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EAN : 9782234082595
96 pages
Stock (02/11/2016)
3.62/5   53 notes
Résumé :
Pont de Fer, pont des Voleurs, pont de Neufcourt, pont de Rosières...
Être au-dessus de l'eau tout en conservant les pieds secs. Le beau privilège. Passe l'eau, et repasse, et nous autres comme couchés sur elle dans son lit de bronze miroitant parsemé de chevelures d'algues.
Est-ce la vie alors que contemplent en dessous de leur bras noués les amoureux innombrables qu'attirent les ponts sur les rivières ?
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Une friandise, un fondant plein de délicatesse.

Que de jolis souvenirs d'enfance ont marqué Philippe Claudel lorsqu'il se rendait chez sa grand-mère après l'école ! Bien sûr, ce n'est pas banal d'avoir une grand-mère éclusière sur le canal de Dombasle. « Il y avait chaque jour sur l'eau des morceaux d'Europe qui passaient ainsi, dans les remous et tourbillons d'hélice ». Cette grand-mère généreuse qui avait toujours un litre de vin sur sa table pour le facteur, pour le cantonnier. Un portrait sépia auquel elle murmurait des mots tendres et qu'elle couvrait de baisers. Une femme jeune et pleine des promesses de la vie à qui l'amour fut arraché peu avant l'armistice de 1918.

Très vite, Philippe Claudel fait des parallèles entre ses joies d'enfant et les tableaux d'Emile Friant, Nancéien d'adoption, qui se plut à saisir la vie quotidienne, âpre et rude de cette région trimballée d'une guerre à l'autre, d'un gouvernement à l'autre.

Que vient donc faire dans l'histoire, ce peintre naturaliste au succès rapide, distingué par une médaille d'or à l'exposition universelle de Paris de 1889 ? Qui, du moment où il accepta de nombreuses commandes, perdit de sa spontanéité créatrice ? Ce n'est qu'à la toute fin qu'on l'apprend. Jeune fille, la grand-mère de l'auteur quitta sa campagne pendant la Grande Guerre pour entrer au service d'un homme riche de Nancy, à l'apogée de sa carrière. Cet homme était Emile Friant. Ce n'est en rien dévoiler un fait quelconque de la vie de la grand-mère, c'est la rendre plus attachante, plus douce, plus feutrée. Passe un petit souffle de mélancolie…

En bon Lorrain, Philippe Claudel s'est intéressé au peintre de l'école de Nancy. Les tableaux d'Emile Friant font remonter des effluves d'insouciance et de joies enfantines dans ses propres souvenirs, à cent ans d'intervalle. C'est délicat, intimiste, simple et sensible. Comme le sont ses romans. Dommage que la réédition de 2016 n'ait pas inclus les toiles dont il est question. le réalisme de Friant est touchant, proche d'un arrêt sur image. N'hésitez pas à consulter ses tableaux sur Internet. Les Buveurs, Les Canotiers de la Meurthe, Jeune Nancéienne dans un paysage de neige, La Toussaint, Les Amoureux, …

Les évocations de Philippe Claudel sont émouvantes en ce qu'elles touchent à l'enfance qui s'efface, au temps qui passe inexorablement, à la vie qu'il est bon de chérir.

J'hésite entre reprendre un délicieux bonbon à la bergamote ou un macaron. Une friandise, vous disais-je !
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Quelque soit le sujet de ses livres, la prose sublime de Philippe Claudel me va droit au coeur. Un écrivain qui manit les mots sans artifice, avec douceur, une écriture visuelle , simple où tout sonne juste, un vrai bonheur de lecture .

Comme dans son "Autoportrait en miettes", les toiles d'un peintre éveillent chez lui de lointains souvenirs, ceux d'une enfance heureuse avec une grand-mère éclusière, et d'une jeunesse insouciante. Les tableaux s'animent, fourmillants d'images, de sensations et de pensées, nous glissant à travers une autre époque, où l'auteur s'immisce avec ses propres souvenirs y mêlant rêves et imaginaire. le tout s'amalgame, si bien qu'il s'y perd lui-même. Et une fois qu'il s'éloigne du tableau, "......plus rien. Je suis sorti du musée comme on sort de sa vie."
Le peintre en question est Émile Friant, ce peintre nancéien du XIX e siècle au talent précoce ,que le succès a étouffé et jeté dans l'oubli ("Mort, éteint, enterré, fusillé sous les honneurs à trente ans"). À travers ses toiles, Claudel revient aussi sur sa propre trajectoire d'écrivain. Comment survivre au succès ? Comment conserver sa prose naturelle, sans souci d'être aimé ou non ?

