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EAN : 9781097966752
190 pages
Auto édition (12/05/2019)
4.2/5   15 notes
Résumé :
Touchée par une amnésie partielle et en proie aux plus cruelles inquiétudes, May, une jeune trentenaire, décide d’écrire pour tenter de reconstituer, à travers ses souvenirs, les événements de son passé.
En effet, May grandit à Beyrouth, durant la guerre civile libanaise, et "son enfance née posthume se désagrège sous les feux de la mitraille".
En dépit de son jeune âge, c'est seule qu’elle affrontera la cruauté de sa mère, la peur de la guerre et l'ef... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Je remercie Lea Clement pour l'envoi, en service presse, de son roman Une guerre sans fin.
Touchée par une amnésie partielle et en proie aux plus cruelles inquiétudes, May, une jeune trentenaire, décide d'écrire pour tenter de reconstituer, à travers ses souvenirs, les événements de son passé.
May a grandit à Beyrouth, durant la guerre civile libanaise, et "son enfance née posthume se désagrège sous les feux de la mitraille". En dépit de son jeune âge, c'est seule qu'elle affrontera la cruauté de sa mère, la peur de la guerre et l'effroi de la prison.
Confrontée aux tourments de l'Histoire du Liban et au monde arabe ravagé par le despotisme et l'obscurantisme, comment parviendra-t-elle à survivre et à se construire ?
Arrivera-t-elle à retrouver sa mémoire ?
Quand Lea Clement m'a proposé la lecture de son roman, je dois avouer que j'avais un peu peur. En ce moment j'ai plus envie de lectures légères que de romans plus sérieux mais au vue du résumé je me suis laissée tenter... et je ne le regrette absolument pas !
May est un personnage très attachant. J'ai apprécié de découvrir sa vie à Beyrouth car je connais mal ce pays, cette guerre et les conditions de vie là bas. Cette femme amnésique va avoir deux naissances comme elle dit elle même. Sa vie ne sera pas toujours facile dans ce pays en guerre et certains passages sont poignants.
L'écriture est fluide, l'histoire se déroule peu à peu et bravo à l'auteure pour le travail de recherche. On sent qu'elle connait bien son sujet et qu'elle a travaillé dur pour rendre son roman le plus crédible possible.
J'ai beaucoup aimé le passage sur le pardon. Les mots sont justes, bien trouvés, ça donne un passage touchant et remplit d'espoir.
L'épilogue est très réussie, cohérente avec le reste du roman et l'ensemble m'a beaucoup touché.
Je vous recommande vivement Une guerre sans fin, à qui je mets quatre étoiles et demie.
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« Chez nous, même le soleil de l'enfer nous fut dérobé. » p. 40

Je suis née en 1980, j'ai donc grandi à une époque où mes premiers souvenirs télévisés évoquaient la guerre au Liban. Dans mon esprit de petite fille française c'était un pays lointain, très chaud, dont la langue étrange me semblait aux antipodes de la mienne. Et surtout je me souviens des images de Beyrouth, anéantie par les bombardements, un amoncellement de gravats et de poussière. D'écrire ces mots me donne la chair de poule. Et naïvement, je me disais qu'il n'y avait plus personne dans ces ruines, je n'envisageais pas la présence d'une population, encore moins d'enfants au milieu des décombres de ce paysage dévasté. D'ailleurs, je me demandais pourquoi on bombardait des bâtiments vides.
Mon Dieu… Si j'avais su…

« Un conflit comme celui qui m'a vu paraître, en pleine guerre incivile, fratricide, bête, qui griffonna un des plus douloureux et des plus sanglants chapitres de l'Histoire du Liban. Mon enfance, née posthume, se désagrégea dans les éclats d'obus, sous les feux de la mitraille. » p. 22

De longues années ont passé, les événements se sont enlisés, répétés, ainsi que les drames. Je m'intéresse autant que possible à tout ce qui touche à la géo-politique et à l'Histoire, bien souvent au travers de mes lectures. Aussi, quand j'ai commencé à voir circuler le nom d'une jeune auteure originaire du Moyen-Orient, je me suis intéressée à son travail et exactement au même moment, elle m'a contactée. Léa Clément vient de publier son premier roman en auto-édition. Sur la couverture, une petite fille effrayée regarde le lecteur de ses grands yeux sombres, elle pose une unique question : Quel est le prix de la liberté?
Aujourd'hui je vous parle de son histoire qu'elle m'a racontée à travers ce texte bouleversant et intime, Une guerre sans fin.

