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Altérés tome 1 sur 1
EAN : 9782377400362
304 pages
Dreamland (14/03/2018)
4.36/5   14 notes
Résumé :
L'humanité a failli être décimée lors d'une apocalypse déclenchée par des intelligences artificielles. Trois siècles plus tard, le fléau a été maîtrisé par le gouvernement grâce à un contrôle strict des technologies. C'est dans ce monde que la jeune Lutessa vit paisiblement avec son père qu'elle adore. Jusqu'au jour où il sabote son concours d'entrée à l'Institut des Technologies, brisant son rêve de devenir ingénieure. De quoi veut-il la protéger en l'empêchant de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Ce premier tome est une très bonne surprise ! En lisant la quatrième de couverture, je me doutais que l'ambiance post-apocalyptique et futuriste me plairait cependant, j'ai vraiment passé un très très bon moment. le récit met en scène Lutessa, alias « Tessa », une adolescente enjouée et dynamique vivant seule avec son Fonton, son père. Malgré le fait que la mère soit morte, le duo vit tant bien que mal et semble très complice. J'ai beaucoup aimé la relation entre le père et sa fille car, même si on apprend rapidement que Fonton cache des choses à son enfant, on en comprend les raisons… Un beau jour, Lutessa va donc découvrir des mystères insoupçonnés concernant ses géniteurs, mais également des informations sur elle ! Suite à un contrôle de santé, elle apprend qu'elle est infectée par des nanorobots et qu'on doit l'emmener dans les laboratoires du gouvernement. Les choses empirent lorsque la jeune fille fait la rencontre d'une armée de résistants déterminés à la sauver pour des raisons bien précises… Florence Cochet a vraiment su apporter une touche de mystère à son roman : tout au long de ma lecture, je me suis demandé qui pouvait trahir Lutessa. Les récalcitrants au système, principalement constitués du beau Daryl, du mystérieux Dragon, de Mia et de Gwen, ont rapidement su trouver les mots et faire en sorte que Tessa adhère à leur vision des choses. Je me demandais s'il y avait une taupe parmi cette étrange équipe… Par ailleurs, je me questionnais également au sujet de Jason, alias « Doggy », un ami d'enfance, ou de Lorik, un ami très proche qui préparait son concours d'admission à Renaissance, une école hautement réputée… On ne sait pas qui ment ou qui manipule qui. Comme l'héroïne, on avance en eaux troubles. Je dois avouer que l'auteure a réussi à m'avoir, car à force de soupçonner tout le monde, j'ai mis du temps avant de comprendre certaines choses !

En plus de proposer son lot de surprises, de rebondissements et de révélations, Florence Cochet a pris le temps de planter son décor. Au début du roman, on découvre lentement mais sûrement cet univers futuriste : son fonctionnement, comment notre monde a basculé pour en arriver là et ce qui a changé… J'ai trouvé ses idées bien dépeintes et, malheureusement très crédibles. Comme la plupart des écrivains de science-fiction, l'auteure n'a pas foi en l'humanité et la technologie. Les Hommes sont de plus en plus accros aux objets leur rendant la vie plus facile, ont tout le temps un écran sous les yeux, utilisent au moins un objet électronique par jour et se fient corps et âme aux machines. Étant donné l'évolution de certaines recherches, la place de la technologie dans notre quotidien et les objets de pointe mis en réseau, je ne peux qu'approuver ces craintes !… Or, on dit souvent qu'il n'y a qu'un pas entre la fiction et la réalité… J'espère néanmoins que les choses ne seront pas aussi brutales et chaotiques que dans cet ouvrage…

D'ailleurs, sans pour autant crier au plagiat, j'ai trouvé qu'il y avait énormément de similitudes avec la trilogie « Matrix ». En effet, on retrouve les mêmes thématiques ainsi que quelques éléments en communs comme l'idée de câbles que l'on se branche dans le corps pour entrer dans une surréalité/un monde virtuel. Ces câbles permettent à l'esprit d'aller dans cet endroit fiction, de bouger, d'agir, de se battre et d'échanger. Si l'on rompt le contact, les conséquences peuvent être désastreuses… Il y a également L'Architecte que l'on pourrait retrouver dans le personnage de Daath. Tous deux sont vraiment mystérieux, puissants et dangereux… Ayant aimé « Matrix », ces éléments en commun ne m'ont pas rebutée, bien au contraire ! J'ai aimé ces clins d'oeil au point que je me suis plus facilement projetée dans le récit. Outre le fait d'alerter les lecteurs du danger que représentent les technologies, l'auteure aborde également d'autres thèmes très intéressants comme la santé (le fait que l'on repousse les limites, que l'on soigne de plus en plus de vies, que l'on soit de plus en plus nombreux sur Terre), de l'écologie (nature, agriculture, alimentation), de la science et du progrès en général. Tout ceci pousse vraiment à la réflexion ! J'ai vraiment apprécié cogiter sur les pistes qu'elle proposait…

