AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782081216792
471 pages
Flammarion (30/04/2008)
4.16/5   114 notes
Résumé :
Avec trente-trois victoires aériennes dans les rangs de la RAF en 1940-1945, Grand Croix de la Légion d'honneur à trente ans. Compagnon de la Libération, huit fois élu député à l'Assemblée nationale, industriel constructeur d’avions, Pierre Clostermann est entré vivant dans la légende. Il a écrit, outre Le Grand Cirque (traduit partout, adapté en BD) et au cinéma), des ouvrages sur la pêche au gros (Des poissons si grands, Spartacus l'espadon, Mémoires au bout d’un ... >Voir plus
Que lire après Le grand cirque : Mémoires d'un pilote de chasse FFL dans la RAFVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
4,16

sur 114 notes
5
7 avis
4
2 avis
3
1 avis
2
1 avis
1
1 avis
Palpitant, prenant, intense, exceptionnel

Deuxième guerre mondiale, la France est occupé mais la lutte continue. Pierre Clostermann, jeune pilote français rejoint les rang de la R.A.F et va, jusqu'à l'armistice enchaîner les missions, sous les coups mortels de la flak (défense anti aérienne) , sweeps (opération de balayage contre la chasse ennemie), circus (escortes de bombardiers) et rhubarbs (chasse libre en territoire ennemi) s'enchaînent.
Avec 33 victoires homologuées contre la chasse ennemie et un nombre effarant de destructions au sol, nous suivons un pilote. D'exception ? Non, un pilote.

Ce n'est clairement pas de la grande littérature, et l'auteur le revendique par ailleurs, mais avec ses phrases simples, l'emploi fréquent du présent, le mélange très fréquent des échanges radio en Anglais et l'emploi massif de cette même langue pour les termes « technique », l'auteur réussit, dans un enchaînement absolument effarant de missions de combats à nous immerger parfaitement dans son monde.
Sans pour autant les occulter, il y a peu de place pour les sentiments, les grandes tirades sur la solitude du pilote et la terreur pouvant survenir à n'importe quel moment. Non, descriptif, plus fondé sur les faits que sur la psychologie du pilote (même si je le répète on l'aborde quand même), un texte fort, puissant qui nous fait vivre de l'intérieur la vie de pilote de Clostermann. Mieux qu'en film.
Commenter  J’apprécie          713
le Grand Cirque, c'est la vie quasi au jour le jour du pilote de chasse , Pierre Clostemann, au cours de la Deuxième Guerre mondiale. Il raconte d'abord son écolage en Angleterre sur des avions rustiques et dangereux, son incorporation à l'escadrille Alsace et ensuite son action lors du débarquement de Normandie. Ce sont des impressions, des instantanés photographiques, des images graves qu'il nous livre dans cet opus de 1948 bruissant de fureur et de bruit à tel point que, par moments, on se croirait vraiment dans la carlingue, prêt à prendre place dans cette bataille du ciel meurtrière.
Le courage et la détermination de ces pilotes d'exception ont suscité beaucoup de rêves chez les garçons et déclenché aussi des vocations en hommage à ces héros nationaux.

Un très beau film a été réalisé en 1949 sur base de ce livre. C'est lui que j'ai vu en premier, petite fille, mais il m'a tellement impressionnée que j'ai absolument voulu lire le livre, incessible, auquel je tiens énormément.


Commenter  J’apprécie          372
Le Grand cirque n'est pas un roman mais les souvenirs du pilote Pierre Clostermann. J'avais choisi de parler de ce livre en 3ème, et je me souviens que ça avait surpris la prof qui d'ailleurs ne connaissait pas. Enfin, pour en revenir au livre, il s'agit donc d'un recueil de souvenirs de première importance puisque Clostermann a été un as de l'aviation détruisant de nombreux avions ennemis pendant la 2nd guerre mondiale à bord de son spitfire.

C'est un document passionnant pour l'historien, un souvenir essentiel sur une époque désormais lointaine, mais alors par contre, que la lecture en est fastidieuse!

S'il y a des mémoires qui se lisent comme des romans, le Grand cirque n'est pas de ceux-là. le livre est extrêmement répétitif (Clostermann ne nous épargne aucune de ses voltiges, de ses ennemis abattus...), il blinde son livre d'un vocabulaire technique redondant, et ne cherche clairement pas à faire oeuvre d'écrivain en cherchant à varier les tournures ou à trouver des synonymes. L'ouvrage se présente un peu comme un rapport de mission, ou plutôt comme une succession de rapports de missions, ce qui n'est pas franchement attrayant, à moins bien sûr d'y chercher une matière historique, par exemple si l'on écrit une thèse (ou même, pourquoi pas, un roman historique).

Alors heureusement il y a quelques passages qui changent un peu des combats aériens (il y a un épisode dans un tank allemand qui reste à mon sens LA scène du livre), mais malgré tout, sur la durée ça devient plutôt lassant.

Ma note tient compte de cet aspect, mais évidemment en terme de contenu le Grand cirque est essentiel. Cela dit, Clostermann aurait pu y mettre un peu les formes pour faire de son texte quelque chose de plus abordable. Je comprends mieux les nombreuses adaptations (notamment en BD) de ce texte car ça se justifiait vraiment.


