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Critique de StCyr


Un cauchemar. Comme il arrive parfois au dormeur qui se réveille, je n'ai gardé qu'un vague souvenir, une histoire de lutte entre le bien et le mal. Mais d'une chose je suis certain, ce fût atroce. Qu'allait-il faire en cette galère? Me demanderez vous. Je tiens à dire tout d'abord que je regrette, je plaide un manque de discernement, une folie passagère. Certes mais je suis responsable au tribunal de ma conscience. Voici mes motifs et les conditions qui ont présidé à ma mésaventure. Il était neuf heures environ ce matin-là, je savais que j'allais travailler de nuit et que donc je lirais jusqu'à sept heures le lendemain matin. Mon choix s'est porté sur un livre léger, digeste si vous préférez, pas du Thomas Mann par exemple - bien que j'adore l'auteur, mais c'est plutôt roboratif. Léger donc, facile et plutôt rapide à lire. Mon choix se porta - hélas! Sur le présent roman. Ah certes ce fut léger, de l'eau! mais celle du marigot, nauséeuse et impropre à la consommation. Facile! Certes non, je luttais déjà contre les effets délétères des bacilles, quand je réalisais qu'une cafetière pleine ne suffirait pas à me tenir éveillé devant l'objet: J'optais donc pour un Monster (pardon pour la marque) ce qui se fait de plus puissant légalement, le stade d'au dessus c'est les amphétamines. Je trichais en optant pour un plein sachet de skittles (oups!), produit sucré afin d'obvier au manque de dopamine que produisait ma lecture. Non ce ne fut pas court. Je luttais déjà contre les prodromes de la gastro-entérite, rajoutez à cela la boisson gazeuse, bourrée de caféine, donc diurétique, et l'acidité des bonbons. Bref je passais ma lecture plié, me tortillant comme un vers coupé en deux. Mon corps hésitait entre l'option courante ou la régurgitation. Le supplice s'acheva vers une heure du matin je me précipitais aux toilettes, vidant boyaux, pétaradant sur la lunette l'immonde bouillie et vomissant ma bile.

Entre Jair Bolsonaro ou Paulo Coelho je serais incapable de vous dire quel est celui qui représente la plus grande menace pour le monde et quel est celui qui nuit le plus à l'image du Brésil à l'international. Je ne dit pas que lire Paulo Coelho dans les transports en commun soit un délit mais çà devrait être passible d'une amende tout comme le fait de ne pas porter de masque en ces temps de pandémie. Avant de lire l'auteur assurez-vous que vos vaccins soient à jour.
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