Comme souvent dans les dystopies, l'héroïne est une femme forte, entêtée, courageuse et avec ses défauts. On pourrait croire avoir affaire à un protagoniste classique, mais il n'en est rien. Florence Cochet a su donner de la consistance à son personnage que l'on apprend à apprécier pour ses actes, ses doutes et ses choix. de plus, même s'il y a un bel apollon dans la Résistance, on ne va pas céder à la facilité ou à la romance, ce qui est très appréciable ! J'en ai tellement marre des scénarios classiques où l'on assiste à un rapprochement entre deux personnages dès la première rencontre jusqu'à se révéler son amour alors que les deux individus se connaissent à peine ! Ici, ce n'est pas le cas. L'auteure ne tombe pas dans cet engrenage et se concentre sur l'avancée de son scénario. On a donc un premier opus intéressant, avec un récit maîtrisé ainsi qu'un bon rythme, des personnages troubles, une héroïne attachante, une bonne ambiance post-apo' et une conclusion qui appelle une suite ! Merci encore aux éditions Dream Land de m'avoir donné l'opportunité de découvrir ce titre.
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La proie du dragon de Florence Cochet est une fiction qui nous emmène dans un monde post-extinction.
Les humains y vivent encore nombreux. Ils ont reconstruit leur vie loin de toute technologie, car une mystérieuse épidémie à nano virus s'est répandue est ne semble pas totalement éradiquée. Les plus modernes sont, de fait, bannies de ce monde et des moyens sont mis en place pour s'en préserver.
Lutessa est dotée d'un caractère affirmé et sait ce qu'elle veut. Elle se révèle forte, déterminée, courageuse et ne supporte pas qu'on prenne de décisions pour elle. Mais elle fait aussi preuve d'un grand entêtement qui va la mener au-devant de dangers qu'elle n'imaginait pas.
Un secret entoure la jeune fille qui, quand elle le comprend, ira jusqu'au bout pour avoir le fin mot de l'histoire. Tout ce qu'elle croyait s'écroule, elle ne sait plus en qui avoir confiance. Beaucoup de mensonges et non-dits lui sont révélés qui occasionnent un grand bouleversement dans sa vie, mais « on n'échappe pas à son destin ».

Florence Cochet nous livre dans ce récit des explications aux maux actuels de notre société qui peuvent faire froid dans le dos, mais revêtent une crédibilité saisissante.
On s'aperçoit que même quand le monde avance vers sa destruction, il reste encore des gens pour qui la quête du pouvoir passe avant tout.

Les chapitres courts donnent un rythme au récit. Les informations s'enchaînent de façon soutenue, mais sans lourdeur. On a le temps de tout assimiler même si l'action est omniprésent. Voilà un livre que certains qualifieraient de page-turner et qui ouvre sur une multitude de questionnements. Plus l'histoire avance, plus le mystère s'épaissit jusqu'au moment où la compréhension arrive et laisse un arrière-goût désagréable en bouche.
Cette histoire est vraiment très bien écrite, bien pensée. Pas de hasard, toutes les informations ont une utilité. Les passages plus techniques restent totalement compréhensibles même pour quelqu'un peu au fait de toutes les technologies modernes.

Comme souvent, rien n'est simple. Qui sont les bons, qui sont les méchants, qui dit la vérité, qui manipule les faits à son avantage ?
Quand on vous martèle les mêmes informations toute votre existence, il paraît bien difficile de les remettre en cause. Alors si une version tout autre nous est présentée, accepterions-nous de risquer notre petite vie tranquille pour croire et accompagner des inconnus venus nous informer qu'on nous ment depuis toujours, qu'eux connaissent la vérité et qu'il va falloir se battre pour la faire éclater ?
Pas facile comme décision, enlever ses oeillères et ne pas suivre aveuglément comme un mouton demande une bonne capacité d'analyse et une sacrée dose de remise en question. Tout le monde n'est pas apte à penser par lui-même.

