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Critique de Meps


Écrire des bons livres d'action -suspense est souvent le fruit d'une recette équilibrée. Si tous les ingrédients se marient bien, on passe un bon moment. Si le cuisinier a la main lourde sur certaines substances, le tout peut devenir indigeste. Net Galley et Fleuve Éditions m'ont concocté un petit plat, je les en remercie et vais vous conter mon repas.

James Rollins est plutôt un bon artisan. Il a su lier son histoire avec un fonds solide et intéressant. Certains lieux exotiques et enchanteurs (Hawai), d'autres plus historiques (la Pologne), de la science bien vulgarisée mais très juste pour tenir le tout, un climat "épidémique" bien dans l'air du temps mais suffisamment original pour ne pas gâcher le plat. Tout cela est plutôt plaisant et on s'instruit aussi beaucoup notamment à propos de cette Smithsonian Institution dont le nom sonne familier, mais dont l'histoire concrète m'avait totalement échappée. le mélange entre services secrets et experts scientifiques ou historiques est également plutôt réussi et plutôt crédible alors que c'est souvent dans cette crédibilité que le bât blesse dans beaucoup de livres du genre.

Le problème avec la nouvelle cuisine, c'est parfois la propension à vouloir mélanger les goûts. Et si l'histoire ne manque pas de sel, le rajout massif de sucre guimauve est beaucoup moins appréciable. On peine à nous offrir des méchants épiques puisque certains revirements inexplicables (et inexpliqués) font que certains des pires finiront par aider les héros... Et quelle manie que celle qui veut que quasiment chaque personnage tombe amoureux ou le soit d'un autre personnage principal. La romance est-elle devenue un passage obligé pour ratisser large au niveau du lectorat ? Heureusement, elle ne passe tout de même pas au premier plan, l'auteur aura eu la décence que cela ne reste qu'accessoire la plupart du temps. Je ne spoilerais pas la fin (j'ai déjà du mal à dévoiler quoi que ce soit d'une intrigue) mais disons que là encore, on a préfèré l'édulcorant au piment.

Il restera néanmoins de très jolies cartes postales, d'autant plus belles que je les ai trouvé aussi très respectueuses de la culture visitée, un hommage documenté qui n'est pas toujours là encore l'apanage du genre et qui me fait, malgré mes réticences, classer ce roman parmi les bonnes surprises de mes lectures contemporaines.
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