AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Les Colonnes du ciel (Clavel) tome 4 sur 6
EAN : 9782266136693
292 pages
Pocket (04/12/2003)
3.95/5   147 notes
Résumé :
1644... La terrible guerre qui depuis une dizaine d'années ravage la Franche-Comté est terminée. Pierre, Marie, Bisontin et leurs amis ont enfin regagné leur pays. Dans la forêt de Chaux, ils ont retrouvé ces grands arbres qu'ils appellent les "colonnes du ciel" et, sur les ruines de leur village, ils ont construit leur maison et réappris à vivre. Mais, un jour, le malheur frappe de nouveau à leur porte. Hortense d'Eternoz, leur compagne d'exil, qui fut "la femme de... >Voir plus
Que lire après Les Colonnes du ciel, tome 4 : Marie bon painVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
3,95

sur 147 notes
5
3 avis
4
6 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Besançon est une belle ville, m'a dit une "Bab-amie" qui se reconnaîtra et que j'aime beaucoup, comme tous mes babami(e)s que je choisis en fonction de nos fidélités de visites de critiques, afin d'éventuellement discuter positivement dans les "commentaires" !... D'ailleurs, j'aimerais faire mon Tour de France et de Belgique, non des Compagnons, mais de mes Babami(e)s, je n'en ai pas beaucoup, afin de discuter en "live" à une terrasse de café. [ Il faut aussi que je voie ça avec "Ma Blonde" (qui est brune ), comme on dit au Canada ! ]... Mais si ça vous intéresse, à l'occasion, faites-moi signe.
.
Ceci dit, revenons à notre héros, Bisontin-La-Vertu, de Besançon. C'est un Compagnon Charpentier.
Qu'il est c... ! mais qu'il est c..., ce Bisontin !
Marie, qu'il a emmenée de la Vieille-Loye avec sa tribu à Morges, dans le pays de Vaud pour fuir la guerre que le Cardinal mène contre les Espagnols dans La Comté, l'aime d'amour, mais d'un amour incommensurable, comme ma Princesse avec moi-même : )
Alors, pourquoi je trouve le Compagnon-Charpentier bête ? Parce qu'ayant goûté à "la route" pendant son Tour de France des Compagnons, chose admirable par ailleurs, il ne tient pas en place. En 1648, le Traité de Westphalie et la Trève de Bassigny leur permet de revenir à la Vieille-Loye détruite... Bisontin reconstruit, a des commandes, est heureux, apprend le métier à Pierre et à Petit Jean. Marie est viscéralement attachée à sa terre, mais encore plus à Bisontin.
Or "la femme de guerre" du tome 3, Hortense, revient, plus aventurière que jamais. Evidemment, ça plaît à Bisontin le baroudeur, et Marie a peur qu'il parte courir par monts et par vaux avec elle.
Les inquiétudes de Marie-Bon-Pain augmentent encore quand Bisontin retrouve Dolois-Coeur-en-Joie, compagnon-charpentier et ami de ce dernier, et qui, naturellement lui propose l'aventure.
Bisontin partira-t-il d'un foyer où il a tout pour être heureux ?
.
C'est un roman régional, la Comté, prise en sandwich entre Louis XIII, puis Anne d'Autriche et les terres de Philippe IV d'Espagne, souffre. Ça n'arriverait pas avec la reine Amélie qui propose et obtient la paix dès 1643 : )
.
Ce beau roman sent le terroir avec des bouvets, rasseurs, tassenières, forestages, charrois, et effouillements....
.
Les personnages sont bien étudiés, la campagne est magnifiquement décrite, l'intrigue est belle :
Bernard Clavel, Jurassien, est, pour moi, un auteur qui mérite plus de reconnaissance : )
Commenter  J’apprécie          304
4ème volume de la série des « Colonnes du Ciel », « Marie-Bon-Pain » constitue un tournant dans la saga : tout ce que l'on a connu dans les épisodes précédents, la peste, l'exil vers la Suisse, l'épopée d'Hortense, la femme de guerre, tout ceci va prendre une pause, avant de changer carrément de direction.