May est née à Beyrouth, dans la voiture de sa mère, immobilisée à un check point après l'exécution sommaire de plusieurs hommes. Une naissance sous le signe de la violence, au coeur d'un pays traumatisé. Deuxième enfant de la famille, ses parents attendaient un garçon, c'est donc dans une atmosphère très tendue que la fillette débute son existence. Il y a la guerre qui fait rage d'un côté, mais ce n'est pas tout. Ce n'est pas parce que la population toute entière vit un enfer que les relations sont simplifiées dans la sphère privée. En effet, la cellule familiale survit au quotidien selon le rythme imposé par la maîtresse de maison. La mère de May est une femme superbe, qui a su par ses charmes et son esprit dompter son époux dans une société patriarcale, de même que sa fille aînée. Ils vivent sous son joug et adaptent leurs comportements selon les caprices du quotidien, un chaud et froid déstabilisant pour tous. Avec la petite May, il en est tout autrement, dès son arrivée, les deux femmes s'affrontent, la mère ulcérée ne supportant pas le caractère indépendant et révolté de celle qu'elle aurait dû appeler « fils ». La famille vole en éclat, à l'extérieur comme à l'intérieur. La foudre peut frapper plusieurs fois au même endroit…

« Sur le cadran de la porte, trônait un cadre gravé d'une belle calligraphie arabe portant la devise préférée de ma mère :
« Méfiez-vous les uns des autres ».
Elle racontait qu'elle l'avait fait faire par un des plus grands calligraphes jordaniens.
Impossible de savoir s'il s'agissait d'un acte manqué… » p. 39

Au début de cette histoire, c'est la May adulte qui raconte, ou plutôt qui fait appel de toutes ses forces à une mémoire défaillante mais dont il lui faut retrouver la trace. Raconter son histoire sera la source de son salut. Elle va reprendre la chronologie de son existence, du premier choc de sa venue au monde, aux maltraitantes vécues au sein du foyer, à l'adolescence en recherche de repères, à la quête identitaire incessante parallèle à une recherche d'amour. Ce serait presque un parcours "banal" si il ne lui avait pas fallu vivre tout ça au coeur d'un conflit armé. May retrouve petit à petit ses souvenirs, se livre sur son vécu et ses ressentis, les analyse, et rejoue certaines scènes jusqu'à en trouver un aboutissement, même dans le chaos.

« Comme celle de la vie, les cloisons de la liberté sont très ténues, facilement rompues. La vie mène irrémédiablement à la mort, mais la prison est moins irrémissible.
Perdre sa vie, c'est rendre l'âme.
Perdre sa liberté, c'est mourir vivant, puis renaitre avec une âme parfois plus vibrante. » p. 108

Ce roman a clairement deux dimensions principales. Il y a d'un côté une introspection de la narratrice qui en fait une oeuvre à caractère psychologique. On pourrait presque parler de roman initiatique à distance puisqu'après une perte de mémoire, May revit les grands événements de son histoire afin de passer un cap par l'écriture. C'est un itinéraire qu'elle parcourt en conscience afin de se dégager de fardeaux et d'accéder à une dimension d'elle plus adulte, à un certain amour de sa mère, à son identité et ses racines mises à mal par la guerre et l'exil.
La relation mère-enfant est explorée dans ce qu'elle a de plus déchirant, de plus violent, dans ses conflits et ses non-dits. Toutes les émotions, les attentes déçues, les colères du personnages de May la rendent infiniment fragile et m'ont renvoyé sans cesse à l'image d'un petit enfant en manque d'attachement, j'en ai eu le coeur brisé.

La seconde direction proposée par le roman est évidemment historique. À travers les yeux de May, j'ai vécu le conflit et ses résultantes, j'ai appris sur le fonctionnement de la société libanaise à cette période, sur la place de la femme au sein de la famille, du pays, sur l'importance ou non de la religion. Et je me suis rendue compte, à plusieurs reprises, que j'avais des idées reçues sans même en être consciente. Il est bon de réajuster.
La guerre quelle qu'elle soit engendre pour de nombreux survivants un syndrome de stress post traumatique, pouvant amener à différents symptômes dont celui d'une amnésie partielle. La psyché est parfois tellement atteinte par les chocs successifs qu'elle entre en état de sidération et provoque un oubli d'événements uniquement dans un but de protection, simplement pour arrêter de souffrir. Il y a une dizaine d'année, j'ai vu un film d'animation que je n'oublierai jamais, Valse avec Bachir. Il traite lui aussi de la guerre au Moyen-Orient et évoque l'amnésie d'un homme ayant vécu le massacre de Sabra et Chatila à Beyrouth en 1982. La mémoire lui revient petit à petit par le biais de cauchemars. C'est exactement ce qu'évoque May dès le début de son récit, et cet oubli des faits l'empêche de se reconstruire, de vivre le quotidien, même à distance des événements. Combler ce vide lui devient nécessaire pour ne plus être une survivante.

