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Après une lecture qui m'avait fait une très forte impression, je n'arrivais pas à choisir la suivante dans ma monumentale PAL.
Afin de pallier à ces devantures, j'ai en stock quelques jokers, des livres dont je sais d'avance qu'ils me feront franchir cette étape de transition, et Jonathan Coe est l'un d'entre eux.

L'auteur anglais possède ce goût de l'imagination fertile, de par sa manière d'explorer des romans à tiroirs et composant souvent une musique littéraire tout en arpèges.

Même si sa formule est quasiment toujours la même, chacun de ses romans est nourri d'éléments personnels, atypiques et un brin déjantés, calqués sur une satire sociale toujours alerte.
On y croise des figures qui représentent les abandonnés, les punis, les trahis, constituant autant de voix qui peuvent toucher tous les publics.

On rit aussi au fil des Nains de la Mort, qui fait se succéder comme dans une boîte à rythmes, les péripéties et les songes des personnages.

Cherry on the top avec Jonathan Coe c'est qu'il porte toujours un regard optimiste et vivifiant sur le monde, quoique décalé à la British, et surtout toujours bienveillant.

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Lu dans le cadre du dernier club-lecture organisé par la médiathèque de ma ville, j'avoue avoir été un peu déçue par cette découverte une fois lues les cinquante première pages, l'écriture s'enlise un peu à mon goût.
Ici, l'auteur nous plonge dans un univers pitoyable : celui de Londres à la fin des années '80 dans lequel, un jeune artiste rêve de pouvoir vivre de sa musique. Doux euphémisme car si lui ne manque pas de talent et de connaissances dans le monde musical, les autres membres du groupe auquel il appartient (exception faite d'un seul), eux, sont réellement pitoyables. Quant à son manager, il trempe dans de sombres affaires dont le narrateur, William, alias Bill, ignore tout. Pour ce qui est du studio dans lequel nos jeunes musiciens font leur répétitions et du gérant de celui-ci, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre. William, qui a quitté sa douce campagne avec pour seul espoir de se faire connaître dans une grande ville doit alors vite déchanter. Pour ce qui est de ses amours avec la jeune et belle Madeline, ce n'est guère plus réjouissant? A part quelques baisers et des sommes astronomiques qu'il dépense pour lui faire plaisir, lui, ne se voit guère attribuer grand chose en retour. Les rares soirées qu'ils partagent sont sans grand intérêt autant pour chacun des deux que pou le lecteur. Elle ne s'intéresse absolument pas à ce qu'il fait et notre pauvre William ne sait plus sur quel pied danser avec elle (c'est le cas de le dire). L'auteur nous entraîne également dans un monde (celui de la composition) où pour le novice que je suis, les portées rédigées sur ces pages n'ont absolument aucun sens. Il connaît son domaine, cela va sans dire mais si il n'en donne pas les clés, le lecteur se laisse rapidement perdre dans le cours de ses pensées.
Grand revirement de situation cependant lorsque les apparences se révèlent trompeuses et que le lecteur découvre que derrière cette apparente vie tranquille dans laquelle il ne se passe rien, le narrateur se laisse entraîner dans une histoire des plus macabres qui soient et don il n'aurait jamais soupçonné toute l'horreur et l'impact que cela aurait sur lui.

