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EAN : 9782259310314
432 pages
Plon (03/02/2022)
4.53/5   72 notes
Résumé :
Maroc, 1964. Sarah et Jacob sont de pauvres paysans. Si pauvres que Jacob, contre l'avis de son épouse, accepte de confier provisoirement leur fille et leur fils à une institution de bienfaisance. Une décision qu'il regrettera toute sa vie car, quelques mois plus tard, l'institut leur annonce que les petits sont décédés.

Douze ans après le drame, une rencontre réveille le père endeuillé et le conduit à douter de la mort de ses enfants. Commence une l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Thierry Cohen dans son dernier livre Rien ne nous séparera s'inspire de faits réels qui ont sévi dans les années soixante au Maroc. Au sein du monde paysan, des familles pauvres confiaient pour une durée déterminée leurs jeunes enfants à une association qui leur promettait d'offrir santé et sécurité à leurs enfants en échange d'une aide financière. Quand les parents venaient au bout de quelques mois rechercher leurs enfants, on leur annonçait que les enfants étaient décédés, laissant les parents dévastés.

A travers ce couple formé par Jacob et Sarah, on va ici suivre ce drame qui fait froid dans le dos. Malgré l'objection de Sarah, Jacob confiera ses deux enfants Salomon et Dina à cette association qui inspire confiance et assurance d'une meilleure vie pour cette famille pauvre. Jamais ils ne reverront leurs enfants.

C'est sans aucun temps mort que nous suivons ici le parcours chahuté et dramatique de Jacob et Sarah. le coeur saigne pour ces enfants martyrs victimes d'une machination sans précédent. le coeur pleure pour ces parents rongés par l'absence et les regrets.

Une histoire qui ne peut que nous horrifier devant la perversion humaine et les dommages collatéraux liés tantôt au déracinement tantôt aux coeurs amputés de la chair de sa chair.
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La misère a contraint Jacob et Sarah à confier temporairement leurs jeunes enfants, Dina et Salomon, à une institution de bienfaisance, au Maroc.
Lorsqu'ils veulent les reprendre, l'institut leur annonce qu'ils ont succombé suite à une épidémie de coqueluche.
Douze ans plus tard, une rencontre amène Jacob à douter de leur décès.

L'histoire est contenue dans le titre, la séparation est au coeur de ce roman, celle, romancée, d'enfants enlevés à leurs parents.

On suit le questionnement d'enfants adoptés lors de la quête de leurs racines : “Que comprend-ton d'un roman dont les premières pages ont été arrachées ?” et l'importance des premières années pour retrouver son équilibre et se reconstruire.

Thierry Cohen sait nous faire partager les sentiments d'amour, de tristesse, de colère…de chacun des personnages.
Il sait dramatiser et décrire une ambiance annonciatrice des déséquilibres psychiques avec l'émotion à fleur de peau.

Dans cette saga, il n'y a pas de dérives descriptives, on reste à l'os des personnages et de leurs affects.

Le récit est remarquablement bien construit avec des évènements qui nous tiennent en lecture de manière permanente.
Ce scénario, inspiré de faits réels, est magnifique de vie, tendu, avec des mouvements permanents et des surprises jusqu'à la dernière page.

Je n'ai jamais lu un livre qui parle avec une telle justesse des sentiments exacerbés par la perte, l'abandon et l'adoption.

Vous ne pourrez qu'être happés par ces aventures et entraînés dans ces tourbillons émouvants.


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Il y a de ces livres qui sont de vrais coups de poing... et puis, il y a de ces auteurs qui sont de vrais boxeurs... en voilà - encore - un bel exemple.

Chacun des romans - plus ou moins réels - de Thierry Cohen m'a mis un coup de poing, parfois plusieurs, phénoménal(naux)... chaque roman m'a poussée à une réflexion philosophique, voire identitaire. Ceux qui me connaissent un tant soit peu savent avec quelle fougue "Avant la haine" m'a habitée, voire transformée...

J'ai découvert une plume magique avec "Si un jour la vie t'arrache à moi", une histoire d'amour parsemée de surréalisme auquel on veut croire de toutes ses forces pour donner corps à l'amour qu'il revendique. Ce livre, sans pouvoir vraiment l'expliquer dans l'instant, a été un véritable coup de foudre littéraire pour moi, il m'a ramenée dans les premiers émois que Marc Levy m'avait fait vivre à 13 ans dans les pages de son hypothétique vraisemblance...