Friant, je l'ai connu grâce à Claudel dans "Autoportrait en miettes" avec son tableau "Jeune nancéienne dans un paysage de neige". Ce livre me donne l'occasion d'en faire plus ample connaissance et de mieux l'apprécier dans cette riche perspective.

Un court texte puissant, émouvant qu'on lit d'une traite et qui nous réserve une belle surprise à la fin.......merci monsieur Claudel, merci monsieur Friant.







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" Les oeuvres peintes sont souvent de grands miroirs qui nous invitent à nous contempler"....


Un petit trésor -surprise que ma libraire m'a signalé connaissant fort bien mon attirance pour les textes alliant littérature et Beaux-Arts...

Et "petit plus", à ce plaisir,est ma forte sympathie pour les écrits de cet écrivain; mes deux derniers coups de coeur de ce dernier ont été: "De quelques amoureux des livres " et "L'arbre du pays Toradja"

Un texte émouvant, au style fluide et poétique qui entremêle un hommage vibrant à une grand-mère bien-aimée, ainsi qu'un éloge à un peintre lorrain, que je découvre totalement grâce à Philippe Claudel..., Eugène Friant !
Une très belle manière de décrire l'émotion provoquée par les oeuvres d'un peintre qui évoque à notre écrivain, une région , des paysages, des souvenirs et des émotions de l'enfance...
Le bémol de cette réédition est le manque de reproduction des peintures décrites. Cela manque cruellement , à l'accompagnement du texte !!!

Il ne me reste qu'à espérer pouvoir me rendre à Nancy pour découvrir la rétrospective consacrée à ce "peintre, dernier naturaliste ?"... Ainsi ce texte n'est pas d'aujourd'hui, il vient d'être réédité, j'imagine, à l'occasion de cette manifestation autour de ce peintre, Eugène Friant..Des peintures à la fois très réalistes, mais aussi baignées de lumière , de poésie et d'une once de romantisme...
[En faisant des recherches sur cet artiste, j'ai appris qu'il était féru de photographie, et cela se ressent très fort dans ses toiles.] Un réalisme intense, émouvant et non dénué de poésie... !!

Troisième sujet habilement intercalé: les inspirations diverses de l'enfance, la jeunesse, de cette grand-mère épatante...sur les écrits et les oeuvres futures de l'auteur !

"Grand-Mère est venue, bien plus tard, s'installer dans mes romans sans que je l'y convie toujours.
(...) Grand-Mère s'est installée dans les lignes tandis que j'écrivais, comme elle le faisait dans son vieux fauteuil pour ravauder chaussettes et chemises (...) Ecrire est aussi un ravaudage, un ravaudage plus ou moins habile d'un vieux tissu troué de mensonges et de vérités que se passent les hommes entre eux depuis des millénaires." (p. 37)

La grand-mère bien-aimée rencontra l'artiste, se trouvant un moment à son service...L'écrivain rédige un texte très poignant sur l'enfance, le temps qui passe, la création littéraire comme la création artistique, les doutes, la gloire, etc.

Un roman publié en 2006 par Nicolas Chaudun, que je trouve tour à tour lumineux, attachant, émouvant mais aussi furieusement mélancolique et sombre...Cela reste une très jolie découverte, avec en prime une conversation parallèle avec un artiste peintre qui m'était inconnu. Donc... Merci Monsieur Philippe Claudel.

Ce peintre qui fut célèbre et reconnu très jeune, fut assailli ensuite de commandes officielles...et perdit sans doute de sa force et de son authenticité...premières. Il reste cependant dans les grandes émotions de l'écrivain...

"J'ai toujours senti dans certains tableaux de Friant, dans ceux des jeunes années, une sorte de défi au monde, de hurlement, comme s'il y avait livré en peu d'espace une part de lui que les autres ne soupçonnaient qu'à grand-peine. (...)C'est la vie humaine environnée d'entailles. L'homme au milieu des couteaux. La colère de Friant crachait alors sur la douceur. (p. 58)

Parmi l'ensemble des écrits de Philippe Claudel, ce petit texte possède une place à part, un de ceux "qui a laissé le plus de traces" en lui, selon ses propres mots !





