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EAN : 9782374320243
631 pages
MLC (05/08/2015)
4.5/5   3 notes
Résumé :
RESERVE EXCLUSIVEMENT AUX LECTEURS QUI VEULENT UN THRILLER HORS DU COMMUN !
Amsterdam au XXI siècle. A l'université, le corps sans vie d'Eva Struiter est retrouvé dans le placard de son bureau. Son petit ami, Joost van Dame, est suspecté du crime, mais clame son innocence. Chargé de l'enquête, l'inspecteur Hartevelt, marié, père de deux enfants et féru de littérature russe, ne croit pas à la culpabilité de Joost. Quelques semaines plus tard, une autre jeune fe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'ai bien apprécié ce roman
L'auteure nous transporte assez facilement dans la ville d'Amsterdam et on arrive même à certains moments à oublier le lieu dans lequel on est pour parcourir les rues de cette ville. Ce que j'ai beaucoup apprécié c'est de retrouver l'ambiance de la ville d'Amsterdam. Murielle Lucie Clément évoque les différents aspects de cette ville à plusieurs facettes.
J'ai beaucoup aimé me promener dans ces rues que j'ai eu la chance de visiter il y a quelques années.

Les personnages sont attachants et je pense que l'on peut s'identifier à certains des protagonistes. Les retournements de situations ne sont présents que lorsque c'est nécessaire. Ce qui est une bonne chose !
J'ai trouvé dommage que l'université, lieu du crime, les professeurs, les étudiants et les cours, soient souvent trop présents. Finalement on en oublie presque les meurtres…
On se rend compte que l'auteure s'est documentée sur cette ville et sur les cours donnés par l'université… C'est intéressant mais c'est aussi au détriment de l'enquête…
Concernant l'université, les explications des cours m'ont un peu dérangée. C'est assez complexe et je ne pense pas que certaines choses soient importantes pour l'histoire. J'ai eu un peu trop souvent du mal à suivre et j'ai trouvé cela un peu dommage. Je pense que certains passages auraient pu être supprimés pour une meilleure compréhension et ainsi alléger ces derniers.

Le roman peut paraître un peu long mais l'histoire est prenante et finalement on a envie d'en savoir plus et de découvrir le coupable et ses raisons.
L'auteure alterne les points de vue, je trouve que c'est une très bonne idée. Cela nous donne une vision générale avec également des moments plus intimes de la vie des protagonistes. Nous pouvons ainsi nous rendre compte qu'en dehors de leur métier ce sont aussi des hommes et des femmes touchants, sensibles et attachants pour certains. J'aurais peut-être souhaité avoir un peu plus de ces moments de vie pour les autres personnages mais ce n'est qu'un détail.
Ce qui m'a par contre dérangée, mais c'est vraiment personnel, ce sont les noms des personnages. En effet je me suis souvent trompée dans les prénoms et les noms. Même à la fin du roman je n'arrivais parfois pas à différencier les personnages entre eux, leurs liens et leurs rôles dans le roman.
Je pense que cela vient de moi et du fait que dès que les noms sont un peu compliqués je n'arrive pas à m'en rappeler.

Les descriptions sur les lieux sont bien développées. J'ai vraiment eu l'impression de retrouver certains quartiers d'Amsterdam que j'ai eu le plaisir de voir de mes propres yeux. Celles en rapport avec l'université et ce qui l'entoure sont aussi assez bien approfondies.
Par contre concernant les protagonistes je pense qu'ils manquent vraiment de détails… c'est dommage. J'aurais aimé avoir plus de précisions physiques et arriver à me les imaginer, malheureusement cela n'a pas été le cas.

La fin est intéressante et j'ai bien apprécié le fait que finalement les enquêteurs n'avaient pas résolu toutes les affaires… Comme si peut-être il pouvait y avoir une suite…
Par contre, j'aurais bien aimé savoir ce que certains étaient devenus.

En résumé, un roman qui malgré quelques bémols, est tout de même vraiment intéressant et prenant.

Lien : http://fais-moi-peur.blogspo..
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Quand un "docteur ès lettres" publie son premier roman ça nous donne un original polar au pays d'Érasme.