« J'avais une fracture de la mémoire… Mon cerveau était un château hanté par des spectres de souvenirs. Des ombres angoissantes erraient sans fin dans mes pensées où défilaient des visages sans noms, où se succédaient des titres sur des pages vierges… Tout avait commencé le jour où je me rendis compte que des pans entiers de mon existence avaient disparu. » p. 16

Les thèmes abordés dans ce récit sont bien tristes et pesants, c'est vrai. Mais la plume de Léa Clément est d'une douceur et d'une poésie extraordinaires, même dans la douleur. Précise, riche de métaphores, féminine à souhait, la lecture se déroule sans y penser et, même dans les moments de désespoir, son texte reste d'une fluidité déconcertante. C'est un premier roman extrêmement réussi, touchant et intimiste. La fiction quand elle trouve son socle sur des faits réels devient bouleversante de crédibilité.
Merci à Léa Clément d'avoir transmis à ses lecteurs une part de son histoire et de celle de son pays. Comme les cèdres millénaires inébranlables, je lui souhaite de tout coeur de transformer les entailles dans son écorce en de sublimes volutes qui donnent à cet arbre sacré son armure unique et forte…

« Mon peintre appuie sur le blanc, le clair, allume son tableau d'un brin de soleil. Celui-ci quitte doucement son écrin derrière les montagnes, pour éclairer graduellement mes souvenirs.
Je ne quitte pas la mer des yeux. C'est auprès d'elle, rayonnante, pimpante, que je suis venue me recueillir, en ce beau matin de printemps.
Je suis venue vivre l'aurore de ma vie face à l'aube de ce jour. » p. 210


Une guerre sans fin, Léa Clément, auto-édition, 2019, 211 pages.
Lien : https://leschroniquesdeminui..
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Bonjour,
Je vous parle aujourd'hui d'un roman témoignage « Une guerre sans fin » de Lea Clement. Merci à la La voie de Calliopé - Conseil littéraire pour ce service presse que j'ai beaucoup aimé. May, l'héroïne de ce livre, raconte son enfance et sa jeunesse au Liban : la guerre, sa mère cruelle, son père insignifiant, la place des femmes dans cette société, et la guerre surtout avec les bombardements, les refuges, les morts. Ceci n'est pas un livre léger, mais pourtant on le lit avec plaisir. Même s'il s'agit d'un roman on sent la réalité vécue par l'auteur elle-même libanaise dans ces durs moments de guerre. Un éclairage pour ma part sur le Liban et la souffrance de ses habitants.
Quatrième de couv. Touchée par une amnésie partielle et en proie aux plus cruelles inquiétudes, May, une jeune trentenaire, décide d'écrire pour tenter de reconstituer, à travers ses souvenirs, les événements de son passé. En effet, May grandit à Beyrouth, durant la guerre civile libanaise, et "son enfance née posthume se désagrège sous les feux de la mitraille". En dépit de son jeune âge, c'est seule qu'elle affrontera la cruauté de sa mère, la peur de la guerre et l'effroi de la prison. Confrontée aux tourments de l'Histoire du Liban et au monde arabe ravagé par le despotisme et l'obscurantisme, comment parviendra-t-elle à survivre et à se construire ? Et arrivera-t-elle à retrouver sa mémoire ? Mêlant réalité et fiction, ce roman est poignant et audacieux. La riche palette de la romancière colore le tragique. Sa plume poétique et son humour sarcastique peignent le monde de May, vu à travers ses yeux d'enfant d'abord, puis de jeune adulte, qui a côtoyé la mort et la folie, dans sa lutte pour devenir une femme orientale et libre.
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Une lecture qui pour moi s'est décomposée en deux parties.
Dans la première, on découvre May depuis sa naissance, la dure vie de son enfance, en effet ses parents souhaitaient un garçon et non pas une deuxième fille. On ressent ses souffrances au quotidien et nous découvrons ses choix qui vont en découler. Se rebeller va devenir son crédo, dans une ambiance de guerre placée en arrière-plan. En effet, à part quelques mentions de lieu, la scène aurait pu se placer dans un autre pays moyen oriental en guerre. Je n'ai pas ressenti d'empathie pour les personnages, et le côté redondant des faits de vie ne m'ont pas emportée.

