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Andy Belanger (Illustrateur)
EAN : 9781632155597
160 pages
Image Comics (19/01/2016)
4/5   1 notes
Résumé :
Now boarding: Southern Cross, tanker flight 73 to Titan. Alex Braith is tracing her sister's steps to the refinery moon, hoping to collect her remains and find some answers. The questions keep coming though―and they lead her down a path of intrigue, betrayal, and galactic horror.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre. Il comprend les épisodes 1 à 6, initialement parus en 2015, écrits par Becky Cloonan, dessinés et encrés par Andy Belanger, avec une mise en couleurs de Lee Loughridge. Les couvertures ont été réalisées par Becky Cloonan.

Dans un futur lointain, Alex Braith se présente à l'enregistrement dans un spatioport terrestre. Elle a pris un billet pour aller sur Titan, à bord du vaisseau Southern Cross, propriété de l'entreprise Zemi. Après les formalités d'usage, elle embarque et se met à la recherche de sa cabine, la numéro 17. Elle demande son chemin à Zia saint Martin (la capitaine en second) qui l'envoie péter, mais Lon (le médecin de bord) accepte de l'y conduire. Elle va devoir partager sa cabine avec Erin McKenna (enquêtrice pour le compte de Zemi) qui s'y trouve déjà. Officiellement Braith se rend sur Titan pour récupérer le corps de sa défunte soeur. Officieusement, elle souhaite en apprendre plus sur les circonstances suspectes de sa mort.

À bord du Southern Cross, Alex Braith fait connaissance de Kyril qui occupe la cabine face à la sienne, d'Armstrong le cuistot, d'Achilles le chef machiniste, du capitaine Mori Tetsuya, et elle recroise Zia saint Martin. Elle apprend qu'un individu dénommé Flask a trouvé la mort dans la cabine 17 lors d'un précédent voyage. Alors que le moteur Gravité connaît des à-coups, elle a l'impression de voir une apparition de sa soeur défunte.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que dès les premières pages, le lecteur est projeté dans un autre univers. Andy Belanger ne ménage pas sa peine pour donner corps à cet univers de science-fiction. Cela commence dès la scène d'ouverture dans laquelle Alex Braith se présente à l'autorité de contrôle. Elle est vêtue d'une tenue confortable, mélange de jupe, de blouson, de chaussures de marche montantes, sans oublier le bonnet et les mitaines. À la fois, il serait possible de croiser quelqu'un vêtu de cette manière, à la fois ces vêtements présentent des caractéristiques pas tout à fait quotidiennes. le lecteur voit qu'elle est à l'aise pour un voyage, avec un sac à dos fonctionnel. le fonctionnaire au poste de contrôle est chaudement et confortablement habillé, dans un uniforme, paré pour résister à une longue journée de travail dans un environnement ouvert à tout vent.

Le personnel naviguant du Southern Cross présente des tenues à la fois fonctionnelles, évoquant vaguement des uniformes, avec un signe distinctif de leur fonction (une casquette pour le capitaine, une visière télémétrique pour le médecin de bord). Chaque individu dispose de caractéristiques physiques ou morphologiques qui le rendent unique. Il peut s'agir de la coiffure, d'un tatouage, de la forme du visage, ou encore de la carrure. Il n'est pas possible de les confondre entre eux, et une fois présentés, le lecteur ne les oublie pas.

Andy Belanger s'est investi dans la conception du vaisseau spatial Southern Cross, mi paquebot, mi vaisseau du Capitaine Harlock (Albator). Il n'hésite pas à représenter de nombreux détails sur sa coque, ou les tubulures courant le long des coursives. Il arrive à la fois à donner une unité aux éléments technologiques du vaisseau, et à faire en sorte que chaque pièce soit différente. Il a conçu des particularités pour figurer le déplacement du vaisseau à travers l'espace, qui sont originales et compréhensibles. La salle des moteurs qui joue un rôle important dans l'intrigue présente également des caractéristiques qui lui sont propres. le lecteur y perçoit une légère influence de l'Incal (de Jodorowski & Moebius) sans qu'on puisse parler de plagiat (juste d'inspiration). L'artiste a fait attention à de ne pas donner des volumes de cathédrale ou de palace au vaisseau, sans pour autant jouer sur la claustrophobie liée à des espaces trop exigus.

Il se dégage, au global, une atmosphère très personnelle des dessins d'Andy Belanger. Sa manière de détourer les formes et de simplifier d'un ou deux degrés les visages aboutit à des dessins un peu lâches, un peu éloignés du photoréalisme. En particulier pour les visages, il joue plus sur l'impression générale que sur la précision du détail. En même temps il n'est pas avare de détail et a investi beaucoup de temps pour la conception de cet environnement. Ainsi le lecteur peut se projeter à bord du Southern Cross, avec la seule réserve des dimensions un peu grandes des coursives et des salles. La mise en couleurs de Lee Loughridge renforce l'impression d'éclairage artificiel, et confère une teinte majeure à chaque séquence. À sa manière, elle traduit l'impression de confinement, dans la mesure où chaque endroit est dominé par une teinte à laquelle il n'y a pas d'échappatoire.