Un livre très bien écrit, je ne le nie pas mais au cours duquel, je me suis parfois ennuyé et c'est très regrettable car l'auteur avait toutes les clés pour le rendre plus palpitant ! A découvrir !
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Je ne me lasse pas de lire Jonathan Coe. Certains romans me parlent plus que d'autres. Celui-ci m'a bien emballé. le pitch : un jeune pianiste londonien tente de se faire une place de musicien professionnel dans le Londres des années 80. le jazz est en pleine mutation, le rap, le punk arrivent, les boîtes à rythmes, les synthés... La vie du héros est une suite de galères plus ou moins assumées. Il garde néanmoins une certaine dignité et surtout une grande passion pour la musique. L'auteur s'est bien tracassé sur le côté musical. On connaît le soucis de l'artiste de rendre ses thèmes crédibles. Il est allé jusqu'à mettre des partitions et bien sûr toute la littérature de zicos illuminés. L'intrigue est maigre mais tient au corps. Ce pauvre loseur, tentant de changer de perspective, se met en cheville avec un groupe pas très net et BIM, il se retrouve au mauvais endroit au mauvais moment. Les nains de la mort assassinent quelqu'un sous ses yeux. Dont acte, sauf que rien ne se passe comme on peut l'imaginer. La violence ne provient pas d'où on le pense. On a parfois l'impression d'être dans un mix de "Pulp fiction" et" Crime arnaque et botanique". Mon propos est décousu ? Oui, j'assume et il est un peu influencé par la structure du roman. En gros le procédé est classique, mais efficace : l'auteur nous met d'entrée de jeu dans le vif du sujet puis digresse tout le long du roman pour raconter comment on en arrive là pour conclure à la fin. Ça fonctionne, certes, je ne suis pas toujours fan de ce genre de procédé. Je pense que le roman aurait tenu avec une structure plus linéaire, mais cela n'a pas non plus gâché mon plaisir de lecture. Bien au contraire. Et je tiens à noter que les citations de Morissey en début de chaque chapitres sont très bienvenues.
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Un Jonathan Coe, sans doute mineur, reste un livre de Coe quand même : sarcastique, assez noir et souvent désopilant.
L'auteur nous entraîne dans le Londres des musiciens de la fin des années 80, avec l'histoire d'un looser du clavier, William, dont on suit les déambulations pathétiques, ridicules, comiques. Sa vie, entièrement construite sur des faux-semblants, s'effiloche au fil des pages, et on assiste impuissant et rieur à sa lente agonie.
L'ensemble baigne dans une culture pop-rock bien sympathique et, sur certains passages, traite de musicologie pour plus érudits. Si on connait un peu le solfège, on peut même s'amuser avec quelques phrasés. On appréciera également la structure du livre, construit comme un véritable morceau de musique avec des titres de chapitres tels que intro, premier thème, solo, reprise… On peut retenir également l'hommage appuyé à Morrissey et aux Smiths dont on trouve des extraits de textes au début de chaque chapitre.
Dommage que l'histoire s'essouffle dans le dernier quart du livre (les rappels sont moins bons en quelque sorte…), pour finir sur une conclusion un peu décevante. Mais dans l'ensemble, un bon moment de détente à la sauce rock/punk !
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Ce thriller loufoque nous plonge dans la vie d'un jeune musicien qui cherche la gloire… dans les bars et les squats sinistres du Londres des années 80. Il y répète, il y rencontre des personnes pas toujours fréquentables et il y assiste à un meurtre… dont il devient rapidement le suspect. Autour de la figure de ce pianiste paumé, Jonathan Coe bâtit un vrai thriller (loufoque quand même, j'insiste sur ce mot) tout en dépeignant habilement et avec humour les ambitions de la jeunesse… et la délicate confrontation avec la réalité.
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William le héros est fondamentalement malchanceux : les bus lui passent sous le nez, son groupe de rock est nul, l'élue de son coeur lui bat froid... bref sa vie est une catastrophe et lorsque débarquent deux nains tueurs elle devient très compliquée. Si la construction du roman est moins complexe que dans Testament à l'anglaise ou la Maison du sommeil, l'humour un peu pince-sans-rire de Jonathan Coe se trouve, lui à chaque pages. Excellent !
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Interessant par la découverte de ce monde underground musical anglais des années 90, l'intrigue "policière" n'est qu'un prétexte à l'agitation des protagonistes ! L'écriture fluide et rythmée nous emmène à bon train vers une intrigue un peu poussive!
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Jonathan Coe nous gratifie toujours de ce qui fait certainement une grande part de son charme, de sa patte, à tout le moins ce qui accroche nombre de ses lecteurs à son écriture si particulière : l'attention portée à la construction de son personnage principal. Il façonne patiemment des caractères plongés un univers différent à chaque roman et tellement ancrés en lui. Gregory Dudden dans « La maison du sommeil » en est un bel exemple, un meilleur encore avec William que nous découvrons ici.

William est un musicien, pianiste passionnée qui du haut de ses vingt-trois printemps a investi Londres comme il a pu, délaissant sa campagne dans l'espoir d'appartenir à un petit groupe de rock qui percerait peut-être un jour. Il vit en colocation avec une jeune femme qu'il ne connaît que très peu et qu'il croise une heure toutes les trois semaines tout au plus. Il vit là, dans les HLM londoniens, loin de tout même du métro, mais il vit là pour jouer. Il joue du piano comme d'autres respirent, par besoin. Un jeune homme des plus banals qui en plus travail dans un magasin. Sa vie normale va basculer lorsqu'il sera le témoin d'un meurtre commis sous ses yeux par deux nains.

Et c'est sur ce renversement que Jonathan Coe ouvre son récit. Toute sa démarche, construite autour de la structure musicale, consistera en un grand retour en arrière de William sur lui-même pour comprendre ce qui l'a conduit ici et l'amènera jusqu'à son issue finale. En cela, la construction de l'ouvrage est assez commune, si ce n'est le chapitrage qui suit les différents mouvements d'un morceau.