Peut-on s'arroger tous les droits quand on veut protéger ceux qu'on aime d'un danger ? Tous les coups sont-ils permis ? Protéger, oui, mais cacher, voire pervertir des informations ou ne pas donner de réponses est-ce, vraiment, rendre service ?
Il existe peut-être des dangers qu'il semble préférable de ne pas connaître, mais, à un moment ou un autre, la vérité finit toujours par faire surface. Alors ne vaut-il pas mieux être prévenu et armé pour faire face ?
Ne pas révéler à une personne ce qu'elle est, d'où elle vient et quels enjeux pourraient peser sur ses épaules, si frêles soient-elles, c'est risquer de la laisser démunie face à une situation qui pourrait bien devenir périlleuse et pour le coup la mettre encore plus en danger.
Difficile équation pour laquelle faire au mieux n'apparaît pas toujours suffisant.

Vers où va nous mener la course pour toujours plus de technologie, toujours plus de monde, toujours moins d'attention portée à ce que l'on peut détruire, toujours plus de pollution, toujours plus d'individualisme ?
Peu importe les problèmes, du moment que le résultat nous sert dans notre quotidien.
Peu à peu, l'homme perd bon nombre de connaissances pratiques et manuelles au profit de toujours plus d'intelligence artificielle, tout doit apporter de la facilité et du confort dans nos vies. Beaucoup ne souhaitent pas faire des efforts ou des sacrifices, mais profiter de la vie.
Voilà comment on ouvre la porte à toutes les dérives.
Savons-nous vraiment ce que nous faisons à jouer ou laisser jouer les apprentis sorciers ?
Si nous devions payer notre égocentrisme un jour, comment nous adapterions-nous à un monde qui nous rejetterait et chercherait à nous anéantir pour le bien de la majorité ?
L'homme peut-il apprendre de ses erreurs ou semble-t-il condamné à toujours les reproduire grâce à sa faculté inépuisable à oublier ce qui l'arrange et ne transmettre aux générations futures que ce qu'il veut bien leur livrer parfois de façon parcellaire ?

Qu'est-ce qui permet de qualifier un organisme intelligent de vivant ? Un robot humanoïde, une intelligence artificielle peuvent-ils être considérés comme vivants à partir du moment où ils possèdent une conscience ?
Avoir les capacités pour analyser des problèmes, trouver des solutions qui se montreraient les meilleures pour une majorité, mais sans tenir compte du facteur émotionnel et sentimental, pourrait fort bien aboutir à des conclusions tronquées et donner des solutions inadaptées.
Mais est-ce bien différent d'un être humain sans scrupule qui ne s'embarrasse pas de sentiments et qui n'agit que pour son intérêt, qu'en recherche de sa propre gloire et qui utiliserait les autres pour arriver à ses fins ?
Que vaut-il mieux ? Doit-on accorder notre confiance à ces personnes ou à ce type de technologie ?

Cette histoire soulève bien d'autres interrogations comme les manipulations génétiques, le sacrifice de soi, la confiance…
Elle est très riche et passionnante. On ne peut s'empêcher de vibrer et trembler au diapason avec les personnages qui croisent notre route.
Nul n'est parfait, on commet tous des erreurs, mais l'essentiel ne reste-t-il pas d'avoir à coeur de faire au mieux ?
Je lirais avec plaisir la suite quand elle paraîtra.
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N'étant pas très fan de science-fiction et les ambiances post-apocalyptiques me plaisant à petites doses, je n'étais pas forcément la cible type de ce roman. Et pourtant, le résumé et l'extrait feuilleté m'ont donné d'emblée envie d'en apprendre plus.

