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EAN : 9782866424848
95 pages
Cahiers du cinéma (11/10/2007)
3.62/5   20 notes
Résumé :
Tout au long d'une carrière en forme de success story, la figure de Steven Spielberg s'est enrichie et approfondie d'une manière aussi stimulante qu'inattendue : jeune cinéaste des plus prometteurs dans les années 70, réalisateur à succès, adulé des studios hollywoodiens, fan d'effets spéciaux époustouflants, il est aujourd'hui un auteur reconnu par la critique internationale, libre de ses choix, de ses sujets comme de son esthétique, n'hésitant pas à bousculer son ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je ne suis pas une fan inconditionnelle de Spielberg, mais je me rends compte que j'ai tout de même vu une quinzaine de ses films. Et puis, le vague à l'âme, je cherchais un bouquin en bibliothèque qui se lise tranquillement, mais qui puisse m'apporter un peu plus qu'un simple divertissement. D'où le choix de ce livre : un basique des Cahiers du cinéma qui permet de réviser son Spielberg, ou du moins une bonne partie de sa filmographie - l'ouvrage, publié en 2007, s'arrêtant au film Munich.

On a droit a pas mal d'éléments biographiques dans le premier chapitre, qui peuvent aider à la compréhension de l'oeuvre, et qui expliquent comment ce passionné de cinéma, déjà tout jeune, a réussi à concrétiser son rêve de devenir réalisateur (contrairement à moi, et je détesterai toujours mon oncle pour m'avoir expliqué un jour en long et en large que je ne pourrais jamais devenir réalisatrice, alors que j'aurais certainement accompli des prouesses). Mais cet aspect passe à la trappe une fois l'adolescent devenu adulte. Il se trouve que je ne connaissais pas du tout la vie de Spielberg, donc j'en ai au moins appris quelque chose. D'autres lecteurs, mieux informés, risquent en revanche d'être déçus.

L'idée de Clélia Cohen, c'est de dégager un parcours cohérent en analysant - brièvement - les films de Steven Spielberg. En gros, le propos tenu, c'est que Spielberg est passé de l'enfance à l'âge adulte en tant que réalisateur ; c'est un chouïa facile. Cela dit, tout ce qui est rapport à l'enfance, à la société américaine, et même le rapport ambivalent de Spielberg au succès, ressort très nettement, et repose sur une étude sérieuse. Je suis beaucoup moins convaincue par l'obsession de Clélia Cohen à vouloir trouver du sous-texte partout. Si sa démonstration à propos du téléfilm Duel se tient, je trouve que c'est aller un peu loin que d'interpréter Rencontres du Troisième Type ou E.T. comme des délires de personnages mal dans leur peau. Pour moi, Spielberg n'est pas un cinéaste particulièrement porté sur le sous-texte. Mais analyse il y a, et si je ne partage pas les conclusions données, ça m'a effectivement fait réfléchir à ce qu'avait voulu faire Spielberg avec ces deux films - quoique j'ai davantage pensé au premier qu'au second, que je ne crois pas avoir revu depuis sa sortie (et là, je me dois de remercier mon oncle déjà mentionné plus haut, car ma mère et ma tante refusant de nous emmener, ma cousine et moi, voir E.T. au cinéma, il avait pris le relais pour notre plus grand plaisir à tous les trois). de même, en sus des analyses de films, certaines pages donnent à voir des motifs qui reviennent régulièrement dans certains films, comme celui du cercle dans E.T. et A.I., pour prolonger l'analyse.

Donc ce livre sur Spielberg est un bon moyen de se remettre le pied à l'étrier, qui se lit vite et bien, mais suffisamment documenté et travaillé pour qu'on ne voit pas seulement en Steven Spielberg un vulgaire réalisateur de blockbusters.
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En 2007, le Monde et les Cahiers du Cinéma se sont associés pour éditer 24 petits livres sur 24 cinéastes.
Clélia Cohen a écrit celui dédié à Steven Spielberg. En un peu plus de 80 pages, elle revient sur la carrière de Spielberg, de ses films d'enfance à « Munich ».

