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Prendre pour personnages principaux d'un roman post-apo rempli de Zombi les pensionnaires d'un "mouroir" fallait osé!
Fabien Clavel l'a fait et bien fait, avec un humour noir rafraîchissant, ces presque centenaires sont les seul rescapés d'une catastrophe dont on ne sait rien.
Ils sont Douze, comme les Apôtres, Matt, Maglia, Pierrot, Yan, Chris, Jules, Jack, Bachir, Tom, Philou et les enfants Manon et Mathias.
Matt Cirois est l'un de cela, c'est un salopard, cloué dans un fauteuil roulant, un peu schizophrène, complètement barjo et imbibé de whisky au point de le suer.
Ensuite il y a Maglia, plus de cent ans, qui après un coma se réveille en racontant la vision qu'elle a eu.
Sur ce, ils vont se barricader au quatrième étages pendant quarante jours (clin d'oeil a l'évangile selon Mathieu), puis ils sortiront pour trouver un Paris vide de toutes humanité.
Vide ?c'est pas sur ! Les morts ne sont plus mort, et ils vont devoir lutter pour survivre, mais que peux faire un ramassis de vieux presque grabataire?
La fin m'a surpris, ainsi que la scène de sexe qui elle m'a profondément dérangé.
Bref ! Un très bon récit que ce road-movie en fauteuil roulant, qui se démarque du genre, avec quelques faits sur le traitement que nous donnons a nos aïeuls dans ces établissements que l'on nomme "Maisons de Retraite" et ou j'espère je ne finirais pas mes jours.
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J'ai lu plus d'un livre de zombie. On retrouve souvent les mêmes mécanismes .. un, deux, des dizaines, de centaines... de morts reviennent à la vie.
Dans le livre de Fabien Clavel c'est différent. Notre héros a 90 ans. Il vit dans une maison de retraite, un mouroir. L'une des pensionnaires incite ses compagnons à faire des réserves de nourriture et à rester enfermés pendant 40 jours. Ce laps de temps écoulé, ils ouvrent la porte et là.... plus rien, ni personne. Et voila notre bande de grabataires, en fauteuils roulants pour certains, en route vers Paris pour trouver de quoi survivre.
Puis, arrivent les premières rencontres avec les zombies et l'organisation de notre petite troupe pour leur échapper.
Le ton de l'ouvrage est mordant. le héros volontairement antipathique. Et pourtant la mayonnaise prend.
L'auteur n'hésite pas à mettre des références religieuses (le héros s'appelle Mathieu, les 40 jours avant de sortir...). J'avoue qu' il y a quand même un passage qui m'a dérangée sur : "Nous sommes les derniers êtres vivants, il faut absolument procréer"
Dans l'ensemble le livre m'a bien plu. de l'humour, de l'originalité et un style décapant. Une bonne recette.
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Un court roman percutant et original !
Un récit qui se déroule en deux parties : la première se déroule au sein d'une maison de retraite que l'on découvre avec Matthieu, un vieil homme parano et misogyne patenté, grâce à la retranscription littérale de son dictaphone. Il nous décrit ainsi ses conditions de vie, nous fait le portrait de quelques autres pensionnaires, avec humour noir et cynisme. Il y mène sa petite vie jusqu'au moment où la doyenne de l'établissement, telle une chamane, annonce une apocalypse imminente. Un petit groupe décide alors de se retrancher 40 jours pour échapper au fléau et...aux équipes soignantes.
S'ensuit la deuxième partie du roman et la découverte d'un Paris totalement abandonné par nos charmants anciens suite à la fin de leur emprisonnement volontaire. Ils se trouveront bien seuls et partiront à la recherche d'autres survivants tout en affrontant des hordes de zombies.
Ce roman est d'une grande richesse, et comporte plusieurs niveaux de lectures. Il est déjà drôle et pétri d'humour ; je souris encore à l'évocation de cette scène cocasse d'une course-poursuite entre un vieil homme en fauteuil roulant et un zombie à demi congelé, et le tout à 2 à l‘heure, ou du pillage d'une pharmacie pour...des couches adultes.
Mais il est aussi glaçant et terrifiant, avec une tension de plus en plus palpable qui se dégage au fil des pages. Comment démêler le vrai du faux dans les faits rapportés et leur interpétation ? le narrateur nous déstabilise en effet petit à petit avec ses propos plus ou moins cohérents, ses prises de position discutables, ses actes répréhensibles.
Et n'est-ce pas là un des ressorts classiques de ce type d'ouvrage ? S'interroger sur la survie de notre part d'humanité dans un contexte extrême ? L'instinct de survie est-il toujours aussi vivace lorsqu'on atteint un âge canonique ? C'est d'ailleurs là tout l'intérêt de l'ouvrage : reprendre et détourner les scènes habituelles d'histoires de zombies, en restant fidèle au genre et en le traitant avec cocasserie. Et Fabien Clavel s'y emploie admirablement bien.
L'auteur profite du sujet développé pour dénoncer, avec raison et intelligence, les conditions de vie en maison de retraite. N'est-ce pas truculent que les survivants se trouvent être des quasi non-vivants, ou du moins considérés comme tel ? Et qu'en est-il de la sagesse de nos anciens ?
Un livre à lire, et à relire, surtout lorsqu'on lit l'interview de l'auteur en fin d'ouvrage.
Surprise jusqu'au bout…
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Détournement burlesque de la littérature de zombis, détournement horrifique des Saintes-Écritures, l'Évangile Cannibale joue des genres avec un talent désinvolte, et oscille constamment entre le déjanté savoureux et le glauque absolu.