C'est peut-être d'ailleurs là le secret de Florence Cochet pour happer votre attention : arriver à vous immerger dès les premières pages dans son imaginaire et cet univers dans lequel la technologie, source de peur, est strictement encadrée. Il faut dire que l'humanité qui s'est relevée d'une apocalypse orchestrée par des intelligences artificielles a retenu les leçons du passé, du moins, en apparence… Par mesure de sécurité et afin de prévenir tout parasitisme par des nanorobots, la population est donc soumise régulièrement à des impulsions électromagnétiques supposées les détruire. Et pour les personnes qui, malgré ces précautions, seraient infectées, le Centre tente de les soigner. Une présence rassurante qui veille sur la sécurité des habitants…

C'est en tout cas ce que pensait Lutessa, une jeune fille menant une existence banale si on fait abstraction des médicaments qu'elle doit ingurgiter ou de cet épisode étrange durant lequel elle fait montre d'une expertise étonnante pour réparer une boîte à musique. Très proche de son père avec lequel elle vit seule depuis la mort de sa mère, elle n'aspire qu'à une chose, intégrer avec son meilleur ami l'Institut des Technologies. Un rêve que son père brisera sans qu'elle n'en comprenne tout de suite les raisons. Mais cette épreuve n'est rien par rapport à celle qui l'attend quand les autorités découvriront qu'elle est infectée par ces nanorobots tant redoutés…

Embarquée de force avec d'autres « contaminés » à destination des laboratoires du gouvernement, Lutessa sera secourue par des personnes qui feront voler en éclats ses certitudes sur son monde, mais aussi sur ce qu'elle est, sa nature profonde... Loin d'apporter tout de suite les réponses aux questions que l'on se pose, l'autrice prend soin de faire durer le suspense, levant progressivement le voile sur les mystères qui entourent la jeune fille. Un procédé redoutable qui nous tient en haleine et nous donne très envie de découvrir les raisons qui font d'elle une personne aussi spéciale, une personne que tout le monde semble convoiter, « gentils » comme « méchants ». Je mets des guillemets, car vous verrez que dans ce monde, rien n'est tout noir ni tout blanc…

Lutessa est une jeune femme qui a dû abandonner ses ambitions devant les circonstances, mais qui ne se laisse pas abattre. Elle a du caractère, prend parfois des décisions irréfléchies, mais qu'elle pense justes ou nécessaires. Pas parfaite ni tête à claques, c'est une personne dont on arrive sans peine à comprendre les réactions et ressentir les émotions. L'autrice nous offre ainsi une héroïne réaliste à laquelle il est aisé de s'identifier. On a donc envie de la suivre et de la voir évoluer face aux épreuves qu'elle va devoir affronter. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle est gâtée à ce niveau. Entre les dangers, les trahisons, les découvertes sur elle et sur son monde, elle n'aura de cesse de naviguer en eaux troubles.

Pour l'aider dans sa nouvelle vie, elle pourra heureusement compter sur l'aide, parfois la bienveillance, de ses « sauveurs », des rebelles qui s'opposent aux règles en vigueur. Ils prônent une cohabitation avec les intelligences artificielles, loin de la défiance des autorités, mais aussi loin de l'envie de certaines personnes de se soumettre entièrement à cette forme d'intelligence. Une troisième voie que Lutessa découvre de l'intérieur… Parmi ses sauveurs, certains se révèlent plus attachants que d'autres à l'instar de Daryl qui porte en lui des blessures que l'on a envie de panser. Et puis il y a Dragon, un personnage charismatique et puissant qui aidera Lutessa à utiliser ses capacités et à s'adapter à sa nouvelle vie. J'avouerai avoir eu des sueurs froides en anticipant une banale romance, mais je vous rassure, aucun violon à l'horizon, pas de coup de foudre instantané et réciproque, pas de mâle protecteur et machiste… Les échanges entre les deux protagonistes laissent anticiper une certaine évolution dans leur relation, mais je fais confiance à l'autrice pour ne pas tomber dans la banalité et les stéréotypes.

Au-delà de l'univers captivant qui prend vie sous nos yeux, Florence Cochet, sous couvert d'une oeuvre fictive, aborde des thèmes qui sont, quant à eux, bien réels : la santé et le vieillissement de la population, l'écologie, l'inconscience collective et la destruction de la planète par l'homme, le consumérisme, la surpopulation, le développement de la technologie à outrance et sans garde-fous… Au fil de notre lecture, on ne peut que s'interroger sur notre propre monde et ses multiples dérives. Une réflexion qui nous conduit à comprendre, mais non légitimer, le raisonnement ayant poussé les intelligences artificielles à vouloir réguler la plus grande menace pour le bien-être de tous, l'homme.