Le livre est loin d'être exhaustif, c'est impossible en un si petit format, et ça n'est pas le but. L'objectif est plutôt de découvrir l'artiste à travers son oeuvre et de donner envie d'en savoir plus. le but est atteint.

Le style est journalistique mais lisible même s'il y a quelques envolées grandiloquentes. Si je n'ai pas appris grand-chose sur l'homme, j'ai apprécié les analyses des oeuvres bien que je ne sois pas toujours d'accord avec la journaliste.

Ce petit livre est bien fait, il se lit vite et ceux qui n'ont jamais rien lu sur Spielberg devraient apprendre pas mal de choses.
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Ce petit livre de la collection Cinéastes des cahiers du cinéma est une bonne introduction à Spielberg . L'analyse des films fait parfois un peu trop dans la vulgate "psycho des profondeurs" mais c'est le péché mignon des cahiers. Spielberg est un grand de la "pop" culture (comme dirait d'aucun) , il a peuplé nos imaginations (E.T. , Indian Jones) , adapté des classiques de la SF (La guerre des mondes ) ,réalisé une des plus belles adaptations de P.K.Dick à l'écran ( Minority Report) , je suis moins convaincu par Munich... Mon goût pour son cinéma équilibre parfaitement celui pour Bergman dans mon esprit éclectique.L'ouvrage est plein d'illustrations de qualité.
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Introduction de type mémento (c'est la série de ces Cahiers du cinéma qui veut ça) de celui qui après des succès planétaires "Jaws" (Les dents de la mer) et "E.T." s'est brillamment reconverti dans la production.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Chaque plan de ce film tourné en seize jours révèle un instinct organique du langage cinématographique. La pureté plastique (le rouge de la voiture, le bleu du ciel, les ocres du paysage) alliée à la sensation constante d'avancée et de vitesse contribuent à la limpidité rutilante de la mise en scène. Mais cette perfection rectiligne est sous-tendue de pulsions sauvages et absurdes qui hissent Duel au delà du brillant exercice de style. C'est, paradoxalement, plus du côté de l'identité du héros, cet homme ordinaire (son nom est Mann) pris en chasse arbitrairement, que de celle du poursuivant, jusqu'au bout irrésolue, qu'il faut en chercher la clé. On comprend, lorsqu'il téléphone à son épouse d'une station-service au début du film, qu'ils se sont quittés le matin même sur une dispute. Dès lors, le type qu'il écoutait juste avant à la radio se plaindre de sa mégère de femme n'était sans doute rien d'autre que son propre monologue intérieur. la longue étape du diner de bord de route, dans lequel Mann dévisage fiévreusement chaque cow-boy accoudé au bar, imaginant qu'il s'agit peut-être de son harceleur, flirte avec le délire paranoïaque. Et les enfants du car scolaire, qui lui font des grimaces par la vitre arrière, lui apparaissent comme de petits gnomes turbulents.
L'aventure entière de Duel peut donc se relire comme la construction mentale d'un névrosé, victime frustrée de l'American way of life (maison, femme, enfants), un signe de sa folie larvée.

Fulgurantes promesses (ici, à propos du téléfilm Duel)
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Interminables journées d'attente au cours desquelles Spielberg ne tourne parfois que quelques secondes utiles. Bientôt rebaptisé Flaws (Défauts) par l'équipe, Jaws (le titre original des Dents de la mer) verra son plan de travail et son budget (à l'origine modeste) multipliés par trois. Spielberg décide, contraint par les circonstances, de renforcer les effets de suggestion, et c'est évidemment ce qui finit par faire la force et la réussite du film.
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Car Les dents de la mer est un modèle de précision efficace, un jeu pervers avec les phobies universelles: ce qui est tapi sous l'eau, bien sûr, mais aussi ce à quoi l'on s'expose à assumer trop pleinement sa sexualité. La première victime, appétissante baigneuse nue au clair de lune, expérimente chèrement le puritanisme américain dévorant. Une thématique devenue, depuis, le sous-texte larvé du film d'horreur.
p.23
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Ce qui frappe quand on revoit "Les dents de la mer" aujourd'hui ,c'est à quel point ce film qui a inventé le "blockbuster ne ressemble en rien àune super production mais plutôt à une série B remarquablement ficelée.
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