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Critique de kllouche


En début de roman, tous les personnages (ou presque, faut pas déconner) sont réunis sur l'île de Val'loa après qu'elle eut été reconquise par les troupes alliées en fin de tome précédent. Les différentes espèces s'unissent autour d'Elena pour organiser la suite des opérations et la lutte pour détruire le Seigneur Noir. Mais les négociations se révèlent houleuses et particulièrement longues, ce qu'ils ne peuvent pas se permettre. Elena est alors contrainte de revêtir son rôle de leader et d'imposer sa volonté. Il est décidé de se répartir en plusieurs groupes pour tenter de détruire les trois portes du Weird, sources du pouvoir du Gul'gotha. Voici donc tous nos personnages de nouveau éparpillés aux quatre coins (plus le ciel) de l'Alaséa. Et c'est reparti pour l'aventure!

Des trois groupes de personnages que nous suivons dans ce quatrième tome, il n'y en a guère qu'un seul qui m'ait réellement intéressé. En effet, à chaque fois que nous quittions Er'ril et Elena ainsi que les el'phes, j'en étais premièrement assez déçue, et deuxièmement, je me dépêchais de lire les aventures des autres personnages pouvoir retrouver la Sor'cière et son homme lige.

C'est explicable par le fait que j'ai trouvé que certains personnages, Mogweed et Fardale, étaient bien trop sous exploités par rapport aux tomes précédents et auraient mérité un bien meilleur traitement compte tenu de ce qui leur arrive dans ce tome. le retour de Neel'han, la ni'phai, ne m'a pas non plus totalement convaincue puisque j'aimais bien ce qui lui est arrivé (même si ça m'attristait). Ça offrait une touche tragique à l'histoire et montrait que tout ne peut pas toujours bien finir. Ici, on a l'impression que les personnages ont toujours une voie de secours. Malgré la disparition d'autres personnages annoncée par des prophéties et par conséquent moins touchante, j'ai trouvé que l'histoire perdait un peu en crédibilité.

Un autre point qui m'a agacée, c'est l'apparition d'intrigues romantiques trop développées à mon goût. Quand cet aspect se contentait jusqu'à présent d'allusions (comme c'était le cas pour Elena et Er'ril), ça prend désormais trop d'ampleur, surtout que l'auteur y va avec gros sabots, fanfare et corne-muse pour annoncer la naissance d'un nouveau couple. Moyen.

La dame Mycelle et le sieur Kral me sont sortis par les trous du nez. Je ne sais pourquoi, mais dans ce tome ils m'ont semblé désagréables et antipathiques. Allez savoir pourquoi...

Sinon, qu'on ne se m'éprenne pas, j'ai A-DO-RE. Ça n'en a pas l'air comme ça, mais l'univers me captive toujours autant. On a le droit à de magnifiques scènes de batailles absolument spectaculaires. J'ai particulièrement adoré la scène de l'attaque de Fort-Tempête, la cité des El'phes. J'ai d'ailleurs adoré l'ensemble des événements qui se passent pendant cette partie - avant l'attaque y compris. J'ai été impressionnée par la façon dont l'auteur a développé les coutumes et traditions des el'phes, le caractère de la reine Tratal, ainsi que les descriptions de la ville céleste. Même si je n'aime pas trop voir Er'ril et Elena dans la situation dans laquelle ils se retrouvent, ce retournement de situation a le mérite de faire avancer le schmilblick, qui avouons-le, commençait un peu à lasser. le combat entre Er'ril et le prince Typhon m'a bien plu, car il permet d'exploiter à fond une coutume el'phique. Les événements qui ont suivi (le danger qui pèse sur la cité et le dévouement de la reine Tratal envers son peuple) ont permis de rajouter d'un même coup de l'action et de l'émotion et de l'héroïsme.

C'est génial.

Un truc qui m'a chiffonné mais qui est à la fois bien et pas bien, c'est l'aspect visuel du style de l'auteur. Jusqu'à présent, je trouvais que James Clemens écrivait pour vraiment écrire, coucher les mots sur du papier. Il utilise d'ailleurs son support en début de chaque tome en rappelant que tout ce récit des guerres d'Alaséa est en fait un vieux manuscrit d'histoire destiné à des étudiants. C'est pourquoi je m'interroge sur les raisons pour lesquelles dans ce tome toutes les actions et les descriptions m'ont paru beaucoup plus visuelles. J'avais l'impression de voir un film plutôt que lire un livre. Que ce soit dans les palais, sur des murailles, en plein désert, et surtout dans le ciel, j'avais sans cesse la sensation que l'auteur cherchait à rendre son récit transposable sur grand écran. Si un jour un film voit le jour, j'irai le voir sans hésitation. Mais j'appréciais vraiment jusqu'à présent cette série pour la prépondérance de son aspect littéraire, ancrée au sein même de l'intrigue. D'un autre côté, cette nouvelle façon d'écrire a permis à l'auteur de rendre son récit encore plus spectaculaire qu'auparavant, avec des images toujours plus belles et frappantes.

Pour ce qui est des a'pos'tro'phes qui ne désemplissent pas dans ce to'me (ah ah), j'ai désormais pris l'habitude d'en rire plutôt que de m'en formaliser. Je ne sais vraiment pas ce qui est passé dans la tête de l'auteur pour qu'il pense que ça pourrait faire bien !

Et aurai-je oublier de mentionner que le nombre de personnage s'est encore multiplié par ... deux? Ou pas loin en tout cas. On doit s'approcher des vingt personnages "principaux" dans ce tome, autant qu'ils puissent être essentiels à l'histoire vu qu'il est difficile de tous les développer correctement en si peu de pages (hum...). S'ajoutent des rois et des princes, une voleuse, de nouveaux guerriers et autres!

Je n'ai pas hâte de lire le cinquième et dernier tome. Non parce que je sais que ça ne va pas me plaire, au contraire. J'aime tellement cette série que je ne veux surtout pas la finir. J'avais enchaîné les trois premiers tomes puis réussi à faire une pause d'un an et demi avant de replonger dans cet univers pour le quatrième volet. Je n'aurai probablement pas la force d'esprit nécessaire pour attendre autant avant de lire la conclusion. Je ne veux pas que ça s'arrête moi !
Lien : http://mariae-bibliothecula...
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