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3,66

sur 565 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une très belle couverture pour ce nouveau roman de Philippe Claudel et un titre qui fait rêver.

Philippe CLAUDEL est un de mes auteurs préférés, lorrain comme moi. Alors vous pensez bien que je me suis précipitée pour lire son nouveau roman.

Je l'ai lu, il y a déjà quelque temps, en fait à sa sortie. Mais… Je n'arrivais à exprimer ce que je ressentais. Je n'étais pas à l'aise.

Après réflexion, je réussis aujourd'hui à mettre des mots sur mon ressenti.

Ce livre nous parle de la façon dont le peuple Toraja, sur l'île de Sulawesi, honorent leurs morts.

Il parle de la mort d'un être cher à l'auteur et de ses états-d'âme. Bon, pourquoi pas. Philippe CLAUDEL se cherche, se pose des questions. Il parle également de ses amours, du temps qui passe. Je trouve cependant que Philippe CLAUDEL s'apitoie un peu trop sur lui. Je trouve ça lourd.

Et de plus quelle est la part de roman et la part d'autobiographie ?

Ce livre ne m'a pas convaincu. Dommage, mais ce n'est que partie remise.
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« J'ai entrepris ce texte comme on espère reprendre une conversation interrompue, comme on tente de tisser un piège léger et invisible susceptible de capturer les voix et les instants perdus. »
C'est d'un rituel pratiqué par un peuple indonésien, les Toraja, dont s'est inspiré le narrateur, un cinéaste, afin de surmonter le deuil de son meilleur ami et producteur. Un arbre dans le tronc duquel étaient déposés les corps des enfants morts trop tôt, assimilé ici à un récit servant de réceptacle à une amitié de longue date. La maladie, la vieillesse et ultimement la mort imprègnent chaque page de cette histoire que vient à peine troubler à la surface une idylle amoureuse entre ce narrateur d'âge mûr et une jeune femme, voisine d'appartement.
Mais alors que le texte de Jean-Claude Grumberg (Jacqueline Jacqueline) pétillait d'humour, d'amour et de rêveries, celui de Philippe Claudel m'a littéralement frappée de plein fouet par son implacable lucidité, celle de la froide raison. Je n'ai pu faire autrement que de comparer ces deux ouvrages sur le même thème, celui de la finitude humaine, et d'en tirer ces brèves conclusions qui n'engagent évidemment que mon avis personnel.
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C'est toujours un plaisir de retrouver la belle écriture de Claudel, malgré le sujet : la perte de proches. C'est aussi sur la vie et l'amour, l'amitié et la mort, le livre et le cinéma, des pointes d'humour et toujours la tendresse. Il y a un peu de Pennac avec ‘Journal d'un corps', un peu de ‘Trois hommes dans un bateau' de Jérôme K. Jérôme dû au côté hypocondriaque. Et surtout une scène avec le Grand Kundera. Après son passage à la ‘Grande librairie' je pensais qu'il serait surtout question de l'arbre de Toraja, avec cette idée que les indonésiens posent dedans l'enfant mort. Ainsi, quand l'écorce se reconstitue, il continuera à grandir avec l'arbre. Eh bien de ceci, il n'y a que quelques lignes. Son roman précédent était Jean-Bark, qui parlait également de la mort de ce même ami. J'espère que l'auteur reviendra à la fiction comme dans ‘La petite fille de Monsieur Linh'.
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Le sujet est loin de me déplaire ou de me faire peur. A la cinquantaine bien sonnée, un homme (narrateur qui restera anonyme, selon le choix de l'auteur) revisite sa vie, ses amours, son travail ou plutôt sa création de cinéaste, tout ce qui nourrit cette vie d'artiste, à la lumière de l'amitié d'Eugène, son producteur, mort d'un cancer deux ans auparavant. Ce décès est l'occasion d'une méditation sur l'amitié, sur l'irruption de la mort dans la vie, sur la manière dont chacun appréhende cette réalité, par le déni, la fuite, l'acceptation, l'angoisse ou l'apprivoisement progressif. Tout au long de son récit, notre narrateur est confronté à cette question à travers d'autres expériences, d'autres facettes comme celle de sa mère qui, déjà retirée de la vie, s'éteint peu à peu dans une maison de retraite, ou celle d'un enfant mort-né.

Cette méditation, cette relecture, Philippe Claudel la mène à la façon d'un cinéaste (ce qu'il est aussi), avec des retours en arrière, des zooms sur des moments ou des visages précis, des descriptions très cinématographiques de certaines situations (comme ce qu'il voit à travers les fenêtres de sa voisine d'en face). le propos est clair et élégant, la réflexion est profonde, humaniste, le parcours du deuil de l'ami trop tôt disparu est pudique et digne. L'image de l'arbre du pays Toraja, tradition indonésienne, est belle : les vivants, « ceux qui restent », continuent à grandir en englobant dans leurs racines et leurs branchages le souvenir vivant des disparus.

