Citations sur Il y a longtemps que je t'aime : Petite fabrique des .. (11)
Comment parvenons-nous à vivre dans l'absence des êtres aimés, que cette absence soit brutale et définitive comme celle que la mort installe ou qu'elle soit temporaire, passagère. Pierre, son fils, est mort, et Juliette reste en vie, mais toute sa vie, elle la centre sur cette absence, choisissant, elle-même de s'absenter de toute forme d’existence sociale, familiale, humaine, amoureuse pour n'être plus qu'un être creusé par le vide et la perte.
« J’ai terminé l’écriture du Rapport de Brodeck juste avant de commencer la préparation du film. Durant le tournage, il a fallu que je relise les épreuves du livre. Ce fut très fastidieux, et complètement exotique. Je ne sais pas pourquoi j’ai eu alors le sentiment que c’était mon dernier roman, sentiment que j’ai encore. Est-ce parce que j’étais engagé dans une entreprise tellement différente et qui me comblait ? Étais-je en train d’abandonner un genre, comme un quitte une femme qu’on a longtemps aimée pour en suivre une autre ? » (p. 107)
J'aime les gens qui fréquentent les livres et qui ne peuvent vivre sans eux. Je crois que cela leur donne une humanité que les autres n'ont pas.
La pire des prisons, c'est la mort de son enfant, celle-là, on en sort jamais...
Si ce que l'on montre est important, ce que l'on choisit de ne pas montrer l'est tout autant
« Émotion : créature fragile. » (p. 63)
« Pathos : le pas de trop. » (p. 93)
« Je ne sais pas comment naissent les histoires. Je ne veux d’ailleurs pas le savoir, de peur de détruire un processus qui s’apparente pour moi à une opération magique. » (p. 59)
« Le cinéma est un art qui se fabrique à plusieurs et qui se regarde à plusieurs, contrairement à la littérature qui s’élabore dans la solitude et se lit dans la solitude. » (p. 35)
« On raconte tellement de choses à propos de la relation d’un metteur en scène et de ses comédiennes. Et puis le cinéma, qui est aussi une formidable mécanique à fabriquer des histoires, enfante ses propres mythologies qui mélangent le vrai et le faux, les fantasmes et les suppositions. » (p. 18)