Citations sur La mésange et l'ogresse (17)
Monique Fourniret :…..et quand bien même elles ne sont pas reparties, toutes ces filles, franchement, le viol, ce n’est pas mortel, dans d’autres pays, les fillettes violées, c’est presque normale, pourquoi on en fait tout un foin comme ça ?
Un flic est un malfrat qui a mal tourné.
Ce que je ne comprends pas, c’est où il a bien pu rater son coup parce que, une fois qu’elles sont montées, il va au bout, généralement, et même s’il n’arrive pas à avoir ce qu’il veut, elles ne peuvent pas s’en tirer, celles qui sont montées, aucune n’est rentrée chez elle, en tout cas pas depuis qu’il est avec moi, c’est ça que je n’arrive pas à comprendre, vraiment pas. À moins que ça ait dégénéré. sur le trottoir, qu’il soit descendu pour la faire monter de force, qu’elle ait crié, qu’elle se soit débattue, qu’il ait pris peur d’être repéré, que quelqu’un soit venu à la rescousse de la petite, qu’il se soit enfui et qu’on ait relevé sa plaque, une plainte chez les flics et les voilà qui l’embarquent, un truc comme ça, oui, c’est un truc comme ça qui a dû se passer, tout ça parce que je n’étais pas là, parce que sans moi il n’y arrive pas, ou pas bien, pas complètement,
à part deux trois fois ces derniers temps où il a réussi seul et ça lui a fait croire qu’il pouvait se passer de moi, mais il ne peut pas en réalité, non, il ne peut pas. Ils ne peuvent rien trouver, les bleus, ça non, en tout cas je ne pense pas, ou si peu qu’il fera un peu de prison, un peu, oui, peut-être, quelques mois, trois fois rien, ça ne le tuera pas, ça lui rappellera des souvenirs, il a déjà fait pire. Si je l’ouvrais, moi, ce serait différent, très différent, et encore, il est tellement habile, c’est un malin, mon fauve, oui, il sait parler, lui, il peut embrouiller n’importe qui, c’est son truc, les mots, il a de la culture, il a beaucoup lu, pas comme moi, je suis une idiote et une dinde, il me le répête, même si je balançais, il réussirait à noyer le poisson, il la jouerait anguille, et moi je passerais pour une menteuse, oui, une menteuse et une folle. Et puis, de toute façon, personne ne me croirait, on ne peut pas croire ces choses-là, on ne peut pas les croire parce que, justement,
ça ne s’invente pas. (p. 22-23)
En fait, je me demande si elle ne serait pas plus qu'une complice, active ou passive, je me demande si elle ne serait pas la véritable inspiratrice de son fêlé de mari
C'était vraiment le bon temps, c'était bien, on était ensemble, Fourniret ne me mettait pas encore à l'écart, il était encore mon fauve et j'étais sa mésange, c'était notre pacte, j'existais, je me sentais utile, j'ai toujours aimé rendre service et m'occuper des autres, c'est mon truc à moi les autres.
Le monde suit une pente qui m'échappe: d'un côté, les gamines veulent de plus en plus ressembler à des femmes, et de l'autre les femmes veulent coûte que coûte ressembler à des gamines. Parfois je me demande si nous n'avons pas les criminels que nous méritons. A glorifier ainsi la jeunesse dans son potentiel sexuel, pas étonnant que les pédophiles poussent à chaque coin de rue avec plus de virulence que du chiendent.
Ce que je ne comprends pas, c’est où il a bien pu rater son coup parce que, une fois qu’elles sont montées, il va au bout, généralement, et même s’il n’arrive pas à avoir ce qu’il veut, elles ne peuvent pas s’en tirer, celles qui sont montées, aucune n’est rentrée chez elle, en tout cas pas depuis qu’il est avec moi, c’est ça que je n’arrive pas à comprendre, vraiment pas. À moins que ça ait dégénéré. sur le trottoir, qu’il soit descendu pour la faire monter de force, qu’elle ait crié, qu’elle se soit débattue, qu’il ait pris peur d’être repéré, que quelqu’un soit venu à la rescousse de la petite, qu’il se soit enfui et qu’on ait relevé sa plaque, une plainte chez les flics et les voilà qui l’embarquent, un truc comme ça, oui, c’est un truc comme ça qui a dû se passer, tout ça parce que je n’étais pas là, parce que sans moi il n’y arrive pas, ou pas bien, pas complètement,
à part deux trois fois ces derniers temps où il a réussi seul et ça lui a fait croire qu’il pouvait se passer de moi, mais il ne peut pas en réalité, non, il ne peut pas. Ils ne peuvent rien trouver, les bleus, ça non, en tout cas je ne pense pas, ou si peu qu’il fera un peu de prison, un peu, oui, peut-être, quelques mois, trois fois rien, ça ne le tuera pas, ça lui rappellera des souvenirs, il a déjà fait pire. Si je l’ouvrais, moi, ce serait différent, très différent, et encore, il est tellement habile, c’est un malin, mon fauve, oui, il sait parler, lui, il peut embrouiller n’importe qui, c’est son truc, les mots, il a de la culture, il a beaucoup lu, pas comme moi, je suis une idiote et une dinde, il me le répête, même si je balançais, il réussirait à noyer le poisson, il la jouerait anguille, et moi je passerais pour une menteuse, oui, une menteuse et une folle. Et puis, de toute façon, personne ne me croirait, on ne peut pas croire ces choses-là, on ne peut pas les croire parce que, justement, ça ne s’invente pas. (p. 22-23)
Et puis faut pas croire, il est exigeant mon fauve, très exigeant pour ses proies, comme avec son chien, il ne chasse pas n’importe qui, ça non, ce n’est pas toujours Noël, et quand bien même elles ne sont pas reparties, toutes ces filles, franchement, le viol, ce n’est pas mortel, dans d’autres pays, les fillettes violées, c’est presque normal, pourquoi on en fait tout un foin comme ça ?
Et puis faut pas croire, il est exigeant, mon fauve, très exigeant pour ses proies, comme avec son chien, il ne chasse pas n’importe qui, ça non, ce n’est pas toujours Noël, et quand bien même elles ne sont pas reparties, toutes ces filles, franchement, le viol, ce n’est pas mortel, dans d’autres pays, les fillettes violées, c’est presque normal, pourquoi on en fait tout un foin comme ça ?
Ce dont je suis certain, c’est que cette affaire nous aura tous transformés en profondeur. C’est le seul point que je peux concéder à Fourniret : cette affaire est celle d’une vie.