Après cette lecture, j'ai acheté, un à un, tous les autres romans de l'auteur. "J'aurais préféré vivre", pour reprendre "à la source". Encore du surréalisme, mais n'est-ce pas précisément ce qui nous anime le plus dans la fiction ? N'est-ce pas cet impossible qui vient donner des impulsions magiques à nos possibles ? Je savais, avant de le lire, que l'écriture de ce roman avait été thérapeutique pour l'auteur et j'ai admiré sa force à exorciser sa peine en réalisant son rêve. J'ai aussi soupçonné Musso d'avoir lu Cohen avant d'écrire son "Instant présent", mais passons...

"Je le ferai pour toi". L'amour. Encore. La famille. Les réalités atroces du monde dans lequel nous évoluons. Ce jeu d'écriture entre deux époques, deux mondes, qui se rejoignent subtilement, là où on s'y attend le moins. Grandiose !

"Longtemps j'ai rêvé d'elle". L'amour. Encore et toujours. Mais surtout l'amour des livres. Ce roman lumière. Quelle révélation... et puis de Cohen à Cohen, ce roman m'a aussi poussée dans les pages d'Albert, et quel voyage !

"Si tu existes ailleurs". Peut-être est-ce le roman de Thierry Cohen qui m'a le moins marquée, mais cela est sans aucun doute plus lié à la force des autres qu'à une éventuelle faiblesse de celui-ci. Toutefois, dans ce roman, c'est le parcours de l'écrivain (présent d'une manière ou d'une autre dans tous les romans...) qui m'a interpellée. Si je ne mélange pas tout, ce roman, en me parlant de la page blanche, a été celui qui m'a donné l'impulsion nécessaire pour oser contacter l'auteur. Je me souviens de ce mail quelque peu culotté... "Comment faites-vous ?" Je n'espérais pas vraiment de réponse, pour dire vrai. Elle a mis moins d'une semaine à me parvenir et elle était complète, réelle, concrète. Au top, ce Thierry Cohen !

"Je n'étais qu'un fou". Parfait mélange entre l'écriture, l'amour, la famille, l'identité et puis la folie des Hommes. Un roman haletant dont j'ai tourné les pages frénétiquement, parfois avec le souffle coupé... Je me souviens avoir eu l'impression d'être au côté de Samuel dans la même pénombre, vivant les mêmes frayeurs. Une immersion littéraire totale et intensive !

"Avant la haine". le coup de poing. L'énorme uppercut. Une véritable prise de conscience. Des claques. La vérité. Ce livre. Mon roman lumière, sans aucun doute. Et pourtant, des romans dénonçant les problèmes abordés dans celui-ci, il y en a eu plein avant et sans doute encore plein après. Mais pas comme ça. Pas comme lui. Pas avec cette force, avec cette véracité, avec cette intensité. Pas avec ceS pointS de vue. Ce livre que j'ai lu, relu et rerelu, que j'ai analysé en détails, que j'ai taché de marqueurs et de notes dans les marges, à outrance, qui m'a poussée, parfois plusieurs fois par page, à en sortir pour me confronter à ses réalités en élargissant mon champ de recherche, j'ai aussi dû le poser, parfois plusieurs jours, pour pouvoir encaisser ses vérités. Il m'a nourrie, il m'a élevée, il m'a éduquée. Et je l'aime. Profondément.

"L'Académie des Âmes Abîmées". S'ils engagent, je signe les yeux fermés, parole de prof ! de l'espoir, de la nuance, de l'humanité dans sa plus belle forme. L'envie un peu folle de donner corps à ces idées... elles le méritent !

"Et puis un jour on s'aimera". Sous ses airs de comédie romantique "facile", ce roman révèle encore plus fort le talent de son auteur. Au fil des pages, j'ai découvert des femmes plus vraies que nature. Des femmes dans toute leur splendeur... et je n'ai cessé de me demander avec quelle force cet homme avait été capable de décrire si finement les subtilités des femmes. J'ai vécu avec elles la légèreté de leur histoire... jusqu'au moment où la situation se retourne, où la simple comédie romantique s'engouffre dans un récit à la Black Mirror, renversant, inattendu, mais pourtant très en phase avec les dérives de notre société consumériste et médiatique...

