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EAN : 9782413001669
40 pages
Delcourt (25/04/2018)
4.08/5   106 notes
Résumé :
Comme chaque matin de la semaine, Dracula va à l'école. Mais c'est avec une boule au ventre car certains de ses camarades de classe, de gros balourds, n'arrêtent pas de l'embêter. Certes, quelques-unes de ses particularités font de lui un garçon différent mais estce une raison suffisante pour qu'il subisse ce harcèlement constant ? Comment y remédier ? Un soir, il franchit le pas et en parle à son papa...
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Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
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Le harcèlement scolaire n'est pas neuf, hélas, mais de mon temps, au moins, il s'arrêtait lorsque vous quittiez l'école à 16h !

Il ne se poursuivait pas en dehors des murs de l'école, ni durant les week-ends, ni durant vos vacances.

Maintenant, avec les réseaux sociaux, les gosses harcelés ne sont plus jamais tranquilles et pire, le monde entier peut se moquer d'eux.

Utiliser le personnage de Dracula, enfant, pour parler du harcèlement scolaire et de la différence était une excellente idée. Cela aurait pu être n'importe qui, mais le fait que ce soit LUI, donne une autre dimension à cette excellente bédé.

Qui pourrait imaginer que le grand Dracula, la terreur de vos nuits de cauchemars, des films de la Hammer, le vampire de la légende, serait victime du harcèlement scolaire ? Moi, jamais… Dans cette bédé, c'est lui la tête de Turc. Un comble, je sais.

Dracula est un enfant touchant, son père aussi, lui qui est végétarien et qui n'a rien d'une créature démoniaque comme les romans et les films ont tenté de nous faire croire.

Le sujet difficile du harcèlement est bien traité, tout en douceur (si l'on peut dire), avec un Dracula qui pense être responsable de ces brimades (qui peuvent aller loin) et qui n'ose pas en parler à son père, ou alors, du bout des lèvres, minimisant la chose.

J'ai apprécié la justesse du ton, la sensibilité que les auteurs utilisent, faisant bien ressentir les émotions du jeune Dracula, son désarroi, sa terreur, son sentiment d'impuissance face à ces harceleurs qui prennent chacune de ses différences pour se moquer de lui.

Il y a de l'humour dans cet album et de l'espoir ! Bien qu'ici, les réseaux sociaux ne soient pas abordés, on peut rendre espoir à ceux et celles qui sont victimes du harcèlement à sortir la tête hors de l'eau, leur faire prendre conscience que cela peut s'arrêter, à condition que les adultes compétents prennent les choses en charge et que l'enfant harcelé aille puiser des forces en lui.

Oui, je sais, ça ne va pas aussi bien que ça dans la réalité, ce n'est pas si facile que ça de sortir de cette spirale infernale…

Cette bédé a au moins le mérite d'expliquer aux enfants ce qu'est le harcèlement et pourrait faire prendre conscience à certains (certaines) de l'imbécilité de ce genre de comportement ou aux harcelés, à avoir des explications sur la méchanceté de certains.

Les auteurs ont évité le pathos ou le larmoyant, même s'il y des émotions dans cet album, trop court. Ce sera mon seul bémol : j'aurais apprécié plus de pages tant je me sentais bien dans cette bédé jeunesse.

Anybref, une lecture à recommander aux plus jeunes, aux moins jeunes et à ceux qui se retrouvent face à ces têtes blondes qui ne sont absolument pas gentilles (les profs), afin d'enrayer la spirale infernale, celle qui transforme l'école (déjà pas marrante) en jungle où tout est permis.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Quand le thème des vampires est évoqué, c'est davantage Nosferatu le vampire de Murnau, un Carmilla de Joseph Sheridan Le Fanu, un Ed Wood de Tim Burton ou le grand Béla Lugosi qui résonne en moi que Twilight de Stephenie Meyer, True Blood (ou sa version papier, La Communauté du Sud de Charlaine Harris) Hôtel Transylvanie ou, dans une autre catégorie, une Anne Rice et ses différentes séries sur les vampires.

Certes, comme le chantait Bauhaus, Béla Lugosi est mort désormais :

« White on white translucent black capes
Back on the rack
Bela Lugosi's dead
The bats have left the bell tower
The victims have been bled
Red velvet lines the black box
Bela Lugosi's dead
Undead undead undead
The virginal brides file past his tomb
Strewn with time's dead flowers
Bereft in deathly bloom
Alone in a darkened room
The count
Bela Logosi's dead
Undead undead undead »,

mais les vampires ont toujours la côte : pour preuve, ce Chaque jour de Dracula de Loïc Clément et Clément Lefèvre. Et quelle belle idée que de prendre Dracula comme véhicule d'une cause majeure comme celle du harcèlement scolaire !

Dracula est différent des autres : il ne peut pas faire du sport en dehors à cause du soleil, il ne mange pas d'ail à la cantine, il ne peut pas se voir dans un miroir car il n'a pas de reflet,... Autant de raisons de devenir "la tête de turc (un comble pour lui qui venait de Transylvanie)" (p. 5) d'une petite bande d'élèves de sa classe et pour les auteurs de traiter la question du harcèlement scolaire en jouant sur les caractéristiques des vampires.

