Ceci est le cinquième tome des aventures de Gilles Belmonte, capitaine de frégate, brillamment racontées par
Fabien Clauw.
Bien sûr, si vous n'avez pas lu les premiers tomes, je ne peux que vous inviter à le faire, d'une part pour comprendre l'évolution des nombreux personnages, mais aussi car c'est une série passionnante.
Nous sommes sous la France de Napoléon. L'Angleterre et la France sont en guerre. Il est question de maîtrise des océans. La glorieuse Marine royale fait place à la Marine nationale, en pleine construction. Gilles Belmonte se verra confier le commandement de la frégate l'Egalité, pour donner du fil à retordre aux vaisseaux de Sa Majesté.
La littérature de Marine a débouché sur de glorieuses aventures, de multiples récits, principalement écrit par des auteurs de l'autre côté de la Manche.
Fabien Clauw redonne des couleurs à nos marins par ce cycle brillant.
Dans ce tome, nous est raconté ce qui va mener à la bataille de Trafalgar.
L'écriture est toujours aussi belle, le style agréable, celui d'un connaisseur. C'est immersif dès les premières pages et on monte à bord du navire en compagnie de nos fiers équipiers, que l'on retrouve au gré de nos lectures de cette série.
J'ai trouvé ce livre moins accès sur l'aventure. le récit me parait plus stratégique. Il y a un but à cela, pas des moindres. Décrire de façon détaillée, humaine, ce que quelques lignes en nous nous ont appris sur les livres d'histoire.
Car l'histoire n'est pas faite d'encre sur une page. Ou alors, cette encre est le sang de ceux qui ont permis à ces pages de s'écrire. On retient de Trafalgar une défaite navale. Pour les plus curieux, on aura en tête d'illustres noms tel que celui de l'amiral Nelson.
Mais le point fort de ce roman est qu'il nous fait vivre ce jour tragique aux côtés des inconnus, ceux sans qui l'histoire ne serait pas, ceux dont le souvenir ne nous est pas parvenu dans les récits des historiens.
C'est un bel hommage à tous ceux qui ont péri, ont survécu, ont été saufs, blessés, pour que l'histoire continue d'avancer.