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EAN : 978B01D7VIRSK
(09/05/2016)
3.44/5   34 notes
Résumé :
*** Le Serment du Passeur, élu lauréat au Salon Livre Paris 2016 par le jury Amazon-Kindle ***
Parfois, les bourreaux aussi croient faire le bien. Antoine Drévaille n'oubliera jamais. Dévasté à quinze ans par une agression d'une violence inouïe, il décide, 19 ans plus tard, d'adresser une longue lettre à son tortionnaire. Une confession hallucinante pour se désencombrer enfin de cette humiliation qui a souillé sa vie. Mais le passé ne rend pas les armes aussi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Le début de ce thriller psychologique est étonnant, déroutant, il repose sur une série de longues lettres qu'Antoine écrit à différentes personnes, on ne comprend pas tout de suite qui elles sont. Ce qui dans ces lettres est marquant c'est que l'auteur ne ne fait pas que nous raconter une histoires, des faits. Il nous raconte des sentiments, des émotions, des ressentis, avec des mots, des phrases et un ton que l'on n'est plus habitués à lire dans ce type de roman.

Puis, comme si on ramassait les cartes pour les redistribuer, tout ce que vous pensiez avoir compris est remis en cause.

Un roman psychologiquement déroutant, c'est ce que voulait l'auteur et il y est parvenu...
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Le Serment du Passeur/Frédéric Clémentz
Un passeport pour la lumière.
Quoique je ne sois pas un grand amateur de thriller de ce genre, je dois avouer que j'ai été immédiatement séduit et même conquis par le style de Frédéric Clementz qui a su très vite me faire entrer dans cette histoire à couper le souffle.
Oui, la forme, la construction habile et le style : les ingrédients qui ont permis au fond de prendre toute sa dimension. Un style riche, percutant, trivial et tranchant comme une lame.
Le fond : une histoire qui commence par une séries de lettres qu'Antoine écrit à des destinataires hypothétiques, des confidents imaginaires, des personnages fantomatiques quasiment irréels, des alter ego en fait. On se demande un temps qui sont ces ombres, ces personnages. Je n'en dirai pas plus afin de respecter l'intrigue.
On est un peu désorienté au début et même en cours de lecture parfois lors des transitions notamment, mais l'habileté que l'auteur a apporté à la construction apporte la lumière au bon moment : on se pose bien des questions et toutes dévoilent leur réponse au fil du récit au moment voulu.
Lé récit est puissant, ahurissant et hallucinant. Avec des passages littéralement jubilatoire, comme celui avec Froz. Ou bien plein de tendresse et de sexe comme avec Salomé. Une histoire folle et terrifiante, un cauchemar.
La plus grande surprise et une parfaite originalité interviennent dans les derniers chapitres qui estompent la sensation de malaise face à cette histoire qui dérange, qui bouscule, qui déroute, qui malmène, qui décoiffe : une chute inattendue et bien imaginée. Une imagination incessante et sans limite pour un livre qui cogne, qui vous donne envie de hurler.
Un premier roman prometteur mais déjà une réussite, récompensé par un prix bien mérité.
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Antoine Drévaille n'oubliera jamais. Dévasté à quinze ans par une agression d'une violence inouïe, il décide, 19 ans plus tard, d'adresser une longue lettre à son tortionnaire. Une confession hallucinante pour se désencombrer enfin de cette humiliation qui a souillé sa vie. Mais le passé ne rend pas les armes aussi facilement. Un lourd secret révélé un matin d'hiver dans les somptueuses calanques de Cassis va de nouveau bouleverser la vie d'Antoine. À partir de cette seconde vertigineuse face aux vagues hurlantes, cet homme marqué au fer rouge et soudain "ébloui de l'intérieur" va faire de sa nouvelle vie un combat sidérant contre les coups de poignard du destin : le sien et celui de ceux qu'il aime, qui sont à genoux et n'ont plus la force de se battre. Mais n'y a-t-il pas derrière le secret dévoilé dans les calanques un piège abyssal, une illusion et le début d'un nouvel enfer ? Peut-être. Ou peut-être pas. Ce qui est sûr, c'est que l'histoire d'Antoine Drévaille va loin. Très loin. Jusqu'à l'impensable. La voici.

J'ai eu un peu de mal à rentrer dans le livre parce que j'avais l'impression d'assister à une histoire un peu réchauffée, une simple histoire de vengeance. En fait, on découvre Antoine qui nous raconte dès les premières pages et sans aucun fard l'horreur qu'il a vécu alors qu'il était un jeune adolescent. J'ai eu du mal à lire la description des sévices qui lui sont infligé mais en fait, il est nécessaire de bien comprendre ce qui lui est arrivé afin de bien comprendre le reste de l'histoire.

