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Catherine Lauga du Plessis (Traducteur)
EAN : 9782020562331
272 pages
Seuil (01/10/2002)
3.96/5   816 notes
Résumé :
Âgé de 52 ans et deux fois divorcé, David Lurie enseigne à l'université du Cap. Encore jeune de corps et de coeur, ce Don Juan du campus se laisser aller à un dernier élan de désir, d'amour peut-être, avec une jeune étudiante. Mais l'aventure tourne mal. Convaincu de harcèlement sexuel, David Lurie démissionne.
Réfugié auprès de sa fille Lucy, dans une ferme isolée, il tente de retrouver un sens au seul lien qui compte encore à ses yeux. Mais les temps ont ch... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (118) Voir plus Ajouter une critique
3,96

sur 816 notes
Je découvre Coetzee et j'aime. Beaucoup de vraisemblance dans ce livre. David Lurie enseigne à l'Université du Cap. Il lui arrive bien de succomber à la tentation pour s'accoupler avec quelque élève qui lui confère une certaine suprématie et il en use. Est-ce mal ? Est-ce bien ? Des escapades qui durent peu jusque là, c'est-à-dire, jusqu'à la dernière. Celle-ci, il ne sait pas comment la conclure, il n'en a plus la maîtrise et il se perd. C'est la passion qui l'emporte, le désir qui commande à la raison. Puis, sans qu'il sache bien pourquoi Mélanie l'accuse. Elle porte plainte contre lui. Un conseil d'administration se charge de recueillir son témoignage en exigeant de lui qu'il se soumette, qu'il fasse des excuses publiques, et même qu'il exprime son repentir... Mais David refuse. Fierté ? Roublardise ? Dignité ? Il s'accuse ! Oui ! il est coupable et le revendique haut et fort mais il ne veut pas s'excuser. Non ! Il ne se livrera pas à cet exercice d'exprimer ses regrets publiquement et de se confondre en excuses, même s'il perd son poste, même s'il perd ses droits, son salaire... David estime que ses agissements relèvent de la sphère privée, même si Mélanie a 20 ans et lui 52. Il revendique son droit au plaisir, au désir, même s'il est vieux, même s'il n'est plus un prétendant au renouvellement de l'espèce, à moins que d'être châtré comme il dit et que la force d'attraction s'éteigne et le libère, enfin !
C'est après, tout ce désordre administratif qu'il part chez sa fille, Lucy, pour se ressourcer, se réfugier dans une ferme isolée, une petite exploitation qu'elle partage avec Pétrus, l'Africain. le désordre et le désert affectif qui l'habite le poussent à se surpasser dans son rôle de père tandis que Lucy est une femme émancipée, forte et fort différente de l'image que son père a construite inconsciemment pour elle, sur son devenir de femme et quand elle est à la campagne ce qu'il est à la ville. Puis, c'est l'agression. Trois hommes s'introduisent dans la ferme et contre toute attente Lucy reste passive. Elle refuse de porter les faits réels à la connaissance de la police. Il se creuse alors un fossé entre le père et la fille. Lucy n'entend pas ses recommandations. Non ! Elle ne quittera pas la ferme, même si une blanche européenne n'a pas en ces lieux d'après la colonisation, un régime de faveur. Elle, ce qu'elle veut, c'est se fondre dans le paysage, avec ses productions de légumes, ses fleurs et ses chiens. C'est ici qu'elle veut vivre. David est déconcerté. Pourtant, sans y trouver d'explication plausible, il se découvre peu à peu une sensibilité envers les animaux. Et même auprès de Bev, une femme de sa génération qui gère une sorte de S.P.A, du moins ce qu'il en reste après un passé florissant. Une femme que tout d'abord il trouve moche et que la compassion exaspère, envers ces animaux, ceux-là même qu'elle est amenée à euthanasier, parce qu'ils sont trop nombreux, parce qu'il faut bien que quelqu'un le fasse. Puis, il y a ces deux moutons, des moutons qu'il voudrait voir paître au loin, bien plus loin, les deux caraculs que Pétrus destinent au festin lors d'une fête prochaine. Des moutons qu'il mangerait bien à condition qu'ils soient anonymes et dont il boudera l'assiettée. Une fête à laquelle se rend un des agresseurs. Un agresseur que Lucy se résoudra à ne pas poursuivre cependant puisqu'il fait partie de la famille de Pétrus. Pétrus qui se propose de la prendre sous son aile et même plus, de la marier, tandis qu'il a déjà deux femmes. Et Lucy qui confie à son père son intention d'accepter sa protection. Et son père, sidéré ! Et David qui se libère du dernier lien, ce chien qu'il aime, un chien qui l'aime aussi et qui le suit partout, celui au postérieur atrophié et que personne ne voudra adopter, le mélomane, celui qui l'entend jouer et soliloquer avec Byron.
– « Tu ne veux pas lui donner encore une semaine » lui dit Bev.
– « Non ! » Il doit se libérer pour demain. Demain qui renaît de ses cendres, demain qui le porte vers sa descendance....
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Désespérée, un peu désespérante, mais assurément juste et intéressante... voilà comment j'ai trouvé la Disgrâce de JM Coetzee.

