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Le Royaume du Nord (Clavel) tome 2 sur 7
EAN : 9782226019844
324 pages
Albin Michel (04/04/1984)
3.93/5   178 notes
Résumé :
Après "Harricana", le deuxième volume de la série "Le Royaume du Nord" nous entraîne plus loin encore, au cœur du Grand Nord canadien, le pays des glaces et des lacs où seuls les chercheurs d'or comme Maxime Jordan osent s'aventurer.

C'est sur une île du lac Ouanaka que Jordan a décidé de prospecter. L'endroit est inviolé, et son instinct lui dit que le métal est là, à quelques pieds sous terre. Alors il va creuser, et prouver qu'il avait raison. Bien... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Au royaume du nord, il était logique que Clavel consacre au moins un tome aux chercheurs d'or; c'est fait avec ce deuxième tome qui met en scène un homme qui va creuser pour la conquête du métal jaune.

Alors, la conquête n'est jamais simple et les tragédies vont s'enchaîner, Bernard Clavel jouant avec la vie de ses héros, ne les épargnant en aucune façon, les mettant même devant des situations plus que dramatiques, la mort étant souvent le terme de ces épopées personnelles inabouties.

Clavel joue aussi avec les nerfs de ses lecteurs qui n'ont guère le temps de s'attacher à l'un ou l'autre des protagonistes car peu échappent à la roue du destin, de leur destin que Clavel façonne admirablement avec toujours ce suspense qui laisse espoir et puis, tout d'un coup, anéantit définitivement.

Le style de Clavel porte ces destinées avec le talent qui est le sien, cette série me paraissant quand même moins prenante que ses oeuvres situées en Franche-Comté ou sur Rhône.
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Suite à la construction du transcontinental Canadien, la colonisation s'accélère et ouvre la voie à travers les épaisses forets, les zones marécageuses du Nord jusque là inaccessibles. La voie ferrée va irriguer en hommes les contrées sauvages.
Il suffira que quelques personnes trouvent ou croient trouver quelques grains de poussière jaune pour déclencher une ruée qui va drainer une marée humaine désespérée. En effet, rares sont les filons et nombreux les prétendants à la fortune.
Dans ce contexte, il en est un qui trouve sa chance et qui arrive à ne pas tomber dans les griffes des grandes compagnies. il construit sa mine, embauche et toute la vie s'organise autour de ce précieux métal. les villes apparaissent au gré des rumeurs, les bateaux sont bricolés à partir de vieux moteurs de voitures, les avions gagnent peu a peu leur place au dessus des immenses forets, le monde s'affole. L'esprit d'aventure et d'entreprise est omniprésent dans l'ouvrage, les plus audacieux étant souvent les plus récompensés, encore faut-il trouver la juste limite...
Car l'avidité n'a pas de frontière; si pour certains elle est synonyme de richesse pour d'autres elle est synonyme de confort, et qui n'en rêve pas dans le monde austère et glacial du Grand Nord?
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Il y avait très longtemps que je n'avais pas lu Bernard Clavel, je n'ai pas résisté à cet ouvrage qui m'attendait dans une boîte à livres... Peu importe qu'il soit le second tome d'une série, car il peut être lu sans avoir connaissance du premier volume.
C'est un livre dur, racontant la vie de ces aventuriers partis vers le grand nord, pour une ruée vers l'or dans des conditions météorologiques extrêmes. Dureté du travail dans la mine, dureté de l'installation dans une zone hostile et inhabitée... La vie s'organise pourtant et peu à peu une vraie ville s'installe et avec elle le progrès mais aussi toutes sortes de perversions.
Bernard Clavel était un merveilleux conteur, et il le prouve une nouvelle fois avec ce roman captivant, qui fait partager au lecteur l'existence de ces hommes et femmes s'expatriant, au début du 20 ème siècle, pour améliorer leurs conditions de vie, voire s'enrichir.
J'ai beaucoup apprécié ce livre, même s'il est très sombre.
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Deuxième tome de la saga des « Royaumes du Nord » (après « Harricana » et avant « Miserere », « Amarok », « L'Angélus du soir » et « Maudits sauvages »), « L'Or de la terre » raconte, après la construction du Transcanadien, un autre épisode de l'épopée des pionniers canadiens, la ruée vers l'or.
