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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un carnet de route, un carnet de notes, un carnet de pensées en hommage aux grands "routards", montagnards, et experts "Into the Wild" qu'il a lus et aimés, dans les pages desquels Paolo Cognetti fait l'inventaire de ses chemins de traverse à lui.

Avant Huit montagnes, et un peu plus proche de l'essai que du récit , moins puissamment écrit aussi, moins abouti que son beau roman. Sans doute ses illustres modèles lui font-ils encore une ombre portée trop grande...l'homme sauvage doit encore accoucher de l'écrivain.

Une ode à la montagne revigorante et poétique , plus encore qu'à la solitude: même "l'uomo selvatico" que le narrateur se sent être a besoin de compagnie...fût-elle celle des chamois, des moufflons ou de quelques pâtres oubliés au fond d'une bergerie...
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Il y a toujours un intérêt à découvrir un récit de Paolo Cognetti. On est nombreux à avoir apprécié « Les Huit montagnes » (mon préféré) ou bien « La Félicité du loup » ou encore « Sans jamais attendre le sommet ».

Publié la première fois en Juin 2019, ce récit revient sur les thèmes fétiches de l'auteur italien : la montagne bien sûr, l'opposition ville et son cortège de désagréments, et la montagne et son univers rude et solitaire.
Le récit s'ouvre par le chapitre « Hiver » et se terminera par un « dernier verre ».

Le narrateur raconte au passé comment, déprimé et sans projet d'avenir, alors qu'il ne parvenait pas à écrire, c'est la lecture de Thoreau, de John Muir, de « Histoire d'une montagne » d'Elisée Reclus et surtout de Chris McCandandless qui lui donne l'envie de partir. Ou plutôt de revenir dans les paysages de montagne qu'il connaît bien parce qu'il les fréquentait enfant.
Son choix s'est porté alors dans une vallée proche de celle qu'il abordait autrefois, et la découverte d'une « baita » ou bien cabane dans un hameau isolé qui sera son lieu de référence pour explorer la région.

On retrouve déjà tous les thèmes qui seront développés ensuite dans « Les Huit montagnes », l'amitié mise à part : un bel hommage est rendu à la nature alpine sauvage, à sa faune, à ses occupants des Alpages et à ses paysages.

Les titres des chapitres sont éloquents : topographie, neige, jardin, nuit, chèvres ou « baita magique ».
L'auteur italien cite aussi quelques confrères, dont Mario Rigoni Stern que j'apprécie beaucoup pour ma part.

Il raconte aussi ses échecs, comme dans le chapitre « larmes » où, malgré sa ténacité à explorer de nouveaux passages, il se trouve face à l'abîme : le thème de la montagne plus forte que l'homme n'est jamais loin de ses récits. Et c'est toujours dans ses moments de douleur qu'apparaît un signe – ici l'arrivée d'un aigle qui tournoie au-dessus de sa tête – et le souvenir de la poésie – ici un poème d'Antonia Pozzi. Parce que Paolo Cognetti est habité par la poésie, on le sent, et ce « Garçon sauvage » en est l'illustration.

Dans le chapitre « retour », les derniers mots écrits dans un carnet par le narrateur - ou par l'auteur italien ? - vont encore et toujours vers la nature et nous laisse avec le chapitre final « Mots » sur un poème final d'Antonia Pozzi : une poète italienne à découvrir sans modération ...

Un très bel hommage à la nature et à la poésie qui nous enchante encore une fois.
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Paolo Cognetti renoue avec sa passion, la montagne.
Depuis l'enfance, il y est venu chaque été.
A 30 ans, las de la vie citadine et en mal d'écriture, il repart plusieurs mois dans le val d'Aoste, se confronter à nouveau à sa chère montagne et à la solitude qu'il aime tant.
Toujours le même amour des chemins, des sommets, des quelques habitants forts et solitaires qui vivent là.
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J'ai lu "Le garçon sauvage", signé Paolo COGNETTI, attiré par la couverture qui, dans la version lue était plus belle que celle reprise ici. C'est la photo d'une baïta, au coeur d'un alpage. C'est par ce type de chalet, de logement que j'ai été attiré. Il me rappelait plusieurs séjours en Val d'Aoste. Je ne mentionnerai pas ce livre comme étant un carnet de voyage ou de montagne, c'est davantage, à mes yeux, un carnet de notes éparses, un carnet d'écriture, d'exercisation à l'écriture. Paolo Cognetti , l'auteur-héros a 30 ans. Il stagne en écriture, suffoque à Milan et a besoin de se ressourcer. Pour ce faire, pas d'autre lieu que sa chère montagne du Val d'Aoste où il a passé tant d'étés à courir les chemins, à respirer les senteurs de la nature et noyer son regard dans la splendeur des paysages. Plus que tout, peut-être, Paolo a besoin de solitude. Un temps à prendre pour lui, se laisser gagner, regagner par les surprises d'une course en montagne, d'une lecture ou relecture d'un roman et des pensées subtiles qui y dorment. Loin de tous, il pourra se réconcilie avec le monde et avec lui.
Ce bref roman s'éloigne volontairement de l'agitation des grandes villes, des échéances à respecter et du regard d'autrui qui pèse comme un couvercle sur l'imagination.
J'ai moyennement apprécié ce récit. J'y ai retrouvé l'ambiance des baitas, ces petites maisons d'alpage où le quotidien ne s'enracine pas dans le béton de nos villes. J'y ai retrouvé ces montagnes du Val d'Aoste où j'ai, moi aussi, passé des temps de vacances et de plaisirs partagés. Mais je n'ai guère cru à toutes les lectures évoquées qui m'ont semblé trop bien disposées dans le récit pour ne pas être le fruit d'une construction plus intellectuelle que ressentie.
La découpe en petits chapitres pousse le lecteur à voyager dans ce récit en sauts de puce. Et, s'ils ne fatiguent jamais, vu leur brièveté, ils ne permettent pas de décoller vers des rêves et des digressions intérieures que pourrait appeler l'usage de nombreuses citations dues à la plume de Henri David Thoreau, par exemple.
Le garçon sauvage s'est révélé être un moment de détente, une pause rappelant quelques beaux souvenirs de vacances et une gentille réflexion, sans plus, sur la gestion de l'inspiration en écriture.
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Une impression mitigée en terminant ce court récit, bel hymne à la montagne, manquant toutefois de puissance lorsqu'il s'agit de célébrer celle-ci. Sur un texte assez court, trop de citations viennent encombrer la prose de l'auteur qui s'en trouve saccadée et a souvent du mal à reprendre son souffle. Les états d'âme de cet homme jeune ne génèrent pas l'émotion que la montagne pourrait leur conférer. Bien sûr, c'est certainement difficile d'y parvenir et c'est un des talents de l'écriture parmi les plus difficiles à développer. On découvre tout de même de belles descriptions encore qu'elles ne s'insèrent pas toujours de manière appropriée dans le contexte. J'ai bien aimé la célébration des arbres: sapin rouge, pin sylvestre, mélèze roi de la forêt de montagne, pin cembro. Donc un livre que dégusteront tous les amateurs de montagne, duquel je ne suis pourtant pas sorti rassasié.
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Je n'ai pas vraiment été convaincue par ce garçon sauvage, retiré (ou perdu ?) dans les Alpes italiennes, au milieu des chamois, des bouquetins, des pins et d'ermites modernes qui par choix ou par nécessité fuient le bruit et le monde.