Au départ, comme c'est souvent le cas avec le harcèlement, Dracula n'ose pas en parler à son père Vlad, puis quand il lui en parle celui-ci minimise ; il faudra une montée dans le harcèlement pour que Vlad prenne réellement conscience de la situation, vienne en aide à son fils et en parle à la maîtresse de Dracula, Mademoiselle Stoker. le tout se finira dans une espèce de fin heureuse - contrairement aux cas de harcèlement - ce qui est compréhensible pour une bande dessinée s'adressant aux enfants.

Très joli album*, avec une pointe d'humour et des références plus ou moins subtiles au mythe du vampire - mes enfants m'ont aidé pour les références à Twillight et Trueblood -, Chaque jour Dracula de Loïc Clément et Clément Lefèvre est non seulement une belle histoire mais également une occasion, un détour pédagogique pour aborder le thème du harcèlement scolaire en particulier et du harcèlement en général.

* L'album est un poil court (en dessous du standard 48cc) même s'il est destiné aux enfants/adolescents, ce qui est dommage vu ses indéniables qualités.
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Quand Dracula était enfant, il allait à l'école comme tous les autres enfants. Loïc Clément et Clément Lefèvre utilisent ce personnage légendaire pour aborder le thème du harcèlement scolaire. le dessin est doux, coloré de fines nuances, avec des teintes et un aspect de crayons de couleurs, très agréable, adapté pour un public jeune. L'histoire est bien menée, avec par exemple le père de Dracula qui n'évalue pas la gravité du problème. le fait d'avoir choisi Dracula pour le personnage du harcelé est une bonne idée, il effraie un peu par sa différence et les caïds de la classe y trouvent une cible privilégiée pour se revaloriser. La part de fantastique reste limité, le personnage du Vampire met une distance avec la réalité, alors que les actes des harceleurs y sont au contraire très ancrés, une manière de ne pas cibler trop abruptement le lectorat qui pourrait se retrouver dans l'histoire, qu'il soit harceleur ou harcelé, un petit contournement du problème plutôt bien vu pour que la lecture ne soit pas trop dérangeante pour le jeune public, mais suffisamment réelle pour faire réfléchir, même des enfants de primaire. C'est une belle bande dessinée où l'approche du problème est très subtilement dosée, une bande dessinée très pertinente.
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Tout le monde connaît Dracula, mais saviez-vous que Dracula avait été un enfant comme les autres ou, plus justement, un enfant victime de harcèlement scolaire comme tant d'autres ? Trop pâle, trop intelligent, trop cultivé, trop bizarre… Trop de ci et pas assez de ça, tout est prétexte à Christophe et à ses acolytes pour se moquer de lui, l'agresser, lui jouer des mauvais et tours et transformer la vie scolaire de cet élève doué, en un véritable enfer !

Une situation qui plonge inexorablement le jeune vampire dans une certaine léthargie, son mal-être ne cessant de croître au gré des méchancetés gratuites de ses « camarades ». Pourquoi n'en parle-t-il pas à son père, Vlad, certains pourront se demander ? Parce que parfois le silence est le dernier rempart pour ne pas craquer et que sa tentative de s'ouvrir à son père n'a pas donné les résultats escomptés. Pas que Vlad ne l'écoute pas, mais il ne saisit pas, sur l'instant, le poids qui pèse sur le coeur de son enfant unique.

Mais la situation pourrait bien changer avec l'intervention d'un médecin assez loufoque qui ouvre les yeux à Vlad et permet à ce père aimant de soutenir comme il se doit son enfant….

Ayant été victime de harcèlement scolaire durant de longues années, cette thématique ne pouvait que m'intéresser. Et je dois dire que j'ai été touchée par la justesse et la sensibilité avec laquelle Loïc Clément l'aborde. À travers le personnage adorable du petit Dracula, il réussit à faire ressentir aux lecteurs tout le désarroi, le sentiment d'impuissance et parfois de culpabilité que l'on ressent face aux harceleurs. Cette volonté de passer inaperçu qui ne donne guère les résultats attendus, les quelques tentatives de rébellion qui finissent par empirer la situation, et le mal-être qui rend chaque nouveau jour d'école plus pénible que le précédent.

Je n'ai pu m'empêcher de me reconnaître, du moins en partie, en Dracula. Mais la force de cet ouvrage, c'est surtout l'espoir qu'il instille chez les jeunes lecteurs en leur montrant que le harcèlement n'a pas à durer toute une vie, et que les choses peuvent toujours s'améliorer avec le soutien d'adultes et l'appui de ses propres ressources intérieures. J'ai, en outre, apprécié les petites pointes d'humour qui, ajoutées à la douceur des illustrations, rendent l'album touchant, mais jamais larmoyant.

