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EAN : 9782234061255
115 pages
Stock (08/10/2008)
3.45/5   44 notes
Résumé :
Parle-moi d'amour, comédie sur le couple et les travers de notre société, sera jouée à partir d'octobre 2008 par Michel Leeb et Caroline Silhol à la Comédie des Champs-Élysées, à Paris, dans une mise en scène de Michel Fagadau.
C'est la première pièce de Philippe Claudel, auteur des Âmes grises, de La petite fille de Monsieur Linh, du Rapport de Brodeck, romans couronnés de nombreux prix, traduits dans une trentaine de langues, et réalisateur d' Il y a longte... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Un titre qui au départ a plu à la midinette romantique qui se cache en moi!
J'étais certaine que l'auteur aller vraiment parler d'amour...
Me suis fait avoir …bêtement …comme une lectrice débutante ^^ Rien vu venir !
La vérité c'est que derrière cette annonce alléchante il y a une pièce de théâtre avec une folle histoire de haine…
L'auteur aurai dû appeler ce livre :“J'aime te détester et t'humilier et réciproquement“

Je déteste la cruauté, l'agressivité et la vulgarité.
Et là l'auteur m'a servi les trois en même temps!!!^^

L'enfer domestique dans toute sa splendeur décadente!
Un couple qui s'agresse du début jusqu'à la fin.
Qui ressort les vieux dossier de trahison!

C'est bas, mesquin, malsain, déplaisant, dégradant, déplacé, injustifié…
Savent t'ils que le divorce par consentement mutuel existe après s'être « craché »aux visages de telles horreurs…

C'est intellectuellement sans intérêt.
Ce qui m'a été le plus insupportable dans ce bouquin …C‘est les injures systématiques… sur plusieurs pages…et qui ne me font absolument pas rire.

Même avec beaucoup d'indulgence, d'imagination ou une lecture au second degré, désolé mais j'avoue que je n'ai absolument pas aimé ce livre !
Bref il n'y a pas une once d'humour dans cette pièce de théâtre terriblement poussive; du moins pour moi !
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Parle-moi d'amour est un vrai régal. C'est une pièce de théâtre ou il y a seulement deux personnages, un couple, qui se dispute. Et autant vous dire qu'il ne sont pas tendres entre eux :
"HOMME : La salope, l'odieuse salope !
FEMME : Petit fonctionnaire !
HOMME : Femme au foyer !
FEMME : Bande mou !
HOMME : Frigide !
FEMME : Ordure !
HOMME : Radasse !
FEMME : Minable !
HOMME : Pétasse !
FEMME : Loser !"
Et encore ce n'est qu'un aperçu ! Les reproches fusent a la vitesse de l'éclair pour le plus grand plaisir du lecteur (et sans aucun doute des spectateurs qui ont pu voir la pièce sur scène) :
"FEMME : Poignées d'amour.... ?! le problème maintenant, c'est que tu as les tiroirs qui vont avec ! Tu vas bientôt ressembler a une commode Louis XV !"

Le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils sont très différents : lui assez bourgeois, elle plutôt hippie, on se demande bien comment ils ont pu se rencontrer et s'aimer pendant 30 ans :
"HOMME : Ta mère ! Ta mère ! TA MÈRE ! Elle m'a toujours détesté ! Quand elle faisait encore des repas de famille, elle me servait en dernier, me donnait toujours les pires morceaux, l'air de dire : « Tiens mon garçon, casse-toi les dents sur ça, c'est du lapin mais tu vas en chier comme si c'était de la carne ! », et à côté de ça, elle traitait le mari de ta soeur comme un seigneur, ce gros boeuf de VRP nourri au « Menu étape » de tous les Campanile de France, qui, en deux coups de cuillère à pot entre le dessert et le café, réglait le conflit israélo-palestinien, enrayait la pandémie du sida, et faisait obtenir huit médailles d'or à la France aux jeux Olympiques !
FEMME : Il a du coeur lui !"

Ça se lit très vite, même trop vite on en veut encore. Tout le long de ma lecture j'ai imaginé Michel Leeb, et je trouve que ce rôle lui va a ravir.

C'est en tout cas une excellente pièce tellement agréable a lire et idéale pour ce détendre !
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Oh là là ! Ҫa barde dans le couple
De retour d'une soirée, éclate une scène de ménage dans toute sa splendeur.
Lui de mauvaise foi
Elle bobo excessive.
Tout y passe : le métier, la politique, les relations, la sexualité, les goûts, les enfants, le physique, les parents…..
Aucune concession, aucune pitié, ni d'un côté ni de l'autre.
C'est plus vrai que nature.
Première pièce de théâtre de Philippe Claudel, et c'est une réussite.
D'une écriture enlevée, d'un style très contemporain, d'une plume acérée, il nous fait spectateurs de ce couple outrancier qui se déchire
Un bon moment de détente !
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« J'avoue que cela fait bientôt trente ans que tu m'emmerdes ! » (p. 10) Au retour d'une soirée mondaine et professionnelle, un couple se dispute violemment. Les rancoeurs et les reproches explosent : l'obsession de la promotion, l'éducation des enfants, le rapport à l'argent, la jalousie, les relations avec les beaux-parents, etc. Il est l'heure de faire les comptes et de vider son sac. Alors que les noms d'oiseaux fusent et que les assiettes volent se révèlent les petites traîtrises et les grandes trahisons. Assistons-nous à la fin d'un couple ? Ou bien l'insulte et l'accusation sont-elles une autre sorte de mots doux ?