Par contre, dès le passage par la case prison ; j'ai senti un virage à 180 degrés. Ce tournant marque pour moi un réel changement dans la construction ; May a mûri malgré son âge et son côté « pleurnichard » va vite se transformer en camouflage de survie. Les incivilités, la violence des interrogatoires, l'ambiance sont très bien dépeints et l'histoire prend tout son sens. Je me suis laissée embarquée ; May devient réellement le personnage principal et prend corps. Elle ne va pas hésiter à affirmer ses idées et conserve ses convictions. le récit est poignant, l'ambiance de conflit est plus développée. J'ai beaucoup plus été touchée à partir de ce passage, car les ressentis sont plus forts, plus mis en avant ; le contexte familial se retrouve en ligne de fond… La seule préoccupation devient comment sortir de cet enfer ? Et non je suis en conflit avec ma mère…

La sortie de prison avec tous les stigmates de cette expérience de mise à l'écart de la société est très déroutante ; la désorientation est palpable. J'ai ressenti beaucoup d'émotions sur la reconstruction de cette jeune femme. Il y a le « avant prison » et il y aura le « après ». de plus, May va se livrer aux lecteurs sur tous ses maux, la douleur, la tristesse, ses envies et ses craintes ; sans aucun tabous, mais tout en conservant très habilement une certaine pudeur. Nous la suivons pas à pas dans sa phase de reconstruction, jusqu'au moment où… non là je vous laisse découvrir par vous-même.

L'auteur signe ici un premier livre très noir et poignant, même si je n'ai pas été emballée par la première partie, la deuxième m'a totalement convaincue. Fallait oser parler d'un pays moyen oriental, régulièrement en guerre, qui a ses croyances et ses coutumes, sa vie carcérale ; en résumer briser les non-dits. Une plume simple mais très efficace qui laisse la place au contenu de ses textes. Nous ne sommes pas encombrés de fioritures inutiles, ni d'anecdotes non probantes. Un auteur que je suivrai avec grand plaisir lors de ses futures sorties.
Lien : https://www.facebook.com/les..
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Ce roman aux émotions brutes, livrées sans filtre, traite avant tout de la guerre. Des guerres plutôt : celle qui ravage un pays, le Liban, auquel May, l'héroïne, est attachée de manière viscérale, mais aussi une guerre intérieure, au sein d'une famille où les rapports sont tissés dans une alternance d'amour étouffant et de rejet, voire de haine. C'est aussi une forme de guerre qui habite May, jeune femme déchirée entre ses aspirations et ce que la réalité peut lui offrir, dans une société où l'épanouissement personnel n'a que peu de place. Paradoxalement, c'est son passage en prison qui va lui offrir une nouvelle chance, notamment au travers des rencontres avec ses codétenues. La vie de la prison des femmes s'organise comme celle d'une micro-société, avec ses petits moments de bonheur volés à un quotidien de grisaille. May y découvre une forme de solidarité, la réflexion sur son pays et elle s'y affranchit pour de bon des conventions. Sa libération est alors vécue comme une renaissance.

Quelle place pour l'amour, la stabilité, quand on a souffert d'une relation toxique avec une mère instable ? Quelle identité quand on éprouve un attachement profond pour son pays mais que la vie y est si fragile et la mort omniprésente ? Autant de questions intimes que l'auteure aborde sans concession, dans ce roman bâti comme une autobiographie, écrit à la première personne, avec des chapitres courts et un style direct qui secoue le lecteur. Une belle découverte.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- Tiens, petite, c'est un cadeau pour toi. C'est un livre. Le plus précieux livre du monde.
J'ouvris l'étui en le remerciant.
- Merci Diego. Ah ! C'est un miroir. Il est joli.
- Non c'est un livre. (Il s'assit par terre). Regarde bien et dis-moi ce que tu vois.
- Je vois un miroir dans une boîte métallique.
- Mais non, que vois-tu dans le miroir ?
- Mon visage.
- Voilà, on y arrive, maugréa-t-il.
Je ne comprenais pas où il voulait en venir.
- Quand tu ouvres ce miroir, tu vois ton visage. Que se passe-t-il si j'ouvre moi-même ce miroir ?
- Eh bien tu vois ton reflet dans la glace.
[...]
- Le livre, tous les livres sont comme ce miroir. Quand on les ouvre, on voit notre propre reflet. Un livre ne raconte, jamais, la même histoire à deux personnes. Tu comprends ?
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La vie est une fin joyeuse en soi. Il faut apprendre à subir l'intervalle.
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