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Critique de levri


levri
06 novembre 2018
Si on veut se faire une idée du "phénomène hippie" sans l'avoir vécu ce n'est certainement pas ce livre qu'il faut lire.
Ici on parle de la deuxième vague de suiveurs, ceux qui suivaient les itinéraires des routards avec un "guide du routard" en poche (dans la même poche que les traveller's chèques) ceux qui se déguisaient afin d'en avoir l'aspect convenu et consommaient le mysticisme pré-mâché.

Rien à voir avec ceux qui prenaient la route sans préparation, à la recherche d'expériences et partant à la recherche de contacts avec les gens en vivant à leur côté, pas en dormant à l'hôtel, mangeant au restaurant et voyageant en bus touristique folklorique …

Que ce soit en Europe, à Marrakech ou Katmandou les gens faisaient la distinction entre ceux en recherche et "les grand blonds plein de fric", comme me l'avaient expliqué des gitans avec qui j'avais partagé un bout de route, de même qu'un vieux poète à Marrakech et bien d'autres personnes au fil de mes rencontres.

Ce livre ne témoigne que d'un tourisme mondialisé à bas coût et convenu précurseur, suivre le guide à Amsterdam pour rencontrer d'autres paumés sur une place, c'est tout un programme, alors que c'était une ville très ouverte, le Melkweg (vérifiez l'orthographe) c'était autre chose que le Paradiso, à Istanbul le "Pudding Shop" était incontournable à Istamboul grâce à son tableau d'affichage pour les annonces, etc …

Quand on voyage (très) léger la propreté est accessoire, par contre cette époque est celle des énormes concerts gratuits (pas filmés comme Woodstock) et de la dope omniprésente. Un bus plein avec une seule fille avec des buvards d'acid et le stock toujours pas entamé à Istamboul, ce n'est pas crédible ! Un premier trip (voyage sous psychotrope, LSD, psylo ou mescaline) ça se soigne, on "initie" quelqu'un en sachant que c'est une expérience qui va marquer en changeant les perceptions, en général pour la première fois on évite de faire ça au bazard, on sait que ça monte en une heure et qu'on est parti pour huit heure dans un autre univers …

Pour la "spiritualité" on repassera aussi, les Hare Krisna, les Jesus Freaks et autres trucs c'était folklorique, mais très marginal, cette époque c'était surtout une époque d'expérience d'autres modes de vie et de recherche intérieure. On ne parle pas des communautés, alors qu'à l'époque leurs adresses se partageaient oralement, on pouvait traverser toute l'Europe en allant de l'une à l'autre, en partageant leur quotidien en y étant hébergé.
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