La situation absurde, la débauche de gore, le second degré, l'humour noir corrosif pourraient être les ingrédients d'une bonne série Z, bien ficelée, originale et drôle. Mais l'extrême réalisme du récit, projeté dans un futur tout proche du nôtre, parfaitement plausible et semé d'éléments familiers, le jeu de parallèles, plus subtil qu'il n'y parait, entre la déliquescence des morts-vivants et celle des vieillards, la folie qui délite les esprits aussi sûrement que la mort délite les chairs, la dénonciation très explicite d'une société qui se dévore elle-même à force de poursuivre la jeunesse éternelle, teintent le rire de malaise et rendent le récit, au fond, assez glaçant.

Il est évident que l'histoire m'aurait sans doute moins touchée si elle ne se passait pas pour ainsi dire chez moi, dans des lieux que je connais par coeur et qui prennent soudain une toute autre dimension. Les zombis et tout le barda, c'est quand même vachement moins flippant dans une lointaine banlieue américaine que devant le panneau "Rueil-Malmaison" du tunnel de Neuilly. Veulent pas venir faire une surprise party thème asticots à la maison, non, pendant qu'ils y sont ?!
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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J'avais envie de lecture rapide et divertissante. Et justement la dernière parution des éditons ActuSF avait tous les ingrédients pour plaire, le thème proposé était tellement énorme que j'avais envie de me jeter sur cet ouvrage, Zombie Vs vieux en fauteuil roulant, il y a de quoi intriguer. Et surtout une énorme curiosité : comment l'auteur a réussi à développer un tel roman !!

Les zombies ne débarquent pas tout de suite et c'est tant mieux. Fabien Clavel a fait un remarquable travail d'introduction. le roman débute sur « Je suis un Salopard. Oui un sale enfoiré, une grosse enflure » le ton est donné, le roman sera narré par Matt Cirois, un vieux saligaud, qui ne manque pas une occasion de faire chier son monde !! On va donc suivre les tribulations d'un groupe du 4ème âge en manque de liberté découvrir un monde qui leur étaient jusqu'ici dissimuler. Chausser vos fauteuils roulants, recharger vos batteries et c'est partie pour une aventure à deux roues moteurs à 2 à l'heure...
La suite sur le blog ...
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Repéré chez Sita, j'ai été complètement séduite par l'idée d'un roman post-apocalyptique de zombies dont les héros sont les pensionnaires d'une maison de retraite. J'ai pleinement accroché à ce point de départ enthousiasmant, avec ce narrateur qui est une vraie teigne ; l'aspect réécriture de l'Evangile selon Saint Matthieu m'a également interpellée, et je me suis amusée à repérer certaines scènes bibliques ou même les prénoms maquillés des apôtres. Malgré ces intérêts stylistiques et intertextuels (lisez l'interview de l'auteur après le roman, elle est passionnante)... je ne peux pas affirmer que j'ai apprécié ma lecture, parfois trop révulsante, aussi bien du point de vue des descriptions et attaques de zombies, que sur le plan psychologique, puisque le narrateur perd complètement la tête et entre dans des délires sénilo-paranoïaques. On découvre certains chapitres le coeur au bord des lèvres... A tenter donc, mais à réserver aux lecteurs (adultes) avertis !
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Je ne suis pas un grand habitué de la littérature Z. J'ai quand même lu les deux livres de Max Brooks. Mais les zombies je préfère les voir dans un film.

