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EAN : 9782266136495
466 pages
Pocket (08/04/2004)
3.81/5   2193 notes
Résumé :
Will a tiré un trait sur son frère. Onze ans après les faits, il le considère comme mort et continue d'occulter cette question lancinante : comment Ken a-t-il pu violer et assassiner leur voisine ?
En fuite depuis le drame, l'adolescent meurtrier n'a plus donné signe de vie.
Alors qu'il est toujours recherché par la police, le voilà qui refait surface. Au même moment, Sheila, la fiancée de Will, disparaît subitement. Comment croire à pareille coïncide... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (123) Voir plus Ajouter une critique
3,81

sur 2193 notes
C'était l'histoire d'un mec, d'un beau mec qui n'a jamais su parler à son fils, qui n'a jamais su lui raconter de belles histoires, ses histoires d'avant, d'antan en emporte sa vie d'excès, allongé seul sur le sol de l'entrée succombant brutalement à la maladie d'un corps qui ne supportera pas ce nouvel affront… Une bouteille de vin bien entamée sur la table du salon comme pour un dernier un verre, des cartons d'un traitement qui ne trouvera guérison, il flotte comme une odeur de solitude souillée par la mort venue réclamer son dû…

C'était l'histoire d'un mec qui avait de l'or dans ses doigts, mais de la mélancolie dans la tête, qui cherchera son bonheur dans le présent, vivant dans l'instant éphémère de la bouteille vide, le passé traine trop de remords et noie sa peine dans l'absurde, demain est une autre gueule de bois, alors à quoi bon se soucier de cette petite tête blonde, celle dont la ressemblance ne laisse aucun doute quant au rôle du facteur dans cette foutue histoire, les seules gouttes d'eau au nom d'un père et son fils dont ils partageront les traits pendants de nombreuses années…

C'était l'histoire d'un mec gentil, si pudique dans ses sentiments, si muet dans ses émotions, qui passera avec le temps qui s'en fou à côté de sa vie, et de celle de ses enfants qui attendaient naïvement cet amour paternel sans vraiment le comprendre ou si peu…

« Les copains d'abords, les jolies dames à la suite, les enfants suivront… »
C'était l'histoire d'un homme qui n'élèvera jamais la voie, qui ne se plaignait jamais, éduqué dans la maladresse et la légèreté, avec ce besoin oppressant d'être materné, dont il fallait s'occuper comme d'un gosse, perdu dans les effluves alcoolisés d'une vie de bohème, de nonchalance et de déchéance
Avec les années son regard est devenu moins malicieux, un peu perdu dans cette tristesse latente des hommes torturés, au langage si fleuri et familier, aux mots si crus, à cette vulgarité si contagieuse qu'elle en deviendra héréditaire…

C'était l'histoire d'un papa fier des ses enfants devenus des adultes dont leurs mains tendues resteront lettre morte et dont l'incompréhension se cristallisera dans l'indifférence, te laissant dériver seul, parfois la culpabilité était douloureuse mais pour notre sérénité, il fallait prendre cette distance, ce recul égoïste qu'il nous faudra se pardonner, apprivoiser le deuil que je n'imaginais pas, te croyant immortel…

C'est finalement l'histoire d'un fils, confronté à la cruauté des sentiments, à l'amoralité de la mort qui se moque du tout, ce fils qui prend conscience de l'importance des non-dits, qui ne dramatise pas, la peine est égoïste, mais souvent la peine des autres est bien pire, les circonstances parfois tragiques sonnent comme une bonne vieille thérapie, prendre le recul nécessaire pour ne pas sombrer dans un pathos déplacé qui revendiquerait sa légitimité dans sa propre individualité…

La vie mort les vivants sans penser à mal, c'est l'abstrait du dessein, faut fataliser avec et apprendre à relativiser ce à quoi nous sommes prédestinés tôt ou tard, plus facile à écrire qu'à faire, et pourtant on passe notre vie à se cracher à la gueule nos différences qui se sont inventées dans la peur et la bêtise, pauvre de nous.

