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EAN : 9782226240293
280 pages
Albin Michel (03/09/2012)
3.61/5   103 notes
Résumé :

DANIEL COHEN

HOMO ECONOMICUS
PROPHÈTE ÉGARÉ DES TEMPS NOUVEAUX

La société devient de plus en plus compétitive, l'obsession des chiffres et la manie des classements s'imposent partout : l'économie guide le monde. Mais vers quelle destination ?

Le bonheur? Les indicateurs de satisfaction et de bien-être stagnent ou régressent, dans les entreprises comme dans les couples. L'efficacité? Les crises financières e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Cet essai brillant et un condensé de philosophie, de sociologie, d'économie et de psychologie.

Comment expliquer la situation de notre monde contemporain et la relation complexe et non linéaire entre le bonheur et l'argent, à travers les leçons de l'histoire, mais aussi en se servant de ce que les sciences humaines nous révèlent des comportements humains,, individuels et en groupe? L'auteur fait feu de tout bois et il n'est pas de domaine qui ne contribue par ses évolutions récentes à suggérer une explication ce que chacun peut observer pour peu que l'on soit attentif à l'actualité.

Les chapitres sont courts permettant une relecture lorsque les données sont complexes ou peu familières.

Les sources sont clairement citées et commentées, et de nombreux exemples viennent étayer les assertions.

Un bon état des lieux de l'humanité dont l'adaptabilité conditionne la survie et permet de croire encore au bonheur, même si les moyens utilisés ne sont pas les bons

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Voilà un essai bien intéressant qui dépasse le cadre de l'économie pour s'intéresser aux stratégies mises en place par les individus et les sociétés dans leur quête éperdue d'une recherche toujours accrue de plus de bonheur.
Autant le dire de suite le vers est dans le fruit dès le départ car le bonheur absolu n'existe pas. Et donc, la recherche de la maximisation du bonheur ne peut que se solder par une frustration qui ne fera que s'amplifier au plus des efforts seront déployés à atteindre un but utopique allant ainsi à l'encontre même de l'effet désiré.
A force d'avidité et de compétition effrénée des sociétés qui le composent, le système économique mondial à failli de très peu imploser en 2009, il ne serait alors resté que ruine et désolation.

Ce livre a l'intérêt de poser plein d'excellentes questions et d'ouvrir autant de pistes que de réponses. Pour ma part, je désirerais apporter comme réflexions salutaires que notre terre est un système fermé et que la loi de Lavoisier si applique pleinement : rien ne se crée, rien ne se perd : tout se transforme.
Alors pourquoi ne pas oser la collaboration comme alternative à la compétition ?
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Un essai qui explore les contradictions entre l'Homo economicus et l'Homo ethicus; le mode compétitif et le mode coopératif; l'individualisme et l'altruisme sociétal; la mondialisation et la régionalisation, bref un tour d'horizon et une réflexion sur notre modèle économique et postmoderne.

Les sujets abordés vont droit au but au travers d'exemples factuels sans analyse détaillée, c'est efficace mais un peu court, deux à trois pages consacrées à chaque item. Disons que pour avoir lu les trois livres de Noah Harari, je dirais que Hariri parcours les mêmes problématiques avec une réflexion et une mise en contexte plus élaborée, ça ne retire rien à l'intérêt et réflexion de Daniel Cohen.

En cette perriode de pandémie virale, il est amusant de constater la vision prémonitoire de l'auteur sur les événements que nous vivons présentement. le chapitre intitule 'l'enfermement planetaire', apparaît comme prémonitoire, il y décrit le confinement des individus, la fermeture des frontières et la remise en cause de notre modèle economiquesuite aux conséquences d'une pandémie.

Au final, pour faire une histoire courte, cet essai est facile à lire, accessible à tous, pousse à la réflexion et fait bon ménage entre l'approche économique et philosophique de l'homo economicus, l'homo philosophicus et l'homo ethicus.