Commenter  J’apprécie          281
Pierre Clostermann, héros de la France Libre. A fait parti du petit carré des ralliés de la première heure. de ceux qui n'ont jamais accepté la défaite et jamais envisagé de le faire. Détient le record du nombre de victoires aériennes pour la France Libre. A commandé l'escadrille d'élite de la RAF.

Ce qu'il raconte dans le grand Cirque, ce sont les combats au milieu du ciel. le calme de l'azur, et tout d'un coup cocardes et croix noirs tourbillonnent, des avions en feu tombent vers le sol, des parachutes s'ouvrent... Pour les chanceux.

Mais ce qu'il raconte aussi, ce sont tous les copains partis un matin et qui ne sont jamais rentrés. Les accidents qui ne laissaient qu'un tas de chair carbonisée. La peur, la lutte permanente contre l'épuisement, le corps qui n'est pas loin de flancher. Mais aussi la camaraderie entre pilotes, les virées alcoolisées dans Londres, les moments de détentes.

Et puis, le retour dans un pays divisé, aigri, méfiant, et bien peu soucieux de reconnaissance envers ceux qui ont risqué leurs vies pour sauver l'honneur de la France...
Commenter  J’apprécie          82
Exceptionnel témoignage de la vie quotidienne d'un pilote de chasse. Faulkner disait de ce livre que c'était pour lui le meilleur ouvrage sur la deuxième guerre mondiale. Attention : le livre est romancé, et comporte pour les connaisseurs de nombreux "arrangements" avec L Histoire (les témoignages sont à prendre avec les pincettes : nombre de victoires aériennes, missions réellement effectuées par l'auteur...). J'avais eu la chance de discuter longuement avec Jacques Remlinger, son compagnon d'armes, souvent cité dans le livre, qui non sans une certaine fierté m'avouait n'avoir abattu aucun avion ennemi (il n'avait pas l'âme d'un tueur, m'avait-il dit), alors que le livre lui attribue au moins 4 victoires. Remlinger avait tenté de faire modifier le texte de son ami à la publication en 1947, sans succès : De Gaulle avait besoin de héros, et Clostermann était intouchable. de nombreuses autres incohérences sont décelables, dont j'épargnerai la liste. Mais la qualité d'écriture l'emporte sur tout : style direct, parfois presque télégraphique, au présent, qui plonge littéralement le lecteur dans la carlingue d'un Spitfire ,avec les vibrations, les odeurs d'échappements, l'adrénaline, la peur au ventre, l'épuisement. le meilleur livre d'aviation à ma connaissance. Un grand succès d'édition à sa sortie, qui n'a pas pris une ride.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
La guerre, pour nous, ce n’était pas la course désespérée, baïonnette au canon, de milliers d’êtres humains suant de peur, se poussant mutuellement et se soutenant dans le massacre anonyme et forcé. Pour nous, c’était l’acte volontaire, individuel, prévu, scientifique, du sacrifice – c’était l’aiguillon atroce de la peur qu’il faut, seul, briser quotidiennement dans la chair – c’’était la volonté que l’on sent partir en nausées amères et qu’il faut garder, reformer.
Commenter  J’apprécie          240
La vitesse augmente de façon vertigineuse. A ces altitudes, il faut être très prudent, car on atteint vite la vitesse du son, et alors, gare ! On risque fort de se retrouver accroché au parachute, en caleçon, en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire.
Commenter  J’apprécie          280
Je sais bien que le Q.G. de Londres fait des efforts pour me donner satisfaction. A Paris, on s’en moque. La politique est la seule préoccupation et ce n’est pas à ceux qui combattent que l’on se préoccupe de donner du galon.
Commenter  J’apprécie          260
Heureusement, on n’ a pas trop remarqué mon mauvais atterrissage – il y en a de si mauvais cet après-midi, dont deux avec casse grave que, tant que la voiture est intacte, c’est considéré comme une bonne arrivée.
Commenter  J’apprécie          260
Mon groupe ne peut durer ainsi – j’ai eu entre le 15 février et le 15 mars 31 pilotes tués ou portés disparus sur un effectif en ligne de 24 ! Sur les pilotes qui composaient cette unité du temps de Fairkanks, seul deux officiers, un sergent et moi-même survivons.
Commenter  J’apprécie          190

Videos de Pierre Clostermann (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pierre Clostermann
Samedi 4 mars, nous avons eu le plaisir de recevoir Baptiste Beaulieu à la librairie Dialogues à Brest ! On en a profité pour lui poser quelques questions !
Bibliographie :
- Les gens sont beaux, de Baptiste Beaulieu et Qin Leng (éd. Les Arènes) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20926603-les-gens-sont-beaux-baptiste-beaulieu-les-arenes
- Jonathan Livingston le Goéland, de Richard Bach, Russell Munson et Pierre Clostermann (éd. Flammarion) https://www.librairiedialogues.fr/livre/1178899-jonathan-livingston-le-goeland-richard-bach-flammarion
- le Comte de Monte-Cristo, d'Alexandre Dumas (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/16747243-le-comte-de-monte-cristo-alexandre-dumas-folio
+ Lire la suite
autres livres classés : seconde guerre mondialeVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (261) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3174 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..