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Critique de milamirage


Claire et ses parents viennent juste de revenir de vacances au pays de Galles près du bord de mer… mais l'ambiance n'y est plus. le courrier reçu pendant leur absence assombrit considérablement l'humeur de son père qui semble en vouloir à la terre entière. Toute à sa solitude d'enfant unique, elle s'isole dans le jardin puis rejoint la décharge voisine où elle est déjà allée traîner deux ou trois fois. Ce n'est pas que l'endroit soit agréable, loin de là, mais elle se sent un peu chez elle parmi tous ces objets mis au rebut et il lui est déjà arrivé d'y trouver des petites bricoles utiles. Aujourd'hui, c'est un éclair de lumière qui retient son attention… alors, délicatement, elle saisit le fragment de miroir un peu crasseux pour s'apercevoir qu'il a le pouvoir de refléter une image beaucoup plus belle que la réalité…
Mon avis : Je connaissais déjà Jonathan Coe pour ses romans pour adultes et j'ai été ravie de voir que son premier ouvrage destiné à la jeunesse faisait partie des livres qui m'ont été attribués au hasard pour mon prochain comité lecture. D'emblée séduite par la première de couverture, je n'ai pas tardé à me plonger dans cette histoire qui ressemble à un conte initiatique moderne et qui va nous permettre de suivre le quotidien De Claire, de l'âge de huit ans à ses années lycée. Cette fillette, au prénom prédestiné, aimerait tant que le monde dans lequel elle évolue soit meilleur : elle n'aime pas les travers des adultes qui l'entourent, elle souhaiterait plus de justice, même pour les plus démunis, et moins de lâcheté et de méchanceté… Petit à petit, on la voit grandir, s'ouvrir aux autres malgré les blessures de la vie, son petit fragment de miroir l'accompagnant - même si elle s'en détache progressivement - en lui révélant des images moins fantasmagoriques qu'au début, plus proches de la réalité mais toujours un peu plus belles aussi. En à peine plus de cent pages d'une écriture poétique fluide et accessible, Jonathan Coe nous livre un message d'espoir : bien sûr notre monde n'est pas joli – joli, beaucoup s'en faut, mais si chacun de nous veille et tente à son échelle de l'améliorer un tant soit peu… Une invitation à la réflexion, accompagnée des illustrations de Chiara Coccorese qui crée des images surréalistes en mélangeant plusieurs techniques, la photographie, la scénographie, la peinture et le graphisme, pour un rendu un peu kitch qui ne séduira pas forcément tout le monde mais qui ajoute une petite note d'humour à un récit qui, à vrai dire, n'en contient aucune. En ce qui me concerne j'ai passé un très bon moment de lecture. " Et si les rêves avaient le pouvoir de changer ? " nous interpelle l'éditeur dans sa présentation... alors, une simple question, qu'avons-nous fait, nous, de nos rêves ?
Public : à partir de onze – douze ans
Si vous voulez vous rendre sur le site en anglais de l'illustratrice, Chiara Coccorese, vous pouvez suivre cette adresse :
http://www.chiaracoccorese.com/
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