Comme vous avez pu le constater, le roman possède un certain nombre d'atouts qui en ont rendu sa lecture prenante et immersive. Mais le charme du roman réside principalement, du moins pour moi, dans le style de l'autrice auquel j'ai adhéré dès les premières lignes. L'écriture est fluide, rythmée, imagée et parfaitement maîtrisée. Florence Cochet est professeure de français, et ça se ressent. Aucune redondance, aucune approximation, et une plume qui colle au récit : les phases d'action sont rythmées et immersives, les explications concises et claires, les émotions exprimées sans pathos, mais avec justesse, les interactions entre les personnages vivantes et réalistes, les dialogues naturels…

En conclusion, Altérés est un roman qui m'a très agréablement surprise. Je m'attendais à un univers post-apocalyptique classique quand j'y ai découvert un univers original dans lequel aucune place n'est laissée à l'improvisation. Porté par une très belle plume et des personnages bien construits, ce premier tome laisse présager une suite tout aussi riche en actions, révélations et tension. Cerise sur le gâteau, l'autrice a veillé à rendre son livre accessible même aux lecteurs ne lisant que peu, voire jamais, de romans de SF ou post-apocalyptiques. Si vous voulez vous lancer, ce livre est fait pour vous. Et si au contraire, vous êtes un aficionado du genre, vous devriez être conquis par l'originalité du récit.
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Je remercie la maison d'éditions City éditions/Dreamland ainsi que l'auteur, Florence Cochet pour m'avoir proposé la lecture de ce premier tome. J'avais déjà lu un livre de l'auteur que j'avais apprécié, je n'ai pas pu refuser de découvrir cet univers.

Lutessa est une jeune fille qui vit dans un monde où la technologie est très très contrôlée. L'abus des siècles d'avant à fait que le gouvernement a décidé de maitriser tout ce qui s'en approche de près ou de loin. Des impulsions régulières et obligatoires sont là pour détruire les hypothétiques nanorobots qui pourraient entrer en contact avec les êtres humains et ainsi les rendre malades. Bien que Lutessa vive tranquillement avec son père, elle a de drôles de "visions". Elle désire plus que tout entrer à l'Institut des Technologies, mais son père s'y refuse. Obligée de rester dans leur village, elle va découvrir qu'elle est infestée lorsque le Centre débarque et vérifie chacun des habitants. envoyée avec d'autres au Centre, le voyage devient un véritable périple et l'arrivée ne se fera pas à l'endroit voulu.

Un premier tome décapant. L'histoire est futuriste, mélangeant de la science-fiction avec du post-apocalyptique. le côté "Avatar" avec la façon dont les êtres humains se connectent au réseau m'a fait sourire en comparaison à la connexion avec les animaux. Tout comme l'aspect Matrix lorsqu'ils passent dans le côté surréel. Cet effet de glisse (tel Sliders) ajouté à tout cela m'a beaucoup plus. C'est comme entrer dans un jeu vidéo où les effets dans le jeu serait quasiment les mêmes que dans la réalité, sauf qu'il s'agit de survie. Deux camps s'affrontent et au milieu des gens simples qui ne le savent pas. Jusqu'à ce qu'un dénouement leur tombe dessus. Ce qui est logique, sinon il n'y aurait pas d'histoire. Qui dit vrai, qui est dans la vérité ? La technologie est-elle un besoin, un défaut, un danger ou tout simplement un espoir ? Qui croire ? Car il y a toujours du bon et du mauvais dans les deux camps.

Ce tome est découpé en plusieurs parties, « La Boîte à musique, le Convoi, La Forteresse, Daath, La Proie du Dragon, La mémoire dans la tête ». Chacune d'entre elle montre un aspect du personnage principal : Lutessa (plus souvent appelée Tessa). Son évolution, sa prise de position, tout ce qu'elle peut apprendre sur elle et ce qui l'entoure. Il y a de nombreux mystères qui se devinent et d'autres qui sont totalement surprenants. Les capacités de notre héroïne se découvrent l'un après l'autre. Une adolescente qui est comme tous les jeunes de son âge avec un don qui lui refile de méchantes migraines. Lorsque nous apprenons pourquoi elle les a et ce qu'elle est réellement est indéfinissable.

