Dix neuvième siècle débutant et se fourvoyant de luttes en guerres fratricides au nom d'empire se jalousant.
1812, 1814, 1815 …. 1819 années qui s'égrènent et s'abreuvent de générations qui ne connaîtront pas d'autre linceul que la terre qui les aura fait tomber.
Les noms de villes se succèdent; Essling, Wagram, Moscou, Vilna, Kowno et tant d'autres ….
La nature s'endeuille dans le Hourra des cosaques au son des briquets balayant l'air des plaines traversées.
Les uns descendent la garde, les autres se retrouvent au musikos et les mémoires se forgent pour le retour, un jour, à la vie civile .
Style simple que l'auteure saura utilisée avec naturel celui, rendu par ces pages où la vie et ses horreurs se côtoient pour mieux s'embellir.
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Une belle histoire dans la France Napoléonnienne.
On y retrouve la dureté de la guerre et le courage des hommes. La profondeur des campagnes et la solidité des racines familiales.
Un roman avant gardiste car Cliette est une femme forte et elle prend une vraie place dans l'issue qui attend son mari !
Agréable à lire ! J'ai aussi découvert un peu de patois du Poitou !
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Jean imagine la coulée de cire rouge, et le cachet armorié qui imprime la marque d'une noblesse dérisoire sur ce constat d'écrasement.
Il avait cru voir, connaître l'absolu de la détresse durant la retraite.
Jean Lotte découvre qu'il peut y avoir pire encore : un hôpital.
La communauté de malheur effraie moins que la solitude de l'inconnu.
Et même je pourrai me revancher de le garder comme compagnon, le beau-père! Non, ça, je ferai pas : il serait encore capable de me régenter pareil qu'avant !
L'Europe coalisée repoussait l'ogre corse, inversait l'histoire, se ruait sur la France dont les frontières enfin avaient été forcées.