Et enfin, ce dernier roman. "Rien ne nous séparera". Ce nouvel ancrage à la noirceur des Hommes. Cette nouvelle réalité inspirée. Je ne l'ai pas fini. Je suis un peu au-delà de la moitié et il m'a déjà fait sortir les mouchoirs quelques fois. Les émotions sont rudes, puisqu'elles appellent à la réalité. Aux faits. A l'Histoire. Toutefois, recevoir ces émotions, les vivre et en pleurer, c'est admettre que cette fiction retrace tristement L Histoire. Je sais que des retournements de situation et des révélations m'attendent encore. Et j'ai hâte, sans crainte.

Sur une note de critique littéraire très scolaire (même si une critique littéraire scolaire se contenterait de critiquer un seul ouvrage... je me suis un peu emballée... :D ), j'ai envie de terminer en disant à quiconque lira ceci : ne vous retenez pas ! Vous aurez forcément un enseignement, une vérité intense, une révélation à vivre dans les pages d'un Thierry Cohen.
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En refermant ce livre, m'est venue à l'esprit cette chanson, petit clin d'oeil à une chanson interprétée par Sacha Distel "Scandale dans la famille".
Bon ! j'avoue que cette histoire vraie s'y prête à peine mais,
voilà !!!

Avant tout, également, un merci à un "ours" plein de bonnes intentions qui m'a offert ce livre, en sachant qu'il allait me toucher et que j'allais pleurer ; forcément !!!

Je ne connaissais pas cet épisode de "marchandise humaine", là en l'occurrence des petits enfants au Maroc en 1964.

Mais je sais que cela s'est fait bien ailleurs également.

Je n'ai pu rester insensible à la douleur intolérable de ces parents, comment le pourrait -on ?

Ai mis deux jours à le lire, je dirais donc que pour moi c'était une lecture que je qualifierais de "facile" , puisque j'anticipais la suite à venir sans difficulté.

Tout y est amour parental, filial, sentiments retors de toutes sortes, personnes simples et honnêtes, riches - pauvres, profiteurs et manipulateurs .....

Ombres et Lumières !

La Vie !

Un gros livre que j'ai finalement, peut-être ? sans doute ?
apprécié .
Le temps le dira, s'il me reste en tête.


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Maroc, 1964. Jacob et Sarah sont agriculteurs. Hélas, leur terre est aride et ne parvient pas à nourrir la famille. Ils ont deux enfants, Salomon, âgé de trois ans, et Dina, qui a un an et demi. Jacob est un homme brisé par la pauvreté, aussi, lorsque ce qu'il croit être le destin met sur sa route ces messieurs très bien habillés, il pense pouvoir donner un meilleur départ à ses enfants. Ces hommes représentent l'institut de la seconde chance. Cette association déclare venir en aide aux orphelins et aux enfants dont les parents sont en situation précaire. Elle leur offre le gîte, le couvert et une éducation. Ses représentants proposent à Jacob et à Sarah de leur confier les petits, de manière provisoire, le temps de faire fructifier leurs terres.


Sarah refuse, elle est « mère avant tout ». Même si elle rêve d'un meilleur environnement pour ses enfants, elle ne peut se séparer d'eux. Malheureusement, son époux emmène son fils et sa fille au point de rendez-vous, sans tenir compte de son refus. Il lui est promis qu'il pourra venir les voir, dans trois mois, pour leur laisser le temps de s'acclimater. Toute sa vie, il regrettera sa décision. En effet, lors de leur visite, le couple apprend que Salomon et Dina sont décédés. Mais douze plus tard, après une rencontre provoquée par le hasard, Jacob sera envahi par le doute et voudra connaître la vérité.


Alors que Jacob et Sarah sont brisés par le chagrin, l'auteur raconte le véritable destin des enfants enlevés. L'institut dissimule un trafic. L'association utilise des méthodes abominables pour faire correspondre la réalité aux critères nécessaires à l'obtention du droit de proposer les enfants à l'adoption. J'ai eu le coeur déchiré par la révélation de ces faits réels.