Mais alors que nous raconte ce « crime à l'unversité »
L'inspecteur Hartevelt enquête sur le meurtre d'Eva Struiter dans le département de français de l'université d'Amsterdam. Il croit en l'innocence de son petit ami, Joost van Dame, alors que tout le monde le considère comme le meurtrier. Quelques semaines plus tard, une autre femme est assassinée.

Avec cette histoire, l'auteure nous entraine à l'université et nous plonge dans les méandres d'une faculté où tous les coups sont permis pour asseoir son pouvoir ou défendre ses idéaux.

Elle nous présente une galerie de personnages hauts en couleurs. Il y a là une alcoolique invétérée, un fumeur de haschich, un joueur pathologique, un visiteur du quartier rouge, une hystérique en psychothérapie y donnent les cours de littérature. le doyen, fanatique d'architecture, enfourche son dada dès que possible ; le directeur des Études slaves prend des leçons de chant et un professeur acharné à récupérer des subventions sont quelques-uns des personnages porteurs de l'intrigue. Un couple de SDF et une cargaison de drogue dans les souterrains du métro sont garants de l'exploration des bas-fonds de la capitale.
Bref des intellectuels qui ne sont après tout que des hommes et des femmes ordinaires.
Ce qui est intéressant c'est que Murielle Lucie Clément qui connait bien ce petit monde universitaire, nous le dépeint comme un microcosme de notre société tout entière avec ses jeux de pouvoir. Qui écrasera son rival ? Qui obtiendra ce poste prestigieux ? Qui sera en bonne grâce aux yeux de l'administration ? Ici aussi les bassesses humaines prennent le pas sur les idées
J'ai aimé le fait que ce polar soit un roman polyphonique ou choral comme vous voudrez. Chacun à leur tour, nos protagonistes nous donnent leur point de vue. Chacun voyant midi à sa porte comme dit l'adage.
J'ai particulièrement apprécié le policier de cette histoire. L'inspecteur Hartevelt est un flic consciencieux, il tient à mener à bien tous les dossiers qui lui incombent. Et ce crime à l'université n'est une enquête de plus dans les affaires qu'il tente de résoudre. Outre ces meurtres, il doit aussi s'attaquer à un trafic de drogue.
Vous l'aurez compris ici les intrigues sont multiples. Et ça a son importance mais je ne vous en dirais pas plus pour nous pas vous divulgâcher ce bouquin et la joie de sa lecture.
Car au final, et à mon sens le plus important c'est qu'on prend énormément de plaisir à lire les mots de Murielle Lucie Clément Car ce qui est certain c'est que notre auteur aime les mots, aime les manier, les assembler. Elle les manie avec justesse. Elle aime jouer avec et on sent ici tout l'amour qu'elle porte à la littérature, tout l'amour qu'elle a pour les littératures.
Ah j'allais oublier, j'ai aimé aussi déambuler dans les rue et ruelles, sur les ponts et les canaux d'Amsterdam
Une très belle découverte, un excellent polar formidablement bien écrit.