L'auteur n'hésite pas à explorer les recoins les plus sombres de l'âme humaine. C'est peut-être un peu déconcertant au début de la lecture et puis, la magie opère et il n'est plus possible de lâcher le livre. le lecteur meurt d'envie de découvrir le fin mot de l'histoire. Je me suis laissée embarquer et je n'ai pas vu les pages se tourner. En plus, le livre a une construction originale et très agréable ... et je n'ai rien vu arriver, je me suis laissée trimballer à fond !

J'ai beaucoup aimé la plume de l'auteure qui est précise sans être lourdingue. Il n'épargne rien au lecteur mais c'est pour notre plus grand plaisir. En tout cas, j'ai vraiment passé un bon moment en compagnie de l'esprit un brin perturbé du narrateur de cette histoire originale. La fin fait vraiment tout le charme du livre et le déroulé du récit prend vraiment tout son sens à ce moment-là. A vrai dire, il est impossible le dernier quart du livre en plusieurs fois ! Une fois le dénouement lancé, je vous mets au défi de vous arrêter.

Le livre a été élu lauréat au Salon du Livre Paris 2016 par le jury Amazon-kindle et je peux vous dire qu'il le mérite bien ! Si les intrigues bien tordues et les psychopathes totalement barrés vous plaisent, n'hésitez surtout pas à vous lancer, vous ne serez pas déçu !
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Alors que le coup de coeur du mois de juillet était « Auriane » de Cecile KOPPEL ( l'interview aurait lieu en septembre), celui de mois-ci est incontestablement « le serment du passeur ».

Je vais être, comme je le suis toujours, totalement honnête : je suis tombée sur ce livre par hasard en cherchant de nouveaux auteurs sur Amazon et en fait à la base c'était même un défi.

Je m'explique.

Si vous êtes, comme moi, une droguée du livre, vous connaissez cette sensation où, quoi qu'on lise, on veut toujours plus fort, plus vite, plus haut. Bref…. on est camé, on le sait et plus la dose est forte plus on en redemande.

Quand on est vraiment accro peu importe le format du livre qu'il soit ebook ou papier il faut lire toujours plus mais il y a des mots qui nous provoquent voire qui nous mettent en pétard. En ce qui me concerne il y a un terme qui provoque immédiatement chez moi l'envie de casser de l'auteur c'est le terme « thriller psychologique« .

Moi, quand je lis ces mots mes neurones voient rouges et je n'ai qu'une envie c'est de prendre l'auteur par le col et lui dire « ah ouais ! Tu crois que tu vas pouvoir me faire frissonner ? Tu crois qu'avec tout ce que j'ai lu tu vas, toi, être capable de ma la jouer à l'envers ? Et bien on va voir ! ». En plus celui-là est lauréat du Prix Amazon-Kindle. Autant dire que pour moi c'était de la pure provocation

Et ben les amis, je voulais voir ? j'ai vu !!!

Ce livre m'a retourné le cerveau mais alors d'une façon !

Tout y est. L'écriture magistrale, qui change de rythme en fonction de l'action, qui suit les pensées les plus intimes du personnage. Mieux encore qui les précède. On jurerait une musique de film. Sauf que c'est avec des mots.

Quant au héros (ou aux héros, héroïne, héroïnes ? je vous laisse le choix que vous comprendrez quand vous aurez lu le livre) il est gigantesque, monstrueusement attachant, doux, limite angélique et lumineux. Mais après tout n'est-ce pas une mission quasi divine qu'il s'est imposée.

L'histoire est digne des meilleurs films d'Hitchcock. Quand vous croyez savoir c'est à ce moment là que vous ne savez rien. Entre jeu de miroir et poupée russe, tout ce qui est vrai peut être faux et ce qui est faux est peut-être la seule réalité qui existe.

Je suis restée scotchée du début à la fin et j'ai lu le livre en trois heures.

Par contre, comme il faut bien tout de même que je râle un coup, car comme vous le savez déjà je suis très mauvaise joueuse, je ne comprend pas la présence de certains personnages et en particulier je ne comprend pas du tout l'utilité de la lettre qu'écrit le héros au début du roman.

Mais comme ce livre est un coup de coeur je vais faire des pieds et des mains pour cuisiner l'auteur et vous concocter une interview où je l'obligerai à s'expliquer. A moins, que comme pour le héros, c'est au moment où tout semble fini que la vérité surgit.

Jetez-vous sur ce livre. Honnêtement. La version Kindle est ridiculement peu chère. En ce qui me concerne je retourne acheter la version brochée pour me la faire dédicacer : Il y a des livres dont une bibliothèque ne peut se passer.