L'histoire commence comme l'histoire universelle d'un homme vieillissant et vaguement paumé, avant de devenir l'histoire spécifique de l'Afrique du Sud post-apartheid, celle des remords, des vengeances et surtout des souffrances. Mais, au-delà des tribulations de David Lurie avec son étudiante sexy, sa fille New-Age traumatisée, les voyous noirs ou les paysans ploucs blancs, ce livre m'a plu par ses thèmes et son écriture.

Car ce livre parle des désillusions, des injustices, des problèmes de société, des animaux, de la mauvaise conscience, du racisme, de Byron, de l'hypocrisie, du sexe, de l'amitié, des relations familiales, de la rédemption. Tout ça en posant des questions plutôt qu'en donnant des réponses, et avec un style désabusé et poussif correspondant parfaitement à l'état d'esprit du héros.

Je n'ai pas forcément tout compris au roman, je n'ai assurément pas compris le mode de pensée de David Lurie, mais j'ai compris avec ce roman pourquoi Coetzee avait obtenu le prix Nobel. Challenge Nobel 15/15.
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"Descartes aurait dû penser à ça : l'âme en suspens dans le noir, fiel amer, qui se cache."

J'ai été scotchée par cette lecture. Hypnotisée, un roman que j'ai littéralement dévoré. J'ai tout aimé. C'est noir, dur, profond. On tombe dans un gouffre et pourtant ce personnage principal avait toujours un petit mot qui me faisait remonter en selle. Son caractère me plaisait. Et pour cela l'écriture collait tellement à ce qui se passait, j'étais embarquée dans son impasse.

Divorcé, la cinquantaine, un professeur de lettres à l'université, plutôt content de sa solitude qu'il comble par une activité sexuelle tarifée une fois par semaine. Et ça s'arrête brusquement. A nouveau seul, il croise une jeune étudiante, belle, qui l'enivre, lui redonne l'envie de désirer. Elle tombe sous le charme. Lui tombe dans la disgrâce…

Il va alors voir sa fille pendant que cette affaire le laisse sur le carreau. Elle vit dans une ferme loin du Cap, seule dans cette contrée difficile où l'apartheid a morcelé les esprits.

" il est persuadé que l'anglais n'est pas le médium capable d'exprimer la vérité de l'Afrique du Sud"

Ensemble, ils tentent, père et fille, une coexistence pacifique. Lui, le citadin ironique, elle, la campagnarde introvertie. Jusqu'au moment où se produit un vol (j'ai volé le "i" à ce petit mot de trois lettres pour faire comme si.. pas remuer la boue. Mais est-ce que ce vol ne va pas laisser des traces ?) dans la ferme.