Absolument féroce et savoureux ! « le problème avec les gens comme toi quand ils se mettent à parler de second degré, c'est qu'ils n'ont jamais su ce qu'était le premier ! » (p. 34) Ce texte est ponctué de phrases géniales, acides et mordantes qu'il a dû être fabuleux d'entendre résonner au théâtre. La pièce a été mise en scène par Michel Fagadau en 2008, avec Caroline Silhol et Michel Leeb dans les rôles-titres. Il y a quelque chose de jouissif d'entendre ce couple s'agonir d'insultes et de mépris, un côté voyeur parfaitement assumé ! Philippe Claudel nous parle si bien d'amour…
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Le titre en dit long: En fait d'amour, on assiste à un règlement de compte conjugal: "La femme" plutôt gauchiste, féministe, écolo, " L'homme" obnubilé par son avancement professionnel, un brin dragueur et prêt à tout pour réussir. C'est drôle, outré, j'aimerais bien le voir joué. Au retour d'un repas chez un collègue de " L'homme", les coupes sont pleines: la scène éclate, et le couple vide son sac à grands coups de mauvaise foi, de vérités, d'insultes. Vite lu, mais j'ai eu du mal à le lâcher avant de l'avoir terminé. Je ne connaissais pas ce style d'écriture chez Philippe Claudel.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
FEMME : Menteur ! Tu fais tout pour flatter ton patron. Tes goûts, ce sont les siens, tu es incapable d’avoir une idée personnelle, une opinion, un désir ! Dupuis aime les vins de Bourgogne ? Il faut que chaque année on se tape une semaine entre Beaune et Mâcon, à aller de cave en cave et à discuter avec des vignerons dégénérés qui macèrent dans l’alcool depuis l’enfance ! Dupuis aime les havanes ? Tu t’inscris dans un club de havanes ! Dupuis aime la littérature russe ? Tu peines depuis deux ans à finir Crime et Châtiment ! Dupuis vote à droite aux présidentielles ? Tu votes à droite aux présidentielles ! Si Dupuis se faisait amputer d’une couille, tu te ferais amputer d’une couille aussitôt !

HOMME : Ah, c’est élégant ! Très élégant ! Non mais je rêve ! Je rêve ! Tu t’entends ? Tu t’entends parler ? J’ai épousé une concierge ou quoi ?

FEMME : Ça te gêne que je dise « couille » ? C’est cela qui te gêne ? Mais pourquoi tu aurais le privilège de la vulgarité ? Pourquoi serait-elle réservée aux hommes, à leurs virées arrosées, à leurs soirées entre copains ? Tu t’entends lorsque vous regardez vos matchs de foot à la télé avec Régis et Benoît ? L’arbitre est toujours un pédé, les types de l’autre équipe sont des emmanchés, des lopes, des fiottes, des gouines, des tapettes, des sous-merdes, des culs-de-jatte !

HOMME : Tu n’y connais rien ! Ça fait partie du jeu ! Ça motive !

FEMME : Eh bien moi, si j’ai envie de dire « couille », je dis « couille », comme je peux dire « bordel à cul » si je veux, ou encore « putain », « grosse bite », « connard », ou même « enculé ». Ça me motive ! Oui, « enculé » ! Le hurler même si je le veux, « ENCULÉ, ENCULÉ, ENCULÉ » !!!

HOMME : Mais arrête, les Jauffrin vont t’entendre !

FEMME : Mais je me fous des Jauffrin ! Je m’en contre-tamponne des Jauffrin ! En quoi l’avis des Jauffrin m’intéresse et m’importe ? Je les encule les Jauffrin ! Tu entends, JE LES ENCULE ! J’ENCULE LES JAUFFRIN !!!
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Homme : AAAAAHHHHHHHHH!!!!!
Il vient de lancer contre un mur le vase qu'il avait saisi depuis quelques instants. Le vase éclate en mille morceaux.

Homme : Je t'avais prévenue§

Femme : Mais il est fou! Il est devenu fou! Tu as vu ce que tu as fait? Tu as vu ce que tu viens de casser?

Homme : Un vase!

Femme : Non! Pas un vase! Mon vase! Le vase que ma mère m'a offert l'an passé, et qu'elle tenait elle-même de sa mère! Le symbole d'une histoire familiale, mon histoire!

Homme : Mais c'était une vraie merde! Ca valait trois francs six sous! Tu penses bien que ta mère, radine, comme elle est, ça lui aurait arraché les tripes de te filer un objet de valeur!