Je n'ai pas autant aimé celui-ci que « La Maison du Sommeil » bien qu'il m'ait tenu éveillé jusque tard dans la nuit. Je n'y ai pas trouvé la surprise de la première fois mais le plaisir est toujours là car ce roman, polar musical, reste toutefois un divertissement bienvenu. Pour découvrir l'auteur, se jeter évidemment sur "La maison du sommeil", un bijou !
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William musicien et compositeur de son état (il joue du clavier et parfois du piano dans les pubs) est invité par son manager à rencontrer "the Unfortunates" où il est témoin du meurtre de leur leader dans une maison isolée de la banlieue de Londres. Ce qui complique sérieusement sa vie et ses amours avec la belle Madeline.
William vient de Sheffield et il partage actuellement un appartement à Londres avec Tina, la soeur de son ami et professeur de piano, Tony. Or leurs métiers respectifs font que Tina et William ne se voient pratiquement jamais et communiquent par papier A4 interposé. On sait que Tina mène une vie amoureuse orageuse avec un homme du nom de Pedro. de même, William a ses habitudes dans un pub où sert Karla , visiblement une ancienne chanteuse de rock et qui attire physiquement William.
Dans sa vie professionnelle, William doit enregistrer une démo d'une chanson qu'il a composée avec les membres du groupe The Alaska Factory, au guitariste frimeur et au batteur incompétent (qui fait toujours le même rythme quel que soit le morceau) mais au bassiste sympathique (NB : les bassistes sont TOUJOURS sympathiques ;)).
Or tous ces éléments vont se mêler pour notre plus grand plaisir dans une histoire rocambolesque pour le calme William, pauvre musicien perdu au milieu de la tempête et dans l'oeil du cyclone.

"The only assumption I had ever made about my life- that it would never lose sight of a basic sanity and normality – had been casually shot to pieces.
(La seule hypothèse que j'avais jamais faite sur ma vie – qu'elle ne perde jamais de vue le bon sens et la normalité – s'était simplement dispersée en morceaux.)

Tout y passe depuis le meurtre jusqu'au trafic de drogue, la pédophilie, la trahison, le suicide, la nostalgie de la période punk où sévissaient moult petits groupes dont ces fameux « Nains de la Mort » justement. Rien ne nous est épargné et les coïncidences sont peut être un peu abusives dans ce roman qui se lit presque d'une traite et dont on devine assez vite les tenants et aboutissants. le narrateur ne se départit pas de son humour et de son détachement so British :

"I'd never had anyone aim a gun at me before : as an aid to decision-making, I'd say it can't be bettered."
(Personne n'avait pointé d'arme sur moi auparavant : comme moyen de prendre une décision, il semblerait qu'il n'y en ait pas de meilleur.)

Coe , semble-t-il, a voulu faire un polar musical et commence- c'est sa veine- à multiplier ici les langages : entre les notes que s'écrivent Tina et William, on trouve aussi des lignes mélodiques sur portée avec accords en sus genre F#dim-Em9 etc. ( je plains les non musiciens mais pour ceux qui connaissent un peu c'est amusant surtout de les reproduire sur son logiciel préféré !) des rythmes de batterie (mais c'est toujours le même !) et des paroles de chansons nouvellement composées par le narrateur ou traditionnelles.
Les situations en revanche s'enchaînement avec brio et vraisemblance, ce qui permet de passer un bon moment en montée d'adrénaline.
Un bon roman qui n'ennuie jamais.
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Mouais mouais mouais…
Découvert avec Bienvenu au Club et le Cercle Fermé, je suis devenue relativement fan de Jonathan Coe; ses rebondissements inattendus, son humour pince sans rire et son style fluide comme la Tamise m'avaient séduite. En tombant sur Les Nains, je me suis donc réjouie de découvrir cette aventure abracadabrante de punks et de personnes de petite taille : ca promettait ! Sauf que je n'ai pas été happée aussi vite que je ne l'aurais cru. le démarrage m'a semblé lent et même si j'ai souri souvent, l'histoire m'a semblé un peu vieillie (le roman date quand même de 1990). J'ai peu accroché également aux passages décrivant de façon technique les compositions musicales du personnage principal (pourtant je connais mon solfège), passages qui alourdissent l'histoire sans rien ajouter de foufou (ou alors il y avait des blagues à ces endroits et je ne connais plus assez bien mon solfège que pour les avoir comprises).
Bref. le roman est divertissant au final et j'ai passé d'agréables moments à sa lecture mais ce n'est clairement pas le meilleur de Coe.
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