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sur 905 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
David Lurie, 52 ans, est professeur à l'université du Cap. Plutôt blasé, il enseigne sans réelle conviction et trouve son plaisir une fois par semaine dans les bras d'une prostituée. Mais quand la belle Soraya cesse ses activités, David s'intéresse de plus près à Mélanie Isaacs, une de ses étudiantes. S'ensuit une liaison plus ou moins consentie jusqu'au moment où la jeune fille dépose une plainte pour harcèlement. Sûr de son bon droit, David refuse de se défendre et préfère démissionner. Il quitte le Cap et part à la campagne rejoindre sa fille Linda qui vit dans une ferme où elle tient un chenil et cultive des légumes et des fleurs. Après quelques temps d'une cohabitation difficile le drame survient: trois jeunes noirs s'introduisent dans la maison, agressent David et violent Linda. Révolté, David réclame vengeance alors que Linda semble accepter les évènements avec résignation.

Je sors de cette lecture avec un avis plus que mitigé. A priori l'histoire est intéressante même si le personnage principal est peu attachant, voire insupportable. Vieux Don Juan libidineux, il ne se remet pas en question, n'est même pas conscient du mal qu'il fait. le roman vaut surtout par le constat qu'il fait de l'après-apartheid. La société sud-africaine semble régie par la violence aussi bien dans les villes qu'à la campagne. David sait que les choses ont changé mais il n'a pas conscience de l'ampleur du problème. Les noirs, bien décidés à rattraper le temps perdu, réclament justice et vengeance et les blancs doivent abandonner leur position de dominant. C'est ce qu'a compris Linda qui accepte la nouvelle donne. Elle sait que pour survivre dans sa ferme elle doit se mettre sous la protection de son voisin noir et elle accepte ce nouvel ordre des choses. Quelque part, elle se sent coupable des erreurs du passé et son viol est pour elle un moyen de payer pour ces erreurs.
Le problème, pour moi, est que j'ai eu du mal à adhérer au style de COETZEE. Trop de distance, pas de sentiments, c'est froid et impersonnel. J'ai donc lu le roman avec intérêt mais sans passion. Finalement, malgré une histoire et un contexte de choix, le roman n'a pas la puissance qui fait les grands livres et c'est bien dommage.
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Disgrâce est souvent considéré comme le meilleur roman de son auteur, prix nobel de littérature en 2003. Je n'ai rien lu d'autres de lui, mais si celui-ci est le meilleur je n'ai pas vraiment envie découvrir les autres.
L'histoire est toute simple et se passe en Afrique du Sud : un professeur d'université, David Lurie, est accusé de harcèlement sexuel sur une de ses étudiantes. Il décide de se retirer à la campagne quelques temps, auprès de sa fille unique, qui tient une ferme où elle cultive des fleurs et gardent des chiens.

Roman des relations humaines tendues, entre hommes et femmes, père et fille, Blancs et Noirs, Disgrâce est un feu qui couve et qui n'éclate jamais vraiment. Au contraire, les personnages ne cherchent qu'à étouffer les étincelles. Histoire simple, narration simple. Ce n'est pas cette simplicité qui m'a gênée, mais la sensation désagréable de rester en surface. le début m'a profondément agacée par sa convenance et la suite n'a pas réussie à m'accrocher. Ce roman m'a juste laissée indifférente, avec cette impression étrange d'être passée à côté de quelque chose, qui était là, qui couvait, mais qui ne m'est jamais apparu clairement. Impossible d'avoir de l'empathie pour les personnages. J'avais à peine envie de les secouer de leur mollesse. Tout m'a été indifférent. Sauf peut-être les pages sur Byron (Lurie écrit un opéra sur sa vie) qui m'ont ennuyée et dont je n'ai pas perçu la pertinence. Rien ne m'a emportée, émue ou je ne sais quoi, pas même l'écriture de Coetzee, que j'ai trouvée comme l'histoire, comme les personnages, molles et sans conséquence.
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Coetzee décrit ce monde de l'après apartheid dans un style simple et sans fioriture, un style qui retranscrit l'hostilité d'un monde où la violence est toujours présente, un monde plein de rancoeur et de désillusion, un monde qui semble sans espoir où l'on s'interroge sur la nature humaine.
Oui, disgrâce de David Lurie, de sa fille, des animaux, de l'homme blanc en Afrique du Sud, de l'homme noir après l'apartheid qui ne rêve que de vengeance.
Roman noir, pessimiste, où règnent la soumission et la résignation. Je l'ai trouvé froid et sans sentiment, je n'ai éprouvé aucune compassion pour le "héros" (anti-héros ?) qu'on a envie de secouer pour le faire réagir...
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J. M. Coetze a reçu le prix Nobel de littérature - rien de moins - et représente avantageusement l'Afrique du Sud dans le monde de la littérature. Son roman "Disgrâce" donne un aperçu sur la vie dans son pays peu après la fin de l'apartheid. Le personnage principal, David, un Blanc entre deux âges qui donne des cours à l'université, sort discrètement avec une de ses étudiants. Mais le scandale éclate: accusé de harcèlement sexuel, il doit quitter son emploi. Il se réfugie à la campagne, chez sa fille Lucy avec laquelle il entretient des relations complexes. Un jour, trois Noirs agressent David et Lucy dans leur ferme (passage du livre pénible !). Suite à ce grave incident, Coetze montre bien les différences de réactions devant l'irruption de cette violence qui, de fait, illustre le changement de pouvoir dans le pays: c'est au tour des Blancs d'avoir peur et/ou de se soumettre.

Je n'ai pas beaucoup aimé ce roman (même si je n'ai pas traîné les pieds pour le lire). le personnage principal m'a semblé assez conventionnel et peu attachant. De plus, ce roman déjà ancien (1999) montre où en était l'Afrique du Sud dans les années '90; il serait plus intéressant maintenant de lire un livre beaucoup plus proche de l'actualité. Quant à l'écriture de Coetze, je ne l'ai pas particulièrement appréciée.
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J'avoue ne pas comprendre l'engouement autour de ce livre qui m'a laissé de marbre. L'histoire n'a franchement rien d'originale , il ne se passe quasiment rien. L'écriture est on ne peut plus banale. Les personnages ne sont pas attachants et peu fouillés. Et puis il n'y a pas de fin. Bref lecture vraiment facultative.
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