Je n'ai pas de bouteille pour nous réchauffer la tristesse, il fait froid, il neige, des gens creusent un trou, toi bien habillé entre quatre planches de PIN lasuré, tu descends gentiment vers ta dernière demeure, et pour trente ans c'est signé et payé, concession oblige, manque de place , il ne faudrait pas que ça s'éternise dans l'oubli, de toute façon d'ici là tu seras dévoré et il ne restera plus que les souvenirs d'une enfance tumultueuse et d'un père titubant et comme tu le disais si souvent :

« Je suis fait comme un rat ma biche »

Alors à la tienne papa… que ta mort soit aussi douce qu'une nuit sans rêve.
Bon pour le bouquin c'est du "Harlan Coben", pas de grosse surprise...C'est comme le coca : ça a toujours le même gout...

A plus les copains
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Sur son lit de mort, la mère de Will Klein lui annonce que son frère Ken disparu depuis plusieurs années après avoir été reconnu coupable d'une meurtre est toujours vivant. Comme un bonheur n'arrive jamais seul, sa petite amie Sheila disparait à son tour. Mais bon sang Harlan , pourquoi tant de haine ?
Coben signe avec ce "disparu à jamais" un polar noir , très noir. La réussite du bouquin vient dans la complexité et la psychologie des personnages beaucoup plus sombres à mon sens que dans la série des Myron Bolitar. Coben distille avec un malin plaisir rebondissements, suspense, tensions dramatiques, la narration est fluide et l'intrigue suffisamment bien menée pour nous faire passer un excellent moment. N'est- ce pas là, le principal ?
Pour moi ,le meilleur Coben que j'ai lu.
Dernière petite remarque, le retour d'une personne disparue est aussi l'un des points de départ d'un autre Coben "Dans les bois".
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C'est le premier livre que je lis de Harlan Coben.
Et bien, ça ne sera pas le dernier.

J'ai adoré l'histoire, l'écriture, ainsi que les petites parenthèses d'humour et j'ai même versé quelques larmes.
Les personnages sont très attachants, j'ai même eu du mal à les quitter.
Jusqu'au bout, j'ai été happé par l'intrigue, la fin m'a laissé « presque » sans voix.
Ce fut un bon moment de lecture, un très bon polar comme je les aime.

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Avec « Disparu à jamais » de Harlan Coben, je renoue avec un de mes auteurs de polars préféré.
Huit mois après avoir lu « Sans un adieu », j'ai craqué . Il me manquait trop.
Ma lecture achevée, un seul mot me vient à l'esprit pour décrire mon ressenti : Énorme !
Vous l'avez sans doute compris, je me suis régalée. C'est un des musts de sa bibliographie parmi les cinq déjà lus. Je sais, je dis cela à chaque fois. Je radote, que voulez-vous !
A travers ces quelques lignes, j'espère vous donner envie de découvrir ce roman ou pour ceux qui l'ont déjà fait, être assez objective.
Le premier coup d'éclat commence dès le début : Sur son lit de mort, sa mère confie à Will, le narrateur, que son frère aîné Ken, disparu (à jamais ?) onze plutôt, est vivant alors que tout laissait penser le contraire. Accusé du meurtre du premier amour de son jeune frère, il a été contraint de fuir le pays. La police le croit coupable. La famille de la défunte également. La communauté en est sûre. Même sa famille a des doutes… Seul notre protagoniste est convaincu de son innocence.
Vous pensez que c'est l'unique énigme de cette histoire ? Détrompez-vous… Quarante-huit heures après cette surprenante révélation, Sheila Rogers, sa fiancée, le quitte précipitamment sans aucune explication. Étrange ou pas ? Coïncidence ou non ? A partir de là, malgré sa perplexité, son scepticisme et surtout le chagrin d'avoir perdu sa future femme, Will va enquêter. Aidé dans cette quête par son meilleur ami Carrex (ancien voyou reconverti dans le yoga) et par Katy, petite soeur de Julie, ladite assassinée, que vont-ils découvrir ? A quoi seront-ils confrontés ? Qui sont véritablement les « méchants » et les « gentils » ? Immergez-vous dans l'intrigue et vous le saurez…
H.B. capte notre intérêt du premier au dernier mot. Chaque chapitre est l'occasion d'un nouveau dévoilement aussitôt contrecarré ou effacé par un retournement inattendu. Au moment, où vous estimez vous approcher de la vérité, patatras ! Un tour à la « Coben » apparaît et vous replongez dans l'inconnu jusqu'à… la fin toujours aussi imprévisible. Encore une fois, je me suis fait berner par le maître incontesté des thrillers.
J'ai apprécié la vulnérabilité de notre héros. On souffre pour lui et on ne lui souhaite que le meilleur. A la fin, il se découvre et la vérité le libère.
Bouquin résolument noir, palpitant avec un suspens omniprésent. Qui se lit vite
Rythme tranchant, rapide sans fioritures allant à l'essentiel.
J'aime les opus de cet auteur. Ce que je n'aime pas, non, je plaisante. C'est qu'ils me happent totalement et que je ne peux les lâcher en me disant, à chaque fois, « encore un chapitre ». A mon sens, c'est là que se trouve son génie d'écrivain.
Cet écrit ne fait pas exception à la règle puisqu'il vous tient éveillé une bonne partie si ce n'est toute la nuit.
Si vous recherchez du mystère avec des revirements brusques et des rebondissements à n'en plus finir, ce livre est fait pour vous ! Obtenez-le, lisez-le, vous ne le regretterez pas !
Le top. Moment pensionnant.
M. Coben : Thanks for your talent as a writer.
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J'ai retrouvé Harlan Coben!