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Souvenirs d'enfance, mélodie des jours passés, amours scolaires et juvéniles, douceur de la grand-mère et de la mère. En visitant son passé, Philippe Claudel compare certains tableaux de son existence avec des toiles d'Émile Friant, peintre du siècle précédent. Il se retrouve dans les scènes immortalisées par l'artiste, mais également dans sa révolte. « Car j'ai toujours senti dans certains tableaux de Friant, dans ceux des jeunes années, une sorte de défi au monde, de hurlement, comme s'il avait livré en peu d'espace une part de lui que les autres ne soupçonnaient qu'à grand-peine. Comme s'il avait voulu jeter à la gueule de tous des paquets de chair. » (p. 56) Les années ont passé et le jeune Claudel est devenu un époux et un père. Envolée la légèreté de l'enfance, reste la gravité de l'âge d'homme. L'écrivain se demande s'il arrêtera d'écrire comme le peintre a cessé de peindre, de créer, pour ne produire que des oeuvres de commande.

À la toute fin du roman, on comprend le lien qui unit Philippe Claudel et Émile Friant. le titre résonne alors différemment et l'adieu devient moins pesant. Surtout, l'on comprend que l'écrivain s'adresse surtout à son aïeule. « Grand-Mère est venue, bien plus tard, s'installer dans mes romans sans que je l'y convie toujours. » (p. 36) Mine de rien, l'auteur parle encore du deuil : pas celui des personnes disparues, mais du passé qui reste pour toujours inaccessible et chaque jour plus grand. « C'est après tout le lot commun des hommes que d'apprendre à vivre avec de doux fantômes dont le nombre d'accroît sans cesse à mesure que les années meurent. » (p. 10) Et quand il parle de l'amour, Philippe Claudel le fait sans minimiser ses ravages, mais sans oublier les belles éclaircies qui suivent les douloureux orages. Aimer, oui, toujours, jusqu'à en crever, mais vivre avant tout. « Il est bête de réussir à se donner la mort avant que d'avoir pu faire le constat de l'évanescence des amours vives. » (p. 39)

Au revoir Monsieur Friant est un livre hommage très beau qui donne envie de découvrir les toiles du peintre. Comme dans Jean-Bark, quand il parle de ses chers disparus, Philippe Claudel évacue le pathos pour ne garder que le chagrin pur qui se sublime, avec le temps, en souvenir indestructible.
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La Feuille Volante n° 1175
Au revoir Monsieur FriantPhilippe Claudel - Stock

Émile Friant (1863-1932), peintre naturaliste français était lorrain, tout comme l'auteur. Philippe Claudel commence par évoquer l'image de son arrière-grand-père, fauché à 29 ans par les ravages de l'absinthe et du gros rouge, à cause sans doute de ce tableau où le peintre représenta des « buveurs ». Pourtant c'est de sa grand-mère qu'il choisit de nous parler, celle qui était déjà vieille quand il fit sa connaissance et qui perdit son mari trois mois avant l'armistice de la « Grande Guerre », fauché par la mitraille et un éclat d'obus. de lui ? il lui restait ce morceau d'acier meurtrier et une photo couleur sépia qui avait perdu son éclat à force de caresses et de baisers qu'elle déposait chaque soir après lui avoir parlé de sa journée. Elle était éclusière sur le canal de Dombasle où l'enfant voyait glisser les péniches et y passa sa jeunesse dans le froissis de l'eau et la pêche à la ligne. Elle s'invite dans ce roman, presque malgré lui, nous dit-il, mais dans « Le café de l'Excelsior » (La Feuille Volante n° 620), un précédent roman, où les femmes n'étaient évidemment pas admises, c'est bien son image virtuelle à elle qui se reflétait dans les miroirs de l'estaminet. Est-ce parce que ce peintre de l'école de Nancy choisit de montrer des scènes d'un quotidien bourgeois que Claudel souhaite l'évoquer ?. Peut-être mais sa grand-mère n'appartenait pas à cette classe sociale et tenait sans doute à ses quartiers d'authentique roture. Est-ce parce que certains tableaux évoquent des inaccessibles jeunes filles en fleur d'un autre temps et que, à la fois timide et inconscient, il poursuivit celles de sa jeunesse ? Plus tard, il jeta pourtant sa gourme entre les bas résille et le parfum bon marché de putes de son quartier et sa jeunesse étudiante rima avec une bohème littéraire qu'il voulait voir durer longtemps et se terminer peut-être sous les ors d'une quelconque académie, la consécration comme celle que connut le peintre? Est-ce parce que Friant peignit « la Toussaint » que notre auteur voulut y voir aussi, dans les brumes de novembre, la fin de ses années de jeunesse, comme la mort est la fin de la vie ?