Nous sommes en 1644. La guerre est finie, et nos héros ont l'autorisation de revenir chez eux. Bisontin-la-Vertu, sa compagne Marie, et les enfants Petit-Jean et Léontine reprennent le chemin du Jura et de la région de Dôle, où l'attendent les Colonnes du ciel, ces grands fûts rectilignes qui semblent s'élever vers le firmament comme les piliers d'un temple. Avec volonté, acharnement, obstination, la petite communauté redonne vie au village détruit. Ce pourrait être l'issue de l'aventure, le bonheur retrouvé… Après tout ce qu'ils ont souffert, ils méritent une petite récompense, non ? Mais les voie de la Providence (si mal nommée) sont impénétrables et souvent déconcertantes, décevantes et même tragiques. le destin va frapper à nouveau en la personne d'Hortense, la femme de guerre. Un vieux proverbe dit « qui veut noyer son chien l'accuse de la rage ». En ce XVIIème siècle obscurantiste et puritain, la traduction est : « qui veut se débarrasser d'un gêneur – ou même d'un indésirable, tout simplement – l'accuse de sorcellerie ». C'est radical : superstition + fanatisme = jugement expéditif et exécution sommaire. Hortense est livrée aux flammes « purificatrices ». Tous ses compagnons en sont bouleversés. Bisontin, qui appréciait cette femme forte, se sent déboussolé. Marie ressent le trouble de Bisontin et le devine : l'ex-Compagnon du Tour de France est tiraillé entre l'envie de repartir sur les routes et la tentation de la stabilité. L'arrivée d'un autre compagnon-charpentier, Dôlois-coeur-en-joie, va l'orienter vers un autre destin.
Bernard Clavel continue à nous subjuguer avec cette saga. La place est faite ici aux doutes et aux interrogations : partir ? rester ? l'amour de la femme et de la famille ? ou l'amour – et la vocation – du métier ? Nous partageons les questionnements de Bisontin, et le désespoir de Marie qui lit à livre ouvert sur le visage de son compagnon. A qui la faute ? ce qu'on appelle le destin est un enchaînement de fatalités où les pauvres gens sont entraînés comme un fétu dans la tempête.
C'est quand il faut décrire de telles situations que le romancier doit être « à la hauteur » : faire connaître au lecteur à la fois le réalisme dur et violent de la réalité, et en même temps la subtilité douloureuse des sentiments. Bernard Clavel y parvient sans effort : depuis le début de la saga, il nous a inclus, nous, lecteurs et lectrices au coeur de cette communauté, si attachante, avec des personnages crédibles, bien mieux « naturels » ; c'est simple, nous aurions pu être à leur place, pour peu que nous ayons vécu à la même époque. Si le romancier est impeccable, n'oublions pas l'historien : ici pas de grands faits d'armes, on ne voit ni les rois ni les Cours ; la guerre se vit au jour le jour chez les petites gens, on emploie les mots du peuple, le vocabulaire paysan, on met à jour les superstitions, les manipulations politiques, le fanatisme religieux, et derrière tout ça la vraie foi des charbonniers, charpentiers, forgerons etc.
Si Bernard Clavel n'est pas un grand écrivain, il est du moins un grand romancier : un feuilletoniste, un raconteur d'histoires du temps passé, un montreur d'images, et puis en même temps un sage qui semble dire : voyez, c'était ainsi en ce temps-là ; vous voulez vraiment qu'on y revienne ?
Commenter  J’apprécie          91
Dans ce 4ème roman des Colonnes du Ciel, c'est encore du grand Bernard Clavel (peut-être est-ce un pléonasme ?...). Des descriptions perlées de la nature, une peinture des sentiments qui donne la sensation d'entendre chaque personnage, et même de les voir, pour, tout au long de l'histoire, être dans la peau et le coeur de cette bonne Marie. Elle fait un excellent pain, elle est mère autant que femme et ne conçoit plus la vie sans "son" Bisontin-la-Vertu. Est-ce réciproque ? La route l'appellera-t-elle si fort qu'il partira, après avoir construit de ses mains le havre de paix où sont réunis ceux qui ont survécu à la Guerre de dix ans qui a déchiré la Franche-Comté à la fin du règne de Louis XIII ? L'interrogation filigrane tout le roman. Mais, jamais de pathos dans les heures de doute que traverse Marie. le final est enlevé et les mots projettent le lecteur dans une étourdissante palette d'émotions.
Commenter  J’apprécie          60
Voici une belle découverte! Je pense apprécier de plus en plus les romans dont l'histoire se passe il y a quelques siècles. J'aime découvrir la façon de vivre qu'avaient les gens.

