AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,19

sur 43 notes
5
2 avis
4
4 avis
3
8 avis
2
1 avis
1
0 avis
Comment ne pas être ému à la lecture de ce récit," une fiction librement inspirée de faits réels"? Elle veut un nom, une photo, une tombe peut- être, elle se sent orpheline de pays comme de racines". Tout est dit au début de ce bel ouvrage comme une quête , une recherche éperdue, une étrange histoire d'abandon et d'amour, de destin douloureux qui questionne, une douleur sans nom, infinie, qui ne cessera jamais,une mélancolie pour toujours....Ou l'histoire de la guerre d'Indochine qui approche de son terme scellée par la bataille de Dien Bien Phu.Dans le port de Saïgon, odeurs de vase, de saumure, de fleurs, d'épices, cris des conducteurs de pousse- pousse et des vendeurs de thé, de fruits.....pleurs, disputes, hurlements, sacs, ballots, caisses, valises, amarres,valse des adieux.....visages en pleurs: le 26 décembre1955, des enfants embarquent sur le paquebot le Cyrenia laissant derrière eux une mére au dela des larmes, une terre à feu et à sang, une civilisation bafouée, un passé bercé par l'amour maternel et obscurci de secrets.....l'un d'eux est une fillette dont le prénom est Camille....
Paris 2013, cette même Camille, âgée de soixante cinq ans, mére et grand- mère a construit sa vie à Paris. Exilée de force de Saîgon à l'âge de sept ans, elle a été élevée dans un pensionnat en France. Née de mére annamite et de père présumé français pendant la guerre d'Indochine, elle partira en quête de cet inconnu, désirera mettre un visage,
Un coeur, un nom, un destin, sur l'officier amant de sa mére Thi Vien. de déceptions en espoirs, toute sa vie, jusqu'à la révélation finale que je ne révélerai pas ...la mémoire de Camille ressuscite des mondes flamboyants, odorants, des parfums chauds... Des voix et des ombres....Cette recherche des origines est particulierement bien rendue par la plume fine, efficace, sans pathos, avec empathie de l'auteure , psychologue, psychanalyste , ècrivain et peintre qui nous restitue sobrement ,avec justesse, le destin douloureux de ces enfants nés dans le fracas de la guerre. le contexte militaire et colonial de l'époque est bien restitué sans parti pris, un roman riche de couleurs et d'odeurs, de domination et de violence, d'exil et de reconstruction...un trés beau livre convaincant, touchant, d'une grande sensibilité,, d'émotion retenue...faisant revivre avec talent le temps oublié de l'Indochine....
Commenter  J’apprécie          323
Je ne sais comment ce roman est arrivé tout discrètement dans ma PAL, dans ma bibliothèque ! Belle découverte de connaître qui est ce père légalement inconnu. Inspiré de faits réels, il en est des plus savoureux. Cette lecture nous emmène avec brio à Hué, en Indochine..puis nous embarque sur le 'Cyrenia', de Saïgon à Marseille puis à Illiers, chez les soeurs. On imagine comme nombreuses sont les filles et fils comme Camille qui on été en quête de leur père...une quête restée vaine sans nul doute pour beaucoup.
Commenter  J’apprécie          60
je n aurai jamais découvert ce livre sans mon comité d entreprise : c est le 1er que je lis pour le prix inter CE
J ai eu un peu de mal à rentrer dans cette histoire, l écriture étant différente des autres livres que je lis habituellement
Mais ce fut ensuite une très belle découverte, j ai voulu en savoir plus sur Camille et son père
Les descriptions de Saigon et d autres villes au travers des odeurs, des scènes quotidiennes de vie, du bruit, de la chaleur m ont fait voyager
Commenter  J’apprécie          60
Les Masses Critique Babelio, "c'est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber"...Et bien cette fois-ci c'est sur Libretto, une maison d'édition que j'affectionne particulièrement pour m'avoir fait rencontrer la Princesse Angine.
Mais passons, ici nous parlerons de Camille, enfin, surtout de son père, le véritable personnage principal de ce court roman. J'avais très envie d'en savoir plus sur Camille, mais non: il est ici question non pas de la recherche d'un père par sa fille, mais plutôt du cheminement, des causes qui ont poussé cet homme à refuser la reconnaissance de son enfant aimé...bien maladroitement.
Un très beau récit, émouvant pour mon coeur de maman, qui se lit très vite, trop vite, j'aurais vraiment aimé rester plus longtemps avec Camille, je suis certaine que c'est une femme formidable.
Commenter  J’apprécie          50
La quatrième de couverture vantant un sujet passionnant - une femme à la recherche de ses racines, de son père - j'y allais avec un a-priori très positif. Je m'attendais à des personnages fouillés, à une histoire émouvante, du moins à rester attachée à ce roman tout au long de l'histoire.

J'en suis fort déçue. J'ai pourtant essayé, essayé de m'attacher aux personnages qui apparaissent, essayé de faire abstraction de l'écriture laborieuse pour me concentrer sur l'histoire distillée ici et là, essayé de construire moi même des personnages qui tenaient la route. Mais en fait, non, vraiment non. Un livre de 140 pages qui pourrait tenir dans une copie double, l'impression de se faire avoir comme quand on regarde un film chiant et qu'on se dit " quand même, il va se passer quelque chose!".