USA, 1974. « Que comprend-on d'un roman dont les premières pages ont été arrachées ? » (p. 132) Grand lecteur, c'est la question que se pose Jonathan, lorsqu'il apprend qu'il a été adopté. Est-ce « réellement important de connaître le prologue, le premier chapitre de sa vie ? » (p. 133) Alors qu'il décide que les premières pages de sa vie sont inutiles, sa soeur, Eva, désire les connaître.


Rien ne nous séparera s'inspire de faits réels : les vols d'enfants, dans les pays du Maghreb, pour les vendre à des familles riches. L'auteur dévoile les horreurs perpétrées dans le cadre de ce commerce juteux. J'ai été révoltée et meurtrie. Ce roman est aussi celui d'une quête, de plusieurs quêtes : celle de la vérité, celle d'identité, celle du deuil, celle de pages blanches à remplir, celle de la lumière, celle de l'espérance, celle de l'apaisement et celle du bonheur. Il est aussi une histoire d'humanité. J'ai été extrêmement émue par la détresse de Sarah et Jacob, mais aussi par leur force, par leur droiture et par leurs coeurs qui débordent d'amour pour leurs proches.


Du Maroc aux USA, en passant par Israël, nos sentiments voyagent, notre coeur se serre et s'ouvre, notre corps est parcouru de frissons, d'attente, d'espoir, nos larmes coulent, nos sourires cherchent leur destination, notre compassion entoure celui qui, secrètement, a cherché la lumière, prêt à tout pour la faire jaillir et notre tendresse accompagne celles qui interrogent. Les uppercuts émotionnels s'enchaînent jusqu'aux dernières pages. de plus, cette histoire est imprégnée d'amour : celui que les personnages expriment et celui que nous ressentons pour eux. Enfin, malgré les faits dramatiques qui ouvrent ce roman, la sensibilité de l'auteur offre au récit une dimension humaniste.


