Christine Clerc, journaliste, va faire une mauvaise chute de cheval en 1993.
Il va en résulter un long séjour dans les hôpitaux.
Son témoignage, fort édifiant, raconte sans complaisance l’hôpital du point de vue du patient. Un patient qui est surtout un cas clinique, un patient-objet qui doit tout accepter sans protester...
Elle dénonce la perte de sens dans certaines organisations hospitalières comme par exemple les attentes interminables sur des brancards en radiologie.
Son regard lucide de patiente qui souffre et qui ne se sent pas toujours entendue par le corps médical permet de réaliser le pouvoir qu'avaient ces derniers.
Cette histoire n'est heureusement pas toujours négative. L'auteur a à cœur de rester le plus objective possible en mettant aussi en avant de très beaux portraits de soignants.
L'histoire date de 1993, et heureusement, les hôpitaux ont un peu évolués.
Les droits des patients sont maintenant légiférés et l’accès à leur dossier n'est plus un parcours du combattant. Pour le reste, on va dire que le monde hospitalier a encore du chemin à faire et que c'est bien difficile en cette période de crise....
Challenge ABC 2015/2016
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Pourquoi les malades ne se révoltent-ils pas plus souvent ? Parce qu'ils n'en ont pas la force, evidemment: le moindre effort leur est douloureux. parce qu'ils ont honte de paraitre trop " douillets". Et parce qu'ils craignent toujours, plus ou moins consciemment, de s'attirer une forme de représailles.
- Ici vous n’êtes pas une journaliste. Vous êtes une malade.
Pendant quelques minutes, j'ai pensé que j'allais mourir. Sans émotions d'ailleurs. J'étais comme au cinéma et j'assistais au film de" ma propre mort.
Deuxième partie de notre rencontre avec Christine Clerc pour la sortie de "Victor Hugo amoureux" (Rabelais)