Après une grosse déception à la lecture de "Sans un mot" du même auteur, j'ai enchaîné avec celui-ci pour ne pas rester sur cette mauvaise impression alors que j'aime beaucoup l'écriture d'Harlan Coben en général.
Bien m'en a pris puisque j'ai retrouvé ici, tout ce qui fait, pour moi, un bon polar!

Une bonne intrigue, des personnages bien campés, un suspense haletant et des rebondissements qui m'ont empêchée de poser mon livre avant de l'avoir terminé, malgré ses quelques 465 pages. Dès le début, on se pose des questions, on se trouve des réponses et forcément, tout se démonte au fur et à mesure et c'est reparti pour un tour..
.
Si ce n'est pas ça, serait-ce ça?.. Ben non...toujours pas. Et si?...ben non, pas lui...et peut-être qu'elle?...jusqu'à la fin ou... nooooooooon! C'était donc ça!!!

Bref, vous aurez compris que j'ai passé un bon moment, très plaisant et que je suis enchantée d'avoir retrouvé Harlan Coben tel que je l'apprécie!
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Citations et extraits (61) Voir plus Ajouter une citation
Nous avons franchi le seuil, et la femme a fermé derrière nous. Deux choses m'ont frappé simultanément. L'obscurité, d'abord. La seule lumière provenait d'une lampe équipée d'une ampoule de faible puissance. J'ai vu un fauteuil élimé, une table basse. C'était à peu près tout. L'odeur, ensuite. Rassemblez vos souvenirs les plus vivaces d'air pur, une grande bouffée d'air de montagne, puis imaginez exactement le contraire. Ça sentait tellement le renfermé que je n'osais pas respirer. Moitié hôpital, moitié autre chose d'indéfinissable. Je me suis demandé quand on avait ouvert une fenêtre pour la dernière fois, et la pièce a paru murmurer -.Jamais.
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Quand un drame survient - au début, j'entends -, c'est la fin du monde. Comme si on t'avait jetée dans l'océan en pleine tempête. Les vagues s'abattent sur toi, te submergent, et toi, tu essaies de surnager. Tu n'as pas vraiment envie de lutter, tu préférerais presque te laisser couler... mais il y a l'instinct de conservation. Ou peut-être, dans mon cas, le fait que j'avais un autre enfant à élever. Je ne sais pas. D'une façon ou d'une autre, tu gardes la tête hors de l'eau.
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Passé un certain stade, on ne peut plus les récupérer. La destruction est irréversible. La rue les consume. Elles s'évanouissent. Se fondent dans la nuit pour devenir une seule entité ténébreuse. Elles sont perdues pour nous. Elles vont probablement mourir ici ou bien finir en prison ou à l'asile.
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Quand la douleur devient forte, vraiment trop forte, la frontière entre veille et sommeil, entre rêve et réalité, s'estempait. Elle ne résistait plus. C'était le seul moyen de survivre à la souffrance. On essaie de bloquer la douleur. Ça ne marche pas. Pour la supporter, on essaie de la fractionner. Ça ne marche pas non plus. A la fin, on trouve la seule issue possible: la raison.
On déconnete sa raison.
Mais si on est conscient de ce qui se passe, est-on réellement déconnecté ?
Voilà de profondes interrogations philosophique.
P108