Avec L'évangile cannibale, je dois reconnaitre que l'angle de vue permet d'avoir n récit tout à fait original. le narrateur est un vieillard de 90 piges qui a la haine contre tout le monde : son ex-femme, sa fille, le personnel soignant, les autres vieux. Il n'accepte qu'une seule personne : un jeune du personnel qui a l'air un peu demeuré et qui a donc grâce à ses yeux.En plus de haïr tout le monde, il es paranoïaque : tout ce qui arrive n'a qu'un seul but, l'éliminer.

J'aime bien la façon qu'a Fabien Clavel de raconter son histoire de zombies. Plutôt que d'avoir des gros durs qui butent du Z à coups de fusil, on a des vieux impotents, incontinents, qui se trainent en fauteuil électrique. C'est le narrateur qui le dit mais on se retrouve dans une confrontation entre des zombies morts et des zombies vivants. Des zombies morts qui ont absorbé une molécule qui devait leur procurer l'immortalité. L'immortalité ils l'ont mais pas forcément comme ils l'espéraient.

En y regardant de plus près on retrouve pleins de références au cinéma et à la littérature. Ce qui donne plus de volume à un simple roman de zombies. C'est un roman intéressant de la part d'un auteur touche-à-tout, qui réussit peu importe où il va.
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Avec « L'évangile cannibale », Fabien Clavel frappe fort, là où ça fait mal. Sous couvert d'apocalypse zombie, l'auteur nous interroge sur les conditions de vie de « nos vieux », que l'on envoie clamser dans un mouroir… Force est de constater que la qualité de vie n'est pas toujours au top dans certains instituts et que la vie active des proches fait souvent office d'excuse pour ne pas rendre visite à la mamie ou au vieil oncle placé en maison de retraite. Alors oui, mettre au coeur d'un récit un groupe de vieux, leur donner leur tribune et les confronter à l'horreur indicible d'une apocalypse a de quoi en imposer. Un road movie zombiesque en fauteuil roulant et couche c‘est possible ? le récit de Fabien Clavel nous fournit la réponse avec bagou et panache. Mais aussi une bonne dose d'horreur…

...la suite sur mon blog !
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Je ne pensais pas que je m'ennuierais pendant cette histoire. Et pourtant !
Matt un homme de 90 ans dans une maison de retraite, puis arrive la fin du monde. Certains anciens décident de s'évader pour essayer de comprendre ce qui se passe. Ils rencontrent dans leur périple les morts vivants... des jeunes égarés... Matt se sent pourtant persécutés par ses ami(e)s, et ça paranoïa va le pousser à faire une quête contre eux.
Histoire étrange.
Après Feuillets de cuivre, je fus très déçu de ce roman. Rien à voir !


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Le récit est très bien maîtrisé. Il forme un cycle et fait passer le lecteur par divers états d'esprit naturellement, en quelques pages seulement là où d'autres plumes mettraient des chapitres entiers. Fabien Clavel appose à cette histoire une manière d'écrire qui lui est propre... Comme s'il prenait un accent différent en fonction du récit qu'il façonne. Je crois qu'outre son imagination, c'est cette capacité à faire ressortir toutes les subtilités stylistiques de son écriture qui me plaît tant chez Fabien Clavel.

L'histoire maintenant. Elle suit le schéma classique d'un survival zombie. À l'exception du début - les vieux qui sont prévenus et qui peuvent s'y préparer, le reste est identique. Les protagonistes sont plongés dans l'horreur de la (re)découverte de leur monde dévasté, déserté par les humains mais envahi par les zombies. Difficile d'imaginer une épopée plus claudicante et moins épique que celle de nos ancêtres. Et pourtant. Il y a une sorte de grandeur chez ce Matt, teintée cependant de pessimisme.
Quant à la fin de l'histoire... Fabien Clavel nous révèle un twist à sa façon. À vous d'en tirer les conclusions qui s'imposent !

Les protagonistes ne sont vu qu'à travers les yeux de Matt. Enfin, à travers son journal serait une formulation plus correcte. Et ce qu'il nous offre à lire, que ce soit sur la vie en maison de retraite ou plus tard lors de leur exode est glaçant. On est au premier rang pour assister au spectacle des bassesses et des mesquineries humaines. de ce côté là, les personnages sont bien construits, en particulier Matt. Ici, on ne s'encombre pas de détails relatifs au physique, pas besoin. Mais le travail psychologique de ce personnage est impressionnant tant on a l'impression que les pensées livrées dans le journal ont été écrites par un personnage réel.

La suite de mon avis sur le blog !
Lien : http://laplume-ou-lavie.blog..
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