Historiquement, la ruée vers l'or canadien se situe à la fin du XIXème siècle, en Alaska dans les régions du Klondyke et du Yukon. Nous avons tous en tête les romans de Jack London (« L'appel de la forêt », « Croc-blanc ») ou le film de Charlie ChaplinLa Ruée vers l'or ») qui prennent pour cadre cette région. Bernard Clavel situe son gisement bien plus à l'est, entre l'Ontario et le Québec, entre le Saint Laurent et la Baie-James, à gauche de la rivière Harricana (que nous avons découverte dans le tome 1).
Ici la famille Robillard (celle de « Harricana ») ne fait qu'une petite apparition. le héros, Maxime Jordan, et quelques-uns de ses amis, poussés par la fièvre de l'or, sont à la recherche d'un gisement sur les immenses territoires du Grand Nord. Ils en trouvent un sur une île, au beau milieu du lac Ouanaka. Bientôt une petite ville naît au milieu des neiges et des forêts. Et ce qui s'est passé lors de la ruée vers l'or en Californie (1848) et lors de celle du Klondyke (1896) ne manque pas de se répéter ici : déforestation, arrivée en masse de prospecteurs, villes sorties de terre pour abriter les chercheurs d'or et leurs familles, argent facile, promiscuité, violence, prostitution, alcool… L'or n'est pas si facile à trouver, les fortunes se font et se défont du jour au lendemain. Et puis il y a le climat, trop chaud l'été, trop froid l'hiver. Et puis il y a la nature : il a fallu abattre des hectares de forêts, canaliser des mètres cubes et des mètres cubes d'eau. Et puis il y a les hommes et les femmes : la loi a du mal à s'installer, et quand elle y arrive, elle a du mal à être appliquée… La soif de l'or qui anime tous ces gens laisse peu de place aux autres sentiments, mais favorise la violence, l'égoïsme et préconise le droit du plus fort. C'est ce que Maxime Jordan, avide de richesses, dur à la besogne au point d'en être injuste, va apprendre à ses dépens.
Bernard Clavel, on le sait, est un conteur merveilleux : l'épopée qu'il nous décrit ici est à la fois splendide et tragique. Ses descriptions des décors extraordinaires de cette région à nulle autre pareille, sont à couper le souffle : à le lire, on a dans les yeux l'immensité de la grande plaine blanche, ou celle des forêts séculaires que l'on doit sacrifier (Clavel est aussi un écologiste militant pour qui la Nature n'est pas un vain mot), ou encore les baraques en bois, misérables souvent, mais parfois mieux conçues (chez ceux qui ont trouvé le filon)…
Et autant que le décor, nous sommes touchés par la description de la vie quotidienne, faite de quelques passages heureux, mais plus souvent de passages tragiques. Si Bernard Clavel peut se montrer lyrique et poétique par moment, il est le plus souvent réaliste, parfois jusqu'à la cruauté, pour nous décrire cette vie rude, souvent injuste, soumise à la loi des hommes (ou l'absence de loi), et plus encore à celle de la nature. La fin du roman est infiniment pathétique.
Car, soulignons-le, Clavel est toujours très près de ses personnages, qu'il sait nous rendre vivants, qu'il sait nous rendre attachants : les héros de Clavel sont toujours inoubliables, parce que Clavel est avant tout un auteur d'une grande humanité. Et aussi, rappelons-le, parce qu'il s'est pris d'amour pour ce pays que son épouse, Josette Pratte, lui a apporté en dot.
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Ce deuxième tome de la saga en six volumes de Bernard Clavel "Royaume du Nord" aussi excellent que le premier tome "Harricana "
plus même ,pour moi . le thème en est : la vie difficile des mineurs pour trouver de l'or en Abbitibi Témiscamingue avec l'arrivée du chemin de fer Transcontinental .
Clavel avait tous les éléments pour construire ce livre car il est allé vers 1979 et y a vécu.
Ce livre m'a véritablement emballé , et je l'est lu en deux jours . Les noms chantent l'aventure Témiscamingue, Outaouais, baie d'Hudson etc..
Attention se ne sont pas des chercheurs d'or "alluvionnaires " qui trouvent de l'or dans les rivières ! la principale histoire est celle du personnages principal Maxime Jordan le boss de la mine qu'il a commencé à construire et ses veines aurifères dans les rocs en surface . J'ai aimé cette histoire de mineurs venus de tous pays Ukrainiens , Italiens , Français etc..
pour creuser la mine avec le puits (puits , descente sous terre , et creuser les galeries et suivre les veines d'or )
Les personnages sont attachants , il y a Maxime Jordan le big boss, Germain Landry son ami le costaud Mersh le leader monsieur argent et trouve tout, la famille Robillard (pas trop ici !), un brave curé , Bastringue l'homme orchestre ,vous les retrouverez avec joie.