J'ai beaucoup aimé le père, Fenton MacDougal. Il est tout autant juste que dur. tout ce qui l'importe c'est que sa fille soit protégée et il est capable de tout pour cela. La relation avec sa fille est forte. Il préfère lui tenir tête, quitte à la voir quitter le cocon familial pour vivre chez une vieille pie, tout cela pour qu'elle soit en sécurité. C'est un géant, pas un mauvais bougre du tout. Il est attachant tout comme Fanny, la fameuse commère du village. Beaucoup de joie, de petites querelles entre eux qui donne un sentiment de bien-être.

Lorik est un très bon ami de Tessa. Il est très doué et a réussi à entrer à l'institut. C'est dommage que nous ne puissions pas le voir plus que cela, mais je me doute bien qu'il sera forcément dans les suivants ! Et puis il y a les deux camps. Daryl et Dragon, Gwen et Mia, Ethan sont des personnages importants tout comme Daath qui est un peu comme Vision dans les Avengers. Jason, un ami d'enfance de Tessa est du voyage sans le vouloir, à moins qu'il ne soit un espion ? Un traître ? Ou juste un lavage de cerveau ? Ou encore un innocent ? Rageant !

Il y a des moments de doute, des moments où Tessa se pose une multitude de questions. C'est aussi ce que j'ai aimé. Elle n'adhère pas à tout en disant Amen à tout ce qu'on lui raconte. Elle est réfléchie, reste honnête et par dessus tout ne fonce pas tête baissée dans les ennuis, sauf pour sauver son père. La manipulation semble être de concert partout. en tant que lectrice j'ai échafaudé bon nombre de plan sur la comète et forcément à un moment donné on sait qui était derrière tout cela : en ayant soupçonné tout le monde, ce n'était pas compliqué, pas vrai ? Beaucoup de flou autant dans les pensées que dans les lieux où Tessa peut se trouver. L'esprit humain est complexe et le voir codé ainsi me plaît. Les synapses, les liaisons cérébrales sont si fragiles !

Les descriptions donnent juste ce qu'il faut pour "voir" les scènes d'actions. Les explications sont plausibles et la société met tellement en avant la technologie que discuter avec une personne réelle paraît irréelle... Il y a tellement de problèmes qui surviennent d'un peu partout que même si certains personnages voudraient se rapprocher, je pense qu'ils ont un sacré paquet de chemin à faire avant de pouvoir faire quoique ce soit. Et c'est tant mieux, vu les circonstances dans lesquelles ils vivent tous.

En conclusion, une très très bonne lecture. J'ai vraiment hâte de connaître la suite car la fin me laisse sur ma faim. J'ai très envie de voir comment Tessa va s'en sortir et ce qu'elle va devenir !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/alteres-tome-1-la-proie-du-dragon-florence-cochet-a145368464
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Lorsque j'ai lu pour la première fois le résumé de ce premier tome, je savais qu'il faudrait que je le lise absolument. La plume de Florence ne m'est pas inconnue, ce n'est pas la première parution que je lis d'elle, je savais donc que je ne pourrais qu'aimer ce nouveau voyage. ce que je n'avais pas prévu en revanche, c'est que j'aurais envie de hurler en arrivant à la fin de ce premier tome … non, mais sérieux elle est où la suite ??? Florence, j'espère que tu bosses à plein temps et d'arrache-pied dessus car tu risques de m'avoir sur le dos jusqu'au moment où je pourrai enfin lire la suite !!! (Bon ça c'est dit …)

J'ai eu l'impression par moments, de me retrouver dans un univers style Terminator, mélangé avec un peu de Matrix et de Divergente, mais le plus effrayant, c'est que toute cette histoire pourrait très bien coller à notre réalité, elle pourrait sans soucis se greffer à notre réalité actuelle sans que l'on s'en rende compte, et franchement cela fait froid dans le dos de s'imaginer que la fiction pourrait devenir la réalité. D'ailleurs, tout comme pour la réalité, il est assez difficile de bien distinguer les « bons » des « méchants », même s'il est facile de se faire une idée en regardant les agissements des uns et des autres, nous ne sommes jamais à l'abri d'une surprise, surprise qui peut d'ailleurs venir de plus près que l'on ne le croit, d'une personne que l'on croyait bien connaître. Alors finalement comment savoir qui croire ou ne pas croire lrsque notre vie vole littérallement en éclat en un rien de temps ?

