De
Gilles Clément, je me souvenais de sa proposition suite à l'incendie de Notre-Dame de Paris ? En termes peut-être inexacts, mais son idée était de ne pas la reconstruire, faire de son emplacement un jardin !
Gilles Clément, provocateur, passionné, écologiste avant l'heure, soucieux de l'état de la planète, rêveur, utopiste ? Il prétend ne pas savoir qui il est, mais une certitude toutefois,
Gilles Clément sait où il va. En effet, celui qui est « né les mains dans la terre » n'a jamais dévié sa trajectoire, s'enfermant même dans la solitude pour ne pas entrer dans ce qu'il considérait comme de la bienséance. Puis le mauvais élève passe son bac et entre à l'école nationale supérieure de paysage à Versailles, en 68 découvre « l'importance du discours politique », part en coopération au Nicaragua, voyage avant de rentrer et de gagner sa vie.
Commence alors le début d'une longue carrière de concepteur, jardinier, paysagiste, entomologiste, défenseur de la nature, enseignant… Entre le Parc André-Citroën, le Domaine du Rayol, les jardins du musée du Quai Branly,
Gilles Clément est largement reconnu. Celui qui ne s'est jamais engagé en politique pour rester libre est également à l'origine de concepts novateurs tels «
le jardin en mouvement : « faire le plus possible avec, le moins possible contre »,
le jardin planétaire, le tiers paysage.
Cheminer avec
Gilles Clément n'est pas de tout repos, tant l'homme est en mouvement, comme la terre qu'il respecte. Cheminer avec
Gilles Clément est aussi une longue promenade qui nous invite à mieux comprendre et à réfléchir sur nos comportements et notre façon de consommer, environnement et économie ne cessent-ils pas de s'affronter ?
Cet ouvrage court doit être mis entre toutes les mains, sa construction active de question-réponse ne permet pas au lecteur de se perdre en chemin. Sur le fond, j'ai découvert un personnage dévoré par la passion, et en cultivant mon petit jardin, me reviendront sans aucun doute les paroles de ce jardinier vertueux que je n'aurais peut-être pas rencontré sans la générosité de Babelio et des Editions du Seuil que je remercie.