Mon bémol ou ma perplexité ? C'est que, ayant entendu Philippe Claudel parler de son livre (pour une fois que je suivais un peu l'actualité littéraire à la télé), j'ai sans cesse eu à l'esprit la situation réelle, la part d'autobiographie du livre, c'est-à-dire la douleur pour Philippe Claudel d'avoir perdu son ami et éditeur, Jean-Marc Roberts, et que, même en ayant bien conscience du travail de relecture, de distance, de recomposition (« Vivre, en quelque sorte, c'est savoir survivre et recomposer »), j'avais du mal à accepter l'étiquette de « roman » apposée sur la couverture (très jolie et paisible au demeurant). Les amateurs ou connaisseurs d'auto-fiction ne seront sans doute pas ennuyés par la chose, moi cela m'a un peu gênée aux entournures. Ceci dit, je me suis fait la réflexion que Philippe Claudel a beau aborder sereinement cette présence grandissante de la mort dans la vie à mesure que l'on avance en âge, il n'en garde pas moins une certaine angoisse ; cette vision romancée de son histoire est sans doute un des derniers masques qu'il veut garder, qu'il s'autorise pour conjurer cette peur bien naturelle de la mort.
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
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Comment accepter la mort, la déchéance lente et inévitable de notre corps? C'est la question de fond de ce roman dont le personnage principal est cinéaste et se souvient de son ami décédé.
Le récit est parfois déroutant, bourré de digressions et de Name dropping, mais quelques réflexions existentielles ne sont pas dénuées d'intérêt.
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C'est la cinquième livre de Philippe Claudel pour moi après avoir terminé son ouvrage impressionnant « le rapport de Brodeck ». Bien que je trouve tous ses romans assez bons et bien écrits, ils ne sont pas tellement captivants comme ce chef-d'oeuvre « Brodeck ». Peut-être j'ai de trop grands espoirs…

Le livre « L'arbre du pays Toraja » ne fait pas exception. le personnage principal, un cinéaste d'environ cinquante ans, est confronté à la maladie et finalement au décès de son meilleur ami. À la suite de cette expérience, il commence à une petite quête du rôle de la mort dans notre société. Bien que le thème du livre soit un peu lourd, la lecture reste assez légère.

Après un début du livre bien prometteur qui comprend l'histoire de l'arbre du pays Toraja, le récit perd son attirance quand même. C'est surtout le début de la liaison du protagoniste avec une jeune femme, âgée 25 ans moins que lui, qui est ennuyeux et peu vraisemblable. On pourrait encore comprendre l'homme plus vieux, mais la raison pour laquelle la jeune femme aurait un intérêt de cette liaison n'est pas du tout éclaircie. Évidemment, elle est plus jeune et elle est très belle et elle est très intelligente et douée, blablabla… C'est une histoire de la mort, alors on a peut-être besoin d'un petit contrepoids qui symbolise la vie et l'espoir, mais cette solution je trouve un peu banale. D'ailleurs, le personnage principal, je ne le trouve pas très sympathique et c'est probablement aussi pour ça que le livre ne m'a pas plu vraiment.

Philippe Claudel, cet auteur qui nous a délivré « le rapport de Brodeck », a-t-il déjà égalé cet apogée ? pourrait-il l'égaler une fois de plus ?
Lien : http://nebulas-nl.blogspot.n..
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Histoires d'amitié et d'amour ayant pour point commun la mort de l'ami et du fruit de l'amour. Mais rien n'est perdu puisque tout recommence...bref une ode à la vie. J'ai franchement été un peu déçue de cette lecture sans doute parce que j'avais lu d'autres livres de Philippe Claudel qui m'avaient charmée. le début du livre qui nous décrit la pratique funéraire indonésienne d'enfuir ses enfants morts dans un arbre du pays Toroja me semblait bien prometteuse. Hélas, le reste ne suit pas vraiment et m'a semblé assez plat.
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Je comprends très vite, à la quatrième de couverture, que je suis loin du Rapport de Brodeck.
Je comprends qu'il va falloir s'endurcir, encaisser. Qu'on touche là à des sujets qu'en général, hé oui, lâchement je fuis.

La mort.
Le temps qui passe.
C'est lui que j'aime le moins je crois.
Parce que d'accord, ces histoires-là, la vôtre, la mienne, qui finissent toutes de la même façon, quelque part c'est lassant 😄
Mais en plus, il faut vieillir.
Se friper.
S'essouffler.
Oublier parfois.

Eugène est producteur. Et atteint d'un cancer. Foudroyant.
Eugène meurt.
Et pour notre héros, revenu d'Indonésie, bien évidemment c'est une claque. Un déclic. le moment d'un bilan. D'un questionnement par lequel nous passons tous.
Peut-être avec moins de talent que Philippe Claudel, mais allons, pas de complexe, l'homme est auteur, la plume à la hauteur, et même si nous nous hissons lamentablement, n'empêche que les émotions sont les mêmes.

Ce n'est pas le roman de Claudel que j'ai préféré.
Pour autant, que critiquer ? L'écriture est parfaite, tout est solide. Rien à dire.

Rien qu'un petit différent.
Entre moi et le temps.
Je sais, je sais, on dit le temps et moi, autant pour moi, c'était pour la rime 😉
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L'écriture de Claudel, son rythme, son élégance ... un très joli livre.
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J'ai terminé L'arbre du pays Toraja , pioché au hasard d'une partie de mes PAL les moins alléchantes et j'ai été profondément touchée par ce petit texte si fragile dans son humanité sans clinquant . La vie , la mort , l'amour et l"amitié , l'impact des rencontres et des oeuvres d'art sur le tracé d'une vie , la fracture lente , insidieuse mais inexorable entre le corps et l'esprit , le commencement du doute face à la perception du sentiment de finitude , la relation à son soi intérieur mais aussi à son image ...ça reste léger , sans prétention . Mais si juste comme un cri universel , silencieux , celui de la vie déployée dans son déroulement naturel , sain et sans surprises dans l'inéluctable finalité .
Non je n'ai pas adoré ....Ce n'est pas un chef-d'oeuvre mais ça touche , ça picote , ça prend la main et le coeur , dans l'instant on vit un peu de fraternité pour avancer vers la chute finale et la peur se fait plus discrète . Et puis par les temps qui courent , quand on est face à une véritable écriture , loin des recettes réchauffées et des bonnes copies , c'est toujours appréciable
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