AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Zéno Bianu (Traducteur)
EAN : 9782020134989
183 pages
Seuil (15/05/1992)
3.5/5   10 notes
Résumé :
Chaque fois que la paranoïa antinipponne atteint dans nos pays un seuil limite, on constate la résurgence d'un singulier mythe populaire, de fabrication exclusivement japonaise, selon lequel les Occidentaux seraient sans doute mieux disposés à l'égard du Japon s'ils comprenaient sa Culture. A la vérité, l'Occident ne peut s'offrir le luxe d'être mystifié continûment par le prétendu Mystère japonais, ou de permettre que toute information soit délibérément utilisée co... >Voir plus
Que lire après La voie du samouraïVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Peut-être qu'en 1991, lors de la publication de ce livre, les américains entretenaient encore de vieilles rancunes contre les japonais et que la curiosité des occidentaux pour la culture japonaise était moins développée qu'aujourd'hui. C'est en tout cas ce que semble insinuer Thomas Cleary dans quelques pages de ce livre. Et il propose de remédier à cette incompréhension, d'essayer d'éclaircir le « mystère » japonais, en étudiant leur art de la guerre, puisque cet apparent « mystère » fait effectivement parti de leur ancestrale stratégie militaire.
Les arts martiaux ont eu énormément d'importance dans l'histoire du Japon qui pendant près de huit siècles a presque été uniquement dirigé par des Shôguns et des gouvernements militaires. Et c'est à travers les traités de moines bouddhistes et de samouraïs du dix-septième siècle qu'on aborde ici le Bushidô : la Voie du guerrier. Quatre auteurs en particulier : Takuan Sôhô, Suzuki Shôsan, Yagyû Munenori et Miyamoto Musashi. Car l'histoire militaire du Japon est mêlée à l'histoire des religions et en particulier au bouddhisme zen.
Et finalement Thomas Cleary s'est davantage occupé du zen et de son message spirituel que de l'art de la guerre. Il souligne que ce message, issu du bouddhisme et du taoïsme, a été en parti transformé par des auteurs trop préoccupés par la guerre, influencés par le confucianisme ou le shintoïsme et bien d'autres choses. Les multiples évolutions du zen dans l'histoire ont parfois perverti son message fondamental et sont encore aujourd'hui à l'origine de la méconnaissance des occidentaux renseignés par des vulgarisateurs comme D.T. Suzuki.
Thomas Cleary a essayé de laver l'image un peu magique, mystérieuse et finalement « folklorique » du zen auprès d'une partie de la population, aussi bien japonaise qu'occidentale. Il insiste sur l'importance du non-attachement et sur le fait que le zen n'est pas irrationnel et est doué d'une éthique, même si celle-ci est différente du christianisme. Un livre intéressant et instructif, mais parfois fastidieux à lire « par le truchement » (expression qui revient au moins 36 fois sur 177 pages) du traducteur, probablement.
Commenter  J’apprécie          00
Un travail linguistique et culturel très fouillé, mais ratant largement son but affiché.

Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2014/12/10/note-de-lecture-the-japanese-art-of-war-understanding-the-culture-of-strategy/
Commenter  J’apprécie          10
A l'inverse du Wu-Wei (non-agir), chaque geste, chaque action, chaque pensée doivent faire l'objet d'une réflexion voire d'un entrainement pour les parfaire.
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
"La vie c'est comme la conduite d'un bateau. Vous actionnez la voile, le gouvernail et la perche, mais c'est le bateau qui vous porte, et vous n'êtes rien sans lui. Mieux, tout en conduisant le bateau, vous faites que le bateau soit ce qu'il est.
Réfléchissez un peu sur ce point particulier. À ce moment précis, le bateau est le monde. Le ciel, l'eau et la rive deviennent de simple circonstance du bateau.
Pour cette raison, la vie est ce qui nous fait vivre. Oui, c'est la vie qui fait que nous soyons nous mêmes.
Lorsque vous conduisez le bateau, le corps et l'esprit, l'objet et le sujet sont les œuvres mêmes du bateau. La terre toute entière comme l'immensité de l'espace ne sont autres que les œuvres du bateau. Nous qui sommes la vie, la vie qui est ce que nous sommes, cela va tout ensemble."
Dōgen, Shōbōgenzō
Commenter  J’apprécie          10
Les 36 stratégies
[...]
31. Comploter avec la beauté.
[...]
36. Il est préférable de fuir.
Lorsque vous êtes vaincu, vous cessez le combat. Trois solutions se présentent alors à vous: la reddition, le ralliement ou la fuite. La premiere correspond à une défaite totale, la seconde à une semi-défaite, et la troisieme à une non-défaite. Et si vous évitez la défaite, vous conservez encore une chance de gagner.
Commenter  J’apprécie          20
En raison de la tendance persistante que montrent les mentalités superficielles à s'accrocher aux apparences, la discipline exigée pour libérer l'énergie spirituelle de pareilles entraves ne saurait être imposée de l'extérieur au sujet. Elle doit au contraire jaillir du tréfonds de lui-même. En l'absence d'une force intérieure correspondante, la discipline vécue de l'extérieur devient elle-même un attachement, un accessoire de l'égo, conduisant inévitablement à ces formes d'idolâtrie et de religiosité sentimentales que l'on rencontre si souvent dans les coteries spirituelles autoproclamées.
Commenter  J’apprécie          10
Le "premier principe" est une expression clé de l’art de la guerre. Sa signification ? Parvenir à la pleine liberté quelle que soit la voie choisie. Que se passe-t-il exactement quand vous êtes en difficulté ? - voila la grande question. Adopter le "premier principe" consiste à avoir une vue claire des choses, à déployer toute son attention et à ne pas céder au moment critique.
Commenter  J’apprécie          20
"Lorsque les gens oublient qu'ils sont appelés à mourir, et agissent comme s'ils croyaient vivre éternellement, ils se montrent incapables d'apprécier les mois et les années qui passent. Regardez-les donc! Leurs seules raisons d'être? Cupidité, colère et mensonge! Ils confondent bonté et flatterie, sens de l'honneur et cajoleries. Qu'il s'agisse de la société ou de leur propre famille, ils manquent à tous leurs devoirs, négligeant à la fois leur travail et leur foyer pour succomber à d'inutiles penchants."
Shōsan
Commenter  J’apprécie          10

Dans la catégorie : Histoire du JaponVoir plus
>Histoire, géographie, sciences auxiliaires de l'histoire>Histoire de l 'Asie>Histoire du Japon (35)
autres livres classés : BushidoVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (42) Voir plus



Quiz Voir plus

La guerre 14-18 en littérature

En 1917, dans un village du nord de la France tout près duquel les combats font rage, une fillette d’une dizaine d’années est retrouvée morte, assassinée. Des années plus tard, un retraité, le policier qui a mené l’enquête raconte. Qui a tué Belle ? Un maraudeur de passage ? Le petit soldat breton déserteur ? La solidarité de classe n’aurait-elle pas épargné le véritable coupable ? Prix Renaudot 2003. Adapté pour le cinéma par Yves Angelo, film sorti en 2005.

14 de Jean Echenoz
Dans la guerre d'Alice Ferney
Mourir à Verdun de Pierre Miquel
Capitaine Conan de Roger Vercel
Les âmes grises de Philippe Claudel
Cheval de guerre de Michael Morpurgo
Le chemin des âmes de Joseph Boyden
Les champs d'honneur de Jean Rouaud
La chambre des officiers de Marc Dugain
Johnny s'en va-t-en guerre de Dalton Trumbo
A l'Ouest rien de nouveau d'Erich Maria Remarque
Un long dimanche de fiançailles de Sébastien Japrisot

12 questions
90 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , guerre mondiale , première guerre mondiale , roman historique , conflits du 20ème siècle , Guerre de tranchéesCréer un quiz sur ce livre

{* *}