Hervé Clerc/5
9 notes
Quand la ferveur de mai 68 fut retombée, un gamin ignorant de tout, après avoir bien couru et vociféré, fit une expérience sans commune mesure avec toutes celles qu'il avait faites et qu'il ferait dans sa vie. Il découvrit le bouddhisme dans son essence : nu, immobile, vide. II ne sut pas mettre de mot sur ce qu'il vivait, ni ne reconnut le bouddhisme. Comment l'aurait-il pu ? Cela se situait hors de portée du langage. U... >Voir plus
Résumé :
Quand la ferveur de mai 68 fut retombée, un gamin ignorant de tout, après avoir bien couru et vociféré, fit une expérience sans commune mesure avec toutes celles qu'il avait faites et qu'il ferait dans sa vie. Il découvrit le bouddhisme dans son essence : nu, immobile, vide. II ne sut pas mettre de mot sur ce qu'il vivait, ni ne reconnut le bouddhisme. Comment l'aurait-il pu ? Cela se situait hors de portée du langage. U... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Un témoignage personnel du bouddhisme vécu ordinairement
Toujours à la recherche d'ouvrages qui renouvelleraient ou moderniseraient le bouddhisme, ou encore qui apportent un « plus », une valeur ajoutée, une réflexion nouvelle sur mon sujet favori – le bouddhisme – je me suis penché sur cet ouvrage écrit par un journaliste de l'AFP.
« Les choses comme elles sont : une initiation au bouddhisme ordinaire » semblait mettre le bouddhisme – et l'Eveil, car Hervé Clerc dit l'avoir vécu – à la portée de tous.
En effet, dans le Zen notamment, et dans l'Advaita Vedanta, tout est déjà là, dans chaque geste du quotidien ordinaire.
Il suffirait de retrouver l'état naturel pour que tout notre vie devienne sacrée, quand le temps présent est vécu en pleine conscience.
Les journalistes sont, parait-il, bien documentés : donc, Hervé Clerc connait son sujet. Il n'est pas maître bouddhiste, mais quelqu'un, peut-être comme moi, qui pratique et lit, étudie ce qu'il y a à sa portée en matière de bouddhisme.
Dans ces 300 pages, le récit de la vie et des expériences d'Hervé Clerc se mêlent à ses réflexions sur le Dharma, qu'il profite pour nous en parler simplement.
Toutefois, comme vous et moi, Hervé Clerc se permet d'avoir des opinions sur le bouddhisme, une vision personnelle, et il faudra s'en accommoder, car nous n'avons pas ici un enseignement ou un prêche du Dharma par un enseignant qualifié.
En somme, ce type d'ouvrage n'est pas nouveau. Il en existe déjà et ce depuis les années 70. Hervé Clerc nous parle du Dharma, le vulgarise et le met à la portée de tous, et nous livre son témoignage.
Ce n'est donc pas si mal pour quelqu'un qui chercherait à découvrir le bouddhisme – mais dans ce cas précis, le lecteur devra bien « imprimer » qu'Hervé Clerc n'expose ici que SA version des choses comme elles sont… Quant à savoir si ce livre est une oeuvre journalistique… je ne pense pas.
Par contre pour un poche, il est cher.
Bonne lecture !
Zui Ho.
Lien : https://livresbouddhistes.wo..
Toujours à la recherche d'ouvrages qui renouvelleraient ou moderniseraient le bouddhisme, ou encore qui apportent un « plus », une valeur ajoutée, une réflexion nouvelle sur mon sujet favori – le bouddhisme – je me suis penché sur cet ouvrage écrit par un journaliste de l'AFP.
« Les choses comme elles sont : une initiation au bouddhisme ordinaire » semblait mettre le bouddhisme – et l'Eveil, car Hervé Clerc dit l'avoir vécu – à la portée de tous.
En effet, dans le Zen notamment, et dans l'Advaita Vedanta, tout est déjà là, dans chaque geste du quotidien ordinaire.
Il suffirait de retrouver l'état naturel pour que tout notre vie devienne sacrée, quand le temps présent est vécu en pleine conscience.
Les journalistes sont, parait-il, bien documentés : donc, Hervé Clerc connait son sujet. Il n'est pas maître bouddhiste, mais quelqu'un, peut-être comme moi, qui pratique et lit, étudie ce qu'il y a à sa portée en matière de bouddhisme.
Dans ces 300 pages, le récit de la vie et des expériences d'Hervé Clerc se mêlent à ses réflexions sur le Dharma, qu'il profite pour nous en parler simplement.
Toutefois, comme vous et moi, Hervé Clerc se permet d'avoir des opinions sur le bouddhisme, une vision personnelle, et il faudra s'en accommoder, car nous n'avons pas ici un enseignement ou un prêche du Dharma par un enseignant qualifié.
En somme, ce type d'ouvrage n'est pas nouveau. Il en existe déjà et ce depuis les années 70. Hervé Clerc nous parle du Dharma, le vulgarise et le met à la portée de tous, et nous livre son témoignage.
Ce n'est donc pas si mal pour quelqu'un qui chercherait à découvrir le bouddhisme – mais dans ce cas précis, le lecteur devra bien « imprimer » qu'Hervé Clerc n'expose ici que SA version des choses comme elles sont… Quant à savoir si ce livre est une oeuvre journalistique… je ne pense pas.
Par contre pour un poche, il est cher.
Bonne lecture !
Zui Ho.
Lien : https://livresbouddhistes.wo..
critiques presse (1)
Voilà donc une explication limpide de l'attitude fondamentale du bouddhisme, rédigée spécialement à l'usage de ceux qui n'en connaissent rien.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (1)
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La démonstration de Gilles me remet en mémoire une histoire indoue bien connue : le maître demande au disciple ce qui est vraiment essentiel pour lui dans cette vie éphémère et douloureuse. Le disciple répond : "Le Brahmãn." Ils sont à côté d'un puits. Dans crier gare, le maître plonge la tête du disciple dans l'eau. Trente secondes, une minute, deux minutes. Le grand maître relâche sa prise. Le disciple avale un grand bol d'air. Le maître lui pose la question : qu'est-ce qui était essentiel lorsque tu avais la tête sous l'eau ? Le disciple est bien forcé de reconnaître qu'il ne pensait plus du tout au Brahmãn et qu'il n'avait plus qu'une obsession : respirer.
Pour rendre compte du décalage entre la réalité telle qu'elle est - vide, sans noyau, insaisissable - et telle que nous la percevons, douloureusement pleine, le bouddhisme a formulé la théorie dite des "deux vérités". La vérité "conventionnelle" (sammuti-sacca) nous permet de tenir la tête hors de l'eau et d'esquiver les coups de couteau. La vérité "ultime" (paramattha-sacca) est le nirvãna. Les deux coexistent mais de manière alternative, comme deux lampes : quand l'une est allumée, l'autre est éteinte, et inversement.
Pour rendre compte du décalage entre la réalité telle qu'elle est - vide, sans noyau, insaisissable - et telle que nous la percevons, douloureusement pleine, le bouddhisme a formulé la théorie dite des "deux vérités". La vérité "conventionnelle" (sammuti-sacca) nous permet de tenir la tête hors de l'eau et d'esquiver les coups de couteau. La vérité "ultime" (paramattha-sacca) est le nirvãna. Les deux coexistent mais de manière alternative, comme deux lampes : quand l'une est allumée, l'autre est éteinte, et inversement.
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