Lien : https://collectifpolar.com/
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Mon avis :
Voilà un polar qui ne nous entraîne pas sur les sentiers battus et rebattus du genre ! Bien sûr, on y trouve le dénominateur commun à tous les romans policiers : un cadavre plus ou moins frais et l'enquête qui découle de sa découverte. Mais loin de s'appesantir sur les aléas d'une investigation compliquée ou les états d'âme d'un flic forcément dépressif et un peu alcoolique, ce roman se plaît à égarer le lecteur à travers une étonnante galerie de personnages hauts en couleur. Et comme dans la « vraie vie » les enquêteurs n'ont jamais une seule affaire en cours, Murielle Lucie Clément introduit dans son récit un trafic de drogue dont on se demande jusqu'au bout s'il a un lien avec les meurtres de jeunes universitaires. Sans parler de multiples intrigues secondaires.
Mais le véritable héros de ce livre n'est pas l'un des protagonistes de cette histoire, mais bien cette entité un peu hors de la réalité qu'est le microcosme des professeurs, des étudiants de l'université. Et l'auteur en fait une analyse minutieuse, décortiquant les manies de chacun, les travers et les obsessions des uns et des autres avec une richesse de détails, de langage, et une érudition qui font de Crime à l'université un polar hors du commun.
Et si vous voulez comprendre l'écriture de Murielle Lucie Clément, elle vous en donne les clés par la voix de Chloé, l'un de ses personnages :
« … Les personnages doivent être bien creusés avec des conflits, et non des stéréotypes…/… J'exige aussi de l'auteur un travail invisible sur la langue avec de la recherche dans le vocabulaire, cela va de soi, mais aussi et surtout dans le détail bien ficelé… »
Pari gagné ! Si vous connaissez quelqu'un qui pense encore que le roman policier est un sous-genre de la littérature, faites-lui lire d'urgence Crime à l'université, ce livre pourrait bien le faire changer d'avis.
Lien : http://poljackleblog.blogspo..
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Lorsque je parle de détail, je veux non seulement la poussière qui se joue de la lumière dans un rayon de soleil filtrant à travers une fente des persiennes et se répercutant sur le papier peint de la chambre, ce qui est élémentaire, mais je désire voir la teinte crayeuse de ce rai créant de ses particules emmitouflées de matité, la touffeur ocrée de la chambre, l’exhalaison des ténèbres artificielles de midi. Qu’il ne me dise pas le diptère qui bourdonne, mais la mouche trottinant sur la cuillère à café et tâtant avec délicatesse de sa trompe en forme de sabot, la goutte sèche et brune laissée par le breuvage matinal du protagoniste. S’il y a des fougères, je veux voir sur les crosses duveteuses vert Véronèse, les minuscules poils boucanés, raides comme les soies d’un sangliers lilliputien.
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Sa main avait frôlé une brosse qui n’aurait pas dû se trouver là. Franck fixait lui aussi le trou béant et ses yeux s’écarquillaient. Sans ménagement, il reposa Gabrielle au sol qui tourna la tête et vit ce qu’il voyait. Eva, coincée dans les livres et les étagères de quinconce, les contemplait d’un regard absent. Morte.
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Iris, à l’encontre de Georgia, était une grande femme blonde à la démarche rapide. Elle passa devant lui, marmonna ce qui devait ressembler à une excuse, introduisit sa clé dans la serrure, abaissa la clenche de la porte, ouvrit celle-ci et pénétra dans la pénombre de la pièce où elle actionna un interrupteur d’électricité. Plongé dans ses réflexions, Hartevelt l’observait sans la voir, mais le cri abominable qu’elle poussa avant de s’effondrer le réveilla instantanément et il se précipita à son secours. Le spectacle offert à sa vue le sidéra à tel point qu’il en oublia presque Iris écroulée à ses pieds.
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À vingt mètres de là, sous les lampes jaunes allumées de jour comme de nuit, Alf van Duijn guettait son tas de fiches sur le tapis vert. Pas qu’elles bougeassent beaucoup depuis une heure, mais les cartes qu’il avait en éventail au creux de la paume, lui assuraient de rafler la mise totale. Il n’avait qu’un désir : que ses adversaires poussent le plus loin possible la partie. Il avait perdu jusque-là et s’était accroché croyant à la chance de se renflouer et la chance lui avait donné raison d’avoir gardé espoir. La seule chose qu’il avait à faire était de suivre et de garder une mine impassible
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Gerrit Hartevelt cogitait. Quelque chose clochait, mais il ne savait quoi. Il regrettait que son frère ait renvoyé Ilse chez elle. Il aurait voulu lui faire jouer la scène. Qu’à cela ne tienne, il le lui demanderait plus tard le lendemain. Il en était là de ses pensées, incapable de mettre le doigt sur le détail qui le turlupinait lorsqu’il vit Iris, la première secrétaire, prendre un trousseau de clés dans le tiroir de son bureau et se diriger vers une salle dont il ignorait l’existence ne l’ayant pas remarquée à sa précédente visite
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