J'ai vraiment l'impression d'être passée à côté de quelque chose, je l'ai fini parce que c'était dans le cadre d'un masse critique, mais honnêtement, dans toute autre situation, j'aurai survolé ce bouquin juste pour voir si enfin le truc décollait. (même au milieu, quand enfin on rentre dans l'histoire de l'enfance de l'héroïne, c'est ennuyeux...).
Commenter  J’apprécie          30
C'est dans le cadre du challenge Prix des Lecteurs Nantais que ce livre est arrivé entre mes mains. de Françoise Cloarec, je ne connaissais que son ouvrage consacré à Séraphine de Senlis dont l'adaptation au cinéma connut un grand succès.
C'est en faisant la connaissance de l'adjudant-chef Philippe Lafargue, archéologue militaire au service historique de la Défense que François Cloarec a appris l'existence de service qui permet aux enfants sans noms d'entamer des recherches. C'est lui qui lui parlera de Camille, l'héroïne de notre roman.

Comme près de 4 000 enfants, Camille a embarqué à Saigon le 26 décembre 1955 à bord du Cyrenia en direction de Marseille, laissant derrière elle son passé, son histoire, sa mère et ses frères et soeurs. Camille est eurasienne, née d'une mère vietnamienne et de père légalement inconnu, présumé français.

"Un jour, on appelle les enfants sur le pont : des dizaines de dauphins semblent encourager et soutenir les petits passagers dans une danse voluptueuse. Ils jouent, sautent, plongent, se déplacent à grande vitesse à la surface de la mer s'accompagnant de cris aigus. Les enfants applaudissent. La joie fait reculer la détresse, les raisons de la traversée. Seul le désir de vivre a un sens. L'envie de s'amuser, de plaisanter est plus forte que la mélancolie. L'abandon n'a pas encore de nom". (p.96)

Ce roman rend hommage à travers le destin de Camille, petite fille confiée aux bons soins des Soeurs de l'institution française FOEFI en charge de transformer ces petits métis en de parfaits petits français à ces milliers d'enfants arrachés à leurs familles vietnamiennes, à leur langue, leur culture.

Car à l'époque, le gouvernement français veut soustraire ces enfants à leurs mères annamites, ces mères naïves et à ces pères français qui ont fauté et donnent une mauvaise image de la France. Alors ces biens-pensants de la FOEFI (fédération des oeuvres de l'enfance française en Indochine) vont avoir l'idée d'extraire ces enfants de leurs familles, leur pays et d'en faire d'honnêtes citoyens français.

suite sur le blog ;-)