Le lecteur se retrouve confiné aux côtés d'Alex Braith, en subissant les mêmes surprises qu'elle, et en tâtonnant comme elle. C'est ainsi qu'il se retrouve perdu dans les coursives ne sachant plus d'où il vient, ou comment regagner cette cabine 17. Dans différentes interviews données pour le lancement de la série, Becky Cloonan a expliqué qu'elle avait souhaité écrire une enquête à la manière d'Agatha Christie, dans un environnement de science-fiction, dans un milieu clos qui est celui d'un vaisseau spatial. C'est à la fois juste et réducteur. Comme dans un roman policier à énigme, Alex Braith se retrouve au milieu d'un mystère (les circonstances mystérieuses de la mort de sa soeur) qui va en s'épaississant (ses visions, les petites avaries du moteur Gravité, le comportement suspicieux des membres de l'équipage et des autres passagers).

La scénariste utilise sa licence narrative pour faire en sorte que son personnage principal se retrouve au milieu de ces mystères, que plusieurs autres lui tombent dessus (justement sur elle), et qu'elle a accès sans difficulté à tous les membres de l'équipage (y compris le capitaine de bord) sans difficulté, ou sans protocole particulier. Sous réserve d'accepter cet artifice narratif, le lecteur suit une jeune femme débrouillarde qui n'a pas froid aux yeux. Au départ cela semble un nouvel artifice narratif (le héros forcément plus malin que tout le monde, plus habile et plus chanceux), mais cette particularité trouve une explication satisfaisante par la suite, qui s'intègre de manière naturelle à l'intrigue.

Le lecteur suit donc Alex Braith bringuebalée d'incidents bizarres en disparition inquiétante, en passant par des échanges avec des interlocuteurs dont les dialogues semblent plein de sous-entendus guère intelligibles. Alex Braith se retrouve en mesure de recueillir les confidences plus ou moins honnêtes des uns et des autres, et va chercher celles de ceux qui l'évitent, un peu comme le ferait un enquêteur de roman policier. Elle surprend également opportunément une conversation dans un couloir.

On est donc bien dans un roman policier sous forme d'enquête pour essayer de découvrir le coupable d'un meurtre, ainsi que ses motivations, mais ce n'est pas du Agatha Christie. Pour commencer, Alex Braith dispose de capacités physiques normales, mais supérieures à celles d'Hercule Poirot. Ensuite la première disparition est plus spectaculaire que l'ordinaire de Poirot ou de Miss Marple, puisque Braith retrouve les habits d'Erin McKenna étendus sur le lit, mais sans sa propriétaire à l'intérieur. de même il y a un meurtre sanglant (une gorge tranchée devant le lecteur) et l'usage de produits psychotropes à des fins inattendues qui n'auraient pas leur place dans un roman de la reine du crime, en tout cas pas avec autant de détails.

Ensuite Becky Cloonan introduit une dimension soit surnaturelle, soit de science-fiction (il faut lire les 6 épisodes pour en avoir le coeur net) qui ne figure pas chez Agatha Christie. Enfin Alex Braith ne se rend pas progressivement maître de la situation comme le fait Hercule Poirot. Tout cela concourt à donner un ton original au récit, indépendant des romans d'Agatha Christie. Petit à petit le lecteur se laisse gagner par l'ambiance de la narration, par les tâtonnements hasardeux dAlex Braith qui progresse mais sans en maîtriser la direction. En outre, il se doute (et il espère) que ce récit connaitra une suite ; il ne s'agit donc pas d'un roman complet en lui-même. Arrivé à la fin du premier tome, il a le plaisir de connaître le fin mot de l'assassinat d'Amber Braith, avec une dernière séquence qui ouvre le récit sur une situation de plus grande ampleur et qui appelle une suite.

Ce premier tome est une grande réussite, dans la mesure où l'artiste donne une forte personnalité visuelle au récit, très consistante et cohérente. La scénariste a concocté un mystère bien ficelé, mais dont la narration est rendue pour partie factice du fait de la facilité avec laquelle Alex Braith a accès à tout le monde, et surprend des secrets de manière bien arrangeante. Par contre les auteurs rendent très bien compte de son état de désorientation, que ce soit du fait de pièces de puzzle qui ne s'assemblent pas, ou d'hallucinations à la cause incertaine. 4 étoiles pour un mystère original, avec une narration un peu maladroite à quelques reprises.
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critiques presse (1)
Sceneario
06 décembre 2018
Cloonan creuse de plus en plus la caractérisation d'Alex, au point de la rendre presque charismatique. Le seul bémol, ces quelques séquences hallucinées qu'il est parfois difficile de décrypter et qui semblent réellement en dehors du récit, même si l'on devine qu'il s'agit là d'une sorte de prise de contact. Donc beaucoup de potentiel à exploiter pour la suite et un volume captivant que je vous conseille vivement !
Lire la critique sur le site : Sceneario

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