Sous la plume de Thierry Cohen, je suis devenue une poupée de chiffon, tant j'ai été ébranlée par les émotions. Rien ne nous séparera est un immense coup de coeur.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Ils s’observèrent un instant, yeux démesurément ouverts, comme statufiés, incapables de faire un geste ou de dire un mot, mais conscients que l’instant qu’ils vivaient était exceptionnel, suspendu dans le temps, n’appartenant qu’à eux. Sarah ouvrit les lèvres pour s’exprimer mais ne put émettre qu’un faible cri, comme une plainte annonçant un sanglot. Elle porta les mains à sa bouche pour étouffer le hurlement qui menaçait de jaillir.
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Perdre ses enfants est la pire des épreuves. Elle laisse une plaie béante dans l’âme, qui jamais ne se referme. 
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L’espoir est une fable que l’esprit raconte au cœur pour le maintenir en vie.
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...........un couple, c'est avant tout deux individus qui avancent l'un vers l'autre avec leurs névroses, leurs défauts, leurs qualités, leurs désirs et leurs ambitions.
Chacun essaie d'imaginer la meilleure combinaison, celle qui lui permettra d'être l'autre en restant celui qu'il est.
A force de négociations tacites ou non, amoureuses ou tactiques, ils finissent par s'unir dans un équilibre précaire que la vie se chargera de défaire ou, au contraire de consolider. Seul le temps peut donc révéler qu'il s'agissait d'un couple ou simplement d'une association d'intérêts, d'un arrangement sentimental.
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- La lumière est magnifique, murmura Anthony, appareil photo à la main.
- En effet, le soleil a ici un éclat prétentieux. Le Maroc est son palais. La diversité des paysages lui permet d'exprimer toutes les variations de sa magnificence. Ses feux enflamment le sable du désert, caressent la végétation des plaines et des oasis, mûrissent ses fruits, découpent les lignes des habitations dans le bleu pur du ciel, se mêlent au vent sur la côte, pour permettre aux populations de goûter aux plaisirs de la mer.
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Vidéo de Thierry Cohen
Pour sa septième édition, le Festival du Regard vous plonge au coeur de la Nuit photographique. Véritable défi pour ce medium qui, par définition, se nourrit de lumière. Après les thèmes « Adolescences », « Habiter », « Voyages extra-ordinaires » et « lntime et Autofictions », voici « Bonjour la Nuit ! » qui vous emmène dans les univers nocturnes de vingt photographes. Parmi les plus connus, Anders Petersen. le festival a l'honneur de présenter des tirages inédits du célèbre Café Lehmitz. Fasciné par le quartier rouge de Hambourg, le photographe suédois va s'immerger dans le huis-clos d'un petit bar du port et tirer le portrait de ses habitués. Cette série produite en 1967 va propulser l'artiste sur la scène photographique internationale. C'est avec « House Hunting », que Todd Hido s'est fait connaître en 2001. Lui qui a su saisir l'ambiance inquiétante de la nuit américaine en photographiant de simples pavillons éclairés et silencieux…
Une ambiance mystérieuse se dégage aussi des tableaux de Juliette Agnel. Dans ses grands formats se déploient, majestueuses, les plus belles cités antiques du Soudan sous un ciel constellé d'étoiles. Troublante beauté que celles des pierres laissées-là depuis la fin du règne du pharaon Taharqa (vers 600 ans avant notre ère). C'est également sous des voutes célestes scintillantes que Thierry Cohen a figé pour toujours les mégapoles de Tokyo, Shanghai ou Rio, sauf que les cieux que nous voyons ne sont pas réels, ce sont ceux que nous devrions voir mais devenus invisibles du fait de la pollution lumineuse. Les étoiles, les constellations sont parfaitement à leur place. Thierry Cohen photographie le ciel à l'exact latitude que la ville, dans un lieu dénué de tout éclairage. Les étoiles devaient être bien visibles ce soir de novembre 1965, lorsqu'une panne de courant générale plongea brutalement la ville de New York dans une quasi totale obscurité. le photographe de Magnum, René Burri, équipé de huit rouleaux de pellicule, a témoigné de cette expérience exceptionnelle dans une des plus grandes villes du monde où on avance comme dans un rêve halluciné… L'absence d'électricité, c'est le lot quotidien d'un milliard d'habitants sur terre.
Rubén Salgado Escudero met en scène des habitants des quatre coins du globe, dont la vie a été améliorée grâce à des panneaux solaires portatifs. Quant au Cambodgien, Philong Sovan, il utilise le phare de sa motocyclette pour photographier la vie nocturne et bouillonnante de Phnom Penh. 
Il arrive que la nuit devienne féérie lorsque les aurores boréales sont de la partie. Dans Hyperborea, la Russe Evgenia Arbugaeva nous fait découvrir l'extraordinaire magie des nuits polaires. Festive aussi, dans les photo-graphies de Ronan Guillou qui a relevé le défi de la Carte blanche lancée par la Communauté d'Agglomération de Cergy Pontoise en nous dévoilant les coulisses du spectacle flamboyant, Carmen Street, le chef d'oeuvre du compositeur Georges Bizet d'après la nouvelle de Prosper Mérimée. A l'approche de la fin d'année, la nuit se pare de ses plus beaux habits de lumière, comme le montrent les images de Laure Vasconi réalisées à Los Angeles. Là-bas, la tradition des décorations de Noël est une affaire sérieuse. Tout est dans la démesure, c'est à celui qui fera scintiller le plus d'ampoules ! Toujours sur le continent américain, Céline Croze nous emmène au Vénézuela. La photographe nous fait rencontrer les barons de la nuit de Caracas où elle séjourne pendant le tournage d'un film. Un univers de couleurs sourdes et de violence, qu'elle restitue avec force dans la série « Siempre que », présentée pour la première fois dans un festival. C'est également une première pour Françoise Evenou, et ses « Reinas del Bosque », portraits dignes et altiers des travailleuses du plaisir en périphérie de Paris. Enchaînement parfait avec la nuit sulfureuse vue par l'Américaine Merry Alpern qui, en 1993, va épingler les moeurs interlopes des traders de Wall Street dans un peep-show clandestin de New-York. Autre série culte qui interroge sur notre place de spectateur/voyeur : « The Park », du Japonais Kohei Yoshiyuki, décédé cette année, à qui le festival rend hommage.
La nuit, au sens métaphorique, le Slovène Evgen Bavcar y est plongé depuis l'age de 11 ans. Aveugle, le photograp
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