Lien : http://electrasamazingflying..
Commenter  J’apprécie          30
«De père légalement inconnu » de Françoise Cloarec
En 1949, au cours d'une réception, Camille est présentée à la société huppée de Hué, ville du centre de l'Annam. Elle est la fille du colonel Régis Delore et de Thi Vien, fille de mandarins estimés. Ce sera le seul souvenir qui aura échappé à l'amnésie de cette toute petite enfant.
Mais qui est ce père ? Camille a maintenant 60 ans. Elle est mère et grand-mère. Elle se rend au centre d'archives du Ministère de la Défense et rencontre l'adjudant-chef Bastillac. Il aide tous ceux qui sont à la recherche d'un ancêtre. Il sait observer, « un peu détective, un peu freudien ». Il va remonter le fil de cette vie et retrouver la trace de ce père.
En 1947, le colonel Régis Delore est à Hué. Il tombe amoureux de Thi Vien. Celle-ci est bientôt enceinte. La femme et les enfants du colonel sont restés en France. Il ne veut ni se soustraire à ses responsabilités, ni reconnaitre sa fille. Il tranchera en décidant qu'elle sera envoyée en France, partageant ainsi le sort de 4500 autres enfants métis. Elle portera les stigmates de deux continents, de deux univers opposés et en guerre. Elle s'appellera Camille, comme sa grand-mère paternelle. Avec cette nouvelle identité, son prénom vietnamien sera effacé et son père sera désormais légalement inconnu, mais présumé français. Arrivée dans un pensionnat à Illiers-Combray, Camille perdra tout ancrage. Régis Delore, devenu général, habite dans les environs du pensionnat et veille de loin sur sa fille. Camille incarne sa part de mystère. Il meurt le jour du Têt, le 16 février 1980.
Grâce à l'adjudant-chef Bastillac, la quête de Camille se termine. Elle retrouve ce père fantomatique qui désormais prend corps. Son histoire va pouvoir s'écrire au présent : Régis Delore, un homme, un père, un mort. Elle a trouvé un nom, un destin, une histoire, la sienne. Victime collatérale de cette guerre, elle retrouve enfin son identité, 40 ans après.
Françoise Cloarec, psychologue, psychanalyste, peintre et écrivain, retrace sans pathos mais avec empathie, de sa fine plume de clinicienne, cette « fiction librement inspirée de faits réels». L'auteure nous avait précédemment amenés sur les traces de Séraphine de Senlis, femme de ménage et peintre talentueuse que la maladie mentale avait envahie. Dans ce nouvel ouvrage, le regard compétent de cette experte, se porte sur le destin douloureux de ces enfants nés dans le fracas de la guerre. Ils ont été légalement abandonnés et sont désespérément en quête de leur filiation. Touchant d'émotion retenue.
Commenter  J’apprécie          30
Le roman repose sur la quête de Camille née de Thi Vien et d'un père inconnu français, à Hué, au Vietnam. le mutisme de sa mère, les portes se ferment sur ses questionnements, jusqu'au jour où enfin, un militaire fera tout pour accéder a sa requête.Sur fond de guerre d'Indochine, l'histoire se dévoile, nous rencontrons Christophe et sa femme Maï, Mme Faubert...
Camille parviendra t-elle à mettre un visage sur ce père tant rêvé ?
Sur ces 750 enfants arrachés a leurs famille, déportés vers la France, combien connaitront leurs véritable histoire ?
Un roman passionnant qui dévoile une fois de plus le bon et le mauvais de l'être humain !
Commenter  J’apprécie          20
Voici le genre de livre auquel je ne laisse généralement jamais une chance dans une bibliothèque. Une couverture digne de la littérature jeunesse, une quatrième de couverture où on apprend que l'auteur est psychanalyste (et peintre), et évidemment le sujet est la recherche des origines.
Une fois passé ces obstacles, une fois oublié le style très rapport d'analyse, le fond mérite quelque intérêt. le colonel Delore commande une unité à Hué au Viet-Nam lors de la guerre d'Indochine. Loin de chez lui, de sa famille et de ses enfants, conquérant conquis par le pays, il aime sincèrement une annamite, Thi Vien, qui se retrouve enceinte. Comment va t-il gérer cette situation dans un contexte où l'Empire colonial s'effondre, où le conformisme social lui enjoint de faire le choix de sa famille métropolitaine, et où les enfants métis se retrouvent rejetés par leurs deux communautés d'origine. Il va faire des choix qui lui sembleront bons, acceptés par Thi Vien, mais qui conduiront finalement à arracher leur enfant Camille au Viet-Nam lors de la chute du régime colonial, à l'élever en France dans un pensionnat loin de sa mère, et à toujours toujours ignorer qui était son géniteur. Née de père inconnu, Camille va partager le destin de ces enfants ballottés entre leur pays d'origine et celui de leurs pères soldats de l'armée française
Le contexte militaire et colonial de l'époque est bien restitué, sans parti pris trop marqué. L'enchaînement dramatique des événements va conduire Camille devenue adulte à rechercher son père biologique, absent mais pesant malgré tout sur les décisions qui vont faire sa destinée.
Commenter  J’apprécie          20
Mon résumé :
Camille est née en Indochine. Sur son certificat de naissance il est écrit « Née de père légalement inconnu, présumé français ». Sa mère est Thi Vien vit à Hûé. Elle n'est pas la seule femme du pays à avoir une liaison avec un militaire français, basé en Indochine dans la cadre de la décolonisation.
Comme d'autres enfants nés de liaison entre français et vietnamienne, Camille sera, envoyée dans un orphelinat à l'issue de la guerre, séparée de sa mère et de son père.
Malgré des retrouvailles quelques années après, une telle rupture ne sera pas conséquence, ni pour la mère, ni pour l'enfant. L'annotation sur son certificat de naissance ne l'empêchera pas non plus d'avoir envie de le retrouver.

Mon avis
J'ai étudié la colonisation et donc les guerres de décolonisation, pendant ma scolarité. J'ignorais cependant que les enfants issus des histoires d'amour entre militaires et vietnamiennes, avaient été rapatriés en France, séparés de leurs parents ….
« de père légalement inconnu »… quelle expression violente. C'est comme ci le mot « légalement » renforçait le fait déjà douloureux que le père n'a pas reconnu l'enfant. Et que dire de l'exil, de la séparation parents-enfants ? Comment grandir dans de telles conditions ? Comment créer une famille à son tour ?
Mme Cloarec aborde tout cela de façon sobre. le lecteur est plongé dans alternativement dans la tête de chacun des protagonistes : le militaire qui enquête, le père « légalement inconnu »de Camille, la mère de celle-ci, un ami fidèle du père, et bien sur dans celle de famille, (enfant puis adulte).
L'écriture sans fioriture frappe au coeur, prend aux tripes. A aucun moment il n'y a de jugement émis, ni sur la guerre, ni sur les comportements ou décisions des protagonistes. Seul est souligné l'amour : de Camille pour sa mère, et de ses parents pour Camille.
Une magnifique histoire d'amour à découvrir rapidement.
Merci à l'opération Masse Critique de Babelio qui m'a permis une si belle découverte.
Lien : http://lireetrelire.blogspot..
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (76) Voir plus



Quiz Voir plus

C'est la guerre !

Complétez le titre de cette pièce de Jean Giraudoux : La Guerre ... n'aura pas lieu

de Corée
de Troie
des sexes
des mondes

8 questions
1125 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , batailles , armeeCréer un quiz sur ce livre

{* *}