Prenez un récit biblique, une momie, un archéologue, un savant fou, une équipe d'agents surentraînés, des tueurs, saupoudrez de malédictions et de virus dans un décor brulant comme l'Egypte ou glacial comme l'Arctique et vous obtenez ce superbe roman d'aventures au milieu de paysages somptueux.
Un bon mélange de science et de mystères archéologiques.
Une imagination très fertile pour une plume bien affûtée et précise.
A noter que ce thriller comporte quelques bases historiques véridiques ainsi que des personnages ayant existés et que l'auteur nous présente en fin de livre.
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Une plume plutôt agréable et a priori tous les ingrédients d'un bon roman d'aventures... et pourtant je n'ai jamais réussi à entrer dans ce livre :(
Probablement en raison d'une intrigue à laquelle il manquait un brin d'originalité et des personnages sans grand relief à mon goût.
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En étudiant des restes de dents, de squelette et de tissus, il tentait d’élaborer un modèle plus complet de la condition physique des peuples anciens, voire, pour certains individus, de déterminer les causes de leur décès. Grâce à sa précédente bourse de recherche à l’University College de Londres, il s’était penché sur diverses épidémies, dont la peste noire en Europe et la grande famine en Irlande.
Son projet actuel au sein du musée l’avait conduit à analyser des momies découvertes près de la sixième cataracte du Nil, sur le chantier d’un nouveau barrage au Soudan. La région, très aride, avait rarement été étudiée. Cependant, depuis le début des travaux, la Société d’Études archéologiques du Soudan avait demandé au British Museum de l’aider à préserver ces précieux trésors historiques avant qu’ils ne soient perdus. Rien qu’au cours des derniers mois, ils avaient ainsi sauvé une foule d’œuvres rupestres, notamment quand il avait fallu déterrer et transporter les trois cent quatre-vingt-dix blocs d’une petite pyramide nubienne.
D’ordinaire, Le Caire était une ville très animée ; or, là, les rues étaient presque désertes. Les rares passants qu’il avait aperçus portaient un masque ou une écharpe censés leur protéger le nez et la bouche. Ils marchaient d’un pas pressé, les épaules voûtées, en s’évitant soigneusement les uns les autres. Aux dernières informations, la population stockait déjà des produits de première nécessité. Des échauffourées avaient éclaté. Beaucoup de personnes avaient été tuées – soit par crainte de la maladie, soit lors d’une altercation liée aux pillages.
Apparemment, la panique se révélait aussi mortelle et contagieuse que la maladie elle-même.
L’orgueil précède la chute.
Malgré tout l’amour qu’elle portait à son père, Jane était aussi consciente de ses défauts. Il pouvait se montrer buté, obstiné dans ses convictions et, franchement, il n’échappait pas au péché d’orgueil. C’était autant son arrogance que sa soif de connaissance qui l’avait conduit dans le désert. Sa position anticonformiste au sujet de l’Exode biblique l’avait exposé aux quolibets et aux reproches de ses collègues. Résultat : alors qu’il se montrait confiant et sûr de lui en public, elle savait à quel point il était rongé par le mépris. Il avait la ferme intention de prouver que sa théorie était la bonne – pour le bien de l’histoire, mais aussi pour sa fierté personnelle.
Le frère et la sœur étaient impitoyables, rusés et, le plus important, fidèles. Il n’en attendait pas moins d’eux, notamment en raison du salaire confortable qu’il leur versait. Enfin, l’argent n’était pas un souci, puisque sa fortune oscillait entre quatre et cinq milliards de dollars, en fonction de la valorisation quotidienne des actions de Clyffe Energy. Il avait créé sa société après avoir abandonné les études, tant il avait hâte d’assouvir sa réelle passion – dont le but n’était plus désormais qu’à un jet de pierre.
Les hommes politiques étaient retombés dans leurs travers, persuadés de toujours faire mieux que les autres, mais incapables d’affronter une foule de dangers inédits. Il était grand temps qu’un groupe de penseurs avant-gardistes s’impose avec ses sciences révolutionnaires.
Les Norvégiens avaient inventé une expression pour désigner ce genre de projets-là : ils parlaient de stormannsgalskap, ou « folie des grands hommes ».
Author Series | James Rollins | The Cradle of Ice