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En entendant sonner à la porte d'entrée, j'ai jeté un coup d’œil en bas et vu la camionnette du traiteur. Il venait livrer les petits-fours pour, euh, l'assemblée des parents et amis. Papa, optimiste, avait commandé trop de choses. Histoire de se leurrer jusqu'au bout. Il est resté dans cette maison comme le capitaine du Titanic.
Je le revois encore, la première fois qu'on a tiré sur la baie vitrée, peu après le meurtre - brandissant le poing avec défi.
Maman, je crois, voulait déménager. Pas lui. Dans son esprit, déménager aurait signifié capituler. Reconnaître la culpabilité de leur fils. Déménager aurait été trahir.
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Videos de Harlan Coben (80) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Harlan Coben
Cet épisode a été enregistré avec des patients hospitalisés au Centre d'Activité Thérapeutique et d'Eveil à l'hôpital San Salvadour de l'AP-HP situé à Hyères à l'automne 2023.
Le livre lu dans cet épisode est « Ne le dis à personne » d'Harlan Coben paru aux éditions Pocket. Avec la participation de Baptiste Montaigne, champion du grand concours national de lecture « Si on lisait à voix haute » 2023 pour le générique, Benoit Artaud à la prise de son et montage.
Remerciements à Marie-Thérèse Poppe, éducatrice spécialisée au Centre d'Activité Thérapeutique et d'Eveil à l'hôpital San Salvadour, Paul Grégoire, éducateur spécialisé au Centre d'Activité Thérapeutique et d'Eveil à l'hôpital San Salvadour et Isabelle Michel, cadre socio-éducatif de l'hôpital San Salvadour à Hyères, ainsi qu'à Marcus Malte, écrivain.
 
*** Le Centre national du livre lance un programme en direction des hôpitaux, Mots parleurs, en partenariat avec l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Cette action s'inscrit dans la continuité des actions menées pour transmettre le goût de la lecture à tous et notamment aux publics éloignés du livre.Définitivement tournée vers la jeunesse, cette action vise à conjuguer lecture, écriture et mise en voix. Les adolescents et les jeunes adultes, en collaboration avec le personnel hospitalier, sont ainsi inviter à choisir un livre parmi une sélection, en lien avec la thématique de l'édition 2023 des Nuits de la lecture : la peur.
Pour cette première édition 2023, six établissements de l'AP-HP participent. Quatre établissements sont situés en Île-de-France et deux en région (Provence-Alpes-Côte d'Azur et Nouvelle-Aquitaine). le projet se déroule de fin septembre 2023 à début janvier 2024. A partir d'un ouvrage sélectionné avec le personnel hospitalier, les adolescents et jeunes adultes sont amenés à choisir des extraits de textes pour les lire et les commenter. Sur la base du volontariat, Mots parleurs propose ainsi à des groupes de cinq à dix patients accompagnés de personnel soignant d'écrire et d'enregistrer leur production, au cours de six ateliers répartis dans différents hôpitaux. Ils débattent pour élire l'ouvrage qui constituera la matière de leur travail.
Afin de les guider dans la sélection des extraits, dans la rédaction et dans l'enregistrement du podcast, ils sont accompagnés par un écrivain ou un comédien, ainsi qu'un technicien du spectacle. Ce podcast, d'une trentaine de minute, sera ensuite mis à disposition de tous les patients et personnels soignants de l'AP-HP.
 
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