Femme : Je vais te tuer! Et puis laisse ma mère en dehors de tout ça, tu veux! De toute façon, elle me l'avait bien dit qu'en t'épousant je faisais la plus grosse connerie de ma vie, elle s'est simplement un peu trompée sur les dimensions, elle n'était pas grosse la connerie, elle était énorme! ENORME!
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HOMME : Ne me parle plus jamais de ce connard de Skisistorn ! Plus jamais !

FEMME : Je peux te parler de Desbocq si tu préfères !

HOMME : Desbocq ? Qu’est-ce qu’elle vient foutre ici ? Desbocq n’a jamais fait l’ENA ?

FEMME : Non mais elle a dû sortir major de l’ESB !

HOMME : L’ESB ?
FEMME : L’École supérieure de baise !

HOMME : L’École supérieure de baise… ?! Qu’est-ce qui te… ! Desbocq est une collaboratrice exemplaire, serviable, extrêmement compétente ! Une vraie professionnelle qui paie de sa personne, ne pense qu’au travail, ne compte pas ses heures, taillable et corvéable à merci ! Ses rapports sont des modèles du genre, elle maîtrise trois langues à la perfection…

FEMME : À mon avis, elle en maîtrise beaucoup plus ! Une experte en langues, et en queues aussi ! Elle porte ça sur son visage ! Quand elle regarde un homme c’est comme si elle le déshabillait ! Lorsqu’elle te donne des « Monsieur Maxence », on a l’impression qu’elle s’apprête à jouir ! Elle tourne du cul comme une roulure, elle s’habille comme une poule, elle a des faux seins, des goûts de pute, ce n’est pas une femme, c’est une vulve sur pattes, mais c’est bien ça qui te plaît, n’est-ce pas ? C’est bien ce que tu cherches, non ? Ce que vous cherchez tous !

HOMME : Mais tu délires complètement ! Tu perds les pédales ! Consulte, ma vieille ! Consulte !

FEMME : Tais-toi ! Que tu te tapes cette guenon en string, ça me donne déjà envie de vomir mais, en plus, que tu me prennes pour une conne ou une malade, je ne le supporterai pas !
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HOMME : Ta mère ! Ta mère ! TA MÈRE ! Elle m’a toujours détesté ! Quand elle faisait encore des repas de famille, elle me servait en dernier, me donnait toujours les pires morceaux, l’air de dire : « Tiens mon garçon, casse-toi les dents sur ça, c’est du lapin mais tu vas en chier comme si c’était de la carne ! », et à côté de ça, elle traitait le mari de ta sœur comme un seigneur, ce gros bœuf de VRP nourri au « Menu étape » de tous les Campanile de France, qui, en deux coups de cuillère à pot entre le dessert et le café, réglait le conflit israélo-palestinien, enrayait la pandémie du sida, et faisait obtenir huit médailles d’or à la France aux jeux Olympiques !

FEMME : Il a du cœur lui !

HOMME : Ouais ! En général, c’est ce qu’on dit des gens qui sont cons comme des manches ! Le gendre préféré de ta mère ! TA MÈRE !!! Aaaaaaaaaaarghhh ! Je ne sais pas comment ton père a pu la supporter aussi longtemps !

FEMME : Mon père est mort. On ne touche pas aux morts !

HOMME : Il en est mort justement ! Elle l’a tué comme tu finiras par me tuer aussi ! Des meurtres sans punition ! Des putains de meurtres à petit feu ! On devrait vous pendre pour ça ! Vous pendre ! Vous électrocuter ! Vous napalmiser ! SALOPES ! Bande de salopes ! Ah non, repose ça immédiatement ! Je t’interdis ! Repose ce…

La femme lance contre le sol l’objet qu’elle avait saisi quelques instants plus tôt, une sorte de bouclier en cristal qui se brise en faisant un bruit de tous les diables.

HOMME : Mon trophée !

FEMME : Putain que c’est bon…

HOMME : Mon trophée ! Elle a bousillé mon trophée du Winner of the Year Ninety Four !

FEMME : Oh que ça fait du bien !

HOMME : La salope, l’odieuse salope !

FEMME : Petit fonctionnaire !

HOMME : Femme au foyer !

FEMME : Bande mou !

HOMME : Frigide !

FEMME : Ordure !

HOMME : Radasse !

FEMME : Minable !

HOMME : Pétasse !

FEMME : Loser !
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Homme : Mais je suis socialiste! Profondément socialiste!

Femme : Très profondément alors! Et tellement en profondeur que c'en est devenu imperceptible! C'est pour ça qu'après avoir ciré les pompes de Ségolène, tu serais prêt aujourd'hui à lécher toutes les marches du perron de l'Elysée si le nouveau pensionnaire te le demandait! Mais regarde ta vie! Ouvre les yeux! Il n'y a pas plus bourgeois que toi! Tu fais couper sur mesure tes costumes rue Georges-V, coudre tes pompes à Londres, tu skies à Megève, tu gagnes des fortunes, tu emploies au noir des peintres polonais dans ta maison de campagne et à Paris une Thaïlandaise qui n'a même pas de carte de séjour!
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