"Le plaisir qu'il trouvait à la vie a été mouché comme une chandelle."
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« Un changement en prépare un autre » (Nicolas Machiavel)


« Disgrâce » est un roman de J.M. Coetzee, publié en 1999, qui raconte l'histoire de David Lurie, un professeur universitaire sud-africain qui est renvoyé de son poste après avoir eu une relation avec une étudiante. Il se retire alors dans une ferme isolée où il vit avec sa fille Lucy, qui est violée par des hommes initialement non identifiés.


Le roman explore les thèmes de la culpabilité, de la rédemption et de la race en Afrique du Sud post-apartheid.


J.M. Coetzee est un écrivain et professeur sud-africain, né en 1940. Il est considéré comme l'un des écrivains les plus importants de l'Afrique australe et a remporté de nombreux prix pour ses oeuvres, notamment le Prix Nobel de littérature en 2003. Il est connu pour son style épuré et pour son exploration des thèmes sociaux et politiques de l'Afrique du Sud.


Disgrâce est un roman poignant et profond de J.M. Coetzee qui aborde des thèmes tels que la culpabilité, la rédemption et la race en Afrique du Sud post-apartheid.


Dans « Disgrâce », il utilise un style simple, mais efficace pour décrire les événements et les personnages, créant ainsi une atmosphère de tension et de désolation. le personnage principal, David Lurie, est complexe et humain, et le lecteur est entraîné dans son parcours personnel, de la culpabilité à la rédemption. le personnage de sa fille, Lucy, est également bien décrit, elle est indépendante et forte, malgré les événements tragiques qui lui arrivent.


Le roman aborde aussi des sujets importants tels que la responsabilité personnelle face à l'injustice et les conséquences de l'histoire sur les individus. Coetzee utilise par ailleurs des motifs tels que la nature pour renforcer l'atmosphère de désolation et de désintégration qui accompagne les personnages dans leur parcours.


Le personnage de sa fille, Lucy, est pareillement bien décrit, elle est indépendante et forte, malgré les événements tragiques qui lui arrivent.


Le roman aborde enfin des sujets importants tels que la responsabilité personnelle face à l'injustice et les conséquences de l'histoire sur les individus.


Ce qui est remarquable chez l'auteur, plus particulièrement s'agissant de la situation de l'Afrique du Sud et de l'Apartheid, est la neutralité de l'auteur face aux évènements ; Coetzee, comme toujours dans ses romans, se borne à décrire les situations telles qu'elles sont sans faire preuve d'acte militant. Et qu'apprenons-nous, lorsque David Lury refuse de reconnaitre sa responsabilité face aux accusations émises davantage par l'entourage de l'étudiante que par celle-ci ? La certitude, qu'il n'a commis aucun acte illégal. Les reproches qui lui sont adressés, dans la nouvelle société sud-africaine, sont d'avoir pris certaines libertés avec la morale. Pour David, qui est un homme de bien, cette accusation n'est pas concevable et admissible. Elle est est le signe d'une dérive extrême d'une société revancharde. Il se considère comme une victime de la politique de l'université et de la société en général, qui sont devenues trop puritaines et trop promptes à condamner les relations entre professeurs et étudiants. Il se sent persécuté et injustement accusé.


Mais il est vrai, aussi, que David Lurie est aveugle à ses propres actions et à leurs conséquences sur les autres. Il a une vision très égocentrique de la situation et ne peut comprendre comment il est la cause de la douleur de l'étudiante. Il se considère comme un artiste et une personne cultivée, il est inapte à comprendre à quel point ses actions ont pu être mal perçues.
À sa décharge, Lurie est en proie à des troubles psychologiques tels que la dépression et la solitude, qui l'empêchent de voir clairement les choses et de prendre ses responsabilités. Il vieillit mal, et se sent rejeté par la société.