D'ailleurs, on reste dans un livre jeunesse et les choses sont quelque peu enjolivées par rapport à la réalité où il est bien plus difficile de sortir d'une situation de harcèlement de longue durée, d'autant qu'elle est bien souvent normalisée par les adultes eux-mêmes. Il me semble néanmoins important de proposer des lectures de cet acabit aux enfants. Elles permettent d'aborder en douceur, et sans brusquer, le thème du harcèlement scolaire, et, peuvent, espérons-le, donner la force aux victimes de briser l'omerta et le cercle vicieux du renfermement sur soi.

Autre point intéressant, le fait que l'auteur évoque, même brièvement, les raisons pouvant expliquer la méchanceté de certains. Cela ne les déresponsabilise pas de leurs actes, mais nous prouve que derrière une agressivité se cache un mal-être qui nécessite également une prise en charge…

Quant aux illustrations, elles sont à la hauteur de la couverture : splendides, douces, expressives et délicates. Elles dégagent également une certaine poésie qui offre un joli contraste avec la dureté du sujet évoqué.

En conclusion, Chaque jour Dracula est un superbe album qui aborde avec beaucoup de douceur et de délicatesse cette thématique difficile, mais ô bien courante, du harcèlement scolaire. Un ouvrage à lire et à relire avec les enfants pour délier la parole et leur offrir une vraie prise de conscience sur les conséquences du harcèlement.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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Le monde des cours de récréation peut être impitoyable ! Il suffit parfois d'être un peu différent pour être rejeté et ce type de mécanisme d'exclusion reste malheureusement fréquent… La bonne idée consiste ici à évoquer ce problème à travers l'histoire d'un personnage fictionnel inattendu dans le rôle de la victime, puisqu'il s'agit de Dracula lui-même ! Car on apprend qu'avant de devenir le terrifiant vampire que nous connaissons tous, il a été « un enfant (presque) comme les autres », certes un peu plus pâle, frêle et introverti, avec des yeux plus rouges et des dents plus longues, mais aussi sensible que n'importe quel autre élève… Comment sortir de son statut de souffre-douleur et retrouver confiance ?

Cette BD est bourrée de qualités : l'intrigue est bien construite et elle se lit d'une traite. Les dessins sont très réussis : ils ont un charme enfantin, empreint de douceur et de sensibilité, avec des personnages très expressifs et des jeux intéressants sur les contrastes entre la lumière éclatante de l'école et la douce pénombre du château où se réfugie Dracula. le texte est percutant, avec des jeux de mots bien sentis et, bien entendu, de multiples allusions au roman de Bram Stoker et à ses différentes adaptations !

Mes garçons (de CE1 et CM1) sont pleinement entrés dans l'histoire et ont été très touchés par la souffrance du jeune Dracula. Il me semble que cette fable est assez universelle dans la mesure où la plupart des enfants sont potentiellement la cible ou le témoin de phénomènes d'exclusion d'individus perçus, d'une manière ou d'une autre, comme différents. Cette BD offre, outre un excellent moment de lecture, un support pertinent pour parler avec eux des manières de répondre aux formes d'intolérance et de harcèlement – et, plus généralement, de prendre conscience de ses qualités même si on a parfois l'impression d'être à part...
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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critiques presse (4)
Ricochet
29 octobre 2018
Ce bel album est ainsi une porte d'entrée vers certaines œuvres littéraires et filmographiques mais aussi et surtout un bon moyen d'encourager les enfants qui souffriraient de harcèlement scolaire à en parler et à se défendre.
Lire la critique sur le site : Ricochet
BDGest
27 juillet 2018
Aussi joli que fin, Chaque jour Dracula aborde un sujet souvent tabou et difficilement décelable pour les parents. Un album qui s'avère être à la fois une excellente lecture tous publics en plus d'être un support utile pour prévenir le harcèlement scolaire et amener nos progénitures à s'ouvrir si elles sont confrontées à ce fléau.
Lire la critique sur le site : BDGest
BDZoom
01 juin 2018
Après « Seule à la récré », le fléau du harcèlement est abordé de nouveau intelligemment en bande dessinée avec « Chaque jour Dracula », un conte moral fort, poétique qui amène doucement les lecteurs de tous âges à accepter les différences pour mieux vivre ensemble.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Sceneario
09 avril 2018
C'est fin, expressif et délicat. On ressent la fragilité émotive de cet enfant, tout en étant charmé par les détails et les couleurs qui viennent relever chaque case !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Taire le harcèlement vécu à l'école était aussi une façon pour Dracula de ne pas ramener des petits bouts de cauchemar à la maison. De les laisser loin de son intimité, en somme.
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Le jeune vampire se sentait en partie responsable de ce qui lui arrivait.
Il croyait que si on s'en prenait à lui, c'était sans doute un peu de sa faute...
Une pensée certes absurde, mais allez expliquer ça à un petit être qui essaie de comprendre pourquoi on le persécute lui, et pas un autre...
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- Mais je vais te dire, de toutes ces rumeurs, il y en a une qui est vraie : j'ai des pouvoirs ! Je peux transformer les zizis en saucisses !
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Cependant, vous serez peut-être surpris de savoir que Mme Stoker n'eut même pas besoin d'intervenir...
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