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EAN : 9782953260939
Editions de la rue Nantaise (01/08/2009)
5/5   1 notes
Résumé :
Nicole Madec, Cyrille Cléran, Stéphane Grangier et Nicolas Maier sont ici réunis pour présenter chacun deux nouvelles sorties tout droit d'imaginations aussi fertiles que réjouissantes qui font voler en éclats tabous et morales convenues. Tour à tour, vous voilà ainsi transportés dans un futur peuplé de robots très serviables ; dans la tête d'un serial-killer ; en compagnie d'un paranoïaque plutôt attachant ; dans un square romantique ou dans l'immeuble magique d'un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique

Ce recueil de nouvelles est réjouissant. Que les amateurs de textes "gnan gnan" passent leur chemin sous peine de crise cardiaque se profilant à l'horizon ! Tout y passe ici : l'alcool, le sexe, les armes... mais aussi la science-fiction avec les robots ou le franchissement des limites spatio-temporelles. Quelques nouvelles "sages" font un parfait équilibre avec d'autres moins raisonnables, conférant ainsi à ce recueil dont le titre évocateur donne déjà le ton, un rôle majeur qui est celui de divertir le lecteur. le plaisir est présent sous toutes ses formes, tant dans les écrits que dans la jouissance du lecteur. On sourit car on peut reconnaître, comme base de certains textes, quelques situations vécues ou approchées ou quelques fantasmes enfouis. Que le premier qui n'a pas reconnu un repas de famille où l'un des membres (et à plus forte raison un jeune que l'on ne surveille pas) boit plus que de coutume et veut faire son intéressant lève le doigt ! Que celui qui n'a pas rêvé un jour de se téléporter me jette la première pierre... Quant aux fantasmes... eh bien, comme leurs noms l'indiquent, ils resteront secrets, chacun se fera son propre jugement...
On finit avec un univers féerique laissant des étoiles dans les yeux et un petit goût de revenez-y bien agréable.

Ces textes permettent également, à travers un genre ô combien difficile, de découvrir leurs auteurs et leurs plumes. le lecteur va ainsi pouvoir trouver son bonheur dans ces quatre écritures si imagées et pourtant si différentes. On passe ainsi d'un ton sec à un ton plus cru, un autre plus en retenue pour finir avec une prose poétique.

Un grand bravo à Cyrille Cléran, Stéphane Grangier, Nicole Madec et Nicolas Maier pour leurs styles inimitables et pour ces huit nouvelles hors normes.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
7 impasse des feuilles volantes
(Nicolas Maier)



- Vous n'auriez pas vu Nathanaël ce matin ?
Oh, eux, pour voir quelque chose, quelqu'un, s'intéresser aux traces matérielles d'une existence, il leur faut un casque. Je n'y comprends rien mais il paraît qu'ils font du cinéma. Monsieur et Madame sont cinéastes virtuels et ressentent des choses.
Je réponds par la négative à sa question.
"Je croyais que vous veniez pour ça. Ils en ont fait du boucan avant-hier soir. Ils devaient bien être cinq ou six. On en a vu monter deux. Et habillés bizarrement. Ils allaient à un bal costumé ?!!!
- Oui... Il m'avait dit qu'ils ne resteraient pas longtemps. Je lui en parlerai. Au revoir."

Cinq ou six ? Non, ce n'est pas possible. Comment pourraient-ils tenir là-haut, faire du boucan, bouger ? A deux, passe encore. Mais... avant-hier je n'ai pas vu monter deux personnes. Je l'aurais su.
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La vengeance du dindon farci
(Stéphane Grangier)

Dans une demi-heure environ, une des branches merdiques de l’arbre généalogique se permet de ramener sa suffisance dans ma maison à moi. Il y a une heure ma mère a commencé :
- Va mettre tes beaux vêtements ! elle m’a dit.
Instantanément, activant une mimique calibrée dont l’expérience m’avait laissé l’entière exploitation, une poignante gravité s’est affichée sur mon visage et j’ai répondu :
- Mais ils sont bien ceux-là !
J’envisageais le territoire de l’apaisement, et deux trois termes destinés à l’y amener, elle : dialogue, ouverture, compromis. Ma mère enfonçait déjà des poings grossiers dans le creux de ses hanches, l’inéluctable invective gonflant comme une bulle de salive sur le purpurin de sa lèvre inférieure, quand mon père d’1 m 90 a déboulé de la cave, bras poilus surchargés de bûches inégales.
J’ai tenu le coup. Mais le climat glacé m’inclina à percevoir significativement la dureté de la chose.
- Fais ce que dit ta mère. Il a dit, refusant par là, et implicitement, de se mouiller.
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Mon cousin Jack
(Cyrille Cléran)


Enfin, ce matin, Jack est heureux. Heureux au point de mettre ses chaussettes à l'envers. Il a réussi à construire une formule moléculaire qui donne les clés de la téléportation. Il exulte. Il est plus fier qu'un pape qu'on intronise. Sa joie est sans borne. La première fois que Jésus a marché sur l'eau, il a dû ressentir les mêmes picotements de satisfaction absolue. Ça ne fait pas l'ombre d'un doute. Quel bonheur ! Quel aboutissement ! Présentée à une brochette d'éminents spécialistes tout d'abord sceptiques comme de bien entendu, ainsi qu'à une bande de vieux potes journalistes, la formule connaît rapidement un vif succès. En quinze jours, la formule se répand à travers toutes les couches de la société. Elle gangrène les cinq continents. Elle est traduite en deux cents langues et huit cents dialectes. Les gens n'ont plus qu'elle à la bouche.
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La femme et le robot
(Nicole Madec)


Ann s'anime, la curiosité la sort de sa torpeur. Il s'approche du piano, s'assoit et commence à jouer. Il joue très bien. Une sorte de sérénité semble se dégager de lui et de sa musique. Ann se ressert un verre et le regarde. Il joue dans une demi-pénombre, uniquement éclairé par l'enseigne lumineuse. Il se dégage une noblesse de son visage d'acier penché sur le piano. Paradoxalement, ce produit de la technologie moderne semble être un chevalier raffiné d'une époque moderne. Ses doigts aux phalanges articulées évoluent avec adresse et douceur. Avec le jeu de lumières, la scène semble irréelle, féerique. Ann ferme les yeux. Elle sourit vaguement dans son ivresse. Elle est lascive. La musique s'arrête et elle ouvre les yeux. Le robot s'est détourné du piano et il semble la regarder étrangement.
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