Ce roman est le quatrième de la série Les colonnes du ciel, 5 tomes. Je pense que si j'en ai l'occasion, je me procurerais les autres tomes car j'ai beaucoup apprécié les aventures de Marie, femme de caractère, de courage.

Bernard Clavel écrit avec simplicité et nous fait passer par beaucoup d'émotions: rire, tristesse, joie,... J'ai passé un très bon moment!
Commenter  J’apprécie          50
Roman des labours et de l'amour de la terre, de l'autre et de cet autre, aussi; qui parfois ne saisit pas toujours à temps la main tendue.

Dans ce style simple et réel, la pâte de l'apprenti pâtissier prend tout de suite pour le plus grand plaisir du lecteur.

Jura, Bourgogne; territoires de France, terres de labeurs et de vérités se dévoilant, une fois de plus dans ces lignes.

A découvrir et lire avec ces caractères et ces personnages, tous aussi romancés que proches de ces souvenirs que nous avons tous d'une Marie Bon Pain ou d'un Bisontin quelque part connus dans nos familles…..
Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
La charrette franchit le pont du Doubs et commença de monter le chemin de la Bedugue. A mi-hauteur, la bête ralentit et repris d'elle-même le pas. Le bruit des roues se fit moins fort. La terre battue aux ornières profondes avait succédé aux pavés du pont et à l'empierrage de ce début de chemin.
Commenter  J’apprécie          110
Tu sais bien que je l'aime.

C'était vrai. Elle aimait Hortense. Elle souffrait d'avoir eu à renier ce sentiment, mais qu'y avait-il donc de plus important que la vie de son homme, leur maison, les enfants, ce qu'ils avaient eu tant de mal à rebâtir ?
Il n'eût servi à rien qu'elle risquât tout cela. Hortense elle-même l'avait dit.
Commenter  J’apprécie          80
Tous les quatre (et plus particulièrement les deux compagnons ) étaient comme des enfants qui redécouvrent la joie de s'amuser ensemble. Qui eût ignoré la peine que donne le travail du bois se fût sans doute figuré, à les voir et à les entendre, qu'ils s'adonnaient à un jeu passionnant.
Commenter  J’apprécie          91
Si les femmes étaient compagnons, toi, tu serais compagnon du fournil et de l'âtre. On t'appellerait Marie Bon Pain. Parce que le bon Dieu t'a sûrement envoyée sur la terre pour que les autres aient toujours du pain qui ne soit pas amer.
Commenter  J’apprécie          80
Certains jours, sans que rien ne parût différent de la veille, Marie se levait le matin avec la conviction que Bisontin allait arriver. Elle souriait. Elle avait envie de se démener, de travailler, de rendre les autres heureux.
Commenter  J’apprécie          71

Videos de Bernard Clavel (26) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bernard Clavel
Bernard Clavel
autres livres classés : franche-comtéVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (433) Voir plus



Quiz Voir plus

Bernard Clavel

Né dans le Jura en ...

1903
1913
1923
1933

12 questions
50 lecteurs ont répondu
Thème : Bernard ClavelCréer un quiz sur ce livre

{* *}