Il me tardait de découvrir
le journal d'un artiste que j'ai énormément écouté et que j'écoute encore parfois.
Je dois avouer que j'ai été assez déçu… si certaines anecdotes sont amusantes et marrantes dans la première partie de son journal, comme les délires qu'il avait avec ses potes, ou sa façon complètement déjantée de présenter certaines choses, on s'aperçoit qu'il répète souvent les mêmes choses, sans aller au fond… on ne sait pas vraiment ce qu'il pense, et on apprend pas vraiment à le connaître.
Ce que j'appelle la deuxième partie m'a beaucoup plus intéressée, car on y perçoit des moments de clarté où il émet des critiques sur la société et les courants de pensées américains, qu'il appelle « corporate » (je ne partage pas son point de vue mais on découvre là enfin ce qu'il pensait…)
En fin de compte, on y perçoit un Kurdt torturé, abîmé par le succès et le traitement impitoyable des médias. On rencontre aussi quelqu'un qui, derrière l'image, pense beaucoup aux inégalités, aux traitement des femmes et des minorités, notamment la minorité gay.
Il parle énormément de suicide, de violences, de son rapport aux drogues, ces idées éparpillées rendent le texte parfois durs et lourds.
Je pense aussi qu'il faut avoir une solide connaissance musicale de l'époque pour apprécier le nombre de titres et de références qu'il envoie, entre quelques dessins plus ou moins étranges…
Je regrette la confusion de sa rédaction et les conclusions hâtives de sa pensée, parfois caricaturale. Il n'en demeure pas moins que c'est un livre intéressant pour les fans, mais ne vous attendez pas là à de la littérature.