A n'en pas douter Claudel s'interroge sur le parcours de Friant qui connut tôt le succès et l'entretint par une carrière qu'il juge quelque peu flagorneuse mais qui lui assura une aisance financière et une notoriété grandissante. Il fustige cette manière de monnayer son talent et pense qu'il cessera d'écrire, parce qu'écrire est épuisant, « un arrachement continue de viscères » et surtout pour ne pas tomber à son tour dans ce travers, dans ce qu'il nomme un malentendu. Voire ! Je pense et j'espère qu'il n'en fera rien parce que nous sommes nombreux sans doute à apprécier cet auteur, son style poétique et sa palette créatrice. Et d'ailleurs, il se ravise vite et précise « J'écris pour demander pardon » « pour le mal que j'ai fait autour de moi… ces petits riens, ces maigres trahisons… ces rendez-vous perdus que mes mots ne rachèteront jamais ». Nous avons tous, n'est-ce pas, quelque chose à nous reprocher ! Et puis, il y a quelque parenté lointaine entre le peintre et l'écrivain qui va au-delà de la toile blanche et de la page de la même couleur, qui sont une invitation mais surtout un défi à la création. Il y a sans doute cette envie de faire des ricochets sur l'eau d'un étang, de parler fort et de se rouler dans l'herbe, de brûler cette enfance qui s'attarde dans le rire des filles, les beignets d'acacia et la fragrance de l'eau de Cologne. La nostalgie est là qui fait partie de la vie et qu'on cultive dans l'image comme dans les mots, les souvenirs aussi, ceux qu'on regrette et qu'on ressasse même s'ils font mal.

Émile Friant ne peignit sans doute jamais la grand-mère de Philippe Claudel qui n'était pour lui que sa domestique et qui le saluait en le quittant d'un respectueux « Au revoir Monsieur Friant ». Ses dix-huit ans lui donnait l'illusion que sa vie serait belle, mais il y eut la guerre.. .

Je continue de lire avec un réel plaisir Philippe Claudel, rencontré un peu par hasard sur les rayonnages d'une bibliothèque parce que, ce jour-là, le hasard fit pour moi bien les choses .


© Hervé GAUTIER – Octobre 2017. [http://hervegautier.e-monsite.com]
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Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
Même les filles de joie de la place Malval avaient renoncé à monnayer du bonheur. La grisaille du temps ne favorisant guère les érections, m’avaient-elles énoncé doctement au cours de longues conversations que je menais avec elles, croyant par là devenir canaille ou dessalé alors que j’étais à peine un homme, elles avaient rangé leurs hautes cuisses roses et leurs bottes en vinyle qui les gansaient si parfaitement à la boutique des accessoires des beaux jours.
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Ma grand-mère vivait dans une petite maison au bord de cette eau faussement dormeuse. Elle était éclusière. Ce métier d'homme lui allait comme un gant. Le canal alors était parcouru par de lourdes péniches dont les ponts sentaient le goudron, le sel, le coke, le hareng et le café, la potasse et le vent. Il y avait chaque jour sur l'eau des morceaux d'Europe qui passaient ainsi (...) (p. 10 / Stock, novembre 2016)
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Bien des jours, au sortir de l’école, abruti par les problèmes d’écoulement de baignoire et les conjugaisons, je posais ma tête ensommeillée sur la table de cette cuisine un peu plus grande qu’une main de forgeron.

p. 14
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Grand-Mère est venue, bien plus tard, s'installer dans mes romans sans que je l'y convie toujours. (...) Grand-Mère s'est installée dans les lignes tandis que j'écrivais, comme elle le faisait dans son vieux fauteuil pour ravauder chaussettes et chemises (...) Ecrire est aussi un ravaudage, un ravaudage plus ou moins habile d'un vieux tissu troué de mensonges et de vérités que se passent les hommes entre eux depuis des millénaires. (p. 37)
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Écrire est aussi un ravaudage, un ravaudage plus ou moins habile d’un vieux tissu troué de mensonges et de vérités que se passent les hommes entre eux depuis des millénaires.
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