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Critique de verobleue


Jack Hunter est un tueur en série de prostituées et est arrêté lorsque son fils Edward avait neuf ans. Peu après, celui-ci perd sa mère alcoolique puis sa soeur droguée et prostituée.
Edward est victime d'un passé dont il n'est nullement responsable mais qui lui colle à la peau et il doit supporter le regard des autres.
Pourtant, il parvient à se faire une vie heureuse avec son épouse et sa fille.
Tout va pour le mieux jusqu'à ce jour où, pour concrétiser leur rêve d'achat d'une maison, ils vont à la banque. Juste le jour où la banque se fait braquer : sa femme est prise en otage et meurt froidement assassinée dans le dos. Dès lors, Edward est détruit et perd tout ses repères.

Il ne faut surtout pas se laisser décourager par les premières pages qui dépeignent des scènes de vie quotidienne banale. L'auteur installe le décor, dépeint un homme socialement intégré, stigmatisé par une histoire familiale qui a détruit sa mère et sa soeur.
Le premier quart du livre sert à placer l'histoire puis l'action s'accélère rapidement.
Le récit se déroule sur une semaine, chaque chapitre représente un jour et jusqu'à la période de Noël, tout est minutieusement construit.
Il est vrai que le roman souffre de quelques longueurs et que le meilleur tient dans le dernier rebondissement. L'auteur ne se perd pas dans une fin heureuse qui n'aurait pas lieu d'être.


Les passages traités à la 1ere personne qui permettent de se glisser dans l'esprit torturé d'Edward sont de très bonne facture. le lecteur suit la transformation de sa personnalité borderline dans un engrenage destructeur. J'ai adoré les multiples chapitres, qui permettent de garder un rythme et de séparer les points de vue, car en contrepartie du héros, il y a Schröder, le flic désabusé, qui prend également la parole.
Les interactions entre le père et le fils et celles du fils avec l'inspecteur, sont menées magistralement.

« Un père idéal » pose d'autres questions. A quel point un enfant maltraité peut il devenir maltraitant à son tour? La question plane sur tout le récit pour être finalement mise en échec par les faits
Sans oublier le poids des médias des financiers, de la police, de la société en général avec un pessimisme effrayant de réalité.

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Paul Cleave nous livre ici un psycho-thriller plein d'action, de rebondissements, à la violence façon Tarantino et qui se lit d'une traite.
L'écriture est juste, douce amère et adopte un ton détaché et légèrement cynique
L'atmosphère est oppressante et diaboliquement addictive.
Ce livre ferait un bon scénario pour un film noir.


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