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Critique de delitterys


On parle bien volontiers du foisonnement des tableaux de Breughel l'Ancien ou des incendies infernaux de Breughel d'Enfer. On oublie souvent le doux Jan de Velours, aux bouquets affleurant une sensibilité lumineuse. Elevé par une grand-mère miniaturiste et aquarelliste, il peinera à accéder à la reconnaissance publique.

Frédéric Clément offre à ce timide peintre de natures vives une parenthèse légendaire, sous la forme d'une petite démone, la délicieuse Lubie aux ailes d'incarnat et à la voix de crécelle, qui apparaît, à chaque anniversaire, pour tancer Jan : pourquoi diantre n'utilise-t-il pas son pot de rouge sang-dragon, pour peindre ses coccinelles, ses pivoines, ses fraises & rouge-gorge, plutôt que de se perdre dans des rouges fades ?

Et Jan de Paradis de prendre conseil, à chaque réprimande, auprès de la petite marchande de couleurs abritée dans les Jeux d'enfants de son père, jusqu'à la révélation finale…

Lire Lubie, c'est découvrir par quel travail de persévérance, de coulisses, l'on devient peintre ; c'est voir un imaginaire prendre corps, peu à peu, modelant ses imprégnations filiales (cette ombre du père Breughel qui encadre l'oeuvre façonnée par Clément, qui se ravive dans les creux du texte et dans la silhouette délicate de la petite marchande de couleurs), tentant de s'en dégager pour créer du nouveau, et finissant par en tirer racines.

La suite, c'est par ici : http://www.delitteris.com/au-fil-des-pages/lubie/
Lien : http://www.delitteris.com/au..
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