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La première chose qui frappe dans ce roman est son écriture, un style qui vous prend direct au coeur, à l'âme et aux tripes. Une plume trempée dans du vitriol, sans concession mais aussi riche et imagée. Un vrai bonheur pour les yeux. Une phrase d'Antoine pourrait s'adresser directement à son créateur, Frédéric : « Tu voulais que cette chose qui gueulait en toi fasse sa vie sans artifices ni souci du beau. Tu voulais de la matière brute, noble. Tu voulais du sauvage, du vivant. Des mots avec encore de la terre dessus. Des mots pas lavés, pas préparés. Des mots pas éduqués. Libres. »
Quant à moi Frédéric je souhaite que la fin de cette citation s'applique au présent Serment : « Rappelle-toi comme les gens se foutaient de toi quand tu leur disais ça. Et rappelle-toi comme ils te couraient tous après quand tu as été publié. »

Le récit nous place directement dans la peau et l'esprit d'Antoine Drévaille, le moins que l'on puisse c'est que sa vie n'a pas été un long fleuve tranquille. On ne ressort pas indemne d'une telle immersion psychologique. Dérouté, troublé… certes, mais aussi charmé ! Sous le charme de l'intrigue malgré (ou grâce à) une noirceur absolue, mais aussi, je le répète et ne me lasserai de le dire encore et encore, de cette plume d'une redoutable efficacité.
Alors, noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir ? Si je laisse (encore une fois) la parole à Antoine, la réponse ne laisse aucune place au doute : « Finalement, il avait peut-être raison mon éditeur et ami : le genre humain, ce n'est que du sang et des larmes. Et Simon rajoutait toujours en soupirant : « du sang, des larmes… et de la merde. » Là-dessus, invariablement et sur un ton à se coltiner deux cents jours de brouillard d'affilée au fin fond de la Bretagne, il balançait cette hilarante citation du philosophe roumain Emil Cioran : « L'homme va disparaître, c'était jusqu'à présent ma ferme conviction. Entre-temps j'ai changé d'avis : il doit disparaître. » »

Mais bon je ne voudrais que Frédéric me reproche d'avoir pondu une critique en lui piquant les répliques d'Antoine ; je vais donc y apporter une petite touche personnelle. Chers lecteurs et lectrices que ces quelques lignes auraient rebuté (même si telles n'étaient pas mon intention première) ayez foi en la sagesse populaire qui affirme que les apparences sont parfois trompeuses. Frédéric Clémentz n'est pas breton (nul n'est parfait) mais il doit faire de sacré bonnes crêpes ; en un peu plus de 200 pages il va offrir deux retournement de situation parfaitement maîtrisés et totalement inattendus. Que du bonheur !
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Commencé aux petites heures du matin, je pensais le lire dans la semaine. Mais le talent de cet auteur m'a contrariée dans mes projets. Je l'ai lu d'une traite, ce qui m'arrive peu souvent, pour ne pas dire jamais.

L'écriture est sublime, le verbe est riche, précis, les métaphores sont superbes.

C'est un sans faute tant sur le fond que sur la forme. Car, concernant le fond, je préfère ne rien dévoiler : ce serait "spoiler" un roman qui est très riche en rebondissements. L'auteur nous emmène dans un jeu de pistes et ça fonctionne à merveille car tout est très intelligemment mis en place. Vous pensez avoir compris, non, il vous a habilement mené (e) par le bout du nez.

Je lis beaucoup, des auteurs édités et des auteurs indépendants; j'ai envie de dire que c'est le meilleur roman d'un indépendant lu jusqu'à présent.

J'ajoute que j'ai du mal à croire que ce roman soit un premier roman tant la structure est travaillée jusque dans les moindres détails.

Un roman que je recommande. N'ayez pas peur des passages un peu "glauques", ils confèrent une puissance au récit qui vous happe, vous malmène et sont portés par cette plume magnifique.

Un auteur qu'il convient de suivre de très près.
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Tu dormais ma douce. Morte, ça ne veut rien dire quand vivre est trop violent, trop insoutenable et que la douleur est partout, obstinée à ronger, mordre, déchirer sans cesse. Morte est un mot effrayant pour les bien portants, pas pour ceux qui ne sont plus qu’un hurlement, un corps déchiqueté par le mal.
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« C’est là, dans ce vieux bâtiment sinistre et déglingué que j’ai hurlé de honte pendant que tu pissais sur le corbeau mort en riant. Oui Obringer, tu riais tandis que, nu et souillé, je vivais mes premières minutes d’enfant violé, éteint, condamné à porter tout ça en baissant les yeux. Je les ai baissés pendant dix-neuf ans. Mais d’où vient cette pensée folle qui oblige les humiliés à devenir leur propre bourreau, à se cracher dessus, se nier, s’enfoncer dans la tête du sale silence qui les ronge et les fait vivre comme des rats ? »
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Un jouisseur avec une devise inoxydable : « Ne jamais s’encombrer des cons plus de vingt-cinq secondes et ne jamais manquer d’oseille. » Que du bon sens.
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Difficile de parler de ce livre...
Cet auteur à une écriture c'est hallucinant 😳
Il tricote avec les mots, forme des phrases et c'est magnifique !
Alors oui on est dans du thriller bien psychologique et surtout très original, mais ce n'est pas ce que je retiens de ce tête à tête.
Un petit bémol sur le dernier chapitre qui pour moi n'était pas nécessaire, mais qui n'enlève rien à ce moment de lecture et à cette valse de mots.
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