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Black Panther tome 7 sur 7

Kev Walker (Illustrateur)Jen Bartel (Illustrateur)
EAN : 9781302912949
136 pages
MARVEL - US (06/08/2019)
5/5   1 notes
Résumé :
When a dissident from the Martian-conquered future, Erik Killraven, threatens to overthrow Wakanda, the disgraced prince must wager what little is left of his soul to save his people! And for years, the Maroons have lain dormant, planning the next stage of their rebellion. At last, it is time to strike - with a treasure hunt for unstable Vibranium! And with the Black Panther once again in their ranks, they're certain of victory. But what will victory cost? When the ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Black Panther Book 6: The Intergalactic Empire of Wakanda Part 1 (épisodes 1 à 6) qu'il faut avoir lu avant. Il comprend les épisodes 7 à 12, initialement parus en 2019, écrits par Ta-Nehisi Coates, dessinés par Kev Walker et encrés par Marc Deering (épisodes 7 à 11), mis en page par Kris Anka et dessinés et encrés par Jen Bartel (épisode 12). La mise en couleurs a été réalisée par Stéphane Paitreau (épisodes 7 à 10), Java Tartaglia (épisodes 10 & 11), Triona Farrell (épisode 12). Les couvertures ont été réalisées par Paolo Rivera & Daniel Acuña (épisodes 7, 10, 12), Paolo Rivera (épisode 8) et Daniel Acuña (épisodes 9 & 11). Les couvertures variantes ont été réalisées par Kev Walker (é7), Floyd Norman (é9), Richard Isanove (é7), Ryan Benjamin (é9), Rahzzah (é11).

Il y a deux mille ans un détachement de wakandais a établi une petite colonie dans les fins fonds du cosmos. Coupés de leur nation d'origine, cette colonie a poussé le principe d'auto-défense à son paroxysme jusqu'à estimer que son dernier stade est la conquête de tous les ennemis potentiels. C'est l'histoire du seul homme qui pouvait s'opposer à eux. Sur la planète Bast, dans la Cité d'Or, l'empereur N'Jadaka discute avec sa femme Nareema par hologramme interposé, à propos de leur fille la princesse Zenzi. Une fois la conversation terminée, N'Jadaka va rendre visite à sa fille dans sa chambre. Elle est en train d'examiner une tablette montrant Manifold dans l'espace. Il lui propose d'aller visiter la forteresse le lendemain. Dans le vide de l'espace dans la région de Ptah au coeur du système Benhazin, à bord de la station de plaisir Oshun, le chef technicien Kofi décide de se retirer de la table de jeu, estimant avoir assez perdu d'argent comme ça. Il s'assoit au bar auprès d'une charmante femme à la peau bleue. La conversation s'engage sur le ton de la badinerie. Dans la même région de l'espace, à bord du vaisseau Mackandal, le général M'Baku attend le rapport de l'agent Nakia à bord de la station de plaisir. L'officier Taku lui indique que Nakia a établi le contact avec la cible.

Comme prévenu, le capitaine M'Baku ordonne de tirer sur la station de plaisir, son propre vaisseau étant masqué par un écran très efficace. À bord, le chef technicien Kofi se dit qu'il est temps pour lui d'aller voir ailleurs. Il propose à sa compagne du soir de l'accompagner. Ils gagnent une navette de secours pour s'enfuir avant que les rebelles ne donnent l'assaut. À bord du Mackandal, T'challa conseille à M'Baku d'attendre avant de donner l'assaut. Quelques instants après, la générale Nakia donne de ses nouvelles : elle a rempli sa mission et arrive avec son prisonnier. À bord du Mackandal, le capitaine M'Baku remercie T'Challa pour sa stratégie perspicace et il se lance dans une explication de la manière dont l'empire a prospéré. En fait le peuple du Wakanda s'est approprié les savoir-faire des peuples qu'il a conquis au fur et à mesure : les connaissances stellaires des rigelliens, la littérature et les chants des Teku-Maza, l'exploitation du vibranium par les Kronan et le sens de la gouvernance des Shadow People.

Le lecteur retrouve T'Challa en pleine guerre contre un empire, dans un opéra de l'espace inattendu pour un roi de la jungle. Ta-Nehisi Coates continue d'utiliser les conventions du genre science-fiction, sous genre opéra de l'espace : vaisseaux spatiaux, races extraterrestres, navettes spatiales, pistolets laser, mondes extraterrestres étranges, petite force rebelle contre gros empire. Avec cette deuxième partie de l'histoire, il s'éloigne des références de Star Wars et de l'hommage appuyé, en utilisant plus la mythologie interne attachée au personnage de Black Panther. le dessinateur a changé par rapport au tome précédent : ce n'est plus Daniel Acuña, mais Kev Walker. Comme dans le tome précédent, Walker ne dessine pas les 6 épisodes mais seulement 5. le lecteur habitué des comics sait que cet état de fait découle directement du mode de production et du rythme de parution mensuel, obligeant les responsables éditoriaux à jongler entre les équipes artistiques pour qu'elles rendent leurs planches en temps et en heure, sans trop sacrifier en qualité. Kev Walker a déjà illustré de nombreuses séries pour Marvel : Doctor Aphra, une saison de Marvel Zombies, Avengers Undercover, Avengers Time runs out, une saison des Thunderbolts (rebaptisés Dark Avengers), après avoir illustré les aventures de Judge Dredd pour 2000 AD. Il réalise des dessins très agréables à l'oeil, avec des contours un peu arrondis par endroit, des personnages souriants, des contours un peu simplifiés et une excellente maîtrise des arrière-plans très allégés.