Petit bémol cependant, il n'y a aucune référence bibliographique des auteurs cités dans cet essai, c'est une lacune majeure, Amartya Sen; Paul Krugman; André Comtr Sponville, et tous les autres ne seraient pas très contents de cette omissions.
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Un livre à lire en urgence avec les temps qui courent.
Avec une clarté et une limpidité à preuve de balles, Daniel Cohen nous apporte l éclairage nécessaire à une meilleure compréhension du monde dans lequel nous vivons.
Serions nous les nouveaux Romains? le déclin de notre civilisation est-elle à nos portes?
Comment en est-on arrivé là !
Ce n est pas un livre sur l appitoiement sur notre civilisation mais une prise de conscience devant les faits actuels. Sans oublier l Homo numérique qui nous a totalement enveloppé dans son séduisant manteau de l invisibilité.
A l'heure desTrump,Bolsonaro, Salvini,Orban et des lobbyistes de tous genres je reste de l avis que l'ignorance est le pire des maux, alors lisez ce petit livre qui vous donnera les clés pour lutter contre la médiocrité actuelle.
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Une excellente lecture à contre-courant de l'orthodoxie économique néo libérale actuellement dominante. D'un style clair et accessible même à ceux qui n'ont aucune connaissance économique, cet ouvrage montre, par des exemples concrets, le caractère réductionniste de la vision aujourd'hui acceptée, non sans une certaine résignation, comme une évidence selon laquelle le comportement des individus serait toujours déterminé par une logique de gains ou d'évitement d'une sanction à caractère financier. Il montre que ce comportement intègre au contraire une dimension échappant à toute quantification financière, qui tient à une certaine recherche d'harmonie ou de bien-vivre ensemble, qui comprend notamment une part d'altruisme. Ce livre recèle une part d'espoir car il montre bien que les humains ne sont pas réductibles à une froide logique financière et court-termiste. Il suscite également la colère issue du constat que cette logique soit néanmoins dominante dans le contexte de l'actuelle mondialisation
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Comprendre la pauvreté aujourd'hui, ce n'est pas comprendre une autre race, celle des pauvres: c'est comprendre comment l'espèce humaine se débat lorsqu'elle est privée de tous ces biens qui sont devenus l'ordinaire des pays riches...lorsqu'elle est privée du soutien d'institutions compétentes et légitimes pour les aider à décider...Banerjee et Duflo mettent en évidence le fait que les pauvres ne disposent pas de cadre adéquat pour agir efficacement et que les ressources qui leur sont manquantes ne sont pas seulement financières...L'habitant d'un pays pauvre doit tout porter par lui-même, et la charge l'écrase bien souvent. Il voudrait investir dans les engrais , par exemple, mais le temps est trop long qui sépare la récolte de la plantation. Quand on offre aux agriculteurs d'acheter des coupons dès la récolte, pour prépayer les engrais de la prochaine plantation, ils le font immédiatement. Mais épargner est très compliqué quand les instruments financiers ''sûrs'' manquent, quand la pression des besoins est constante. Non qu'ils soient spécialement plus indigents que les habitants des pays riches. Les cartes de crédit qui ont ruiné les États-Unis montrent que la tentation de surconsommer y est forte aussi. Mais à la manière des Alcooliques anonymes, le pauvre comme le riche a besoin d'un support institutionnel pour gérer rationnellement son cycle de vie. Selon Esther Duflo, d'ailleurs le succès du microcrédit tient sans doute au fait qu'il fonctionne comme les Alcooliques anonymes, il met sous surveillance rapprochée les emprunteurs.
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La politique de l'enfant unique produit nombre d'autres pathologies. Le fils unique est un petit empereur. Il est le seul enfant, vivant avec deux parents et quatre grands-parents. Toute la stratégie des parents vise à lui assurer un destin aussi haut que possible, et d'abord à lui assurer une femme. Pour établir le statut de leur fils, les parents se ruinent dans des depenses ostentatoires au-dessus de leurs moyens.
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Dans le modèle proposé, le souci de se faire bien voir s'organise comme un jeu à somme nulle: ceux qui sont admirés gagnent la guerre sociale contre ceux qui n'y parviennent pas. Les premiers surréagissent aux codes sociaux, les seconds les abandonnent. Ce jeu social, tend à créer , deux pathologies: celle de l'individu par défaut, qui perd pied dans le jeu social, et celle de l'individu par excès, qui n'impute qu'à lui-même les causes de sa réussite, au mépris des autres.
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Acheter des voitures allemandes ou des costumes italiens ne favorise nullement le sentiment d'appartenir à une communauté partagée. Lorsque la crise fait rage, cela produit en réalité le sentiment contraire. Car la rivalité économique aiguise les rivalités nationales, et rouvre les vieilles plaies qu'on croyait cicatrisees. En période de crise, Homo economicus devient vite amer, voire vindica...
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...mais elle est également magnifiquement ambitieuse par sa volonté de toujours replacer au centre des dispositifs chaque homme et chaque femme à la fois dans son humanité défendue dans le cadre éthique des droits de l'homme et dans sa qualité d'acteur - et pas seulement comme réceptacle d'objets divers de confort - et d'être humain dont il faut respecter et renforcer la liberté de mener la vie qu'il ou qu'elle souhaite mener.
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