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Si je mets sans hésitation 5 étoiles à ce roman, ce n'est pas uniquement pour ses qualités littéraires mais pour tout ce qui me revient en mémoire lorsque j'ouvre ces pages. Christine Clerc me plonge dans « mes années bonheur » bercées par Verdi, Mozart ou Puccini. Que je les ai aimées ces chaudes soirées d'été à Orange ou à Aix en Provence ! La nuit tombe, le chef d'orchestre entre en scène, les applaudissements explosent faisant taire les cigales toutes proches. le public retient son souffle et la magie opère. Je me souviens particulièrement d'une « Traviata » qui m'a bouleversée au-delà des mots et reste à jamais gravée comme un moment privilégié, presque hors du temps. Bref, je vais arrêter avec mes états d'âme et vous proposer l'histoire de l'héroïne de Christine Clerc. Anne a tout pour être heureuse : un mari qui a « réussi » ; deux beaux enfants ; une maison confortable. Un jour, pourtant, elle évoque avec nostalgie sa carrière musicale interrompue. Une amie, réalisatrice d'émissions musicales pour la télévision, lui propose un poste de conseiller. Pour la première fois, elle fait sa valise pour partir seule. Les Chorégies d'Orange, le Festival d'Aix-en-Provence ; une nouvelle vie commence, faite de longues et chaudes soirées en plein air en compagnie de Verdi, Mozart ou Schubert. Dans les coulisses du « Don Carlos » de Verdi, elle rencontre Bruno. Il est metteur en scène et a quinze ans de moins qu'elle. Il l'emmène dans son île natale, lui apprend à vivre nue, apprend d'elle la musique. Le temps d'un bel été de festival, Christine Clerc trace, sur fond parfois gai, plus souvent grave, pudique et tendre comme la Sonate pour violoncelle préférée d'Anne –« l'Arpeggione »-, le récit de la métamorphose d'une femme de quarante ans. En quête de liberté. Et de tendresse. Ah ! Nostalgie, quand tu nous tiens ! + Lire la suite |