AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de cecilit


Cela commence par une toute petite bonne femme essayant de ne pas se faire submerger par une grosse vague façon Hokuzai, le bras levé pour que le crayon qu'elle cramponne dans sa main ne prenne pas l'eau. Cette petite femme aux cheveux noirs, c'est Coco, la jeune et talentueuse dessinatrice de Charlie, celle qui a ouvert la porte aux assassins, sous la contrainte d'armes de guerre.
Ce magnifique et cathartique album, c'est le récit de son combat pour ne pas sombrer dans les ténèbres, pour ne pas se laisser emporter par le noir qui survient sans prévenir - le noir des yeux des assassins, le noir des canons des armes, le voile noir qui a drapé de deuil toute l'équipe de Charlie et nous avec - pour ne pas se laisser bouffer par la culpabilité et des "et si" qu'elle a longtemps ressassés. Coco nous raconte combien il lui a fallu se battre (la foirade de sa première thérapie, une espèce de gymnastique des yeux..., est savoureuse) et combien dessiner encore et toujours a été la meilleure des thérapies.
J'ai refermé ce livre avec une boule à la gorge, les yeux embués mais aussi le sourire au bord des lèvres, heureuse d'avoir revu Cabu, Charb, Wolinski et les autres. Par le talent de son crayon, Coco les fait revivre un instant sous nos yeux, raconte la vie joyeuse de la rédaction, leurs fous rires et leurs prises de bec, le courage et la liberté qui les réunissaient, et donne une place particulière à Cabu qui était pour elle une figure tutélaire généreuse et bienveillante ( ah, ses fameux petits gâteau bio maison !).
Je ne saurais que trop conseiller ce livre parce qu'il s'agit d'une oeuvre artistique majeure, de par ce qu'il raconte mais aussi de par la beauté des dessins.
Commenter  J’apprécie          341



Ont apprécié cette critique (32)voir plus




{* *}