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Critique de ramettes


J'adore la série tv, il y a peu, quelques épisodes ont été diffusés. Je découvre alors qu'il existe une version roman qui vient de paraître chez Archipoche. La curiosité l'a emporté. Allais-je aimer autant que la version tv ? Est-ce que c'est assez fidèle ? Les livres existaient avant la version série. J'ai fait abstraction de ce que je connaissais déjà. Malgré tout les acteurs ce sont bien superposés sur les personnages papier, bien sûr il y a eu des ajustements, mais dans l'ensemble c'est très proche. Je ne connais pas l'Angleterre alors forcément les paysages que j'ai vu en téléfilm ont nourri mon imaginaire. Je ne vais pas faire une chronique comparative, ce ne sont que quelques considérations pratiques. Si vous n'avez pas vu la série tv vous lirez ces romans simplement comme des romans policiers anglais.

L'histoire est prenante. Pendant une soixantaine de pages on a la mise en place de l'ambiance qui n'est pas des plus gaie. On est dans un petit village avec des non-dits, comme si on avait jeté un voile sur le passé. Mais voilà le passé n'est pas une chose close, le fameux tourner la page n'est pas de mise. Quand le passé s'invite dans le présent il fait remonter bien des souffrances et des secrets.

La place de la famille est une thématique omniprésente. On remarque très vite que les relations parents enfants sont très particulières et pas très positives. Elles sont parfois assez dysfonctionnelles. Et le père est un personnage souvent en conflit. Emma est son père se sont disputés le fameux après-midi ou Abigaël est morte. On ne peut pas dire que leurs relations débordent d'amour. Jeanie est doublement rejetée par son père, de part sa différence et de par sa condamnation, il ne l'a jamais comprise et jamais crue. On nous présente Abigaël et son père, comme un duo exclusif, entre amour et haine, depuis la mort de la mère. Quand à Vera on entrevoit aussi que l'absence de mère et un père tyrannique ne donnent pas une relation bien harmonieuse.

Les relations entre les membres au sein des différentes familles ne sont pas plus agréables, mais rien n'est dit, ce n'est pas bien vu.

La religion joue aussi un rôle dans les tensions familiales. Ajoutez à cela le manque de satisfaction sexuelle et vous avez des gens frustrés, voir aigris.

Le personnage de l'adjoint de Vera Stanhope, Joe Ashworth, est à l'opposé de Vera et de tous les protagonistes. Il est très famille et il est épanoui de ce côté-là, il a dû mal à comprendre les relations de tous ces gens.

Vera Stanhope est là pour appuyer où ça fait mal et pour extraire la vérité parfois il lui faut des forceps. Elle joue avec la mémoire des gens. Dévoiler la vérité est le cheval de bataille de Vera Stanhope si on se réfère au prochain épisode que je vais lire !

Je me suis régalée à suivre cette enquête et découvrir une certaine Angleterre d'aujourd'hui. Pas de courses poursuite et autres grandes scènes d'action, c'est plus l'aspect psychologique qui prime. Ce personnage de femme flic, nous change des inspecteurs masculins… elle a un côté féministe qu'elle a du mal à masquer car elle dit ce qu'elle pense. Elle approche de la cinquantaine et elle fait partie de ces femmes qui ont fait carrière dans des emploi masculins et qui a due surmonter des épreuves afin de se hisser au commandement.

Lien : http://ramettes.canalblog.co..
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