La finesse de l'analyse du roman, dont certaines scènes manquent, parfois, d'un peu de rythme - il s'agit d'un défaut des qualités de l'oeuvre - peut désarçonner certains lecteurs, à l'exemple de celle du viol de sa fille Lucy, laquelle, au premier abord, pourrait sembler difficile à lire du fait d'une écriture très psychologique et précise, sollicitant une lecture soutenue.


Mais, « Disgrâce », est un roman puissant qui offre une vision profonde et complexe de l'Afrique du Sud post-apartheid. J.M Coetzee manie avec brio le style, il est écrit d'une manière simple, mais avec une efficacité qui rend l'histoire encore plus percutante.


Bref, je recommande sans réserve, la lecture de ce roman puissant et émouvant Il est écrit avec une grande maîtrise de la langue et offre une plongée profonde dans les pensées et les émotions des personnages. Il donne aussi un aperçu pertinent sur la société sud-africaine contemporaine. C'est une oeuvre remarquable et riche.


Bonne lecture.


Michel.



Lien : https://fureur-de-lire.blogs..
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Disgrâce aborde des thèmes qui, généralement, ne m'attirent pas. D'abord, il y a ce professeur d'université David Lurie qui, pour meubler sa solitude après deux divorces, emploi les services d'une prostituée. Puis, tout d'un coup, il ressent une passion violente à l'endroit d'une de ses étudiantes, Mélanie. Elle a beau être majeure, c'est mal d'un point de vue éthique. Ses états d'âmes, ses démêlés avec le comité de discipline, tout le bataclan, pas intéressé ! Ces romans et personnages qui montrent de pareils côtés sombres ne m'ont jamais attiré. C'est bien le nom de J.M. Coetzee qui m'a poussé à choisir ce livre à la bibliothèque et à en continuer la lecture après avoir découvert de quoi il s'agissait. Mais bon, tout le monde a droit au plaisir, même âgé. (Et peut-être encore plus !) Ceci dit, pour un cinquagénaire qui est supposé ressentir plein de plaisir et de passion, je l'ai trouvé distant. Dans tous les cas, jamais je ne me suis associé à lui ni même été capable de me mettre dans sa peau. Je ne sais toujours pas si c'est à cause de moi (de mes goûts ou dégoûts) ou du style de l'auteur.

Éventuellement, le professeur David Lurie démissionne de son poste et quitte LeCap pour rejoindre sa fille dans une ferme isolée. Lucy s'occupe d'un chenil, prend soin des animaux, cultive la terre, etc. Lui, il pourra écrire un livre. Mais les malheurs les rattrapent : une bande de Noirs les attaquent et les cambriolent (et on soupçonne qu'ils violent sa fille). Lucy a une drôle de réaction, que je comprends et, en même temps, que je ne comprends pas. C'est contradictoire, je sais, mais je n'y peux rien. Elle ne veut rien entendre, ni trouver les coupables ni s'en aller, alors que son voisin Petrus devient de plus en plus suspect… C'est probablement cet événement qui pousse Lurie vers la rédemption. Ça et leur cohabitation difficile.

Rendu à ce point de ma lecture, je ne savais plus très bien à quoi m'en tenir. Quel est le sujet principal de ce bouquin ? Remarquez, on peut très bien cumuler… J. M. Coetzee revient à son intrigue première, ramène David Lurie au Cap. Il cherche un sens à donner aux événements, peut-être le pardon du père de Mélanie. C'est assez ironique que sa fille se soit fait agresser après qu'il ait abusé d'une étudiante (sans vouloir placer sur le même pied une relation consentente avec un viol). Des sujets très délicats…