L'homme et les IA … qui contrôle qui ? La soif de pouvoir de l'homme cessera t-elle un jour pour qu'il ouvre les yeux sur les réels besoins de l'humanité ? Quel est le véritable avenir de l'humanité et de l'homme si ceux-ci ne se décident pas à changer de comportement ?

Voilà dans quoi Florence Cochet nous embarque avec La proie du dragon (cela dit en passant, je veux bien devenir sa proie, mais chuut je ne dirai rien à ce sujet). Mais plus que l'univers que Florence à créé, ici, ce sont les différents protagonistes qui valent également le détour, que ce soit Lutessa qui voit sa vie éclater en infimes particules, que ce soit que ce soit ses parents qui lui ont caché beaucoup de choses, que ce soit la vieille commère du village qui au final n'est peut-être pas celle que l'on croit, ou encore Dragon et son équipe, chacun a un rôle plus ou moins important à jouer dans l'histoire, vous en retirez un et tout bascule.

Une petite voie m'a dit que j'avais lu son livre plus vite que mon ombre, mais après tout c'est un peu de sa faute non ? Si elle n'avait pas fait une histoire aussi addictive, je n'aurais certainement pas été aussi vite pour arriver au bout. Et puis si elle n'était pas aussi douée pour l'écriture et pour embarquer ses lecteurs, je n'aurais pas envie de dévorer ses livres. Donc c'est entièrement sa faute en fait … 😉 le fait que les chapitres soient assez cours aide également à ce que le rythme de lecture soit plus rapide, mais lorsque l'on se plonge dans un livre où l'ensemble est entièrement cohérent et entraînant, pourquoi s'arrêter et ne pas le lire d'une traîte ?

Donc voilà où j'en suis au moment de vous écrire ma chronique … JE VEUX LA SUIIIIIIIIIIIIIIITE !!!
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Lutessa courait, projetant des gerbes d’eau. Le sang rugissait à ses oreilles, sa respiration se raccourcissait, les muscles de ses cuisses brûlaient, la sueur coulait dans ses yeux. Elle sentait dans son dos la créature qui s’approchait inexorablement, sans hâte, comme pour faire durer le plaisir de la traque. La panique lui coupait le souffle. Ce monstre n’avait rien en commun avec le jeune homme qui lui avait sauvé la vie. Il n’était plus humain. Jamais elle ne réussirait à le ramener à son cibleur. Il allait la tuer d’un coup de mâchoires, comme on croque un grain de raisin.
Elle jeta un regard en arrière. La longue forme bleutée accélérait, comblant la distance qui les séparait. Sa crête dorsale indigo fendait l’eau à la manière d’un aileron de requin. La gorge de Lutessa se serra à l’en étouffer. Elle percevait déjà son haleine brûlante sur sa nuque. La reconnaîtrait-il avant ou après l’avoir broyée ? Elle chercha à courir plus vite, mais ses jambes, son souffle, son cœur refusèrent d’obéir. Elle s’épuisait. À quoi bon fuir encore ? Elle ne faisait que l’exciter, et il la rattraperait de toute façon.
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Ce que tu dois retenir, c’est que nous sommes nées de la folie des hommes, de leur fainéantise, de leur irrépressible besoin d’évasion.
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Lutessa traversa en trottinant la place du village. En son centre se dressait le cube étanche en polymère noir qui contenait le générateur d’impulsions électromagnétiques. La mairie et la salle des fêtes occupaient le côté nord, le magasin général, tenu par la famille Dugger, le sud. Les pimpantes habitations des villageois les plus fortunés se partageaient le reste de l’espace. Leurs toits couverts de panneaux solaires, seule source d’énergie individuelle, luisaient au soleil levant.
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La loi était claire : toute technologie devait être soumise à l’IEM une fois par semaine, afin d’éliminer les parasites potentiels.
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Oublie les conventions, oublie ta corporalité. Ici, tu dois apprendre à t’affranchir des habitudes humaines et des lois physiques. Si tu le souhaitais, tu pourrais grimper au mur avec l’aisance d’une araignée ou voler.
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