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Citations sur Le coeur de l'Angleterre (226)

(Sophie) jeta un coup d'oeil furtif à droite et à gauche mais ses voisins ne semblaient pas avoir remarqué d'où émanait le message, ni même que message il y avait. Elle réfléchit un instant et répondit :
Demande à PA s'il est d'accord avec l'idée que les Français prennent les livres plus au sérieux.
La réponse de Sohan ne mit pas longtemps à arriver - un emoji pouce en l'air. p. 45.
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« Ma ville ? Non, pas vraiment. Londres n'appartient plus aux Londoniens.
- Et à qui alors ?
- Aux étrangers, essentiellement. Aux vrais étrangers. »
Comme Sophie lui jetait un regard en coin, il ajouta : « Cet immeuble où nous nous trouvons, la dernière attraction vedette de Londres, tu crois qu'il est britannique ? Il est la propriété du Qatar à 95%. Même chose pour ces nouveaux immeubles de bureaux étincelants que tu vois d'ici. Ces tours d'appartements luxueux avec vue sur le fleuve. Sans parler de Harrods, cette fabuleuse institution anglaise vénérable entre toutes. Nous sommes en train de nous vendre morceau par morceau depuis des années. Par les temps qui courent, il suffit de se promener en centre-ville pour avoir de fortes chances de fouler une terre étrangère. »
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Des adolescentes pâles sous leurs taches de rousseur, dénudées dans leurs gilets courts et leurs shorts en jeans, offraient un contraste saisissant avec les silhouettes noires des femmes en niqab.
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C'est le chaos dans tous les sens du terme, et tout le monde court. Personne ne s'attendait à ce résultat. Personne n'était prêt. Personne ne sait ce qu'est le Brexit. Personne ne sait comment s'y prendre. Il y a un an et demi, ils disaient tous "Brixit". Personne ne sait ce que Brexit veut dire.
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Elle trouvait que Ian avait réagi si bizarrement à l'issue du referendum, par un triomphalisme si infantile, avec une espèce de joie mauvaise (il ne cessait de répéter le mot "liberté" comme s'il était le citoyen d'un minuscule État africain qui aurait enfin arraché son indépendance à l'oppresseur colonial) que, pour la première fois, elle réalisait clairement qu'elle n'entendait plus rien aux idées et aux sentiments qui étaient les siens.
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-Bonté divine ! J'étais loin de m'en douter ! On en apprend tous les jours ! s'exclama Helena sur un ton qui laissait penser qu'il y avait des choses qu'elle aurait préféré continuer à ignorer.
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C'était le moment redouté. Il n’avait aucun sens du rythme, ou du moins aucun qui pût s’exprimer par le mouvement - et il refusait par principe de danser sur une musique qu’il n’aimait pas, c’est-à-dire presque toutes les musiques.
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« Je crois bien que je n’ai pas entendu un seul mot d’anglais sur le trajet », avait déclaré Colin, et elle avait compris que ce qu’il déplorait était précisément ce qu’elle aimait le plus dans cette ville. (p. 41)
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"Alors voilà, dit Loïs. Au revoir Maman. Tu as été une mère merveilleuse pour nous tous. Tu nous as donné tout ce que nous pouvions vouloir."
D'un geste ample et puissant, elle projeta l'urne en avant et répandit son contenu dans les airs. Après avoir énoncé un bref "au revoir, Papa", Benjamin fit de même et c'est alors qu'il se produisit un miracle de synchronie parfaite, rarement au rendez-vous dans la vie de la famille Trotter.
Une bouffée de vent s'empara des cendres et les emporta vers le ciel où, sous les yeux de Loïs et Benjamin, elles dansèrent, virevoltèrent et se mêlèrent en une spirale floue, puis furent cueillies par la bouffée suivante, séparées, disséminées dans toutes les directions, avant de se poser sur les ajoncs, la bruyère, l'herbe haute, le sentier, ou bien de disparaître à leur vue pour rentrer chez elles, comme mues par un instinct animal, dans cette maison où Sheila avait été si heureuse, ou dans celle de l'usine évanouie où Colin avait passé tant d'heures productives. Et la musique suivait sa voie, calme et résolue, le violon montait, montait telles ces cendres jusqu'à n'être plus qu'un point dans le ciel bleu, trop minuscule et trop éloigné pour que le voient encore les deux silhouettes devant le banc.
Enfin, frère et soeur s'assirent pour écouter les dernières minutes du morceau, peu désireux de parler tout d'abord.
Puis Loïs dit, en se tamponnant les yeux avec un mouchoir en papier : "c'est beau. Comment ça s'appelle ?
-"L'essor de l'alouette".

Page 412 - 413
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"Mais arrête un peu d'être aussi politiquement correcte dans cette affaire, merde !"
Sophie se carra dans sa chaise et sourit. "C'est reparti ! Je me demandais combien de temps il faudrait pour que ces deux mots fassent leur apparition dans la conversation.
_ Où veux-tu en venir ?
_ Est-ce que tu te rends compte que tu passes ta vie à m'accuser, moi comme le reste du monde, d'être trop politiquement correcte pour ton goût, ces temps-ci ? Ca tourne à l'obsession chez toi. En plus, je soupçonne que tu ne sais même pas ce que ça veut dire.
_ Je sais exactement ce que ça veut dire. Ce que tu appelles le respect des minorités consiste au fond à faire un doigt d'honneur aux autres. Très bien, continue à protéger tes précieux étudiants... transgenres de toutes les vilaines choses que l'on dit sur eux. Enveloppe-les dans du coton. Seulement quand tu as le malheur d'être blanc, de sexe masculin, hétéro, classe moyenne, il se passe quoi ? On a le droit de t'accuser de toutes les conneries possibles."
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