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Bienvenue au coeur de la cité du Ponant, chère à l'écrivain breton Jean-François Coatmeur, et plus précisément dans le quartier historique de Recouvrance en bordure duquel coule la Penfeld avec l'arsenal, la base navale et le château près de son embouchure.

En ce début d'année 2003 où le monde s'interroge sur le bien fondé d'une intervention militaire en Irak, deux faits divers sordides ont lieu à trois semaines d'intervalle en plein centre de Brest : un jeune Mauricien est tabassé à mort dans sa chambre d'étudiant et un S.D.F. est égorgé en pleine rue.
Professeur de littérature bon chic bon genre, Delphine Blanchot se fait un sang d'encre. A l'insu de son mari Dominique, cette jolie trentenaire avait rendez-vous avec chacun des deux hommes le soir même où ils sont passés de vie à trépas.
Victime depuis le premier meurtre d'un mystérieux maître-chanteur, Delphine se résout de guerre lasse à se confier à son époux qui malgré ses horaires de travail démentiels en tant que biologiste-chercheur aime à courir le guilledou.

Le tragique de la situation arrivera-t-il à ressouder le couple Blanchot qui, depuis la disparition accidentelle de leur petite Célia douze ans auparavant, se laisse aller à vau-l'eau ?

En fin observateur de la vie brestoise, Jean-François Coatmeur prend plaisir à balader le lecteur d'un endroit à l'autre de la ville.
Tel un crachin qui vire au brouillard, l'intrigue s'épaissit en fil des chapitres et la descente aux enfers de la pauvre Delphine est vertigineuse. Malgré la passivité parfois déconcertante de l'héroïne, “La fille de Baal” ne manque pas de rebondissements avec en fond sonore les cancans d'un goéland ou le long mugissement d'un cargo.

Un titre énigmatique, des protagonistes déboussolés, une énorme déflagration pour clôturer un épilogue un poil décevant : voilà un thriller que l'on pourrait refermer sur un tonitruant : “Mille milliards de mille sabords de tonnerre de Brest !”
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Un thriller assez classique avec au départ un drame et 12 ans après une vengeance assez terrible.
Au niveau de l'intrigue, j'ai trouvé ce livre très bien mené. L'action se passe dans la ville de Brest, dans un milieu assez bourgeois ;l'héroïne est prof de fac, son mari biologiste à l'hôpital. Un des étudiants de l'héroïne est retrouvé assassiné sauvagement battu. Crime raciste ? (L'étudiant était d'origine mauricienne). Crime passionnel ?
Par contre, niveau psychologie des personnages, je ne suis pas totalement convaincue. L'héroïne, pour moi, a des réactions pour le moins étrange (voire même totalement inappropriées)
Ceci étant c'est un livre excellent pour passer quelques soirées en se laissant emporter par des événements improbables mais plutôt dépaysants.
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J avais beaucoup lu et apprécié Jean François COATMEUR. L'ambiance de la Bretagne dans des polars me comblait. Mais là, j'ai été déçu. Je me suis trop vite douté de la solution de l'énigme et j'ai trouvé quelques maladresses dans l'écriture.
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Ami insomniaque, voici le livre qui te fera aimer tes nuits blanches.Ami parano, voici le livre qui saura te convaincre que ton prochain est virtuellement ton ennemi.Ami du genre humain, passe ton chemin, Jean-François Coatmeur ne fait pas dans la dentelle, mais dans la torture à petit feu.Dialogues au cordeau,situation finalement des plus réalistes, quand on sait s'intéresser (intelligemment) aux faits divers.
Il y a tout à trac la bonne bourgeoisie de Brest(non!non!il ne s'agit pas de ces polars, prétexte à évoquer,sur une intrigue"téléphonée",une quelconque contrée de notre bon païsse françouais!),mais il y a des cocus ou amants frustrés, consentants, pervers,tacitement trompés,des cadavres dans les placards,et puis surtout des macchabées sur les parkinges et les squares de cette bonne ville de Brest,sans oublier quelques bons flics un peu dépassés...
Vraiment non! à moi, revenu du thriller français, j'ai découvert par hasard cet auteur, et j'en suis revenu enchanté.A suivre!
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Le roman s'ouvre sur un prologue dont on se doute qu'il contient une clé de l'énigme datée de 1991, racontant les circonstances de la disparition accidentelle de la fille aînée de Delphine et Dominique Blanchot, respectivement professeur d'université et chercheur.


Douze ans plus tard, on retrouve les Blanchot, parents de Morgan, jeune ado tourmenté. Tout en offrant encore l'apparence d'un couple uni aux yeux de tous, celui-ci s'est lentement délité. Delphine et Dominique font chambre à part, ils partagent leur confortable maison dans un quartier huppé de Brest en colocataires et s'adonnent à leurs activités professionnelles avec beaucoup de zèle, et à leurs activités adultères avec entrain. Delphine a succombé au charme exotique de Reynaldo, l'un de ses étudiants qui finit tragiquement en présence de Delphine. Rescapée d'une nuit d'enfer, elle opte pour le silence afin de préserver le secret de sa liaison ainsi que la sérénité familiale. Elle aurait pu reprendre sa routinière vie bourgeoise et laisser le temps panser ses plaies physiques et psychologiques sans un mystérieux maître chanteur.


Voilà le lecteur plongé dans une intrigue ficelée aux petits oignons comme Jean-François Coatmeur sait les inventer. Qui parmi les proches de Delphine peut lui en vouloir en lui pourrissant la vie ? Tous choisis dans la sphère familiale, amicale ou professionnelle, aucun des suspects ne possède les caractéristiques d'un tueur en série et pourtant l'un d'entre eux est passé à l'acte.


Jean-François Coatmeur est habile et talentueux car il donne à chaque suspect d'excellents motifs d'en vouloir à Delphine, le lecteur patauge dans les hypothèses, s'égare sur chaque piste esquissée et ce n'est que dans la dernière ligne droite du roman que lentement la vérité émerge. Un excellent thriller, réalisé avec maestria, malgré une Delphine candide, au caractère un peu mou du genou, qui tout en voulant garder son secret finit par le raconter à tous ses amis. Mais bon, nobody's perfect !
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très bon policier, bien que l'on se doute du dénouement.
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