L'écriture est certes précise, mais j'ai éprouvé peu d'intérêt pour ce récit (alors qu'à la base le sujet des « outcasted », des « parias modernes » m'interpelle) et peu de sympathie pour ce garçon. Cela manquait de saveurs, de lyrisme probablement et d'émotions à mon goût (tout à fait personnel, évidemment).

Un point positif : on (re)découvre ici certains passages de Thoreau et de Primo Levi et on fait la connaissance de Rigoni Stern, grand amoureux des arbres, et d'Antonia Pozzi, une poétesse italienne qui mit fin à ses jours en 1938, victime d' « un désespoir mortel ».

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Dans ce livre très personnel, l'écrivain italien nous explique son expérience de retour à la nature. Il est allé chercher le dépaysement et la solitude en montagne pendant plusieurs mois. Paradoxalement, les moments les plus émouvants sont ceux qui concernent les rencontres qu'il a faites. Ils témoignent d'une grande sensibilité et d'une curiosité respectueuse.
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Après avoir été émue par le roman Les huit montagnes, je n'ai pas voulu quitter l'univers de Paolo Cognetti. J'ai donc poursuivi mon immersion en montagne par le garçon sauvage.

Dans cet ouvrage, qui s'apparente à un carnet de notes, l'écrivain rassemble des pensées et anecdotes, suite à un été qu'il a passé dans les montagnes du Val d'Aoste pour fuir la vie citadine. Ce carnet est plaisant à lire. Mais, j'aurais dû le lire avant Les huit montagnes, plus construit et surtout beaucoup plus puissant. Ici, j'ai eu une impression de survol du sujet. le garçon sauvage semble en fait être un travail préparatoire au roman Les Huit montagnes.

De plus, ce livre est parsemé de nombreuses références littéraires. Celles-ci sont belles et à propos. Elles me donnent d'ailleurs très envie de connaître la bibliothèque de Paolo Cognetti ! Mais, cet ouvrage étant assez court, j'ai trouvé les citations trop nombreuses. Cela donne le sentiment que si on les enlève, il ne reste plus grand chose de la pensée de l'auteur.

Malgré tout, c'est un livre agréable à lire. Et, j'y ai pioché de nombreuses idées de lecture. Je ne déconseille pas sa lecture, mais avant celle du très touchant Les huit montagnes, si vous pensez lire les deux.
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Je n'aurais pas dû lire Huit Montagnes que j'ai adoré avant le Garçon sauvage : le prix Médicis étranger est largement inspiré de ce récit autobiographique. Au-delà de cette petite déception, on rouvre la parenthèse de la montagne italienne, du dépaysement, du silence, de la solitude et que ça fait du bien !
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En panne d'inspiration, l'auteur étouffe dans sa vie citadine. Dans l'espoir de renouer avec l'écriture, il loue une maison dans les Alpes, à proximité du lieu où il passa tous ses étés d'enfance.

Un texte court, une ode à la nature et à la vie simple.

J'ai été un peu désarçonnée par les très nombreuses et longues citations qui jalonnent le texte. J'ai abordé ce texte comme un roman. Il aurait fallu que je garde en tête qu'il s'agissait d'un récit.

L'inconvénient du procédé est que la comparaison est immédiate entre l'auteur et « ses maîtres ».

Pour ma part, les passages que j'ai préférés sont les citations de Thoreau, et je crois qu'il vaut mieux, s'il fallait choisir, lire ce bon vieux « Walden » que j'ai trouvé beaucoup plus vibrant et profond.

Je vous laisse le soin de juger.

A lire à la montagne.
Lien : https://lucioleetfeufollet.c..
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