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Citations sur Les Décharnés, tome 1 : Une lueur au crépuscule (28)

L’école était assiégée par un véritable cortège de grévistes. Une manifestation républicaine comme jamais vue. Une réunion de tous les partis politiques, de toutes les confessions, de toutes les tendances sexuelles, de toutes les couleurs de peau. Tous unis sous une seule bannière : Celle de la faim, l’envie de nous dévorer. Une vrai tolérance apocalyptique.
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Si les poussées d’adrénaline qui m’avaient permis de tenir la veille ne faisaient plus effet depuis longtemps, la peur restait là. Une peur sale et poisseuse. Le genre d’effroi qui ne vous lâche plus et qui s’amuse, dès que vous fermez les yeux, à peindre sur vos paupières closes tous ces visages lugubres, ces dents acharnées, qui vous fixent quelques centimètres sous vos pieds.
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Je pensais à ces idiots qui se tuaient sous prétexte d’avoir voulu gagner quelques misérables minutes chez eux en accélérant vainement. Ils n’avaient gagné qu’un aller simple pour le cimetière.
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Il ne se passait pas un été sans qu’un quelconque malade ne vienne jouer l’apprenti sorcier dans les forêts du sud de la France, offrant aux médias l’un de leur marronniers préférés.
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Et, si j'étais un bien mauvais psychologue, j'étais un homme qui assumait ses responsabilités. Je parviens alors à chuchoter quelques mots :
- Écoute je sais bien que c'est très dur pour toi mais...
Mes mots semblaient sortir de mes lèvres et se dissiper dans l'air tant ils n'avaient aucune consistance. Je récitais le même blabla habituel, sauf qu'aujourd'hui j'y croyais encore moins que d'habitude. Mes paroles étaient v ides de sens. Pourtant, je continuai :
- Ça va aller, ne t'inquiète pas.
Je me sentais stupide de lui réciter de telles conneries sachant que plus de cinquante forcenés tenaient d'atteindre le niveau supérieur de la maison pour nous dévorer vivants et qu'ils y parviendraient certainement.
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Je consacrai ainsi toute la fin de journée à surveiller ce qui se passait à l'extérieur en changeant régulièrement de poste d'obser-vation : partout où mon regard se posait, ils étaient là. C'était la première fois que je prenais le temps de les observer tranquillement. Quelle que soit la fenêtre d'où je les épiais, les fous erraient à l'extérieur ne tardaient pas à me repérer et venaient se placer juste en contrebas, leurs bras lamentablement tendus vers moi et leurs dents claquaient dans le vide.
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J'étais stupéfait de voir avec quelle rapidité le cerveau humain pouvait se reprogrammer: suivre quelqu'un un jour, suivre un autre le lendemain; le tout sans jamais prendre de décision soi-même.
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Le quadragénaire me barra alors la route et se jeta sur moi. La rapidité de l'attaque me prit de court et je tombai au sol avec mon agresseur dans un nuage de poussière. Le choc me coupa le souffle. Une odeur infâme entra dans mes narines, alors que le monstre ouvrait grand sa gueule immonde à quelques centimètres de mon visage. Je ne lui laissai pas le temps de terminer son baiser mortel et le repoussai de toutes mes forces. [...] Déjà debout, je pris le manche de la pelle à deux mains et abattis la tranche de l'outil sur le crâne de mon assaillant. Le fer s'enfonça telle une hache affûtée dans les chairs pourries, ouvrant en deux la boîte crânienne dans un craquement à glacer le sang. Le zombie gisait immobile, enfin ramené à la normalité de sa condition de mort. Le pied appuyé sur son visage immonde, je libérai la pelle, emportant une partie du cerveau décomposé du cadavre.
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Nous traversâmes la cour. Une longue rangée d'arbres plantée en son centre créait un grand espace ombragé où les jeux de marelle se reposaient paisiblement. Ironiquement, le Paradis de l'un d'eux était presque entièrement effacé tandis que l'Enfer semblait avoir été repeint récemment.
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Deux pasteurs de l'Apocalypse guidant leur troupeau au milieu d'une Arcadie dévastée. Le bitume de la cour remplaçait l'herbe délicate des pâturages et des morts affamés incarnaient les brebis égarées.
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