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Critique de zenzibar


Un auteur économiste bénéficiant d'une vraie notoriété, un titre percutant, le chaland est mis en appétit. Mais très rapidement le lecteur est perplexe ; loin d'être séditieux et iconoclaste le propos devient très académique, en mode macro économie standard.
De plus, le titre conjugué à la période de publication pouvaient laisser augurer que le noyau dur des analyses concernerait la crise économique qui enflamme le monde à partir de la crise du capitalisme financier de 2008.
En réalité, cet essai est une histoire économique en mode survol stratosphérique, une sorte de « que sais je ». le propos est clair et assez complet pour un essai de ce format, même si fatalement il est régulièrement réducteur.
Malheureusement ce livre souffre, de mon point de vue, de deux défauts majeurs, Il s'agit d'abord d'une sorte de compilation où manque un véritable fil conducteur, la simple présentation chronologique ne pouvant tenir lieu de fil d'ariane. La vision de l'histoire de l'auteur, puisqu'il ambitionne de placer cet ouvrage sur ce terrain, est absente.
L'autre défaut réside dans le fait que les analyses restent conditionnées par une vision économique standard.
A cet égard, le chapitre « la quête impossible du bonheur », ne peut pas ne pas être mentionné. Cohen fait référence à un sondage « qu'est-ce que le bonheur ? », l'auteur cite à titre principal trois réponses, la situation financière, la famille et la santé. le chapitre comprend huit pages et Cohen se contente de commentaire style analyste sondage électoral, aucune distance analytique par rapport à ce sondage à l'évidence réducteur, aux réponses singulièrement fermées, un peu court tout de même. A défaut de pouvoir développer dans le cadre de cet ouvrage, un ou deux paragraphes pour prendre ses distances ou ouvrir la réflexion auraient été les bienvenues….Pour Cohen le bonheur a fondamentalement une base matérielle et est adossé à un besoin de se comparer aux autres. le bonheur c'est de savoir que l'on gagne plus que son beau frère c'est bien connu…
Le lecteur peut légitimement considérer que les ressorts de la psychologie humaine sont un peu plus complexes. On ne fait pas rentrer l'histoire économique, l'histoire tout court dans des systèmes théoriques hors sol, par confort idéologique, avec un chausse pieds, en coupant ce qui dépasse parce que cela gêne
Un ouvrage intéressant mais décevant
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