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EAN : 978B0000DMKXN
France Empire (30/11/-1)
4/5   1 notes
Résumé :
Jacqueline Cochran, n'ayant jamais connu ses parents, privée d'éducation, partageant la vie misérable des plus déshérités, astreinte encore enfant à un travail épuisant, se hausse par sa volonté et son travail au rang de héros national aux États-Unis.

Éprise d'aventures, assoiffée de réussite, douée d'un sens exceptionnel des affaires, elle trouve dans l'aviation le moyen qui était à son échelle et devient championne du monde de vitesse sur avion à ré... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
« Les étoiles de midi » (The Stars At Noon) est un livre de 315 pages écrit par l'américaine Jacqueline Cochran et édité en juin 1955, en français, aux Éditions France-Empire. Née en Floride en 1906 et décédée en Californie en 1980, pionnière de l'aviation américaine, le Lieutenant-Colonel Jacqueline Cochran fut la première femme à poser et à décoller d'un porte-avions, à piloter un bombardier et un avion à réaction, à atterrir sans visibilité et à franchir le mur du son : elle pulvérisa de nombreux records de vitesse (1050 km/h), de distance ou d'altitude (17 000 m).

Dans « Les étoiles de midi », Jacqueline Cochran résume les moments forts de sa vie et s'efforce de nous faire partager sa passion pour l'aviation. Démunie de tout (elle fut abandonnée par ses parents), ayant vécue pieds nus et dormi sur une paillasse à même le sol jusqu'à l'âge de huit ans, ayant très souvent cherché sa nourriture dans les bois ou dans le bayou le plus proche (il lui arrivait de chaparder quelques légumes dans l'auge à cochons située derrière la cabane de bucherons dans laquelle elle passa sa petite enfance), ayant porté d'informes sarraux de jute taillés dans de vieux sacs de farine, n'ayant fréquenté l'école que bien tardivement, Jacqueline Cochran parvint -malgré des origines et des débuts misérables- à réaliser ses rêves ; elle atteignit le succès et la prospérité à force d'énergie, d'imagination et de ténacité. Dans « Les étoiles de midi », l'auteure nous conte sa vie et ses prouesses aériennes, sans oublier ses interrogations (elle était catholique pratiquante) sur la vie en général et sur les sacrifices qui lui étaient imposés, soit par son métier, soit du fait de la guerre ; Jacqueline Cochran n'oublie pas d'évoquer son engagement, soit pendant la guerre (capitulation des Japonais, procès de Nuremberg), soit aux côtés de plus d'un millier de femmes-pilotes (les W.A.S.P.) qu'elle contribua à former, soit dans le clan des Républicains (elle soutint activement la candidature de Eisenhower au poste de Président des États-Unis), soit en affaires (elle débuta comme coiffeuse-esthéticienne avant d'exercer de nombreux autres métiers).

Ayant forcé sa chance dès sa plus tendre enfance, aviatrice exceptionnelle, femme passionnée, loyale mais tenace, s'étant toujours fiée à son instinct, Jacqueline Cochran nous apparait dans ce livre en toute simplicité : elle énonce -en se livrant toute entière- ses souvenirs, avec les réminiscences, les images et les idées qui l'ont marquées. le lecteur frémira à la découverte des étapes qui ont jalonné sa vie et il sera pétri d'admiration quand il réalisera la fragilité des succès qu'elle remporta, parfois au péril de sa vie, s'étant aventurée dans un ciel dont le siècle lui ouvrait l'accès, un accès jusqu'alors réservé à une poignée d'hommes. L'ouvrage, qui présente un intérêt réel, réjouira les passionnés de l'aviation qui en sortiront enivrés par les visions qui leur sont offertes. Mais il réjouira aussi celles et ceux qui bouillonnent de vie et pour lesquels « là où il y a une volonté, il y a (toujours) un chemin », un chemin vers les étoiles, bien sûr. Ça n'est pas de la grande littérature (son mari, Floyd Odlum l'aida à formaliser ses réflexions et à écrire son livre) mais le ton est sincère et sensible. Jacqueline Cochran ne redoutait pas la mort mais elle était consciente des dangers qu'elle courrait ; elle était un héros mais aussi une femme qui volait, luttait (elle avait de graves problèmes médicaux) et pleurait ses amis tombés en chemin. Un livre émouvant et dynamique : je mets quatre étoiles.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
page 95 [...] Un de mes souvenirs les plus brulants est le décollage que je fis, de l'aéroport de Burbank, à Los Angeles, au départ de la Bendix Air Race, le 2 septembre 1935, à trois heures du matin. Le Northrop "Gamma", qui s'était écrasé au sol lors du fameux raid Londres-Melbourne, avait été remis en état et avait été équipé d'un moteur Pratt-et-Whitney à refroidissement par air. [...] L'avion, remis en état, révéla une défectuosité : des vibrations que l'usine ne put supprimer. La veille de la compétition, les ingénieurs de Nothrop et de Pratt-et-Whitney me demandèrent de me retirer de la course. Je refusai, car je tenais absolument à tenter au moins un décollage. [...]
Je grimpai dans mon avion pour faire chauffer le moteur. Les photographes se mirent à me mitrailler, m'aveuglant de leurs flashes, ce qui ajouta à mon énervement. Le représentant de Pratt-et-Whitney me demanda une fois de plus de renoncer. Je descendis d'avion et appelai Floyd (son mari) par téléphone interurbain pour lui demander conseil. [...] Personne, me dit-il, ne peut tracer une ligne pour un autre. Mon désir était d'aller de l'avant. Je suivis donc mon instinct et remontai dans l'avion.
Je me mis à rouler sur la piste, suivie de près par une pompe à incendie et une ambulance. Le moteur de mon avion ne donnait pas toute la puissance sur laquelle je comptais. A mi-chemin de la piste, je compris que j'aurais la plus grande peine du monde à décoller. Le brouillard me cachait l'extrémité du terrain, mais vouloir m'arrêter, au point où j'en étais, c'était risquer de me retourner et de me transformer en brasier. Je donnai tous les gaz. Je sentis les roues quitter le sol [...] mais au bout du terrain je volais si bas que mon antenne de radio se prit dans la palissade et fut arrachée, me laissant sans communication avec le sol. [...]
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page 303 [...] Au moment où je montai à haute altitude pour franchir le mur du son, je remarquai que le ciel s'assombrissait jusqu'à devenir d'un bleu foncé. Le soleil, à ces hauteurs, est un globe étincelant, mais l'air ne contenant presque plus aucune particule de poussières, ne peut retenir et réfléchir les rayons solaires. Ce que nous appelons sur Terre la lumière du soleil n'existe plus. La voûte céleste perd de son éclat, et c'est alors que l'on peut voir, en plein midi, briller les étoiles. {...]
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Video de Jacqueline Cochran (1) Voir plusAjouter une vidéo

JACQUELINE COCHRAN BATTANT LE RECORD FEMININ DE VITESSE D'AVIATION
Base EDWARDS de L'Air Force - VG d'un tracteur remorquant l'avion supersonique "F86 Sabre", sur la ligne de départ - GP de l'Aviatriceaméricaine Jacqueline COCHRANE ajustant son casque, son masque respiratoire et grimpant dans l'avion - GP des parois du cockpit - poste de pilotage - se refermant sur Jacqueline COCHRAN - VG du départ de l'avion - Plusieurs passages de...
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