Mais avant tout ce que j'ai aimé c'est ces petits chapitres de 1 a 2 pages ou Clavel décrit la région et livre ses états d'âme ,car pour trouver de l'or ,il faut d'abord abattre les arbres alentour ,creuser un puit, faire des galeries , embaucher du monde , trouver des actionnaires ETC je cite " Longue passion secouée d'orages presque aussi vieille que l'humanité ,la fièvre de l'or est sur le pays comme la peste sur un peuple "
La 2ième partie "les fleurs d'or " est magnifique Cette description de la nature faite avec les les mots de Clavel sont un ravissant, et empreinte d'amour pour la vie .
Mais hélas ,je cite :"Pour mieux fouiller les entrailles de la terre ,les humains en bouleversaient une fois de plus la surface "(déforestation)
Dans ce livre il y a de l'amitié, de l'amour de l'humour de la gaieté, de la détresse aussi , car là ou il y a la vie ,il y a aussi la mort .
Vien après , les premiers bateaux à aubes, les premiers hydravion qui font la navette en 3 heures au lieu de 3 jours Etc..
La fin m'a ému aux larmes ,mais c'était à prévoir , une évidence . Vous le verrez vous même car je ne dévoile rien .
Si vous aimez les romans d'aventures des grands espaces et d'autres réduit tentes cabanes le froid la glace le nordet qui vous pousse en avant , alors détendez vous près de la cheminée avec un bonnet , et lisez ,ce roman magnifique
Bonne lecture . ,
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Un milieu de journée sombre comme un crépuscule. D'un ciel torturé, appuyant sur la forêt, tombait une pluie glaciale, lourde de vent, çà et là blanchie de grésil. A droite, vers le sud-ouest, comme à gauche en direction du fleuve Harricana, la rive du lac se perdait, dévorée par les grisailles en mouvement. Droit devant, le corps allongé d'une île flottait sur son reflet vaporeux. L'étrange lueur glauque de la glace recouverte par quelques pouces d'eau suivait la courbe zigzagante de l'averse. Des risées s'affolaient, cherchant leur passage entre des restes de congères. Des arbres avançaient jusqu'à soulever la croûte de leurs racines. Une boue sombre gagnait sur la neige gorgée d'eau, marquant le lieu où deux hommes venaient de piétiner pour abattre et ébrancher un mince épicéa.
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Les nuits terribles écrasaient le pays dans leurs serres de rapace. Le soleil de midi n'apportait point de vraie chaleur. Le vent venu directement du pôle allait sa route de claire musique. Il passait sur la mort comme sur la vie, avec les mêmes refrains. Souvent pareils au nordet, les gens allaient sans savoir où, à la recherche de Dieu sait quoi. Certains peut-être qui ne cherchaient plus rien finissaient pourtant par rencontrer la mort.
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L'Abbé Mermet prit l'habitude de célébrer, chaque dimanche à neuf heures, une messe dans la maison de René Jonquet. Invariablement, dans son sermon, il s'élevait contre le vice, insistant sur la nécessité, pour les travailleurs isolés du reste du monde, de vivre hors du péché.
- Je crois savoir, disait-il parfois, qu'au cours des réunions que vous tenez ici même, il vous arrive de vous livrer au jeu. De parier de l'argent. Pensez à vos familles lointaines. Construisez. Profitez de vos loisirs pour bâtir des campes solides où vos femmes et vos enfants pourront vous rejoindre. Un univers sans femmes n'est pas un vrai monde.
Il y avait toujours, dans l'assistance, des toux et des éternuements cachant les rires.
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Chaque hiver des pilotes mouraient dans la neige. Ces hommes-là, venus pour la plupart de la guerre, tiraient fierté de leur mépris du danger. Rien ne les effrayait. Celui qui eût refusé de prendre l'air par crainte d'intempéries se serait cru déshonoré à jamais.
Pour de l'argent, pour sauver un blessé, transporter d'urgence un enfant malade vers un hôpital, pour la gloire ou même pour rien, le plaisir, ceux qu'on appelait les bush pilots, pilotes de brousse, jouaient leur vie.
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Au fil des saisons, sur tout le Royaume du Nord, des mondes se faisaient puis se défaisaient aussi vite que peuvent naître et mourir les oiseaux, mais à Bourg-Le-Rouge comme à Saint Georges d'd'Harricana, les racines semblaient s'enfoncer et trouver ce bon terreau qui fait grandir les arbres et leur donne la force de résister au vent.
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