De fait la lecture des 5 premiers épisodes est visuellement très plaisante : les dessins sont agréables à regarder et faciles à lire, et la mise en couleurs est chaleureuse. Stéphane Paitreau et Java Tartaglia savent nourrir les dessins par des camaïeux appropriés et des effets spéciaux opportuns sans être invasifs. Les séquences dans l'espace sont majestueuses, les couleurs rendant compte à la fois du vide de l'espace et de son immensité imposante. Les séquences sous l'eau sur la planète Agwé sont magnifiques sans que les fonds marins ne donnent l'impression d'être éclairés comme en plein jour, ou vide de tout. Sous une apparence de dessin un simple, Kev Walker sait en fait donner de la consistance et de l'originalité aux différents vaisseaux et stations spatiaux, intégrer une flore dans les fonds marins, apporter une touche d'originalité aux armes de SF. Ses aplats de noir arborent des contours fluides, apportant une belle consistance aux personnages et aux décors. Ses personnages ont une bouille un peu ronde ce qui les rend sympathiques, et leurs expressions de visage montrent bien leur détermination, leur colère, leur indignation, leur volonté de vaincre. Il en découle une narration visuelle tout public, mais pas insipide. le lecteur ressent bien que derrière l'apparence évidente et facile, il y a un vrai travail de la part de l'artiste pour aboutir à des cases évidentes en apparence.

Le lecteur a l'impression d'être dans l'ambiance du bar, assis à côté de du chef technicien Kofi, d'être en train de consoler la petite fille dans le vaisseau transportant du vibranium, d'essayer d'accélérer ses mouvements dans l'eau pour éviter les attaques, de voir apparaître l'énorme Manifold avec ses lumières étranges, de subir le regard impérieux d'une petite fille habitée par une divinité, etc. Il voit bien que l'artiste fatigue au fur et à mesure des épisodes et que les arrière-plans se vident progressivement, que les cases sont de plus ne plus construites sur des cadrages de têtes en train de parler. La narration visuelle de Kris Anka & Jen Bartel revient dans un registre plus neutre ne termes de description, sans les rondeurs, avec les mêmes défauts de fonds vides. Elle est claire et efficace, et permet au lecteur de continuer à se projeter dans ce secteur de l'espace, même si le ressenti affectif est moindre.

Ce tome continue l'histoire débutée dans le précédent, en recourant plus à la mythologie interne de la série et à des éléments de l'univers partagé Marvel. Par exemple, le lecteur reconnait Ororo Munroe, et détecte Thanos statufié dans un coin de case. T'Challa commence à se souvenir de la reine-mère Ramonda et d'autres personnes de son entourage. Ta-Nehisi Coates continue à le surprendre en utilisant à bon escient des éléments de continuité sans condescendance ni moquerie, montrant qu'il connaît son personnage principal, y compris dans son histoire personnelle de superhéros. le divertissement est donc au rendez-vous dans cet opéra de l'espace avec des hauts de faits de superhéros et une part de comédie dramatique nourrie par la continuité. L'auteur est passé maître dans l'art de développer ses thèmes en filigrane. Il y a bien évidemment cet empire galactique qui a décidé de soumettre les autres planètes à titre préventif, pour être sûr que les autres races ne s'en prendront pas à eux, pour faire de la prévention : instaurer la paix par la force avant déclenchement de tout conflit. Il est évident que cette politique agressive se fait au détriment des autres races, se termine en asservissement et en pillage d'une partie de leurs ressources ou de leur culture. Ta-Nehisi Coates continue également de développer le thème de la responsabilité du chef. T'Challa progresse de plus en plus en termes de responsabilité au sein des rebelles. À nouveau la question se pose de savoir pour quoi ou plutôt pour qui il se bat, à quel moment les moyens prennent le pas sur les valeurs. Comment concilier le fait de servir la cause et de servir le peuple ? À quel moment l'un prend le pas sur l'autre et le combat perd son sens ? À quel moment le meneur, le chef privilégie l'un sur l'autre ? Coates impressionne par son habileté à approfondir ce thème en respectant et utilisant les conventions des récits de superhéros au premier degré.

Après un hommage appuyé à Star Wars dans le tome précédent, Ta-Nehisi Coates se focalise sur son personnage principal dans une aventure grand spectacle qui n'oublie ni les personnages, ni la thématique de fond sur l'exercice du pouvoir et les responsabilités qui l'accompagnent. le lecteur est aux anges pour les 4 premiers épisodes car ils bénéficient d'une mise en image de qualité et très agréable à l'oeil. Il constate que Kev Walker fatigue rapidement et a du mal à boucler son cinquième épisode, et que la narration de Jen Bartel manque de personnalité, même si elle remplit son office.
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Vidéo de Ta-Nehisi Coates
Alors que la candidature de Donald Trump inquiète une partie de l'Amérique d'un retour du conservatisme au pouvoir, la question des droits civiques revient sur le devant de la scène. le journaliste et écrivain Ta-Nehisi Coates nous partage son expérience des inégalités raciales outre-Atlantique.
Pour en parler, Guillaume Erner reçoit Ta-Nehisi Coates, écrivain et journaliste américain.
Photo de la vignette : Bennett Raglin / GETTY
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