Je ne veux pas dévoiler les derniers éléments de l'intrigue. Ils m'ont donné froid dans le dos. La situation en Afrique du Sud me dépasse (je ne suis pas trop l'actualité de ce pays) mais les relations tendues entre les Blancs et les Noirs décrites dans ce roman sont troublantes et désespérantes. Même dans cette ère post-Apartheid. Parce que, sous couvert de retour aux sources et d'abus de femmes, Coetzee revient encore et toujours à ça : l'occupation du territoire et du désir de vengence qui en découle. Ouf ! Disgrâce ne fut pas une lecture plaisante, mais tout de même enrichissante, marquante et probablement nécessaire.
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Citations et extraits (94) Voir plus Ajouter une citation
"Je ne pense pas que le concept du bouc émissaire soit celui qui convienne le mieux, dit-il prudemment. La pratique du bouc émissaire a marché tant u'elle avait le soutien du pouvoir religieux. On mettait les péchés de la cité sur le dos du bouc : on le mettait hors les murs, et la cité se trouvait purifiée. Cela marchait parce que chacun savait décoder le rite, y compris les dieux. Et puis, les dieux sont morts, et tout d'un coup il a fallu purifier la cité sans l'aide des dieux. Il fallait des actes, pas du symbolisme. C'est alors qu'est né le censeur, au sens que les Romains donnaient au terme. Le mot d'ordre devint alors la surveillance - la surveillance de chacun par tous. La purge a remplacé la purgation."
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Il y a des risques à posséder quoi que ce soit : une voiture, une paire de chaussures, un paquet de cigarettes. Il n'y en a pas assez pour tout le monde, pas assez de chaussures, pas assez de voitures, pas assez de cigarettes. Trop de gens, pas assez de choses. Et ce qu'il y a doit circuler pour que tout un chacun ait l'occasion de connaître le bonheur le temps d'une journée. C'est la théorie. Tiens-t'en à la théorie et à ce qu'elle a de réconfortant. Il ne s'agit pas de méchanceté humaine, mais d'un grand système de circulation des biens, avec lequel la pitié et la terreur n'ont rien à voir.
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Il continue à enseigner parce que cela lui donne de quoi vivre; et aussi parce que c'est une leçon d'humilité, cela lui fait comprendre la place qui est la sienne dans le monde.(...)c'est celui qui enseigne qui apprend la plus âpre des leçons, alors que ceux qui sont là pour apprendre quelque chose n'apprennent rien du tout.
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Quand tu étais petite, et que nous habitions encore à Kenilworth, les voisins avaient un chien (...). Dès qu'il y avait une chienne dans le voisinage, il s'excitait, on ne pouvait plus le tenir, et ses maîtres (...) le battaient.
On peut punir un chien, me semble-t-il, s'il désobéit ou, par exemple, se fait les dents sur une pantoufle. Un chien verra la justice de la punition : il mange une pantoufle, on le bat. Mais le désir, c'est une autre histoire. Aucun animal ne verra de justice à se faire punir pour obéir à ses instincts.
- Alors il faut permettre aux mâles d'obéir à leurs instincts sans les contenir. C'est ça la morale ?
- Non, ce n'est pas ça la morale. Ce qu'il y avait d'ignoble dans le spectacle de Kenilworth, c'est que le pauvre chien s'était mis à haïr sa propre nature. Il n'était plus nécessaire de le battre. Il était prêt à se punir lui-même. A ce stade, il aurait mieux valu l'abattre.


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Il y a des risques à posséder quoi que ce soit : une voiture, une paire de chaussures, un paquet de cigarettes. Il n'y en a pas assez pour tout le monde, pas assez de chaussures, pas assez de voitures, pas assez de cigarettes. Trop de gens, pas assez de choses. Et ce qu'il y a doit circuler pour que tout un chacun ait l'occasion de connaître le bonheur le temps d'une journée. C'est la théorie. Tiens-t'en à la théorie et à ce qu'elle a de réconfortant. Il ne s'agit pas de méchanceté humaine, mais d'un grand système de circulation des biens, avec lequel la pitié et la terreur n'ont rien à voir.
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