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Critique de Darjeelingdo


Relecture,dans le cadre du Challenge solidaire, du premier tome de la saga La grande patience.

L'histoire est celle d'un jeune garçon qui , en 1937, devient apprenti pâtissier et va, pendant deux ans, subir les exigences, les colères, la brutalité d'un patron vantard et fainéant et les minauderies paternalistes de son épouse. Lit infesté de punaises, travail harassant, horaires à rallonge, pratiquement pas de congés....il ne fait pas bon être apprenti dans ces années 30 où le syndicalisme est encore mal connu , voire inconnu dans certaines branches comme ici celle des « métiers de bouche », laissant leurs employés à la totale merci de patrons sans scrupules.


On sait que cette histoire est autobiographique : comme son héros Julien, Bernard Clavel est entré à 14 ans en apprentissage à Dole chez un pâtissier. de cette expérience il dira plus tard :
« Mon patron était un vrai salaud, et pendant deux ans ce fut un enfer. C'était un avorton que j'aurais pu coucher d'une gifle, mais à cette époque le patron c'était le patron et on la fermait. »

Heureusement pour Julien/Bernard, il n'est pas seul dans cet enfer et le roman offre une belle galerie de portraits, des autres employés à l'oncle pêcheur et confident. Amitiés, solidarité, premiers émois amoureux, ces années seront capitales dans la formation du futur écrivain , alors que la guerre approche à grands pas.


J'étais curieuse de voir si ce roman que j'avais beaucoup aimé adolescente me plairait encore aujourd'hui.

Verdict : si l'écriture m'a semblé un peu « plate » au début de ma lecture, je me suis vite attachée aux personnages et j'ai trouvé ce roman très intéressant comme témoignage de la vie ouvrière dans les années 30. On est dans le roman réaliste, au plus près de cette classe populaire que Clavel connaît bien, avec des personnages bien campés et des dialogues enlevés. Les descriptions sont tellement précises qu'on a l'impression d'être dans le «  laboratoire » nous aussi et de sentir les croissants chauds !
Auteur d'une littérature populaire, au bon sens du terme, un peu oublié aujourd'hui, Bernard Clavel mérite qu'on le redécouvre.
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